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jeudi, 17 mai 2012

Négociations bidon sur le changement climatique à Bonn

 

Malgré les arrière-pensées et l'échec de la Conférence de Durban de novembre dernier, les négociations sur le changement climatique se poursuivent.
A Bonn en Allemagne, durant les deux dernières semaines de mai se tiennent des négociations dans le cadre de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques ou CCNUCC.
Plusieurs dossiers sont sur la table.
Il s'agit d'abord de l'élaboration d'un outil juridique qui remplacera le protocole de Kyoto et deviendra contraignant à partir du 1er janvier 2018 ou du 1er janvier 2021. Rappelons que ce dernier n'a pas été ratifié par les Etats-Unis, notamment en raison de l'absence d'engagement quantifié de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les pays émergents.
Ensuite, les états industrialisés présenteront les propositions pour la période allant du 1er janvier 2013 (date de la fin du protocole de Kyoto) au 31 décembre 2017 ou au 31 décembre 2020, date d'entrée en vigueur du futur outil juridique. Déjà, on sait que seulement sept signataires de Kyoto seulement ont chiffré leurs propositions d'« objectifs quantifiés de réduction et de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou QELRO (Quantified Emission Limitation and Reduction Objective) : l'Australie, la Croatie, le Kazakhstan, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, l'Union européenne et la Suisse. La Russie et le Japon, de toute façon incapable de satisfaire à ses propres objectifs après son abandon de l'énergie nucléaire, n'ont pas soumis de propositions, tout comme le Canada. Le premier fournisseur de pétrole et de gaz de schiste des Etats-Unis a fait part de cette décision à Durban, en décembre dernier.

 

Les propositions de l'Union européenne à la CCNUCC reprennent les engagements du « Paquet énergie climat » de 2008, soit une baisse des émissions de GES (gaz à effet de serre) de 20 % au moins par rapport à 1990. Nouveauté : l'Union se déclare partisan d'une période de transition allant jusqu'à 2020 et non pas 2017, avec une révision à mi-parcours.

Quelles soient les déclarations officielles d'ici une quinzaine de jours, on sait malheureusement que rien dde concret ne devrait sortir de ces négociations. Déjà, la faiblesse du nombre de propositions augure de la poursuite de l'échec.
A croire que cette réunion n'aura pour but que de faire plier l'Union européenne sur le sujet de la prise en compte des émissions de GES par l'aviation civile. Nous en avons longuement parlé ici, notamment le 22 décembre 2011 et le 30 mars dernier. Dans le bras de fer qu'elle a engagé avec les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, la Commissionne pourra tenir que si elle a une conviction politique forte. Qui la lui donnera ?

 

 

 

 

 

 

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