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lundi, 12 décembre 2011

Union européenne : derrière la promesse d'un traité, la menace du FMI

Vendredi, les pays de la zone euro se sont donc engagés sur une plus grande intégration économique et budgétaire. Celle-ci devra être inscrite dans un traité mais plusieurs points sont déjà fixés.
Les pays aux déficits excédant 3 % du PIB seront sanctionnés automatiquement sauf si une « majorité qualifiée » de pays en décident autrement. Chaque pays devra intégrer dans sa législation une « règle d'or » budgétaire : ces déficits ne devront pas dépasser 0,5 % du PIB sur la durée d’un cycle économique.
La Grande-Bretagne a décidé de ne pas s’associer à cette refondation. En revanche, les 9 autres pays de l’Union européenne qui, comme les Britanniques, n’ont pas adopté l’euro, y participeront, sous réserve de consultation de leur Parlement pour certains d’entre eux.
Cette énième proposition aura-t-elle du succès ? Peu probable. L’agence de notation Moody's souffle encore le froid. Elle va réexaminer les notes des pays de l'Union européenne au premier trimestre 2012. Le sommet n’a, selon elle, pas donné de résultat décisif et ne protège pas la zone euro de nouveaux chocs.
Une opinion partagée par Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI : l’accord des Etats européens ne constitue pas « une solution complète pour résoudre la crise budgétaire qui frappe la zone euro ».
Pour les pays européens, la perte du triple A, avérée pour les plus grands d’entre eux, sans doute avant Noël, est une perspective moins terrible que celle d’un passage sous contrôle du FMI. Pour Jürgen Stark, qui vient de démissionner de la Banque centrale européenne, il s’agirait même d’ « un acte de désespoir ».

D’où la décision, prise lors de ce même sommet de vendredi, d’étudier la possibilité d’un prêt au FMI de 200 milliards d’euros.
L’Union européenne a dix jours pour débloquer ces fonds. C’est là que se joue son avenir.

 

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