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lundi, 21 novembre 2011

Le facteur carbone des électriciens européens au plus bas depuis 2001

Le cabinet d'études PwC et l'agence Enerpresse viennent de publier leur étude « Changement climatique etélectricité »sur la production d'électricité et sur les émissions de CO2 des 18 premiers producteurs d’électricité européens.
Bonne nouvelle, en 2010, la hausse des émissions de CO2 a été moins rapide -+ 2 %- que celle de la production d’électricité en Europe.

La moyenne européenne du facteur carbone du panel des électriciens européens s’établit pour 2010 à 337,3 kgCO2/MWh, contre 346,3 kgCO2/MWh en 2009 (-3%).


jeudi, 17 novembre 2011

La Financière de Champlain planche sur le solaire chinois

La Financière de Champlain, société de gestion spécialisée dans l'Investissement socialement responsable et le développement durable, fait le point sur le secteur du solaire en Chine.
Nous vous reportons ci-dessous le texte de l'article. 

Rebond du solaire chinois : faux départ ou vrai espoir pour 2012 ?

Les valeurs solaires chinoises ont fortement rebondi sur le mois d’octobre, rattrapant une partie de la sous-performance accumulée les mois précédents. S’agit-il d’un faux départ ou des prémices d’un rebond plus durable du secteur ?

Si certaines valeurs ont fortement progressé en octobre, il faut bien voir que ce rebond a été sélectif, l’indice Solex ne progressant pour sa part que de 3,5%. First Solar, par exemple, enregistre un recul de -20% suite à un profit warning. Mais dans un marché en pleine concentration, miné par la guerre des prix, les leaders technologiques tels que First Solar et les cost killers chinois seront les grands gagnants du mouvement de consolidation en cours.

Le rebond significatif des valeurs solaires chinoises en octobre s’inscrit dans un mouvement plus global de correction des excès baissiers des mois précédents. A titre d’exemple, Trinasolar a décroché de plus de 60% au total sur les mois d’août et de septembre avant de reprendre 32% sur octobre. La question qui se pose aujourd’hui est donc de savoir si ce potentiel de rebond est aujourd’hui épuisé ou non. La réponse est délicate, tant les marchés, et les valeurs à fort bêta en particulier, sont régies par des logiques de flux techniques souvent déconnectées des fondamentaux des sociétés. Pour justifier un mouvement de hausse plus durable sur le solaire, il faudrait une amélioration des fondamentaux. A l’heure actuelle, ces sociétés chinoises se valorisent près de 0,5 fois l’actif net ce qui n’est pas excessif. La conjonction de 3 nouveaux facteurs constitue aujourd’hui un terrain favorable à un assainissement du marché en 2012 :

1/ La baisse du prix du silicium (-20% sur octobre) alliée à la stabilisation du prix des panneaux (-4% sur le mois) concourt à une restaurationprogressivedesmarges pénalisées jusque là par un effet de ciseaux (hausse du prix de revient et baisse du prix de vente);

2/ L’évolution de la demande (+15% en Allemagne sur octobre) qui présente moins d’à- coups qu’en 2010 avec les baisses de tarifs massives (proportionnelles aux baisses de prix) annoncées à l’époque par les états.

On estime que la demande devrait progresser de 20% en 2012 et les baisses de tarifs programmées (15% en Allemagne) sont déjà dans les cours. Les bonnes surprises pourraient venir des Etats-Unis et de La Chine. L’Inde vient quant à elle d’annoncer un plan d’investissement de 7,3 Md $ dans les énergies renouvelables dont 2,5 Md $ pour le solaire.

3/ Le dégonflement des surcapacités : c’est le point critique sur 2012 ! Du côté de l’offre, les principaux producteurs, comme le chinois LDK, continuent à alimenter les surcapacités. Mais la multiplication des faillites d’entreprises constituentunfacteurderéduction « naturelle» des capacités de production. Des ajustements entre l’offre (qui continue à augmenter) et la demande (qui progresse) dépendra la bonne santé du secteur en 2012. Anticipant une poursuite de la baisse des prix des panneaux, les développeurs de projets solaires ont sciemment gelé leurs investissements, déjà freinés par le retour des problèmes de financement. La stabilisation du prix des panneaux, si elle se confirme, pourrait constituer un clignotant favorable.

Sans pouvoir miser sur un redémarrage de grande ampleur des projets d’investissement, on peut donc raisonnablement anticiper une amélioration des bénéfices sur l’exercice 2012 pour les acteurs qui bénéficient du meilleur pricing power. Les marchés ayant tendance à anticiper, la confirmation de l’un ou l’autre de ces facteurs positifs pourrait être l’occasion de revoir à la hausse les objectifs de valorisation, provoquant, dans la foulée, une hausse brutale des cours. Sans pouvoir donner de timing, il semble probable qu’il faudra compter avec le secteur solaire en 2012 !

De la même manière, les valeurs industrielles, massacrées ces derniers mois, en raison des craintes de ralentissement économique ont tiré la performance des indices en octobre. Si les infrastructures en ont bien profité, le secteur des déchets reste à la traîne, pourquoi ?

Comme nous l’anticipions, le secteur des infrastructures  (30%de Performance Environnement) a profité du rebond des cycliques en octobre pour rattraper une partie, seulement, du retard accumulé. Prysmian s’apprécie de 10%, Unicore de 13% et Faiveley de 10% soit davantage que le CAC 40. Nous pensons que ce momentum devrait se poursuivre sur les prochains mois en raison de la solidité des résultats publiés par ces sociétés et de leur exposition aux pays émergents qui tirent la demande. Par ailleurs, des acteurs comme Prysmian avec le câble sous-marin off shore et Schneider dans l’efficience ont su se diversifier vers des activités moins liées aux cycles économiques. Ce n’est pas le cas pour le secteur des déchets. S’il s’agit d’entreprises de qualité, elles souffrent de leur exposition au marché européen où la demande industrielle faiblit. Séché cède ainsi 12% sur la période, Véolia 7%. Les acteurs du recyclage, en revanche, pourraient bénéficier d’une remontée du cours des matières premières.

Parmi les valeurs industrielles, les turbiniers éolien, qui ont créé la surprise en octobre (+9,5% pour l’indice éolien), pourraient à nouveau réserver de bonnes surprises en 2012 après la pagaille semée par le profit warning inattendu de Vestas sur la fin du mois. En effet, la visibilité sur le secteur reste meilleure que dans le solaire avec une progression plus tangible, même si elle reste modeste, des capacités installées aux Etats Unis(6à7GWen2011vs5GWen2010et10 GW en 2009) et dans les pays émergents.

La fin de l’année est souvent marquée par un « rallye boursier ». Dans ce contexte, selon vous, quel type de valeurs devrait avoir la faveur des marchés ? Peut-on miser sur une poursuite du rebond technique et si oui jusqu’à quel niveau ?

Nous ne croyons pas en un rebond durable du marché, les conditions n’étant pas réunies pour un redémarrage de la croissance sur des bases saines.

En revanche, après avoir atteint en septembre dernier ses plus bas depuis mars 2009, nous pensons que le marché pourrait encore s’apprécier de quelques 10% d’ici la fin de l’année pour atteindre les 3400 points. De nombreuses sociétés n’ont pas encore bénéficié d’un effet de rattrapage. C’est le cas des petites et moyennes valeurs en particulier. Au delà, les valeurs les plus volatiles, et restées à la traine de la reprise boursière, pourraient être plus recherchées lorsque les valeurs traditionnelles auront épuisé leur potentiel de hausse. Cela pourrait profiter notamment au secteur solaire, ou encore aux biotechnologies que nous détenons dans notre fonds Performance Vitae. D’un autre coté, les cycliques devraient, elles aussi, continuer leur rattrapage. Dans le contexte actuel, il n’y a malheureusement pas d’actif miracle en bourse.

Si notre vision reste portée vers les actifs de long terme, il existe de nombreuses opportunités à saisir d’ici la fin de l’année. L’évolution des marchés boursiers continuera à être dictée par l’actualité macro-économique, mais l’identification des anomalies de marché passera par un retour aux fondamentaux : d’un marché de flux à une logique de stock picking où les convictions peuvent (encore et toujours !) faire la différence. Les multiples de transactions sur lesquels ont été réalisées les dernières OPA (Sucrière de Pithiviers par exemple...) montrent que le divorce entre valorisation boursière et économie réelle est consommé.

Sauf à vouloir faire sortir de la côte toute les sociétés, ce gap devra être comblé, au nom de l’efficience des marchés....



mercredi, 16 novembre 2011

Nucléaire : l'accord des Verts et des socialistes ne règle rien

Dans leurs transactions en vue des élections présidentielles, le Parti socialiste et les Verts nt parvenus à un accord sur le nucléaire en France.

Il porte en 3 points. Les 24 plus vieux réacteurs en fonctionnement en France seront fermés ; la production de Mox (combusible à base de Mélange d'Oxyde : 7 % environ de plutonium, le reste en uranium appauvri) sera stoppée ; les activités de retraitement seront également arrêtées.
Les producteurs d'énergie ont immédiatement réagi. EDF souligne que ces mesures entraîneront la perte de 400 000 emplois, directs et indirects ; Areva estime à 5 000 les emplois en jeu dans son usine de retraitement de La Hague en Normandie et à 1 300 emplois ceux de son usine Melox, dans le Gard. 
Sur le fond, ces trois décisions reviennent à faire descendre à 50 %, contre 70 % aujourd'hui, la part du nucléaire dans la production électrique française. Elles posent également la question de l'avenir des 34 autres réacteurs nucléaires frnaçais. Si on leur applique la même règle de durée de vie (40 ans) que pour les plus anciens, alors la quasi-totalité du parc nucléaire aura disparu en 2035. 

Par ailleurs, la dimension financière est absente de l'accord entre les deux partis. Outre le problème du coût de fermeture des centrales et de reclassement des salariés, celui du prix de l'énergie renouvelable est occulté. Au moins pour les dix prochaines années, il serait bien supérieur à celui du nucléaire. Rappelons que ce dernier est fixé à 36,5 euros le mégawatt heures dans les tarifs réglementés actuels, contre 75 €/MWh pour une centrale à gaz... De même, la problématique de la construction de nouvelles centrales, thermiques, solaires ou autres, n'est pas abordée.


Les enjeux énergétiques sont cruciaux pour créer des base solides à une croissance durable. Il est regrettable qu'ils soient « réglés » dans un cadre de « basse politique ».


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mercredi, 09 novembre 2011

Du pétrole argentin pour Repsol

Le pétrolier espagnol Repsol annonce « la plus belle découverte de pétrole de son histoire ». Elle se trouve dans le nord de la Patagonie argentine, dans la région de Loma La Lata et porte sur « 927 millions de barils équivalant pétrole de réserves récupérables ». Les trois quarts du gisement, qui accroîtront de 44% les réserves du groupe proviennent de gaz de schiste. 

Encore des risques de retard pour l’EPR finlandais d’Areva

Areva indique que, à fin de l’année, elle saura si des nouveaux retards et provisions financières seront nécessaires pour le chantier de son réacteur EPR en construction en Finlande. Une façon de préparer le terrain à un énième retard.
Rappelons que ce chantier, commencé en 2005, devait au départ se terminer au printemps 2009. Ensuite, les délais avaient été reportés à fin 2012 pour une mise en service totale au deuxième semestre 2013. Bien que l’ensemble du projet soit réalisé à 80 %, selon Areva, il est probable aujourd’hui que le démarrage n’intervienne qu’en 2014… 
Les 2,6 milliards d’euros déjà provisionnés pour couvrir les retards du chantier seront-ils suffisants ? Areva l’affirme mais la question n’est pas là. La rentabilité du réacteur de troisième génération dont le prix initial était de 3 milliards d’euros semble bien compromise.

jeudi, 03 novembre 2011

Belgique : confirmation d'une sortie du nucléaire en 2015

Les politiques qui négocient la création d’un gouvernement pour la Belgique (attendu pour 6 mois…) ont tous entériné la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire à partir de 2015.
Pourtant, en 2009, le gouvernement d’alors avait décidé de prolonger de 10 ans la durée d’exploitation des usines nucléaires de Doel 1-2 et de Tihange 1

Tout en se déclarant étonnée, la filiale locale de GDF-Suez Electrabel a annoncé qu’elle se confirmerait à ces décisions. Elle commence déjà à réorienter ses investissements. Le milliard d’euros qu’elle voulait consacrer au prolongement des deux centrales sera consacré à la sécurité d’approvisionnement de ses clients, par le recours aux autres unités nucléaires de GDF-Suez en Europe.

mercredi, 28 septembre 2011

Energies renouvelables : 1 900 milliards de besoins en Europe

Selon l'Agence internationale de l'énergie,  les besoins énergétiques européens nécessiteront 1 900 milliards d'euros d’investissement dans les vingt-cinq prochaines années. Quant au cabinet d’études KPMG, qui prépare pour le 8 octobre prochain sa conférence sur les projets de développement en énergie durable, il a chiffré entre 735 et 1 000 milliards d’euros les besoins pour les 15 prochaines années. 

Les capacités de production pour le charbon et l'éolien seraient à parts égales, autour de 235 milliards d'euros, devant le solaire (moins de 200 milliards) et le gaz (140 milliards).

Ces investissements nécessiteront des financements bancaires… que, toujours selon KPMG, les prêteurs ne sont pas forcément prêts à financer. Outre le manque de fonds propres des banques, les volte-face des réglementations en Europe sont le principal obstacle à l’octroi de crédits.

 

 

 

Vers une nouvelle taxe carbone en France

Une taxe carbone serait en préparation au gouvernement. Selon Le Figaro, cet impôt serait pris sur les revenus, des entreprises comme des ménages, pour un montant compris entre 0,08% et 0,12%. Son rendement serait faible, de l'ordre de 250 millions d'euros par an. EDF contribuerait à hauteur de quelques 75 millions.
L'Etat français se distingue ainsi de ses homologues allemand, finlandais et britannique qui, eux, ont retenu le principe d'une taxe sur le nucléaire. 

Il est vrai que le parc nucléaire français est insuffisamment rentable pour être taxé...

jeudi, 22 septembre 2011

La Pologne se lance dans le nucléaire

Tandis que la France et l'Allemagne se déchirent sur les modalités d'une sortie du nucléaire, la Pologne prépare un appel d'offres pour la technologie de ses deux futures et premières centrales nucléaires.
Il y a urgence pour le pays à sécuriser son énergie. Ses 38 millions d'habitants dépendent à 40 % de la Russie pour leur consommation de gaz, tandis que l'usage du charbon, matière permière de ses centrales électriques, provoque bien des pollutions. L'absence chronique d'investissement dans son parc d'électricité durant ces quarantes dernières années devrait provoquer des ruptures d'approvisionnement à partir de 2015-2016.

Deux centrales nucléaires de 3 000 mégawatts chacune sont donc programmées, pour un coût de plus de 20 milliards d'euros et une première entrée en production en 2020.

 

 

Les candidats les plus sérieux à la fourniture de technologies sont le tandem EDF-Areva, le groupe américano-japonais Westinghouse Electric Company LLC, et le consortium américano-japonais GE Hitachi Nuclear Energy Americas.

mercredi, 21 septembre 2011

La fin du nucléaire allemand bloquée par la justice

E.ON, RWE, producteurs et distributeurs allemands d'énergie, avaient, cet été, porté devant plusieurs tribunaux régionaux la taxe nucléaire décidée par le gouvernement allemand l'an dernier. Il s'agissait pour le pouoir de Madame Merkel de renforcer le budget fédéral et de préparer la sortie du nucléaire. 

Pour la première fois, un tribunal financier de Hambourg a rendu son verdict : hier mardi, il a ordonné la suspension de cette taxe en raison de doutes sur sa constitutionnalité. 
Pour les producteurs d'énergie, cette victoire est transitoire : il est probable que le gouvernement fédéral fasse appel. D'ici là, il s'agit d'une respiration financière pour les industriels, dont le montant annuel de la redevance atteint environ 650 millions d'euros pour E.ON et 400 millions pour RWE.


mardi, 20 septembre 2011

Alstom veut capturer du CO2 chinois

Alstom s'associe au chinois Datang pour capter le dioxyde de carbone de deux centrales à charbon en Chine. Les projets seront opérationnels en 2015, dans une centrale à charbon de 350 mégawatts à Daqing, dans le nord-est de la Chine, et dans une autre de 1.000 mégawatts à Dongying, à 400 kilomètres à l'est de Pékin. Cette alliance s'inscrit dans la stratégie du groupe qui conduit actuellement 16 projets pilotes ou de démonstration de captage de CO2.


dimanche, 18 septembre 2011

Siemens sort du nucléaire

Peter Löscher, dirigeant de Siemens, vient de le déclarer au magazine Spiegel : Siemens va « clore le chapitre du nucléaire » et « ne plus s’impliquer dans la gestion totale de la construction de centrales nucléaires ou dans leur financement ».

Ce changement de stratégie s'explique par l'hostilité de l'environnement réglementaire : le gouvernement allemand va fermer les centrales nucléaires sur son sol, le dernier arrêt étant programmé pour 2022. Par ailleurs, Siemens avait vendu à Areva sa participation de 34 % dans leur filiale commune Areva NP, porteuse de la technologie nucléaire. Le groupe restera cependant dans les «ilôts conventionnels », telles les turbines à vapeur.


lundi, 29 août 2011

Fraudes sur les droits à polluer tandis que le BASIC prépare Durban

6 personnes seulement devant le tribunal de Francfort mais 160 qui seraient l'objet d'une enquête : le système européen d'échanges de quotas d'émission de gaz carbonique aurait été détourné pour quelques 230 millions d'euros tandis que l'Etat allemand aurait subi un préjudice de 850 millions d’euros.
UN SYSTEME EUROPÉEN PEU PERFORMANT 

Ce procès éclaire cruellement les défauts de gouvernance du marché des droits à polluer, tandis qu'on apprend aujourd'hui la suspension de la Roumani du marché des quotas ainsi que la démission du chef de l'Agence roumaine pour la protection de l'environnement Iosif Nagy.
Rappelons que, selon le protocole de Kyoto, signé par l'Union européenne mais pas par les Etats-Unis ni le Japon ni la Russie,  exige des 38 pays les plus industrialisés de la planète qu'ils réduisent de 5 % leurs émissions de CO2 entre 2008 et 2012, par rapport aux niveaux de 1990.
Dans l'Union, ce système avantage les ex-pays communistes qui ont le droit de vendre leurs quotas d'émissions non utilisés, en raison de l'importance de «stocks » d'industries très polluantes. Ainsi, la Roumanie attendait 1,5 milliard d'euros de la vente de ces certificats. En fraudant sur le montant réel de ses quotas d'émissions, elle s'est exclue elle-même du marché.
Qu'elles viennent de financiers acteurs sur le marché ou d'autorités politiques, ces escroqueries sont d'autant plus dommageables pour l'Union que les pays émergents s'organisent pour « faire payer » les pays riches.

LE BASIC S'ENGAGE POUR DURBAN
Après s'être réuni à Inhotim, dans la province brésilienne Minas Gerais, le « BASIC », groupe formé du Brésil, de l'Afrique du sud, de l'Inde et de la Chine, publie aujourd'hui une déclaration commune offensive à quelques mois de la conférence sur le climat qui se tiendra, du 28 novembre au 9 décembre, à Durban en Afrique du Sud. « Un accord sur la prorogation du protocole qui expire en 2012 sera la priorité numéro un de Durban. (...) Les pays du BASIC ont beaucoup fait pour combattre le changement climatique. Cela nous conduit à exiger des pays industrialisés des objectifs de réduction de CO2 beaucoup plus significatifs que ceux présentés jusqu'ici ».

Comme la RSE (responsabilité sociale des entreprises), le changement climatique est désormais un enjeu et une arme dans la guerre diplomatique que se livrent pays émergents et pays du Nord, angoissés à l'idée de devenir « immergents »...


vendredi, 26 août 2011

Novozymes investit dans les biocarburants

Novozymes, le danois numéro un mondial des enzymes industrielles pour les lessives et l'alimentation, escompte d'ici dix ans réaliser 80 % de son chiffre d'affaires dans les enzymes pour l'éthanol cellulosique. Ce biocarburant de deuxième génération est fabriqué à partir des déchets de végétaux tel le maïs.

Aujourd'hui, les enzymes pour éthanol cellulosique sont encore marginales dans les ventes de Novozymes. Leur montée en puissance s'appuiera sur deux sites en construction, l'un en Italie à Crescentino, l'autre aux Etats-Unis dans l'Iowa. Leurs capacités respectives s'élèveront à 50 et 95 millions de litres.
Cette stratégie de développement s'appuie sur un avantage compétitif : 
une production d'éthanol au coût de 2,5 à 3 dollars le gallon, contre 3 à 3,50 dollars pour l'éthanol traditionnel.


mercredi, 24 août 2011

Union européenne contre Canada : la bataille du vent et du soleil

Les tarifs de rachat garantis (feed-in-tariff) accordés aux énergies renouvelables dans la province canadienne de l'Ontario sont dans la ligne de mire de l'Union européenne.
Comme le Japon, elle porte plainte devant  l’OMC (Organisation mondiale du commerce) contre le programme de soutien aux énergies renouvelables, appelé Green Economy Act et géré par l'Ontario 
Power Authority (OPA). Pour l'Union européenne, cette dernière conditionne ses subventions à l'énergie renouvelable à l'utilisation prioritaire de produits et services nationaux. Ses exportations d'équipements solaires et éoliens, d'un montant de 300 à 600 millions d'euros entre 2007 et 2009, auraient été plus élevées sans les exigences de l'OPA.

La plainte déposée par l'UE va au-delà du cas canadien.
L'Union est préoccupée que de telles mesures soient également adoptées par d'autres pays.
 


vendredi, 19 août 2011

Solaire : l'offensive chinoise est meurtrière pour les industriels du Nord

Baisse des subventions à l'énergie solaire en Europe, guerre des prix en provenance de la Chine : la conjonction de ces deux phénomènes est cruelle pour les producteurs d'équipements photovoltaïques européens et américains.
Déjà, les prix des équipements et panneaux ont chuté d'un quart depuis le début de l'année, sous l'effet de la concurrence venue de Chine où les coûts de production d'un panneau seraient inférieurs de 60 % à ceux des Etats-Unis, selon l'étude récente du cabinet GTM Research.
Les américains Evergreen Solar et SpectraWatt, spécialistes des cellules en silicium pour panneaux photovoltaïques se sont mis en faillite ces deux dernières semaines. L'allemand Solon, très déficitaire, fermera son usine de panneaux de l'Arizona, tandis que son compatriote bavarois Phoenix Star se bat pour de nouveaux contrats après une chute de 60 % de son chiffre d'affaires au cours du deuxième trimestre. Quand au saxon Q-Cells, déjà éclaboussé par une affaire de délit d'initiés et déficitaire de près de 400 millions d'euros pour 1 milliard de chiffre d'affaires au 30 juin, il s'apprête à délocaliser sa production en Malaisie.


 


samedi, 13 août 2011

Avec Solar Gard, Saint-Gobain se renforce dans l'efficacité énergétique

Avec Solar Gard, Saint-Gobain se renforce dans les offres en économies d’énergies. Cette filiale du belge Bekaert, dédiée aux films de spécialité, a réalisé un chiffre d’affaires de 104 millions d’euros en 2010. Le montant de l’acquisition n’est pas connu.
Rappelons que 32 % des ventes de Saint-Gobain proviennent de l’efficacité énergétique, un secteur en très forte progression qui lui permet d’anticiper une croissance interne de plus de 4 % de son chiffre d’affaires dans les 4 prochaines années.

lundi, 08 août 2011

Appel d’offre solaire en Afrique du Sud

Le gouvernement sud-africain vient de lancer un appel à projets d’énergies renouvelables d’un montant de 90 milliards d’euros pour les vingt prochaines années. Il s’agit dans un premier temps de mettre en place 1 gigawatt de puissance installée en 2013, puis 3,8 GW en 2016.
Il sera garanti aux développeurs des contrats d’achat d’électricité dont la rémunération sera fixée par enchère.
Toutes les énergies renouvelables sont concernées : biogaz, biomasse, éolien, gaz de décharge, hydroélectricité, solaire…
Le désert du Kalahari devrait notamment abriter « le plus grand projet solaire du monde », financé en partenariat public privé.

dimanche, 07 août 2011

L'usage du Mox dans le nucléaire français critiqué par l’Autorité environnementale

L’Autorité environnementale était consultée par EDF qui avait besoin de son autorisation pour utiliser du Mox dans les tranches 3 et 4 de sa centrale du Blayais, au bord de l’estuaire de la Gironde.
Le combustible Mox ou Mélange d’oxydes présente 2 avantages : il permet de se passer d’uranium enrichi en utilisant de l'uranium naturel ou appauvri (issu de la production d'uranium enrichi ou des barres de combustible usagé) ainsi que du plutonium issu de l'irradiation de l'uranium dans les réacteurs nucléaires.
C’est à partir de 1987 que EDF s’est servi du Mox, notamment pour ses tranches de 900 mégawatts.
L’intérêt de la réponse de l’AE, rendue le 20 juillet, est de ne pas se limiter au cas de Blayais mais d’ouvrir une réflexion globale sur l’usage du Mox. 
Sur Blayais, elle demande des compléments d’informations à l'étude d'impact et à l'étude de maîtrise des risques, le tout dans une meilleure lisibilité, et refuse de se prononcer au sujet du risque accidentel, qui est du ressort de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Sur le moxage, l’AE se prononce très clairement. Elle regrette que cette pratique n’ait pas été évaluée tant en termes d’impact environnemental et de fermeture du cycle du combustible. Quant au plutonium, elle souligne qu'il s’agit du « principal responsable de la radiotoxicité du combustible usé ».
Elle demande donc que soit établie une évaluation de l’utilisation du Mox dans les réacteurs français, « au sens de l’article R.122-3 IV » selon lequel « l'étude d'impact devrait comporter une appréciation des impacts de l'ensemble du programme. »

C’est la première fois que l’usage du moxage est mis sur la place publique. Tant mieux : le débat est indispensable au bon usage des énergies, quelles qu’elles soient. 

mercredi, 03 août 2011

L’énergie des « datacenters » pour les habitations ?

On sait que les « datacenters », centres de calcul des fournisseurs de « cloud computing » produisent d’énormes quantités de gaz à effet de serre (voir notreanalyse du livre vert du Syntec).

Des chercheurs de Microsoft et de l’université de Virginie proposent d’utiliser leur chaleur pour les immeubles d’habitation. La

la chaleur dégagée par les « data centers » des fournisseurs de services de « cloud computing » (Microsoft, Google, Amazon etc.) pour chauffer des immeubles d'habitation. En effet, ces « data centers » dégagent une chaleur considérable.

Il s’agirait de diviser les centres de calcul en petits « data centers » en installant quelques dizaines de serveurs par immeuble de bureaux et/ou d'habitation et en les raccordant par Internet au système informatique des Microsoft, Google et autres Amazon.

Selon les auteurs de l’étude, ce dispersement des data centers, Sans danger pour les clients, supprimerait les systèmes de refroidissement et permettrait une économie d’énergie de plus de 280 dollar par serveur. Surtout, il susciterait pour les fournisseurs de services des revenus supplémentaires tirés de la facturation de l’énergie aux particuliers et aux entreprises.

Optimale pour les fournisseurs de services internet, cette solution est dangereuse pour les fournisseurs d’énergie. Ces derniers réagiront sans doute vigoureusement contre cette concurrence nouvelle.