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vendredi, 10 juin 2016

Les ambitions RSE d'Econocom

Le spécialiste en conseil de transformation digitale des entreprises intègre la stratégie « RSE » de Responsabilité sociétale des entreprises dans ses objectifs de développement.
Pour cela, le groupe fondé par Jean-Louis Bouchard s'est doté d'un baromètre conçu à partir d'indicateurs RSE et publié deux fois par an.
Intitulée « One world for all, now! », la stratégie
Le baromètre se compose d’une douzaine d’indicateurs qui représentent les grands objectifs de sa politique RSE « One world for all, now! » 2016-2017.
Treize thématiques prioritaires ont été définies, de l'exigence à l'égard des fournisseurs au soutien à l'entreprenariat, en passant par l'aménagement des sites et la collaboration RSE avec les six plus grands clients d'Econocom.
 

mercredi, 01 juin 2016

Investisseurs financiers, inondations et article 173

Pour la Seine, les crues sont trentenaires. Les inondations que subissent nos concitoyens s'inscrivent dans des phénomènes "naturels" récurrents qui ne sauraient aujourd'hui être imputés au réchauffement climatique.
En revanche, elles sont un avertissement pour ce qui nous attend avec la montée des températures et, amis lecteurs, je vous soumets ici un rappel d'une conférence à laquelle j'avais assisté en mai 2015, à l'Unesco à Paris.

Henri de Castries, alors patron d’Axa, premier assureur mondial et donc l’un des plus grands investisseurs institutionnels français, exprimait alors sa conviction : « un monde à +2 °C pourrait encore être assurable, un monde à +4 °C ne le serait certainement plus ».

En économie, seul ce qui est mesurable compte. A partir du moment où un assureur affirme qu’une hausse des températures de plus de 4 °C l’empêcherait de faire son métier, alors les bouleversements climatiques entrent dans la danse financière.
Cette affirmation ne relève pas de l’idéologie ou de l’affrontement climato-sceptiques contre écologistes. Elle tient aux faits : les bouleversements du climat entraînent pour les assureurs des coûts insupportables : les probabilités de sinistres dus aux inondations, aux orages et autres sécheresses augmentent à un rythme bien plus élevé que les primes d’assurances.Et les financiers –investisseurs en actions ou obligations quel que soit le cadre, Sicav ou contrat d’assurance- l’ont compris avant le grand public. Les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole coûtent, sur le long terme, plus qu’elles ne rapportent. Du coup, l’indice boursier du secteur américain du charbon a chuté de 96 % entre la mi 2011 et la fin 2015. En France, l’an dernier, déjà 20,5 milliards d’euros ont été investis dans le « bas carbone ».
Cela dans la droite ligne du « Montreal Pledge » de 2014 dans lequel les grands acteurs de la finance se sont engagés à évaluer et publier l’intensité carbone de leurs investissements. Parmi les signataires français, Axa, Caisse des Dépôts, Erafp, FRR, Humanis, Ircantec…

Si les financiers se désengagent de plus en plus du secteur fossile, en France ils y sont, aussi, incités par l’article 173 de la loi de transition énergétique.
Il s’applique à la soixantaine d’investisseurs institutionnels –caisses de retraite, mutuelles, assureurs…- dont le bilan dépasse les 500 millions d’euros. L’article n’est pas très contraignant. Il leur demande une description qualitative de leur prise en compte des enjeux climatiques, la quantification de leur contribution à la transition énergétique et l’intégration des critères ESG -environnementaux, sociétaux et de gouvernance- dans les politiques d’investissement.
Nous vivons dans un monde où l’argent est devenu la mesure de toute activité humaine. Pour une fois, on s’en réjouira…

 

vendredi, 17 juillet 2015

Notre-Dame des Landes : le tribunal de Nantes rejette tous les recours

Je ne connais pas le fond du dossier sur l'aéroport de Notre-Dame des Landes qui doit desservir Nantes et la Bretagne.
Depuis plusieurs années, il est l'objet d'oppositions très fermes, parfois violentes, de certains riverains et d'activistes venus de toute l'Europe. Au point que les travaux sont arrêtés depuis presque trois ans et ce malgré le soutien les Chambres de commerce des Pays de la Loire et de Bretagne et des opposants au survol de l'agglomération nantaise.
Si j'écris sur ce sujet aujourd'hui, c'est que le tribunal administratif de Nantes a rejeté tous les recours des opposants, validant les autorisations de travaux données par la Préfecture de la Loire-Atlantique. Sont donc légaux la construction l'aéroport et de la desserte routière, l'autorisation donnée à la société concessionnaire Aéroports du Grand Ouest.
Les opposants au projet restent cependant vent debout et déposent déjà leurs appels contre la décision du tribunal.
Ce qui est emblématique dans ces batailles, c'est avant tout la perte de toute confiance dans l'Etat et ses institutions, ainsi que la prise de pouvoir des associations qui se posent en détenteurs de la vérité, au mépris des décisions prises par les élus du peuple.
Je le répète, je ne connais rien au fond du dossier.Ce qui m'afflige, c'est la défiance généralisée dans la société française à l'égard des administrations publiques et de ses élus. Cette défiance tire, c'est vrai, son origine de comportements inadéquats et, souvent, de corruption.
Il n'empêche, le mal économique français, ce n'est pas le code du travail ou la surcharge d'impôts, c'est avant tout le manque de crédit, financier et politique.

 

 

vendredi, 26 juin 2015

Une pétition contre le gaspillage alimentaire en Europe

Après que la France a voté la loi imposant aux supermarchés de donner leurs invendus alimentaires, Arash Derambarsh, à l'origine de cette pétition victorieuse, lance aujourd'hui une nouvelle pétition sur Change.org, en visant l'Union européenne.
Pour le conseiller municipal de Courbevoie, une directive européenne s'impose, d'autant ue la Commission travaille aujourd'hui sur une « stratégie sur l’économie circulaire », dont la lutte contre le gaspillage est partie intégrante.

jeudi, 18 juin 2015

L'écologie selon le pape François ? Intégrale.

J’étais ce matin avenue de Breteuil chez les évêques de France pour la présentation de l’encyclique Loué sois tu ou Laudate Si.

Voici le retour de mes premières impressions, après lecture rapide.

1 / L’encyclique dans le temps
Il s’agit de la 2ème encyclique de François, après « Lumière de la foi ».
Dans ces 2 textes, on retrouve 2 points communs :
- l’importance donnée à l’action -cette encyclique me semble une feuille de route ;
- l’importance donnée au concret : que ce soit l’observation de la réalité ou la prise en compte du corps humain comme point de départ de cette dernière («L’ouïe atteste l’appel personnel et l’obéissance, et aussi le fait que la vérité se révèle dans le temps; la vue offre la pleine vision de tout le parcours et permet de se situer dans le grand projet de Dieu; sans cette vision nous disposerions seulement de fragments isolés d’un tout inconnu » dans Lumen Fidei).
Cette encyclique apparaît avant la COP 21, conférence internationale sur le climat attendue à l’automne à Paris.
La présentation à la conférence des évêques s’est faite en présence de
Mgr Jean-Luc Brunin, Évêque du Havre et Président du Conseil Famille et Société,
Nicolas Hulot, Envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète,
Elena Lasida, Chargée de mission à Justice et Paix France.

2 / Quelles inspirations pour l’encyclique ?
Essentiellement les travaux du conseil Justice & Paix, mais aussi ceux de Caritas, ainsi que ceux du patriarche œcuménique Bartholoméos, dont je vous donne le lien vers « religion et environnement : quels défis spirituels pour aujourd’hui ? ».A noter aussi, les travaux de Paul J. Crutzen, très actif sur ce sujet à l'académie pontificale des sciences.           

Plus en amont, les questions environnementales ont été très présentes dans les écrits de Jean-Paul II. Selon le canadien Jean-Guy Vaillancourt,  de 1979 à 1992, 132 textes signés par le pape d’alors portaient sur ce sujet.
Benoît XVI a suivi ce sillon : à Pâques 2008, il a doublé le nombre de péchés capitaux, ajoutant la pollution, la contribution à l’écart entre riches et pauvres, la richesse excessive et la création de pauvreté, ainsi que : la contraception, la recherche sur les cellules souches, la consommation de drogues.
Une nouveauté : jusqu’à Benoît XVI, les diplomates du Vatican parlaient plutôt de « développement humain authentique ». François parle de « développement durable et INTEGRAL ».

3 /   1 introduction, 6 chapitres
L’introduction commence par l’état des lieux et se termine par un appel.

Dès le départ le lien est fait entre paix, lien social et environnement.
Les 6 chapitres sont :
            - Ce qui se passe dans notre maison
            -  L’évangile de la création
            - La racine humaine de la création
            - Une écologie intégrale
            - Quelques lignes d’orientation et d’action
            - Education et spiritualité écologiques

Ce qui se passe dans notre maison
            - Importance donnée au changement climatique. Cf les travaux de l’académie pontificale des sciences sur l’anthropocène. Notre ère est ainsi nommée car l’action de l’homme, pour la 1ère fois, modifie son environnement, au sens large.

            - Importance donnée à l’eau potable : depuis 1991, la diplomatie vaticane se bat pour que l’eau reste un bien commun.
            - Regret sur les échecs des Sommets mondiaux sur l’environnement, due à la « soumission de la politique à la technologie et aux finances ».

L’évangile de la création 
            - « La lumière qu’offre la foi » : reprise d’un thème cher à Lumen Fidei
            - Responsabilité de l’homme par rapport à la nature
            - Destination commune des biens et primat de la création sur la nature.
La racine humaine de la création
            Avec le dernier chapître, c’est la partie de l’Encyclique qui m’a le plus parlé :             
                       - lien entre la technologie et le mal,

                       - analyse de l’impact de la technologie sur nos comportements : « les objets produits par la technique ne sont pas neutres », « certains choix qui paraissent purement instrumentaux sont, en réalité, des choix sur le type de vie sociale que l’on veut développer »,
                       - paradoxe de la coexistence d’une « démesure anthropocentrique » et du concept de l’être humain réduit à un être vivant comme les autres –François parle de « schizophrénie permanente »,
                       - rappel du travail comme fondement des relations sociales.
Une écologie intégrale
            -
Rappel que tout est lié, notamment les conséquences des dégradations environnementales sur les liens sociaux et culturels ; et donc que « toute atteinte à la solidarité et à l’amitié civique provoque des dommages à l’environnement » (citation de Caritas in Veritate) mais aussi que l’action pour le respect de l’environnement sera difficile et complexe.

            - Premières recommandations d’actions à mener face à des situations données et présentées concrètement.
Quelques lignes d’orientation et d’action
           
Nous en arrivons à la feuille de route proposée par François.

            - « L’humanité de l’époque post-industrielle sera peut-être considérée comme l’une des plus irresponsables de l’histoire, il faut espérer que l’humanité du début du XXI° siècle pourra rester dans les mémoires pour avoir assumé avec générosité ses graves responsabilités ».
            - Exemples positifs : par exemple la convention de Bâle sur les déchets dangereux. Je suis plus dubitative, car en ce domaine, la convention n’est pas appliquée et que la corruption et le crime généralisé sont les 2 caractères majeurs du traitement des déchets dangereux.
            - Avis négatif sur les crédits carbone, que je ne partage pas entièrement.
            - Critique des stratégies de lutte contre les émissions de GES (gaz à effet de serre) menées par les pays riches et appel à promouvoir les énergies renouvelables ans les pays pauvres en prenant bien en compte le contexte dans lequel sont implantées les infrastructures.
            - Accord international pour la gestion des océans.
            - Alliance entre la réduction de la pollution et le développement économique.

            - Promotion des nouvelles formes d’organisation et de contrôle politique par les populations.
            - Refus des recettes uniformes.

            - Questions à se poser avant toute initiative : « Pour quoi ? Par quoi ? Où ? Quand ? De quelle manière ? Pour qui ? Quels risques ? A quel coût ? Qui paiera les coûts et comment le fera-t-il ? »      
Education et spiritualité écologiques
            Dans cette dernière partie, des citations du théologue allemand Romano Guardini, professeur et inspirateur de Benoît XVI. Pour ma part, j’ai plutôt pensé au film Matrix des frères Wachowski.
            -
Appel à un mode de vie différent : la liberté est dans la sobriété.
            - Rappel de la charte de la terre de l’an 2000 : j’en ai été étonnée, car ses fondements (en gros, primat de la terre GaIa sur l’être humain) ont été vivement combattus par le Vatican.

            - Importance de la beauté pour « sortir du pragmatisme utilitariste ».
            - Très belles pages sur la conversion écologique  avec focus sur la Trinité et  les relations hommes/créatures, et un petit passage sur Saint-Joseph, dont la vie « peut nous enseigner à protéger (…) pour prendre soin de ce monde que Dieu nous a confié ».

Bref, un texte majeur qui lie problématiques sociales et environnementales, importance de la spiritualité et analyse de l'incidence des comportements, individuels et collectifs, sur notre environnement. Le tout dans un esprit constructif, jamais accusatoire mais riche de confiance.

 

 

           

 

           

 

 

 

vendredi, 05 septembre 2014

Dette publique et développement durable

Analyse extra-financière et dette publique : dans leur dernière étude « ESG », les analystes de la société d'investissement Oddo ont réactualisé leurs notes sur les dettes publiques des états de la zone euro.
Partant du constat que « l'histoire économique est jalonnée de crises de dettes publiques (...) et que les deux principaux facteurs explicatifs de l'effondrement, voire la disparition des civilisations sont la raréfaction des ressources et les inégalités sociales », ils focalisent leurs efforts sur les pays de l'OCDE et de l'Union européenne, soit quelques 45 pays concentrant les deux tiers de la dette souveraine à l'échelle mondiale.
L'approche environnementale, sociétale et de gouvernance trouve toute sa pertinence comme signal d'alarme. Ainsi, les notes extra-financières de la dette de la Grèce ou de Chypre ont été dégradées bien avant que les agences de notation classiques - Standard & Poor's ou Fitch...- ne s'alarment.
De l'actualisation de leurs notes ESG, il ressort donc que, pour la zone euro, la Belgique, l'Irlande et la Suisse voient leur position renforcée, alors que celles de la Grèce, de Chypre mais aussi de l'Italie et de l'Espagne sont dégradées.
Si le rôle de Cassandre de l'analyse ESG est confirmé, alors on peut anticiper une nouvelle dégradation de la note financière de l'Italie et l'Espagne.
Et la France dans tout ça ? Elle se classe 17ème, soit au même niveau qu'en 2012. On ne sera pas surpris que sa performance environnementale soit plutôt bonne (10ème rang), mais qu'elle pêche par sa gouvernance ((21ème rang) et par les critères sociaux (19ème rang)...

mercredi, 11 juin 2014

Une alliance Ford et Heinz pour un moteur à tomates...

« You Say Tomato ; We Say Tom-Auto » : c'est le nouveau slogan de Ford et de Heinz Company. 
D'abord, on a envie de rire. Les chercheurs du constructeur automobile et du producteur de ketchup expérimentent l’utilisation de fibres de tomate qui serviraient aux supports de câblage et aux consoles de rangement.
Ensuite, on s'émerveille de la puissance d'imagination et de transformation du cerveau humain. Et de l'abnégation de nos grandes compagnies : « Le développement réussi d’un composite plus durable permettrait de réduire l’utilisation des matériaux pétrochimiques dans la fabrication ainsi que l’impact des véhicules sur l’environnement ».
Et puis on est content : le recyclage des peaux et graines des tomates utilisées par Heinz, n'est-ce pas là un exemple fort du concept d'économie circulaire ? Et Ford ne s'engage-t-il pas de plus en plus dans la réduction des empreintes environnementales -supports de carénage en coque de riz, tapis en coton recyclé ou mousse de soja pour les coussins ?
A la fin, on s'inquiète un peu. Un plastique durable et 100 % végétal, ça serait formidable, ne serait-ce que pour nos océans. Problème : les terres agricoles, diminuées année après année par l'urbanisation des paysages, sont de plus en plus destinées à l'industrie, automobile notamment. On se souvient du rôle de l'expansion des agro-carburants, à base de canne à sucre notamment, dans le déclenchement des émeutes de la faim en Amérique centrale en 2008. Le risque n'est pas neutre d'un détournement des terres agricoles à des vues industrielles.
Mais là, ce ne sont pas les entreprises qui sont en cause. Ce qui est nécessaire, c'est une politique exercée directement par les citoyens. On peut rêver !

mardi, 20 mai 2014

Le changement climatique à l'égal de la dette dans la notation des états

Réchauffement ou bouleversement climatique ? Impact des activités humaines sur le climat ou bouleversements liés à la vie -passablement agitée- du soleil ? Peu importe : pour l'agence de notation Standard & Poor's, qui attribue notes aux dettes des Etats et des entreprises, le changement climatique est désormais un des éléments des notes qu'elle attribue aux Etats.
Pour en calculer l'impact sur la richesse des pays, l'agence a retenu quatre critères : part de l'agriculture dans le PIB, part de la population habitant à moins de cinq mètres au-dessus de la mer, et deux indices, de vulnérabilité climatique et de capacité d'adaptation.
On ne sera pas étonné que le Bengladesh, les îles Fidji, le Mozambioque, le Sénégal ou le Vietnam soient les plus vulnérables aux variations climatiques et que ce soit en Europe que se trouvent les Etats les mieux prémunis -Autriche, Luxembourg et Suisse, la France se situant à la 9ème place derrière l'Allemagne (encore !). Malgré le nombre élevé de catastrophes naturelles sur leur sol, les Etats-Unis obtiennent le dixième rang mais ils le doivent à leur capacité d'adaptation.
La dangerosité du changement climatique sur le bien-être des populations n'est donc pas un mythe mais un risque avéré. Qu'une agence de notation s'en saisisse incitera, peut-être, les gouvernants à prendre en compte le long terme dans leurs politiques puisqu'ils n'écoutent pas leurs citoyens.
Une autre « menace » sera bientôt prise en compte par Standard & Poor's : le vieillissement des populations.

 

 

 

 

Après Air liquide ou Unibail, des obligations vertes chez GDF Suez

Les 20 milliards de dollars de lancements d'obligations vertes anticipé par l’agence de notation Standard & Poor’s pour 2014 seront-ils dépassés ? On peut l'anticiper au vu du succès du « green bond » de GDF Suez confirme cette tendance. Sa demande de prêt de 2,5 milliards d'euros a été souscrite sans problème hier. C'est le premier green bond du groupe d'énergie qui servira à financer des projets d'énergie renouvelbles, éolien au Brésil et au Canada notamment.
Par « green bonds », il faut comprendre des emprunts destinés à financer des investissements à bénéfice environnemental ou réduisant la vulnérabilité des populations et de la nature aux changements environnementaux. L'utilisation des fonds est généralement soumise à un contrôle de leur utilisation. Ils sont souscrits essentiellement par les institutionnels spécialisés dans l'ISR (investissement social responsable) mais séduisent aussi les investisseurs classiques, grâce à un rendement plus élevé que les obligations d'état.
Avec ce lancement, nous en sommes déjà à 14 milliards de dollars de « green bonds » dans le monde, soit plus que pour l'année 2013 entière, un montant marginal face aux obligations classiques mais qui progresse très rapidement. Au départ en effet lancé exclusivement par la Banque mondiale, ces emprunts sont entrés désormais dans la panoplie des entreprises classiques. Avant GDF, il y eut en France Air Liquide, EDF, Unibail...

 

 

 

vendredi, 07 février 2014

1 000 milliards d'euros pour une économie française totalement décarbonée

Vendredi 27 janvier, nous retranscrivions ici le rapport -très critique- de la Cour des comptes sur l'inefficacité et le prix du paquet énergie-climat pour la France. L'association ANCRE va plus loin en chiffrant le montant des investissements nécessaires pour parvenir à une économie décarbonée (peu émettrice de gaz à effet de serre, dont le carbone). A l'issue de recherches menées sur deux ans, elle chiffre ces efforts de R & D sont évalués à 1 000 milliards d'euros d'investissements à poursuivre jusqu'en 2050. Pour donner un ordre de grandeur, il suffit de rappeler le montant du PIB français en 2012, de  2032,3 milliards d'euros...
Les scientifiques ont travaillé. Maintenant, c'est au tour des politiques...

 

 

lundi, 12 août 2013

Panneaux solaires chinois : accord déséquilibré entre Chine et Bruxelles

On se rappelle que, le 4 juin, l'Union européenne avait accusé de dumping les équipementiers solaires chinois, à la suite des plaintes de ProSun, le groupe d'entreprises européennes du secteurs. Suivant l'exemple des Etats-Unis, elle avait de ce fait relevé -provisoirement- ses droits de douane à 11,8 % puis, le 6 août dernier, à 47,6 %.
Des gestes forts pour amener la Chine à ouvrir des négociations, son excédent commercial sur les équipements solaires atteignant
21 milliards de dollars. Les discussions ont finalement abouti : les panneaux ne pourront être vendus à moins de 0,56 euro par watt solaire fourni tandis que le  volume maximal d'exportation vers l'Europe sera limité à 7 gigawatts.
Cet accord semble bien être en trompe-l'oeil. En effet, le prix de 0,56 euro correspond au prix actuel des fournisseurs chinois, inférieur aux coûts réels de production en Europe... aussi ProSun a-t-il décidé de porter le sujet à la Cour européenne de justice contre cet accord qu'il qualifie d'« illégal ».

 

 

mardi, 06 août 2013

L'Allemagne prête à s'opposer aux réductions de CO2 des automobiles

68 grammes de dioxyde carbone émis par kilomètre en 2025 contre 167,2 68 grammes en 2002 : tel est l'objectif de réduction des émissions de CO2 que vise l'Union européenne, en passant par 95 grammes en 2020.
Problème, les constructeurs automobiles allemands sont à la traîne. E
n 2011, leurs véhicules en étaient encore à 147,2 g/km, à comparer avec la moyenne de 132,2 g en 2012 pour tous les constructeurs européens.
Les industriels allemands font donc pression sur la chancelière allemande pour que l'accord, déjà conclu, sur l'objectif de 2020 soit remis en cause. Ce serait une première dans l'Union européenne qui n'a jamais fait marche arrière sur des réglementations votées par le Parlement... mais on sait que, depuis près de quatre ans, c'est l'Allemagne qui dicte sa loi aux autres pays.
Si elle est livrée, cette bataille sera emblématique pour l'avenir de l'Union, déjà très incertain. Les contraintes d'émissions proposées par la Commission et le Parlement sont telles qu'elles exigeront des constructeurs automobiles des dizaines de milliards d'euros d'investissement. Pour une industrie à la fois fragile et hautement utilisatrice de forces de travail, l'enjeu est celui de sa survie.

 

 

vendredi, 26 juillet 2013

Schneider Electric engagé à fond dans la transition énergétique

Chez Schneider Electric, la performance environnementale n'est pas à un objectif annexe à celui, prioritaire pour l'entreprise, d'une croissance bénéficiaire, elle en est le présupposé.
L'un des trois leaders mondiaux de la gestion de l'énergie est parti du constat que 1,3 milliard d'hommes n'ont toujours pas accès à l'électricité. Il a donc appliqué la stratégie de « Bottom of the Pyramid » ou Bas de la pyramide qui constiste à adopter sa gamme de produits à des populations pauvres et à la relever au même rythme que celui du niveau de vie de ces dernières.
Le groupe de Jean-Pascal Tricoire a développé une offre donnant-donnant pour les exclus de l'électricité : d'un côté des solutions d'accès à l'électricité et des formations techniques -plus de 10 000 délivrées à ce jour-, de l'autre des innovations conçues par les bénéficiaires de ces formations et intégrées dans la gamme Schneider Electric.
Ces solutions d'efficacité énergétique sont indispensables à la croissance pérenne du groupe quiestiment que les économies d'électricité proviendront pour 20 à 30 % de l'innovation.
En France même, où 13 % de la population subit une précarité énergétique -elle consacre plus de 10 % de ses revenus aux dépenses énergétiques, Schneider Electric estime que sa contribution à la transition énergétique atteindra 10 % de la facture française.

A chaque projet de Vinci, un bilan environnemental

Comment garantir à son donneur d'ordre - Etat ou collectivité locale- une performance environnementale adéquate ? Le numéro un mondial des concessions et de la construction a choisi de travailler avec des scientifiques pou rcréer des logiciels d'écoconception intégrant l'analyse du cycle de vie de ses ouvrages.
Six indicateurs ont été retenus : consommation d'énergie primaire et d'eau, émission de gaz à effet de serre, émanation de déchets, utilisation des ressources naturelles et impact sur la santé humaine. A partir de ce recensement de données, les ingénieurs de Vinci dressent le bilan environnemental de chaque projet et l'amendent en fonction des demandes du maître d'ouvrage.
Cette intégration des impacts environnementaux dès la conception s'inscrit dans la suite du reporting environnemental adopté depuis dix ans par le groupe et validé depuis cinq ans par des commissaires aux comptes. A partir de cette récolte de données des deux côtés de la chaîne, le groupe a pu inventer les dispositifs de réduction des gaz à effet de serre. Déjà amenuisées de 13 % entre 2009 et 2012, elles seront encore réduites, de l'ordre de 30 %d'ici sept ans.
Ces compétences internes seront proposées aux clients pour les accompagner dans leur recherche d'efficacité énergétique.

mardi, 23 juillet 2013

Veolia Environnement ou la réinvention des métiers de l'environnement

Lorsque l'on s'appelle Veolia Environnement et que l'on dessert 100 millions de clients en eau potable et près de 50 millions en services de propreté, le développement durable ne peut se résumer à l'offre de services spécifiques.
Le groupe dirigé par André Frérot a donc installé un SME ou système de management environnemental qui couvrait 86,5 % de son chiffre d'affaires en 2012 et en couvrira 95 % l'an prochain. 140 des sites du groupe disposent d'outils de diagnostic des écosystèmes et de la biodiversité. Par le biais de ses innovations dans le traitement et l'acheminement de l'eau, Veolia sert aujourd'hui une eau optimale partout dans le monde. Certains ricaneraient qu'un distributeur offre une eau de mauvaise qualité mais il a fallu, ces dix dernières années, rénover les vieux réseaux rachetés.
Dans l'activité déchets, Veolia s'est engagé dans une stratégie ambitieuse de valorisation, le taux de 19 % en 2012 devant être porté à 26 % en 2014. La chaleur récupérée de leur combustion participera à la hausse es énergies renouvelables dans la production totale du groupe, notamment par le cptage du méthane.

jeudi, 13 juin 2013

Performance sociale et dynamique de croissance

C'est au centre Galliera de Paris que se sont tenues hier après-midi les Assises de la performance sociale, organisées par le cabinet Capitalcom. Le thème retenu est le fruit de cinq ans d'études et de réflexions menées sur la responsabilité sociale des entreprises et sur l'implémentation concrète de la performance sociale dans les stratégies des entreprises.
De GDF Suez à Renault, de General Electric et Orange à Suez environnement, les intervenants présents à la conférence travaillent tous dans le mouvement « Pour un nouveau Pacte social fondé sur la confiance et la performance », organisé en groupes de travail consacrés à la mise en oeuvre opérationnelle.
De ces échanges sont sortis quatre propositions concrètes.
D'abord, une définition de la performance sociale : une dynamique enclenchée quand le projet social est articulé avec le projet d'entreprise.
Ensuite, l'intégration des indicateurs de ressources humaines à l'atteinte des objectifs sociaux et opérationnels et la transformation du reporting social en outil de pilotage contribuant aux objectifs stratégiques.
Enfin, l'engagement des salariés, notamment les cadres, dans la dynamique de performance sociale.

La conférence plénière a été l'occasion de propositions concrètes et de rappels à la réalité du terrain. Parmi ces derniers, citons l'intervention de Grégoire Chertok, associé gérant chez Rothschild & Cie qui a souligné combien les entreprises européennes étaient soumises à une concurrence moins préoccupée de performance sociale et des risques encourus par cette distorsion.
Marie-José Kotlicki, secrétaire générale des cadres et techniciens CGT a regretté « l'opposition mortifère » entre les porteurs d'intérêts dans l'entreprise -salariés, direction, actionnaires- et plaidé pour la création d'un statut juridique spécifique de l'entreprise inspiré du modèle californien. Pour la présidente de Vigeo, Nicole Notat, l'entreprise n'est pas une communauté d'intérêts mais un centre de conflits entre logiques. A l'entreprise de savoir organiser les confrontations et les équilibres entre ces dernières...

mardi, 11 juin 2013

Les entreprises cotées et leurs obligations d'information sur la RSE

Depuis le 24 avril 2012, date du décret d'application de l'article 225 de la loi « Grenelle 2 » de juillet 2010, les entreprises cotées et les très grandes entreprises doivent informer sur leurs pratiques de RSE ou responsabilité sociale et environnementale », répertoriées en 42 thématiques. Le cabinet Deloitte a étudié comment les sociétés cotées du SBF 120 (les entreprises ayant les 120 plus grandes valorisations boursières de la cote parisienne) appliquent le dispositif dans leurs rapports annuels. Le résultat est plutôt concluant.
L'étude porte sur 101 entreprises exactement, étant exclues celles dont l'exercice est décalé ou qui ont publié leur rapport annuel après le 31 mai.
Sur les
42 thématiques d’informations, 35 ont été traitées par plus de 80% des entreprises, 28 ont été renseignées par des informations qualitatives et/ou quantitatives par plus de 80% des entreprises,
et 5 ont fait l’objet d’indicateurs quantitatifs dans plus de 80% des cas.
Les hétérogénéités subsistent.
En matière sociale, les informations sont « globalement bien couvertes ». Dans le domaine environnemental, les thématiques difficiles à quantifier sont logiquement moins bien couvertes que celles qui sont mesurables. D'un côté la biodiversité, les nuisances sonores, de l'autre l'utilisation des énergies, les émissions de gaz à effet de serre et le rejet ou traitement des déchets…
Enfin, les questions sociétales ne « restituent que partiellement un niveau de performance, notamment en matière de relations avec les parties prenantes, de lutte contre la corruption ou d’actions menées en faveur des droits de l’homme ».
Toutes ces informations doivent être vérifiées, bien que le dispositif d'homologation ne soit pas encore clair. Les 3/4 des entreprises ont donc demandé une vérification. A 80 %, elles se sont adressées à un organisme tiers, généralement leurs commissaires aux comptes.
Malgré le flou qui subsiste encore autour de l'information à donner sur la RSE, les entreprises « jouent donc le jeu ».




vendredi, 03 mai 2013

M&A, due diligence and ESG criterias

Vous me pardonnerez l'emploi du globish ? C'est que l'étude dont je vais vous parler vient du cabinet d'audit Pwc qui s'est penché sur la prise en compte des critères ESG -sociaux, environnementaux et de gouvernance- lors de l'évaluation des entreprises dans le cadre d'une fusion-acquisition.
Les investisseurs ayant horreur du risque, ils se préoccupent de plus en plus de ces critères, environnementaux notamment. Le cabinet a interrogé 16 grandes entreprises européennes et 63 % d'entre elles analysent systématiquement la trace environnementale des sociétés qu'elles pourraient acquérir. L'influence sur l'environnement est mieux mesurable et suscite plus de risque majeur que les critères sociaux (44 %) ou de gouvernance (38 %), elle est donc plus facilement évaluée.
Cependant, les critères sociaux reprennent de la force lorsque la fusion-acquisition concerne une entreprise située dans les pays émergents, tout comme les questions de gouvernance, en raison de l'ampleur de la corruption et de la fraude.
Les critères ESG ont un impact certain sur les transactions. Insuffisants ou mauvais (contamination des sols, relations sociales houleuses...), ils ont provoqué, pour 1 entreprise sur 5, l'arrêt de la négociation soit l'obtention d'un prix diminué. En revanche, de bons critères ne suffisent pas à relever le prix. La faute sans doute au vendeur...
Les industries alimentaire et manufacturière sont le plus en pointe dans l'utilisation des critères ESG, loin devant la pharmacie, les médias et la construction.

lundi, 14 janvier 2013

Efficacité énergétique et gabegie de l'Union européenne

Sévère, la Cour des comptes européenne retoque les investissements de la Communauté européenne pour améliorer l'efficacité énergétique dans les pays membres de l'Union : « Cela revient à dire que ces fonds n’ont pas été dépensés de manière judicieuse, car la durée de vie des composants remis à neuf ou des bâtiments est plus courte que cela, et que les fonds peuvent être dans une large mesure considérés comme perdus du point de vue de l’efficacité énergétique ».
Depuis 2000, les Fonds relevant de la cohésion ont cofinancé pour 5 milliards de mesures écoénergétiques. Dans la pratique, « les projets auxquels les autorités des États membres avaient accordé un financement ne comportaient pas d’objectifs rationnels en termes de rentabilité, c’est-à-dire de coût par unité d’énergie économisée ». Harald Wögerbauer, de la Cour des comptes, est remonté : « aucun des projets que nous avons examinés n’était assorti d’une évaluation des besoins ni même d’une analyse du potentiel d’économies d’énergie au regard des investissements ».

Une fois de plus, l'Union européenne prouve son incapacité à promouvoir une politique énergétique intelligente et efficace. Gribouille président européen ?

 

 

 

lundi, 10 décembre 2012

Investissez dans les femmes : c'est rentable

Selon le cabinet Booz & Company, les femmes sont le moteur de la croissance. Le cabinet a étudié les politiques d'intégration des femmes dans la vie active dans 128 pays, au travers d'indicateurs tels l'accès à l'éducation, le diplôme, les modes de garde des enfants... Résultat : l'Australie et les pays scandinaves se placent aux premiers rangs du classement, ce qui n'étonnera personne.
Plus intéressant est le chiffrage donné sur l'impact de l'emploi féminin sur le PIB. En France par exemple, la richesse nationale augmenterait de 7 % si le taux d'activité féminin égalait le taux masculin. Au Japon, il croîtrait de 15 %, en Italie de 19 %....