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mercredi, 11 juin 2014

Une alliance Ford et Heinz pour un moteur à tomates...

« You Say Tomato ; We Say Tom-Auto » : c'est le nouveau slogan de Ford et de Heinz Company. 
D'abord, on a envie de rire. Les chercheurs du constructeur automobile et du producteur de ketchup expérimentent l’utilisation de fibres de tomate qui serviraient aux supports de câblage et aux consoles de rangement.
Ensuite, on s'émerveille de la puissance d'imagination et de transformation du cerveau humain. Et de l'abnégation de nos grandes compagnies : « Le développement réussi d’un composite plus durable permettrait de réduire l’utilisation des matériaux pétrochimiques dans la fabrication ainsi que l’impact des véhicules sur l’environnement ».
Et puis on est content : le recyclage des peaux et graines des tomates utilisées par Heinz, n'est-ce pas là un exemple fort du concept d'économie circulaire ? Et Ford ne s'engage-t-il pas de plus en plus dans la réduction des empreintes environnementales -supports de carénage en coque de riz, tapis en coton recyclé ou mousse de soja pour les coussins ?
A la fin, on s'inquiète un peu. Un plastique durable et 100 % végétal, ça serait formidable, ne serait-ce que pour nos océans. Problème : les terres agricoles, diminuées année après année par l'urbanisation des paysages, sont de plus en plus destinées à l'industrie, automobile notamment. On se souvient du rôle de l'expansion des agro-carburants, à base de canne à sucre notamment, dans le déclenchement des émeutes de la faim en Amérique centrale en 2008. Le risque n'est pas neutre d'un détournement des terres agricoles à des vues industrielles.
Mais là, ce ne sont pas les entreprises qui sont en cause. Ce qui est nécessaire, c'est une politique exercée directement par les citoyens. On peut rêver !

mardi, 20 mai 2014

Le changement climatique à l'égal de la dette dans la notation des états

Réchauffement ou bouleversement climatique ? Impact des activités humaines sur le climat ou bouleversements liés à la vie -passablement agitée- du soleil ? Peu importe : pour l'agence de notation Standard & Poor's, qui attribue notes aux dettes des Etats et des entreprises, le changement climatique est désormais un des éléments des notes qu'elle attribue aux Etats.
Pour en calculer l'impact sur la richesse des pays, l'agence a retenu quatre critères : part de l'agriculture dans le PIB, part de la population habitant à moins de cinq mètres au-dessus de la mer, et deux indices, de vulnérabilité climatique et de capacité d'adaptation.
On ne sera pas étonné que le Bengladesh, les îles Fidji, le Mozambioque, le Sénégal ou le Vietnam soient les plus vulnérables aux variations climatiques et que ce soit en Europe que se trouvent les Etats les mieux prémunis -Autriche, Luxembourg et Suisse, la France se situant à la 9ème place derrière l'Allemagne (encore !). Malgré le nombre élevé de catastrophes naturelles sur leur sol, les Etats-Unis obtiennent le dixième rang mais ils le doivent à leur capacité d'adaptation.
La dangerosité du changement climatique sur le bien-être des populations n'est donc pas un mythe mais un risque avéré. Qu'une agence de notation s'en saisisse incitera, peut-être, les gouvernants à prendre en compte le long terme dans leurs politiques puisqu'ils n'écoutent pas leurs citoyens.
Une autre « menace » sera bientôt prise en compte par Standard & Poor's : le vieillissement des populations.

 

 

 

 

Après Air liquide ou Unibail, des obligations vertes chez GDF Suez

Les 20 milliards de dollars de lancements d'obligations vertes anticipé par l’agence de notation Standard & Poor’s pour 2014 seront-ils dépassés ? On peut l'anticiper au vu du succès du « green bond » de GDF Suez confirme cette tendance. Sa demande de prêt de 2,5 milliards d'euros a été souscrite sans problème hier. C'est le premier green bond du groupe d'énergie qui servira à financer des projets d'énergie renouvelbles, éolien au Brésil et au Canada notamment.
Par « green bonds », il faut comprendre des emprunts destinés à financer des investissements à bénéfice environnemental ou réduisant la vulnérabilité des populations et de la nature aux changements environnementaux. L'utilisation des fonds est généralement soumise à un contrôle de leur utilisation. Ils sont souscrits essentiellement par les institutionnels spécialisés dans l'ISR (investissement social responsable) mais séduisent aussi les investisseurs classiques, grâce à un rendement plus élevé que les obligations d'état.
Avec ce lancement, nous en sommes déjà à 14 milliards de dollars de « green bonds » dans le monde, soit plus que pour l'année 2013 entière, un montant marginal face aux obligations classiques mais qui progresse très rapidement. Au départ en effet lancé exclusivement par la Banque mondiale, ces emprunts sont entrés désormais dans la panoplie des entreprises classiques. Avant GDF, il y eut en France Air Liquide, EDF, Unibail...

 

 

 

mercredi, 14 mai 2014

La crise ukrainienne et son impact énergétique et financier sur l'Europe

Elle l'avait déjà fait avec la Yougoslavie. Elle a recommencé avec l'Ukraine. Et les conséquences économiques et financières risquent d'être terribles.
En allant titiller l'ours russe, l'Union européenne a oublié que la Russie satisfait un peu moins de 30 % de ses besoins en gaz et que 40 % des livraisons passent par l'Ukraine.
Je ne fais pas ici du catastrophisme ou alors je ne suis pas la seule. Suma Chakrabarti, président de la BERD ou Banque européenne pour la reconstruction et le développement, a averti la semaine dernière qu'il s'apprêtait à réviser en très forte baisse les prévisions économiques pour l'Europe centrale .
Et l'Union européenne suivra très vite. Tant le coût de son engagement militaire et son annexion de la Crimée que les sanctions économiques et financières contre la Russe la plongent déjà en une récession qui s'étendra à l'Union. Pour l'instant, seule la Russie semble souffrir. Les symptômes ? fuites de capitaux hors de l'état de Poutine -100 Mds$ selon le FMI, chute du rouble à ses plus bas historiques contre le dollar, forte remontée des taux d'intérêt par la Banque centrale russe.
Il était attendu pour l'Union européenne un petit 1 % de croissance pour cette année. Il est probable que ce taux ne sera pas atteint. La Pologne, la Hongrie, la Tchéquie sont déjà affectées par la crise russe, autant de pays dont la récession affectera l'Allemagne, principal contributeur à la croissance du PIB européen.
Avions-nous vraiment besoin de retomber en récession ?



 

 

 

mardi, 15 avril 2014

Du photovoltaïque qui trouve des fonds ? C'est à Aix avec SunPartner

Dans un secteur dévasté par les importations chinoises d'équipements solaires, la société aixoise Sunpartner vient de conclure une levée de fonds de près de 10 M€, supérieure aux 8 M€ anticipés.
Un succès pour la société spécialisée dans ces technologies photovoltaïques de couche mince qui accroissent l'absorption de la lumière et le taux de conversion.
Créée en 2008 par Ludovic Dubois, Sunpartner a mis au point une méthode de photovoltaïque transpartent, dit Wysips, qui transforme tout support en surface autoproductrice d'électricité d'origine lumineuse. Les débouchés ? l'affichage bien sûr, mais aussi la téléphonie mobile ou les hublots d'avions...
Un savoir-faire salué par des prix prestigieux : le Nobel Sustainability Clean Techn Company en 2013 et Technology Pioneer en 2014.

 

 

 

 

Cette technique permet d’atteindre à la fois une absorption maximale et une efficacité de conversion très importante. - See more at: http://www.photovoltaique-couche-mince.com/#sthash.jOGu84ck.dpuf

 

 

 

 

 

jeudi, 10 avril 2014

Energies renouvelables : recul ou prise en compte du réel

Dès le 1er juillet prochain, les énergies renouvelables ne bénéficieront plus de tarifs d'achat avantageux, financés par les consommateurs ou les contribuables.
C'est ce qu'a décidé la Commission européenne en charge de la concurrence.Une décision motivée par la volonté d'« un coût le moins élevé possible pour les ocntribuables » et par un refus de « fausser indûment la concurrence ».
Concrètement, les Etats de l'Union pourront exonérer les entreprises très consommatrices en électricité, chimistes, métallurgistes ou papetiers par exemple, de payer les redevances de soutien aux énergies renouvelables, telle la CSPE ou Contribution au service public de l'électricité en France. De 2015 à 2016, l'octroi des aides publiques sera lui aussi soumis à la concurrence, par exemple l'octroi d'une prime en échange de la vente directe sur le marché de l'électricité.
Ces dispositions ne s'appliqueront pas aux petites installations à la puissance inférieure à 500 kW, souvent financées par des particuliers ou des petites entreprises ou fermes agricoles.
Après une décennie de directives contre-productives pour la compétitivité industrielle européenne, tant pour le coût direct supporté par les industries que par le soutien déguisé à l'industrie éolienne chinoise, la Commission se réveille enfin.

mardi, 01 avril 2014

Réchauffement climatique, des risques toujours plus élevés et certains

Si l'on peut être sceptique sur l'origine du réchauffement climatique -l'activité humaine y a certes sa part mais celle du Soleil probablement aussi-, sa réalité et ses conséquences pour la vie sur Terre sont indéniables.
Les experts sur l'évolution du climat du GIEC ont chiffré l'impact du changement sur l'économie mondiale dans un rapport dévoilé hier à Yokohama.
Premiers touchés, les pays situés dans les régions tropicales où diminuera le niveau des nappes phréatiques se retrouveront en risque alimentaire. Egalement frappés, les îles et états, tel le Bengladesh, proches des mers : le risque de submersion augmente.
Partout ailleurs, le rendement des cultures céréalières diminuera, après une hausse jusqu'en 2050.
La baisse des besoins en énergie de chauffage sera plus que compensée par le recours à la climatisation. Enfin, le réchauffement n'est pas un phénomène linéaire. Il s'accompagne d'évènements naturels violents et intenses -inondations, tempêtes...
A l'automne 2015 se tiendra à Paris une conférence de l'ONU sur le climat. Quels engagements y seront pris ?

 

 

vendredi, 07 février 2014

1 000 milliards d'euros pour une économie française totalement décarbonée

Vendredi 27 janvier, nous retranscrivions ici le rapport -très critique- de la Cour des comptes sur l'inefficacité et le prix du paquet énergie-climat pour la France. L'association ANCRE va plus loin en chiffrant le montant des investissements nécessaires pour parvenir à une économie décarbonée (peu émettrice de gaz à effet de serre, dont le carbone). A l'issue de recherches menées sur deux ans, elle chiffre ces efforts de R & D sont évalués à 1 000 milliards d'euros d'investissements à poursuivre jusqu'en 2050. Pour donner un ordre de grandeur, il suffit de rappeler le montant du PIB français en 2012, de  2032,3 milliards d'euros...
Les scientifiques ont travaillé. Maintenant, c'est au tour des politiques...

 

 

vendredi, 17 janvier 2014

Plan énergie-climat : la gabegie française

Les bonnets rouges l'ont exprimé sur un mode violent, la Cour des comptes le dit de façon à peine plus feutrée : le paquet énergie-climat de la France donne des résultats « ambigus ».
Remis hier jeudi, son rapport à l'Assemblée nationale pointe l'absence de lisibilité de l'action publique, tant dans ses résultats que dans la définition d'une stratégie efficace. Pour les juges, il serait préférable que la France privilégie la recherche d'économies, notamment dans le transport et l'agriculture, au lieu de développer des énergies renouvelables coûteuses.
Rappelons que l'économie française est l'une des moins carbonées au monde en raison de l'importance de son parc nucléaire dans la consommation d'énergie.
De l'analyse du rapport, il ressort que la France ne pourra tenir ses objectifs d'ici 2020, sauf à y consacrer 1 à 2 % de son PIB, les engagements du gouvernement étant même qualifiés d'« irréalistes » en terme de rénovation thermique.
Pour la Cour, il serait préférable de « modifier le modèle de consommation d'énergie plutôt que le système de production ».
Un rapport très instructif mais qui passera probablement sous silence. Que l'incantation soit érigée en politique par nos gouvernants, passe encore. Mais que dire de l'indifférence du public ?

lundi, 02 décembre 2013

L'intelligence du bâtiment pour réussir la transition énergétique

En France, c'est par le bâtiment que réussira, pour partie, la transition énergétique. Résidentiels, industriels ou de services, les immeubles absorbent 43 % de l'énergie finale.
L'association Eden -Equilibre des énergies- avait invité jeudi dernier Didier Hervé vice-président Eco-business de Schneider Electric France à présenter les solutions proposées par son groupe pour réduire la consommation énergétique dans les bâti.
Précisant qu'il ne traitait pas de l'efficacité énergétique passive, qui concerne essentiellement l'isolation, Didier Hervé a souligné l'importance des systèmes de contrôle intelligents ou smart grids. Rappelons que le marché des réseaux intelligents ou « smart grids » croît très vite : de 33 milliards de dollars en 2012, il devrait atteindre 73 milliards en 2020.
Au départ concepteur de produits électriques, Schneider Electric a pris le virage de l'intelligence en embauchant massivement des professionnels de l'information, au nombre de 5 000 aujourd'hui parmi ses 150000 salariés. A l'origine du compteur Linky mis en place par EDF, le groupe travaille aussi sur la régulation des trajets. Dans les deux cas, il s'agit de mesurer les consommations, de les analyser puis de modifier l'offre d'énergie en fonction des besoins.
Le débat a été animé. Certains ont pointé les difficultés à faire comprendre aux collectivités locales le concept de retour sur investissement, bien que les économies d'énergie soient estimées à 1,5 Mds€ pour le seul prc public (120 millions de m2 gérés par l'Etat, 250 millions par les collectivités locales notamment pour les collèges et lycées). D'autres, tel Philippe Christophe, président de la fondation de lutte contre l'insécurité énergétique Synerciel, ont pointé les difficultés pour les artisans à investir dans la formation de leurs salariés alors que les politiques environnementales n'offrent aucune visibilité à cinq ans.

vendredi, 22 novembre 2013

Une autre façon d'analyser la débâcle du solaire français

En charge du suivi des marchés de l'électricité du gaz et de l'électricité en France, la CRE ou Commission de régulation de l'énergie a tenu, le 9 octobre dernier, une délibération sur le coût des énergies renouvelables en France.
Les chiffres sont sans appel : l'an prochain, il devrait atteindre 6,2 milliards d'euros, soit 21 % de plus que les charges estimées pour 2013 et 28 % de plus que celles de 2012. Le développement de la filière photovoltaïque -qui, on le sait, profite surtout aux producteurs chinois de panneaux solaires...- comptera pour 39 % dans ces charges. 21 % d'entre elles seront apportées au soutien aux autres énergies renouvelables -éolien, biomasse...
Pour un ménage, l'aide aux énergies renouvelables, dite CSPE pour Contribution du service public de l'électricité, représente entre 13 et 17 % de sa facture moyenne d'électricité. De quoi écoeurer un peu plus les citoyens dès lors qu'on leur parle d'écologie...

 


mercredi, 20 novembre 2013

Le changement climatique, c'est aussi des opportunités

Loin du discours catastrophique, l'IFC ou International Finance Corporation vient de publier un rapport sur le potentiel d'investissements liés au changement climatique. L'étude porte exclusivement sur les pays européens émergents (ceux d'Europe centrale et de Russie), d'Asie centrale, du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord.
D'ici à trois ans, le potentiel est estimé à 640 Mds$, dont 270 milliards pour la génération d'énergies renouvelables et la réhabilitation des infrastructures de production existantes, 240 milliards pour l'efficacité énergétique, 60 milliards environ dans les industries de ciment et métaux et 70 autres milliards dans l'amélioration de l'utilisation de l'eau.
Déjà, les investisseurs investissent en ce domaine. L'an dernier, les investissements dans les énergies renouvelables ont crû de 40 % en Afrique du nord-Moyen-Orient, pour atteindre 2,9 milliards de dollars. Ambitionnant de porter à 40 % la part des énergies renouvelables d'ici 2020, e Maroc par exemple est très dynamique et multiplie les projets éoliens, hydroélectriques et solaires.

lundi, 18 novembre 2013

Réchauffement climatique et migrations

8 à 12 milliards de tonnes au dessus des objectifs en 2020 : c'est le montant des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) qui seront déversées dans l'atmosphère d'ici 7 ans. Le réchauffement climatique que la majorité des Etats s'étaient engagés à maintenir à moins de 2 degrés Celsius se mesurerait plutôt vers les 4 degrés.
La Terre a déjà connu des périodes de réchauffement, mais l'époque actuelle se présente différemment des précédents épisodes : une origine a priori humaine et, surtout, une population bien supérieure.
Premier dans l'indice mondial 2009 de risque climatique devant la Corée du Nord et le Nicaragua, le Bengladesh est déjà très handicapé par la salinisation des terres agricoles provoquées par l'élévation du niveau de la mer. La hausse de la violence des moussons accélère en outre l'aridité des terres. De tels évènements étaient supportables lorsque sa population comptait une trentaine de millions d'âmes, au début du XX° siècle. Ils ne le sont plus lorsqu'elle en compte près de 160...
Les migrations vers l'intérieur des terres ou vers l'Inde provoquent déjà des tensions sociales dans un des pays les plus pauvres de la planète...

 

mardi, 10 septembre 2013

Ce qui se cache derrière la cotation des batteries de Blue Solution

Le 30 octobre prochain, le holding Bolloré mettra en Bourse 10 % du capital de sa filiale de batteries électriques, Blue Solutions. Les Parisiens connaissent bien cette société mais sans le savoir : c'est elle qui équipe les Autolib', ces voitures électriques louables par abonnement auprès de la mairie.

L'appétit des investisseurs devrait être élevé, même si la société est très déficitaire, de 18 millions d'euros en opérationnel pour 61 millions de chiffre d'affaires en 2012. D'abord, le groupe a signé avec Renault pour la fabrication industrielle de sa voiture électrique Blue Car et d'une automobile Renault équipée de ses batteries.
Ensuite, il est déjà certain que Blue Solutions changera vite de taille en achetant, progressivement, sept autres filiales de Bolloré, chacune spécialisée dans une application spécifique des batteries électriques : autoportage, dont Autolib', bus, tramway, stockage d'électricité, bornes, services de gestion des abonnements. 

La cote de Paris va donc s'enrichir d'une « pure player » de l'énergie propre. Cependant, la propreté n'est pas qu'énergétique. Elle est aussi financière. Or, qui trouve-t-on derrière Bolloré et les Autolib' ? Oger International, société d'ingénierie à qui est revenue la réalisation des 1 100 stations disséminées dans Paris. Et qui trouve-t-on derrière Oger ? la famille libanaise Hariri dont le patriarche Rafic, ancien premier ministre libanais, fut aussi un grand ami de Jacques Chirac depuis les années de ce dernier à la ville de Paris... 

lundi, 02 septembre 2013

Le numérique, consommateur de 10 % de l'électricité mondiale

Les nuages naissent dans le charbon ou « The cloud begins with coal » : tel est le titre de l'étude menée par Mark Mills, dirigeant du cabinet de conseil en énergie Digital Power Group.

Il en ressort que 10 % de la production d’électricité mondiale sert à l'industrie numérique. Ce n'est qu'un début : cette consommation, notamment pour les centres d'hébergement de données, devrait doubler d’ici dix à vingt ans.
A l'origine de cette envolée, on trouve la banalisation des connexions, notamment à partir des téléphones : pour visualiser un film ou une émission sur son smartphone, près d'une centaine d'appareils ou systèmes seront utilisés, chacun générant des consommations d'électricité, supérieures de 10 à 100 fois celle nécessaire à la recharge de la batterie durant une année entière.
Energétivore, cette consommation cachée est ignorée des porteurs de smartphones et, surtout, des politiques. Ces derniers se focalisent sur les transports, oubliant la menace représentée à terme par le numérique, tout comme celle, d'aujourd'hui, des bâtiments.
Qui sait que le bâtiment est le plus grand consommateur d'énergie dans le monde ? Et aussi le plus grand émetteur de dioxyde de carbone ? Dans les deux cas, sa part représente le tiers des volumes. C'est pourtant le secteur où les économies d'énergie sont les plus faciles à mettre en place...

 

lundi, 12 août 2013

Panneaux solaires chinois : accord déséquilibré entre Chine et Bruxelles

On se rappelle que, le 4 juin, l'Union européenne avait accusé de dumping les équipementiers solaires chinois, à la suite des plaintes de ProSun, le groupe d'entreprises européennes du secteurs. Suivant l'exemple des Etats-Unis, elle avait de ce fait relevé -provisoirement- ses droits de douane à 11,8 % puis, le 6 août dernier, à 47,6 %.
Des gestes forts pour amener la Chine à ouvrir des négociations, son excédent commercial sur les équipements solaires atteignant
21 milliards de dollars. Les discussions ont finalement abouti : les panneaux ne pourront être vendus à moins de 0,56 euro par watt solaire fourni tandis que le  volume maximal d'exportation vers l'Europe sera limité à 7 gigawatts.
Cet accord semble bien être en trompe-l'oeil. En effet, le prix de 0,56 euro correspond au prix actuel des fournisseurs chinois, inférieur aux coûts réels de production en Europe... aussi ProSun a-t-il décidé de porter le sujet à la Cour européenne de justice contre cet accord qu'il qualifie d'« illégal ».

 

 

mardi, 06 août 2013

Le métro de Ryad, un défi environnemental

22,5 milliards de dollars d'investissement pour 6 lignes de métro de 176 kilomètres de long, rythmées par 85 gares : le futur métro de Riyad devra être mis en service dès 2019.
Ce projet pharaonique illustre combien ce sont les pays « émergents », ici l'Arabie saoudite, qui innovent dans le développement durable, ici la mobilité. Cette fois encore -mais pour combien de temps ?-, ce sont des entreprises de l'OCDE qui ont remporté le marché.
Mené par l'ingénieriste américain Bechtel, qui s'était « illustré » en Irak, le consortium BACS comprend notamment l'équipementier ferroviaire allemand Siemens. Il sera en charge de la construction de deux lignes, soit 63,3 kilomètres pour un investissement de 9,5 milliards de dollars.
Le deuxième lot, attribué au consortium FAST pour un montant
de 7,8 milliards de dollars, concerne trois lignes de métro de 72,5 kilomètres. Elles seront livrées par l'équipementier ferroviaire français Alstom et le groupe de BTP espagnol FCC.
Enfin,  le consortium ANM, piloté par l'équipementier ferroviaire italien Ansaldo, filiale de Finmeccanica, construira une ligne de 40,7 kilomètres, pour un montant de 5,2 milliards de dollars.

 

 

L'Allemagne prête à s'opposer aux réductions de CO2 des automobiles

68 grammes de dioxyde carbone émis par kilomètre en 2025 contre 167,2 68 grammes en 2002 : tel est l'objectif de réduction des émissions de CO2 que vise l'Union européenne, en passant par 95 grammes en 2020.
Problème, les constructeurs automobiles allemands sont à la traîne. E
n 2011, leurs véhicules en étaient encore à 147,2 g/km, à comparer avec la moyenne de 132,2 g en 2012 pour tous les constructeurs européens.
Les industriels allemands font donc pression sur la chancelière allemande pour que l'accord, déjà conclu, sur l'objectif de 2020 soit remis en cause. Ce serait une première dans l'Union européenne qui n'a jamais fait marche arrière sur des réglementations votées par le Parlement... mais on sait que, depuis près de quatre ans, c'est l'Allemagne qui dicte sa loi aux autres pays.
Si elle est livrée, cette bataille sera emblématique pour l'avenir de l'Union, déjà très incertain. Les contraintes d'émissions proposées par la Commission et le Parlement sont telles qu'elles exigeront des constructeurs automobiles des dizaines de milliards d'euros d'investissement. Pour une industrie à la fois fragile et hautement utilisatrice de forces de travail, l'enjeu est celui de sa survie.

 

 

vendredi, 26 juillet 2013

Schneider Electric engagé à fond dans la transition énergétique

Chez Schneider Electric, la performance environnementale n'est pas à un objectif annexe à celui, prioritaire pour l'entreprise, d'une croissance bénéficiaire, elle en est le présupposé.
L'un des trois leaders mondiaux de la gestion de l'énergie est parti du constat que 1,3 milliard d'hommes n'ont toujours pas accès à l'électricité. Il a donc appliqué la stratégie de « Bottom of the Pyramid » ou Bas de la pyramide qui constiste à adopter sa gamme de produits à des populations pauvres et à la relever au même rythme que celui du niveau de vie de ces dernières.
Le groupe de Jean-Pascal Tricoire a développé une offre donnant-donnant pour les exclus de l'électricité : d'un côté des solutions d'accès à l'électricité et des formations techniques -plus de 10 000 délivrées à ce jour-, de l'autre des innovations conçues par les bénéficiaires de ces formations et intégrées dans la gamme Schneider Electric.
Ces solutions d'efficacité énergétique sont indispensables à la croissance pérenne du groupe quiestiment que les économies d'électricité proviendront pour 20 à 30 % de l'innovation.
En France même, où 13 % de la population subit une précarité énergétique -elle consacre plus de 10 % de ses revenus aux dépenses énergétiques, Schneider Electric estime que sa contribution à la transition énergétique atteindra 10 % de la facture française.

vendredi, 05 juillet 2013

Les désordres géopolitiques au Sahara plombent Desertec

 

400 milliards d'euros, c'est ce que la fondation Desertec, voulait investir 400 milliards d'euros dans des centrales solaires et éoliennes au Sahara. Cela fait ving-cinq ans que les promoteurs du projet rêvaient de fournir à l'Europe 15 % de ses besoins en électricité par le biais de ces centrales qui auraient profité d de l'ensoleillement saharien.
La zone est malheureusement devenue incontrôlable, si ce n'est par des séides du crime organisé. La Fondation a donc remercié brutalement le consortium industriel auquel elle s'était associée en 2009. Les vraies raisons de cet abandon ne sont pas explicitées dans son communiqué : « La Fondation a pris cette décision suite aux nombreux différends entre les deux entités ».
De fait, Bosch et Siemens s'étaient déjà retirés du projet l'hiver dernier.
L'échec du projet Desertec ne doit pas masquer les avancées de la fondation dans la réalisation de projets dans des pays mieux « contrôlés » par leur gouvernement, tels le Maroc ou l'Arabie saoudite...