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vendredi, 10 juin 2016

Les ambitions RSE d'Econocom

Le spécialiste en conseil de transformation digitale des entreprises intègre la stratégie « RSE » de Responsabilité sociétale des entreprises dans ses objectifs de développement.
Pour cela, le groupe fondé par Jean-Louis Bouchard s'est doté d'un baromètre conçu à partir d'indicateurs RSE et publié deux fois par an.
Intitulée « One world for all, now! », la stratégie
Le baromètre se compose d’une douzaine d’indicateurs qui représentent les grands objectifs de sa politique RSE « One world for all, now! » 2016-2017.
Treize thématiques prioritaires ont été définies, de l'exigence à l'égard des fournisseurs au soutien à l'entreprenariat, en passant par l'aménagement des sites et la collaboration RSE avec les six plus grands clients d'Econocom.
 

mercredi, 01 juin 2016

Investisseurs financiers, inondations et article 173

Pour la Seine, les crues sont trentenaires. Les inondations que subissent nos concitoyens s'inscrivent dans des phénomènes "naturels" récurrents qui ne sauraient aujourd'hui être imputés au réchauffement climatique.
En revanche, elles sont un avertissement pour ce qui nous attend avec la montée des températures et, amis lecteurs, je vous soumets ici un rappel d'une conférence à laquelle j'avais assisté en mai 2015, à l'Unesco à Paris.

Henri de Castries, alors patron d’Axa, premier assureur mondial et donc l’un des plus grands investisseurs institutionnels français, exprimait alors sa conviction : « un monde à +2 °C pourrait encore être assurable, un monde à +4 °C ne le serait certainement plus ».

En économie, seul ce qui est mesurable compte. A partir du moment où un assureur affirme qu’une hausse des températures de plus de 4 °C l’empêcherait de faire son métier, alors les bouleversements climatiques entrent dans la danse financière.
Cette affirmation ne relève pas de l’idéologie ou de l’affrontement climato-sceptiques contre écologistes. Elle tient aux faits : les bouleversements du climat entraînent pour les assureurs des coûts insupportables : les probabilités de sinistres dus aux inondations, aux orages et autres sécheresses augmentent à un rythme bien plus élevé que les primes d’assurances.Et les financiers –investisseurs en actions ou obligations quel que soit le cadre, Sicav ou contrat d’assurance- l’ont compris avant le grand public. Les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole coûtent, sur le long terme, plus qu’elles ne rapportent. Du coup, l’indice boursier du secteur américain du charbon a chuté de 96 % entre la mi 2011 et la fin 2015. En France, l’an dernier, déjà 20,5 milliards d’euros ont été investis dans le « bas carbone ».
Cela dans la droite ligne du « Montreal Pledge » de 2014 dans lequel les grands acteurs de la finance se sont engagés à évaluer et publier l’intensité carbone de leurs investissements. Parmi les signataires français, Axa, Caisse des Dépôts, Erafp, FRR, Humanis, Ircantec…

Si les financiers se désengagent de plus en plus du secteur fossile, en France ils y sont, aussi, incités par l’article 173 de la loi de transition énergétique.
Il s’applique à la soixantaine d’investisseurs institutionnels –caisses de retraite, mutuelles, assureurs…- dont le bilan dépasse les 500 millions d’euros. L’article n’est pas très contraignant. Il leur demande une description qualitative de leur prise en compte des enjeux climatiques, la quantification de leur contribution à la transition énergétique et l’intégration des critères ESG -environnementaux, sociétaux et de gouvernance- dans les politiques d’investissement.
Nous vivons dans un monde où l’argent est devenu la mesure de toute activité humaine. Pour une fois, on s’en réjouira…