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vendredi, 28 juin 2013

En Chine, lutte contre la pollution et contrôle des villes vont de pair

Dans un pays où les dégradations environnementales sont plus que les salaires à l'origine des révoltes sociales, le gouvernement de Li Keqiang se devait de réagir. Il l'a fait en conformité avec ses principes : les crimes de pollution pourront être sanctionnés de la peine de mort..
Par ailleurs, les dirigeants planchent sur un projet d'organisation des villes. Depuis 2011, la Chine est devenue citadine avec 52 % de ses citoyens vivant en ville, dont un tiers de «
mingong », soit 400 millions de paysans migrants venus travailler dans les « usines à sueur » mais dépourvus de tout droit politique. 100 autres millions de ces mingong sont attendus dans les cités d'ici 2023.
Problème, sur les 20 villes du monde dont l'air est le plus vicié, 16 sont chinoises et les 5 villes les plus polluées le sont aussi. Et ce n'est pas le risque de peine de mort qui devrait freiner l'appétit des promoteurs immobiliers, ravis de l'aubaine que représente ce nouveau plan d'organisation urbaine...






 

lundi, 10 juin 2013

Remise en cause de la transition énergétique allemande

Coûteuse et irréfléchie : telle est la transition énergétique allemande, selon Peter Löscher, président de Siemens. Il plaide pour un remaniement total du système des subventions qui financent le solaire et l'éolien ainsi que pour une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre. Elles sont élevées en Allemagne où 44 % de l'électricité est produite par des centrales à charbon.
Numéro un des centrales à gaz et de l'éolien offshore, Siemens est sorti du solaire à la fin de l'année dernière, en raison de la guerre des prix menée par la Chine. Il est donc légitime pour donner son opinion sur un modèle économique aberrant, le coût de la transition énergétique étant estimé à 1 600 milliards d'euros sur 15 ans.
En période pré-électorale, l'Allemagne ne se saisira pas de ce dossier avant la fin de l'année.

jeudi, 06 juin 2013

Les gaz de schiste toujours interdits

Dans une France toujours peureuse et repliée sur elle-même, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques ou Opecst publie un rapport sur l'exploitation des gaz de schiste en France.
Le gouvernement, qui s'est volontairement lié les mains en donnant aux écologistes une position inversement proportionnelle au nombre de leurs électeurs, est oppposé non seulement à l'exploitation mais même à l'étude du grisou.  
Le rapport de l'Opecst plaide pour l'utilisation d'une fracturation hydraulique « améliorée et encadrée » ne recourant pas aux additifs chimiques. Un système de forage innovant aurait été ainsi mis au point par Schlumberger, « le procédé HiWay ».
Pas la peine cependant d'espérer que soient même tentées quelques explorations. Depuis la loi du 13 juillet 2011, adoptée par l'ancienne majorité de droite, toute exploitation par provocation de microfissures dans la roche est interdite. Nous ne pouvons qu'être d'accord avec une telle interdiction, cette technique provoquant de graves dommages à l'environnement.
En revanche, il est regrettable que l'exploration soit bloquée en France, tout comme l'exploitation immédiate du grisou disponible dans les mines à charbon fermées il y a une quarantaine d'années.

Entre la recherche technologique et l'indépendance énergétique d'une part, la soumission à des puissances telles la Russie, la Libye ou le Qatar, d'autre part, l'Etat frnaçais a choisi...

 

mardi, 21 mai 2013

Les centres de données toujours plus énergivores

Facebook, le cloud computing, c'est formidable pour la communication ou la sauvegarde des données des entreprises mais c'est très mauvais en terme d'utilisation d'énergie : les centres de stockage ou traitement des données informatiques dévorent déjà 2 % de l'énergie mondiale. En Europe, la Commission estime que leur consommation doublera entre 2008 et 2020 à 104 milliards de kilowatts.
Dès aujourd'hui, l'enjeu pour ces centres de données est de réduire leur facture énergétique. Les climatiseurs électriques cèdent peu à peu la place au recyclage de l'air ambiant, dit « free cooling », notamment dans les pays du Nord (Facebook a ouvert un centre en Suède par exemple) ou au refroidissement des serveurs par l'eau ou « water cooling ». D'autres voies sont explorées dans l'utilisation de la chaleur dégagée pour le chauffage d'autres immeubles...

lundi, 13 mai 2013

Du solaire aux télécoms, la guerre commerciale sino-européenne

Enfin ! Près de deux ans après les Etats-Unis, l'Europe va se protéger des importations des panneaux solaires chinois.
A partir du 6 juin prochain, elles seront taxées à hauteur de 47 % en moyenne, avec une amplitude allant de 37 à 68 %.
Il s'agit là d'une bataille commerciale de taille, les importations chinoises étant évaluées à 21 milliards d’euros.
L'Union a-t-elle des chances de la gagner ?
Malheureusement, je ne le pense pas.
D'abord, il est trop tard : la Chine a déjà presque réduit à néant les capacités productives en Europe où elle exporte 80 % de ses productions. Ensuite, le passé nous a appris la faiblesse de l'Europe. Souvenez-vous de la taxe carbone aérienne sur les vols intercontinentaux. La Chine ayant menacé de geler ses commandes d'Airbus, la Commission a fait marche arrière en repoussant l'éventualité de la taxe à l'automne 2013... La Commission ayant besoin de l'aval des 27 membres de l'Union, il y a au moins 1 chance sur 27 que les taxes solaires ne passent pas.
Par ailleurs, comme nous l'expliquions le 12 février dernier, la Chine elle-même souffre de surproduction. La clientèle européenne est indispensable à la survie de ses propres entreprises et l'on peut être certain de sa riposte.

Celle-ci a déà commencé. Au moment où l'Union informait de sa volonté de taxer le solaire chinois, la Chine informait de son côté qu'elle allait lancer une procédure anti-dumping contre les fabricants européens de tubes sans soudure, dont le numéro un mondial est le français Vallourec. Cela peut faire sourire mais la Chine est le troisième consommateur mondial de ces tubes, indispensables au transport du gaz et autres liquides...
Enfin, derrière les industries renouvelables ou d'équipements, se profile un dernier dossier, bien plus sensible, celui des équipementiers télécoms. Huawei et ZTE sont dans le collimateur de la Commission qui les soupçonne de pratiques anti-concurrentielles. Celà, c'est la version officielle. Officieusement, ces deux groupes serviraient à l'espionnage industriel et politique chinois. C'est pour cette raison que ZTE par exemple est interdit sur le territoire des Etats-Unis.
Ici aussi, il est peu probable que l'Europe soit capable d'agir. Ne serait-ce que parce que les éuipementiers européens, Alcatel ou Nokia, refusent de collaborer avec elle de peur de rétorsions...

 

 

 

mardi, 23 avril 2013

Pour ABB, le solaire vaut encore 1 milliard de dollars

 

Concurrence chinoise, baisse des soutiens publics n'intimident pas ABB. Le groupe suisse achète, pour 1 milliard de dollars, soit 790 millions d'euros, l'américain Power One, second mondial des onduleurs photovoltaïques derrière l'allemand SMA.
ABB se renforce ainsi dans les mécanismes de transformation en courant alternatif de l'énergie produite par les panneaux.
Une bonne nouvelle dans un secteur en crise profonde, dont viennent de sortir les allemands Bosch et Siemens.

 

vendredi, 08 mars 2013

Les centrales nucléaires anglaises insuffisantes pour relever le défi énergétique

Trop vieux, trop cher : le renouvellement du parc nucléaire anglais qui porte sur un supplément de 16 gigawatts de capacité d'ici 2025, prend du retard. En cause, les retards provoqués par le renforcement des exigences des Autorités de surveillance, après l'accident de la centrale japonaise de Fukushima en 2011, mais aussi le retrait du marché des acteurs nationaux et des allemands E.ON et RWE.
Les députés britanniques demandent donc au gouvernement d'élaborer dès aujourd'hui une politique énergétique alternative et ce « de toute urgence », comme le souligne Tim Yeo, le président de la commission parlementaire sur l'énergie et le changement climatique.

 

 

mardi, 12 février 2013

Le solaire chinois ou l'arroseur arrosé

En subventionnant massivement les exportations de ses producteurs de panneaux photovoltaïques, la Chine a, ces deux dernières années, provoqué la quasi-disparition de leurs concurrents, européens essentiellement (l'Europe absorbe 80 % des exportations chinoises), les Etats-Unis ayant rapidement riposté par des mesures douanières protectionnistes.
Aujourd'hui, la Chine d'où proviennent les deux tiers des panneaux solaires fabriqués dans le monde, se trouve à son tour dans la tourmente.
Selon le cabinet d'études américain GTM Research, la capacité de production des sociétés chinoises s'élèverait à 50 gigawwats de panneaux par an, soit le double de la demande mondiale... Dans ces conditions, on comprend que les prix aient chuté de 75 % depuis 2008 et que les entreprises chinoises soient à leur tour entrées dans la valse des faillites. En décembre dernier, le gouvernement chinois a décidé d'interdire aux banques locales de prête aux producteurs.
Cette déroute industrielle a aussi des conséquences financières : les banques chinoises auraient prêté pour près de 20 milliards de dollars de prêts préférentiels à l'industrie photovoltaïque nationale, la China Dévelopment Bank en supportant 7 milliards...



 

dimanche, 09 décembre 2012

Protocole de Kyoto : un accord signé in extremis à Doha mais de faible portée

 

Finalement, les représentants des Etats réunis ce quinze derniers jours à Doha, Qatar, sont parvenus à un accord. Accord certes, mais de portée bien faible. D'abord, le protocole de Kyoto sera reconduit. Durant les trois prochaines années, près de 200 Etats négocieront pour négocier un nouveau protocole applicable à partir de 2020. Quelques 200 pays, cela fait presque toute la planète a priori mais les Etats-Unis refusent toujours de participer au protocole. Par ailleurs, de grandes nations telles le Canada, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la Russie ont refusé de promouvoir de nouvelles réductions entre 2013 et 2020, contrairement à l'Union européenne. Le même refus a été affirmé par l'Inde et la Chine.
Aucun accord de fond n'a été trouvé non plus sur les compensations, sous forme d'un fond international notamment, à apporter aux pays pauvres qui souffriront le plus des conséquences du changement climatique. L'Union a bien avancé le chiffre de 5 à 6 milliards de dollars d'aide pour les trois prochaines années mais ces sommes sont insuffisantes face aux besoins.
Pourtant, il est certain aujourd'hui que les émissions de carbone participent au réchauffement climatique. L'absence de solutions à la fois techniques et politiques ne peut que contribuer aux désordres sociaux et à la montée des conflits.


 

samedi, 08 décembre 2012

Pourquoi ArcelorMittal ne participera pas au projet Ulcos

Dans le psycho-drame de Florange -dont l'issue est connue de tous : fermeture du site-, il a été question du projet Ulcos.
De quoi s'agit-il ? d'un projet, co-financé par les collectivités publiques, de captage, puis transport et, enfin, stockage des CO2 émis durant la production d'acier. La direction a affirmé que, pour des raisons techniques, elle se retirait du projet.
Nous ne sommes pas là pour donner notre opinion sur la stratégie d'ArcelorMittal mais pour donner à nos lecteurs les éléments leur permettant de se forger leur propre opinion.
Ulcos signifie « Ultra Low Carbon Dioxyde Steelmaking » ou Production sidérurgique à très basse émission de gaz carbone. Les projets Ulcos s'inscrivent dans le programme « NER 300 » que la Commission européenne a élaboré en 2009 pour promouvoir et co-financer, à hauteur de 50 %, les projets dits CSS de capture et de stockage de CO2. Or, ce programme est au point mort.
Pour deux raisons. La première est financière. Le NER 300 devait être financé par les reventes de quotas d'émissions de CO2 sur le marché européen du carbone. Cependant, le prix du carbone a chuté à 6,50 euros la tonne actuellement, contre 15 euros il y a encore deux ans. Et le marché du carbone, éclaboussé par des scandales d'initiés, fonctionne très mal. La Commission qui avait retenu huit projets ne pourrait donc n'en co-financer que deux, voire trois.
La seconde raison est d'ordre pratique. Le problème est qu'aucun programme de CSS ne fonctionne dans le monde. Il existe environ 130 projets expérimentaux, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Chine. Estimés il y a encore deux ans comme très prometteurs pour réduire les émissions de CO2, ils sont aujourd'hui contestés. En France,
l'Institut national de l'environnement industriel et des risques a publié la semaine dernière une étude pointant une « remobilisation de métaux lourds en sous-sol », présentant un risque pour la santé et l'environnement. Cette étude est fondée sur une expérience menée dans le basssin de Lodève en Héralut. L'Ineris a injecté une solution aqueuse chargée en CO2 dans les eaux souterraines salines profondes, avant de la repomper 80 heures après. Résultat ? L'eau s'était chargée en métaux (zinc, fer, manganèse) et en arsenic. Or, selon l'Ineris, le risque d'une remontée de ces métaux lourds jusqu'aux nappes phréatiques plus proches de la surface est élevé.
Le ratage du pan gouvernemental de soutien au site industriel de Florange était inscrit dans ses gènes. Il dévoile les mensonges et l'irénisme écologique de l'Union européenne qui ne s'est jamais donné les moyens de son ambition : créer une industrie respectueuse de l'environnement et riche en emplois.


 

 

Climat : ça brûle et pas seulement au Qatar

 Selon la Banque mondiale, la température moyenne de la Terre risque bien de croître de 4 degrés d'ici 2100. Son anticipation est deux fois supérieure à celles du GIEC, le groupe intergouvernemental d'experts sur le climat.
Qu'elle que soit l'origine de cette augmentation de la température moyenne, ses conséquences seront désastreuses pour un une planète qui comptait en 2011 plus de 6,97 mililards d'habitants humains. La réalisation de ce scénario entraînerait une flambée de la sécheresse qui toucherait 44 % des terres cultivées, au lieu de 16 % aujourd'hui.
Pendant ce temps, à Doha capitale du Qatar où se tient la conférence sur le climat, les Etats ne sont toujours pas parvenus à conclure un accord. Ce dernier aurait dû être signé hier mais les pays encore dits « riches  » refusent d'aider financièrement les pays pauvres, notamment le groupe BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) qui plaide pour la création d'un mécanisme de compensation.
Rappelons que le BASIC estime que la hausse des températures climatiques provient essentiellement des émanations des pays riches depuis la révolution industrielle, à la fin du XIX° siècle. Ces derniers, notamment les Etats-Unis, refusent de reconnaître toute responsabilité historique.
Doha risque bien de se conclure sur un constat d'échec, comme Copenhague en 2009.

   
 

 

lundi, 26 novembre 2012

Le gouvernement anglais mise sur le nucléaire

 

EDF Energy, la filiale anglaise d'EDF, participera-t-elle au programme de construction de 12 réacteurs nucléaires au Royaume-Uni dans les dix prochaines années ? La réponse est positive a priori. Après un partenariat avec Hinkley Point dans le Somerset, une centrale sera érigée dans le Yorkshire par Rolls-Royce à laquelleEDF Energy associé à Areva apportera le réacteur.
Le programme britannique a un triple objectif : réduire les émissions de carbone, renouveler les infrastructures énergétiques vieillissantes et créer des emplois. Pour le seul site du Yorkshire, 25 000 collaborateurs seront nécessaires pour la construction et, ensuite, 5 600 pour sa maintenance.
Reste désormais à négocier le prix de l'électricité qui doit être suffisamment élevé pour rentabiliser l'investissement. Cela devrait intervenir d'ici la fin de l'année au plus tôt.
La vérité n'est donc pas la même des deux rives de la Manche. D'un côté, l'arrêt de Fessenheim, de l'autre un programme ambitieux.

 

 

mercredi, 21 novembre 2012

De l'or dans les déchets dangereux

 

SARP, filiale de Veolia, et Total Lubrifiants s'allient dans le recyclage des huiles de vidange.Sur les quelques 220 000 tonnes d'huile moteur récupérées chaque année, le quart seulement sont aujourd'hui recyclées en Europe, comme combustible pour sites industriels.
Les deux sociétés investiront 55 millions d'euros dans un nouveau processus qui permettra de générer 3 litres d'huile pour 4 litres de déchet. L'objectif est de rapatrier le combustible en France.

 

 

lundi, 19 novembre 2012

Areva dans l'offshore éolien écossais

 

Areva va investir plusieurs dizaines de millions d'euros en Ecosse, dans la production de turbines pour l'offshore éolien.
Le
numéro un mondial du nucléaire s'attaque ainsi à un marché dominé en Europe par l'allemand Siemens et par l'indien Suzlon, présent sous la marque REpower. Son usine écossaise alimentera les besoins des fermes éoliennes maritimes qui devront produire 32 000 megawatts d'ici 2030.
Le groupe est déjà présent en Allemagne du Nord où il implantera quelques 120 éoliennes d'une capacité proche de 25 000 mégawatts. Il ouvrira également d'ici deux ans une usine en Bretagne à Saint-Brieux.
L'objectif est de ramener les coûts de production à 100 euros le mégawatt heure, contre 150 à 200 actuellement, pour un tarif d'achat par EDF légèrement supérieur à 200 euros.

 

 

mercredi, 19 septembre 2012

La Financière de Champlain lance le FCPR Energies-Mix

Pour la présentation de son Fonds commun de placement à risque Energies Mix, la société de gestion spécialisée dans les thématiques de développement durable Financière de Champlain avait choisi d'inviter presse et investisseurs au nouveau palace Mandarin Oriental, l'un des tout premiers hôtels HQE (haute qualité environnementale) de Paris. Ce FCPR sera investi dans des entreprises européennes de production d'énergie renouvelable, du type biomasse, solaire, éoliennes...
Conscients de la faible valorisation et de la volatilité des sociétés cotées, les promoteurs de la Financière ont  ont décidé de « s'affranchir de la macro-économie » -entendez s'affranchir des mauvaises performances d'un marché boursier plombé par la piètre gouvernance des Etats européens- en proposant un FCPR dont la souscription sera ouverte jusqu'en mars 2013 et dont la durée minimale de placement sera de cinq ans.
Sur le plan des performances futures du fonds, elles seront très peu exposées aux risques grâce à un choix d'investissement original, celui des « sociétés de projet ».
Au lieu d'investir dans des entreprises de production d'énergie, les gérants se porteront vers les « sociétés de projet » qui portent un projet de centrale énergétique.
Ainsi que l'a expliqué Jean Zekri, dirigeant du groupe toulousain Mecamidi, tout projet énergétique se déroule en trois phases, celle du développement, de construction puis d'exploitation. La première est la plus gourmande en cash et dure de 2 à 10 ans, le temps de mener les études puis d'obtenir les autorisations ; celle de la construction se divise elle-même en trois temps, le closing bancaire (période encore risquée, le tour de table bancaire apportant 70 % de besoins, le reste étant en fonds propres), la construction proprement dite puis la validation de cette dernière. L'ulitme phase est celle du temps de vie de la centrale, 50 ans pour l'hydraulique, 20 ans pour le solaire, 20 à 25 pour l'éolien.
A chacune de ces phases correspond un TRI ou taux de retour sur investissement proportionnel à la prise de risque : 18 % pour la première phase, 10 % environ pour la seconde et 6 à 8 % pour la dernière.
Pour réaliser son objectif de rendement de 8 %, Energies-Mix investira, sous forme d'obligations convertibles, dans une quinzaine de sociétés de projet à des stades de maturité différent, essentiellement lors de la deuxième phase. 
La gestion financière sera assurée par un partenaire, Equitis, la société de capital investissement créée en 2000 par Philippe Bertin. La Financière de Champlain interviendra en temps que conseil en investissement puis asurera la commercialisation du fonds.
Il s'agit là d'un changement de stratégie pour la Financière de Champlain qui a perdu son indépendance financière en 2010 au profit de Ecofi-investissement.

vendredi, 15 juin 2012

RWE arrête les centrales nucléaires à l’étranger

RWE, le groupe d’énergie allemand RWE va arrêter les constructions de centrales nucléaires à l’étranger. On se souvient que l’Allemagne a déjà décidé d’arrêter définitivement le nucléaire, ce qui s’était traduit pour RWE par la fermeture de 8 centrales sur le sol national.
Si RWE rompt avec le nucléaire à l’export, c’est sous la pression d’agences de notation extra-financières qui l’ont menacé de dégradation. Sous leur pression, le groupe va promouvoir le solaire.

 

jeudi, 14 juin 2012

Pour l’OMS, les gaz d’échappement du diesel sont cancérigènes


L’Organisation mondiale de la santé vient d’ajouter un nouveau couplet à la chanson « what a horrible world » : les gaz d’échappement des moteurs diesel sont une des causes des cancers des poumons et de la vessie.
 Prise à l’unanimité, cette décision résulte des travaux du Centre international de recherche sur le cancer, émanation de l’OMS. Auparavant, les particules issues des émanations des moteurs diesel étaient classées dans le groupe 2A des substances cancérigènes ; désormais, elles se retrouvent dans le groupe 1.

« L’exposition à ce mélange de produits chimiques doit être limitée à travers le monde », a averti le directeur du CIRC Christopher Portier.
 On ne peut qu’être surpris devant cette annonce.

Soit les dangers sont réels et il faut immédiatement arrêter la vente de moteurs diesel, fermer les raffineries spécialisées et tirer un trait sur les milliards d’investissements engloutis dans la technologie diesel. Ou alors les émanations de diesel sont aussi cancérigènes que le soleil pris à haute dose, c’est-à-dire, peu dangereuses pour les personnes qui évitent de se prélasser aux heures de pointe dans un transat placé sur le trottoir au fond d’un tunnel.

jeudi, 17 mai 2012

Négociations bidon sur le changement climatique à Bonn

 

Malgré les arrière-pensées et l'échec de la Conférence de Durban de novembre dernier, les négociations sur le changement climatique se poursuivent.
A Bonn en Allemagne, durant les deux dernières semaines de mai se tiennent des négociations dans le cadre de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques ou CCNUCC.
Plusieurs dossiers sont sur la table.
Il s'agit d'abord de l'élaboration d'un outil juridique qui remplacera le protocole de Kyoto et deviendra contraignant à partir du 1er janvier 2018 ou du 1er janvier 2021. Rappelons que ce dernier n'a pas été ratifié par les Etats-Unis, notamment en raison de l'absence d'engagement quantifié de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les pays émergents.
Ensuite, les états industrialisés présenteront les propositions pour la période allant du 1er janvier 2013 (date de la fin du protocole de Kyoto) au 31 décembre 2017 ou au 31 décembre 2020, date d'entrée en vigueur du futur outil juridique. Déjà, on sait que seulement sept signataires de Kyoto seulement ont chiffré leurs propositions d'« objectifs quantifiés de réduction et de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou QELRO (Quantified Emission Limitation and Reduction Objective) : l'Australie, la Croatie, le Kazakhstan, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, l'Union européenne et la Suisse. La Russie et le Japon, de toute façon incapable de satisfaire à ses propres objectifs après son abandon de l'énergie nucléaire, n'ont pas soumis de propositions, tout comme le Canada. Le premier fournisseur de pétrole et de gaz de schiste des Etats-Unis a fait part de cette décision à Durban, en décembre dernier.

 

Les propositions de l'Union européenne à la CCNUCC reprennent les engagements du « Paquet énergie climat » de 2008, soit une baisse des émissions de GES (gaz à effet de serre) de 20 % au moins par rapport à 1990. Nouveauté : l'Union se déclare partisan d'une période de transition allant jusqu'à 2020 et non pas 2017, avec une révision à mi-parcours.

Quelles soient les déclarations officielles d'ici une quinzaine de jours, on sait malheureusement que rien dde concret ne devrait sortir de ces négociations. Déjà, la faiblesse du nombre de propositions augure de la poursuite de l'échec.
A croire que cette réunion n'aura pour but que de faire plier l'Union européenne sur le sujet de la prise en compte des émissions de GES par l'aviation civile. Nous en avons longuement parlé ici, notamment le 22 décembre 2011 et le 30 mars dernier. Dans le bras de fer qu'elle a engagé avec les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, la Commissionne pourra tenir que si elle a une conviction politique forte. Qui la lui donnera ?

 

 

 

 

 

 

mercredi, 02 mai 2012

Biodiesel et bioéthanol : semblant de volte-face à Bruxelles

Promus par la Commission européenne mais condamnés par les ONG spécialistes de l'agriculture et de la lutte contre la faim, les biocarburants se retrouvent aujourd'hui sur la sellette à Bruxelles même. En 2009, ils avaient pourtant été désignés comme indispensables à la réalisation de l'objectif de 10 % d'énergie renouvelable pour les transports en 2020.

Les commissaires européens examinent donc aujourd'hui les conséquences environnementales des biocarburants, néfastes de façon indirecte, car l'affectation des sols s'effectue au détriment des cultures vivrières. Deux options se présentent. L'une est de presque doubler (60 % contre 35 % aujourd'hui) les économies d'émission de CO2 exigées des biocrburants ; la seconde est de favoriser le bioéthanol par rapport au biodiésel, plus polluant.

Comme nous sommes à Bruxelles, les commissaires ne trancheront pas entre les deux scénarios ni ne décideront rapidement. Ils essaieront de marier les deux options tout en repoussant le calendrier d'exécution. Ainsi, les ONG environnementales pourront se réjouir d'avoir obligé les instances à examiner les dossiers. Quant à l'EOA ou Alliance pour les oléagineux, dirigée par le français Xavier Beulin, également président de la FNSEA et de Sofiproteol, premier groupe français de biodiésel, elle sera satisfaite de voir écarté tout risque pour le développement du biodiésel...

lundi, 30 avril 2012

Après les gaz de schiste, les algues pour l'indépendance énergétique des Etats-Unis

Pour les Etats-Unis, l'indépendance énergétique est un devoir national. D'où l'exploitation à marches forcées du gaz de schiste et, bientôt, celle des algues.
Le ministère de l'Energie a déjà investi 85 milliards de dollars une trentaine de projets de production de biocarburant à partir de micro-algues. L'intérêt est également financier : le coût de production serait inférieur de moitié au prix moyen à la pompe en 2011, de 2,3 dollars le gallon (un gallon équivaut à 3,78 litres) ; leur rendement à l'hectare est quatre fois supérieur à celui de l'huile de palme.

Parmi les sociétés en lice sur ce nouveau marché, Originoil, Saphhire Energy ou encore Synthetic Genomics et Cellana, soutenues par Exxon et Shell...