vendredi, 17 juillet 2015
Notre-Dame des Landes : le tribunal de Nantes rejette tous les recours
Je ne connais pas le fond du dossier sur l'aéroport de Notre-Dame des Landes qui doit desservir Nantes et la Bretagne.
Depuis plusieurs années, il est l'objet d'oppositions très fermes, parfois violentes, de certains riverains et d'activistes venus de toute l'Europe. Au point que les travaux sont arrêtés depuis presque trois ans et ce malgré le soutien les Chambres de commerce des Pays de la Loire et de Bretagne et des opposants au survol de l'agglomération nantaise.
Si j'écris sur ce sujet aujourd'hui, c'est que le tribunal administratif de Nantes a rejeté tous les recours des opposants, validant les autorisations de travaux données par la Préfecture de la Loire-Atlantique. Sont donc légaux la construction l'aéroport et de la desserte routière, l'autorisation donnée à la société concessionnaire Aéroports du Grand Ouest.
Les opposants au projet restent cependant vent debout et déposent déjà leurs appels contre la décision du tribunal.
Ce qui est emblématique dans ces batailles, c'est avant tout la perte de toute confiance dans l'Etat et ses institutions, ainsi que la prise de pouvoir des associations qui se posent en détenteurs de la vérité, au mépris des décisions prises par les élus du peuple.
Je le répète, je ne connais rien au fond du dossier.Ce qui m'afflige, c'est la défiance généralisée dans la société française à l'égard des administrations publiques et de ses élus. Cette défiance tire, c'est vrai, son origine de comportements inadéquats et, souvent, de corruption.
Il n'empêche, le mal économique français, ce n'est pas le code du travail ou la surcharge d'impôts, c'est avant tout le manque de crédit, financier et politique.
08:12 Publié dans Le développement durable, c'est quoi ?, Nos élites, elles font quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 03 juillet 2015
Bienvenue à l'esclavage, désormais légal au pays des droits de l'homme
C'est fait ! La Cour de cassation admet aujourd'hui, dans deux de ses arrêts, que les enfants conçus par « gestation pour autrui » auront « droit » à un acte de naissance français.
Il s'agissait ici d'enfants achetés en Russie par deux Français. Sont-ils passés par l'agence Reprio ? l'histoire ne le dit pas. Pour quel prix ? assez cher. Acheter un enfant de «mère » russe, c'est avoir une chance relative d'avoir un blondinet.
On n'a pas ça en Inde, le pays le plus actif en matière de vente de ventres -un marché que la cour permanente de La Conférence de la Haye estimait en 2011 à 400 millions de dollars. En gros, si vous êtes intéressé, sachez qu'on peut trouver des gosses à 20 000 euros en Inde, jusqu'à 60 000 en Russie ou aux Etats-Unis.
La GPA étant interdite en France, la transcription dans ll'état civil français devrait être impossible.
Comment donc les juges ont-ils accepté de donner un acte de naissance français à un enfant acheté par un homme riche à une femme pauvre, dont on peut se demander combien elle a touché sur le prix total (l'agence intermédiaire se garde la plus grande part) ? C'est simple, il suffisait d'invoquer l'intérêt supérieur de l'enfant.
C'est vrai, c'est compliqué de vivre en France avec un acte de naissance étranger et, en plus, vous donne pour mère une femme que vous n'avez jamais vue mais vous a vendu.
Mieux vaut que cette « tache » originelle soit effacée.
Qu'importe que vous soyez privé de connaissances sur vos ancêtres. Qu'importe que vous soyez le fruit non de l'amour mais d'une transaction commerciale, qu'importe que, durant votre gestation, vous n'ayez jamais ressenti les caresses sur le ventre de votre mère. Et ne vous plaignez pas : vous auriez pu naître handicapé comme Gammy. Gammy, vous connaissez ? Le petit trisomique cambodgien était né, comme sa jumelle, d'une mère porteuse pour le compte de « parents » australiens. Bien entendu, ces derniers sont repartis avec la fille et ont laissé le garçon.
La France n'est pas le seul pays à autoriser la « vente de ventre » ou VDV. Je préfère appeler les choses par leur nom : VDV est plus clair que GPA.
Ce n'est pas une excuse. L'esclavage, même temporaire -9 mois- est interdit. Certes, il subsiste puisqu'on ne compte pas moins de 7 conventions de l'ONU, toutes signées par la France.
Si je reprends les termes de la Convention de 1957, nous avons bien ici un marché d'esclaves, spécialisé dans le bébé. Dans son article 7, voici la définition de l'esclavage : L'état ou la condition d'un individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété ou certains d'entre eux ».
Est également assimilé à l'esclavage, dans l'article 1 : Toute institution ou pratique en vertu de laquelle un enfant ou un adolescent de moins de dix-huit ans est remis, soit par ses parents ou par l'un d'eux, soit par son tuteur, à un tiers, contre paiement ou non, en vue de l'exploitation de la personne.
Toutes les bondieuseries autour du bien-être et l'intérêt supérieur de l'enfant acheté par un riche à une pauvre me rappellent la lecture de la Case de l'oncle Tom quand j'avais 15 ans. Oh, en fait, c'était pas toujours si terrible l'esclavage. 25 ans après, je lisais Love et Beloved de Toni Morrison et compris que, non, c'est terrible l'esclavage. Et pas seulement pour ceux qui le subissent mais, aussi, pour leurs descendants.
Nous vivons aujourd'hui le retour à la barbarie, les femmes sont ramenées à leur statut de pondeuse, et les enfants à des choses.
Combien pour ce bébé dans la vitrine ?
18:58 Publié dans Nos élites, elles font quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)