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mercredi, 01 juin 2016

Investisseurs financiers, inondations et article 173

Pour la Seine, les crues sont trentenaires. Les inondations que subissent nos concitoyens s'inscrivent dans des phénomènes "naturels" récurrents qui ne sauraient aujourd'hui être imputés au réchauffement climatique.
En revanche, elles sont un avertissement pour ce qui nous attend avec la montée des températures et, amis lecteurs, je vous soumets ici un rappel d'une conférence à laquelle j'avais assisté en mai 2015, à l'Unesco à Paris.

Henri de Castries, alors patron d’Axa, premier assureur mondial et donc l’un des plus grands investisseurs institutionnels français, exprimait alors sa conviction : « un monde à +2 °C pourrait encore être assurable, un monde à +4 °C ne le serait certainement plus ».

En économie, seul ce qui est mesurable compte. A partir du moment où un assureur affirme qu’une hausse des températures de plus de 4 °C l’empêcherait de faire son métier, alors les bouleversements climatiques entrent dans la danse financière.
Cette affirmation ne relève pas de l’idéologie ou de l’affrontement climato-sceptiques contre écologistes. Elle tient aux faits : les bouleversements du climat entraînent pour les assureurs des coûts insupportables : les probabilités de sinistres dus aux inondations, aux orages et autres sécheresses augmentent à un rythme bien plus élevé que les primes d’assurances.Et les financiers –investisseurs en actions ou obligations quel que soit le cadre, Sicav ou contrat d’assurance- l’ont compris avant le grand public. Les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole coûtent, sur le long terme, plus qu’elles ne rapportent. Du coup, l’indice boursier du secteur américain du charbon a chuté de 96 % entre la mi 2011 et la fin 2015. En France, l’an dernier, déjà 20,5 milliards d’euros ont été investis dans le « bas carbone ».
Cela dans la droite ligne du « Montreal Pledge » de 2014 dans lequel les grands acteurs de la finance se sont engagés à évaluer et publier l’intensité carbone de leurs investissements. Parmi les signataires français, Axa, Caisse des Dépôts, Erafp, FRR, Humanis, Ircantec…

Si les financiers se désengagent de plus en plus du secteur fossile, en France ils y sont, aussi, incités par l’article 173 de la loi de transition énergétique.
Il s’applique à la soixantaine d’investisseurs institutionnels –caisses de retraite, mutuelles, assureurs…- dont le bilan dépasse les 500 millions d’euros. L’article n’est pas très contraignant. Il leur demande une description qualitative de leur prise en compte des enjeux climatiques, la quantification de leur contribution à la transition énergétique et l’intégration des critères ESG -environnementaux, sociétaux et de gouvernance- dans les politiques d’investissement.
Nous vivons dans un monde où l’argent est devenu la mesure de toute activité humaine. Pour une fois, on s’en réjouira…

 

lundi, 29 juin 2015

Cythère n'est plus en Grèce, Grèce n'est plus en Europe

C'est fini : demain 30 juin, l'état grec, auquel il manque 1,6 milliard pour rembourser une très petite partie de sa dette au Fonds monétaire international, se retrouvera en défaut de paiement. Viendront ensuite les paiements dus à ses fonctionnaires et aux retraités : à leur tour de tomber dans la misère extrême.
Déjà, les Grecs font la queue aux distributeurs de billets, aux stations essences et dans les épiceries pour stocker tout ce qui peut l'être.
Quelle que soit l'issue du référendum de dimanche prochain, la Grèce n'échappera pas à la misère. La question est la suivante : acceptez-vous OUI ou NON la proposition des créanciers « officiels » -FMI, Banque centrale européenne et états de la zone euro- de « financement contre réformes » ?
Qu'ils répondent négativement, les créanciers ne leur feront aucun cadeau et les intérêts de la dette exploseront. Qu'ils répondent positivement, le gouvernement Tispras sautera, il faudra de nouvelles élections et le retard pris ne fera qu'empirer une situation déjà intenable.
Cette situation, elle a été créée en 2001 par l'entrée dans la zone euro d'un état qui n'avait d'état que le nom -pas de cadastre efficace, ni de services fiscaux- et dont l'économie, jamais, n'avait été productive -pas d'industrie, peu de services hors tourisme. Elle a ensuite été aggravée par la nullité de la Troïka qui, en 2010 et 2011, a mal analysé la situation grecque : son problème n'était pas celui d'un manque de solvabilité, c'est-à-dire de capacité de rembourser- mais de liquidité -autrement dit un problème de trésorerie.
D'un montant total de 260 milliards d'euros, le remède, versé en deux fois, fut donc pire que le mal. Non seulement il était inadéquat, mais il a essentiellement servi, et là, de façon efficace, aux banques européennes.
A fin décembre 2009, avant donc le début de la crise de la dette souveraine allemande, les engagements des banques de l'ex-Europe de l'Ouest envers l'état grec atteignaient 140 milliards d'euros, dont 25 % pour la France, 19 % pour l'Italie, 15 % pour l'Allemagne, 9 % pour la Belgique et 8 % chacun pour le Luxembourg et les Pays-Bas. Ces expositions sont aujourd'hui réduites à néant : moins de 2 milliards pour les banques françaises par exemple.
Mais ce qui gêne les gouvernements des autres pays est que, à l'occasion de ce Grexit, la vérité soit, enfin, exposée.
Une sortie entraînerait aussi la réponse à une question qui n'a jamais été posée : comment sortir de l'euro ? Les traités ont prévu une sortie de l'Union européenne, ils n'ont jamais prévu celle de la zone euro... mais sortir de la zone euro, c'est, automatiquement, sortir de l'Union.
De fait, la question est politique plus que financière ou économique. Voisine de la Turquie, submergée de migrants, la Grèce est le maillon faible d'une Europe attaquée par des sunnites extrêmes.
C'est le premier « fortin » qui sautera.

jeudi, 25 juin 2015

Investir dans l'emploi en France

De l'approche solidarité à l'approche économique. Les Caisses d'épargne avaient créé, en 1994, un fonds d'investissement « Insertion Emploi Dynamique ». Ce fonds investissait à hauteur de 5 à 10 % de son actif dans des entreprises ou structures d'utilité sociale, sélectionnées avec l'aide de l'association France Active.
Cette expertise est désormais déployée au sin du fonds Ecureuil Bénéfices Emploi mais sur une échelle plus vaste.
Ecureuil Bénéfices Emploi investit jusqu'à 90 à 95 % de ses capitaux dans des entreprises classiques, françaises ou internationales, cotées en Bourse et qui favorisent la création d'emplois en nombre. Le fonds est diffusé dans les gammes grand public du réseau. Il ne s'agit plus ici de solidarité au sens strict mais de politique d'investissement à partir d'une analyse macro-économique. Riche d'une main-d'oeuvre qualifiée et productive, forte de pôles de recherche et développement dynamique et d'infrastructures, la France capte 16 % des investissements étrangers créateurs d'emploi en Europe.
Quant à l'analyse financière stricto sensu, apportée ici par Mirova, spécialiste de la gestion en investissement responsable et par Natixis Asset Management, elle démontre que la création nette d'emploi est un indicateur de performance boursière des entreprises.

vendredi, 05 septembre 2014

Dette publique et développement durable

Analyse extra-financière et dette publique : dans leur dernière étude « ESG », les analystes de la société d'investissement Oddo ont réactualisé leurs notes sur les dettes publiques des états de la zone euro.
Partant du constat que « l'histoire économique est jalonnée de crises de dettes publiques (...) et que les deux principaux facteurs explicatifs de l'effondrement, voire la disparition des civilisations sont la raréfaction des ressources et les inégalités sociales », ils focalisent leurs efforts sur les pays de l'OCDE et de l'Union européenne, soit quelques 45 pays concentrant les deux tiers de la dette souveraine à l'échelle mondiale.
L'approche environnementale, sociétale et de gouvernance trouve toute sa pertinence comme signal d'alarme. Ainsi, les notes extra-financières de la dette de la Grèce ou de Chypre ont été dégradées bien avant que les agences de notation classiques - Standard & Poor's ou Fitch...- ne s'alarment.
De l'actualisation de leurs notes ESG, il ressort donc que, pour la zone euro, la Belgique, l'Irlande et la Suisse voient leur position renforcée, alors que celles de la Grèce, de Chypre mais aussi de l'Italie et de l'Espagne sont dégradées.
Si le rôle de Cassandre de l'analyse ESG est confirmé, alors on peut anticiper une nouvelle dégradation de la note financière de l'Italie et l'Espagne.
Et la France dans tout ça ? Elle se classe 17ème, soit au même niveau qu'en 2012. On ne sera pas surpris que sa performance environnementale soit plutôt bonne (10ème rang), mais qu'elle pêche par sa gouvernance ((21ème rang) et par les critères sociaux (19ème rang)...

vendredi, 13 juin 2014

La TTF, Laurence Boone, David Azéma ou l'amour-haine des socialistes pour la finance

Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. Une phrase culte des Tontons flingueurs, que l'on a eue cent fois à l'esprit au fil de la vie.
Elle me revient aujourd'hui face aux agissements de nos gouvernements à l'égard de la TTF ou taxe sur les transactions financières. Cette TTF, cela fait huit années que l'Union en débat. Oxfam France, ATTAC, CCFD-Terre Solidaire, Collectif Roosevelt ou Amis de la Terre, plus de trois cents ONG européennes réunies dans la « coalitionplus » ont élaboré des propositions qui ont servi de socle de réflexion à la Commission européenne et au Parlement.
Le 10 mai, elles rappelaient un premier succès à la veille des législatives européennes : onze pays européens s'étaient engagés à imposer une taxe sur les transactions financières. Encore une taxe ? oui, mais celle-ci est plébiscitée par 61 % des Européens, selon l'enquête sur la gouvernance demandée par le Parlement européen. Ils savent que la crise dans laquelle nous végétons depuis 2008 a été provoquée par les errements des banques. Et cette TTF doit servir au développement solidaire.
Premier problème : cette mesure est un trompe l'oeil. Pour être efficace, une taxe doit s'appliquer à tous et sur la même assiette. Dix pays, cela ne fait même pas la moitié des états membres de l'Union. L'assiette ? elle est comme les bols de soupe de Boucle d'or : il y en a de toutes les tailles. A priori, les états taxeraient, a minima, les actions et les obligations -c'est-à-dire les outils financiers véritablement liés à l'activité des entreprises. En revanche, les produits dérivés et le trading à haute fréquence, à l'origine de la spéculation financière, échapperont à la taxe. Ces CDS, swaps et autres subprimes constituent une « arme de destruction massive » pour reprendre l'expression de Warren Buffet, vous savez, celui qui dit aussi « la lutte des classes existe et nous les riches, nous l'avons gagnée ».
ll y a tout juste un an, les dérivés en circulation dans le monde étaient évalués à 693 000 milliards de dollars par la Banque des règlements internationaux, soit dix fois le PIB mondial ou 9 000 milliards de plus qu'en 2008, avant le déclenchement de la crise des subprimes...
Cependant, ces dérivés, l'Union ne veut pas y toucher. Elle n'arrive même pas à adopter la mesurette qu'avait imposé l'Etat français aux banques en août 2012, qui n'était rien d'autre que l'impôt de bourse supprimé en 2007 mais remplacé par une hausse de l'impôt sur les plus-values boursières.
Deuxième problème, plus grave encore : cette mesure ne sera très probablement jamais appliquée. Le Royaume-Uni a déposé un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne contre la mise en place d’une telle taxe. Quant à Juncker, le luxembourgeois qui a de bonnes chances d'être élu prochain président de la Commission, il y est farouchement opposé.
Continuons dans l'accentuation de la gravité.
Le troisième problème est démocratique : le compromis piteux auquel sont arrivés les dix Etats signataires de la TTF n'a été adopté que pour calmer les populations avant les élections. Aucun des Etats européens n'a la volonté de lutter contre les banques. La réponse donnée à un député par le ministre des finances luxembourgeois est très éclairante sur ce point : « la déclaration faite par dix de ces onze États lors du dernier conseil ECOFIN début mai est restée très vague à ce sujet ».
Dernier problème, français : les deux derniers gouvernements français, celui d'Ayrault comme celui de Valls, s'opposent farouchement à la taxation européenne des produits dérivés, qui représentent pourtant l'immense majorité des transactions financières spéculatives. Est-ce en raison de la prochaine cotation d'Euronext, la Bourse paneuropéenne -Paris, Amsterdam... ? Non, il s'agit d'une connivence très forte entre socialistes et finance.
On se souvient que c'est lors du premier septennat de François Mitterrand qu'a été dérégulée toute l'économie française. A l'époque, c'était au nom de la lutte contre l'inflation.
Aujourd'hui, en toute impunité, dans le silence criant de la majorité comme de l'opposition, François Hollande fait venir à l'Elysée Laurence Boone comme conseillère économique. Vous la connaissez ? c'est l'ancienne économiste en chef pour l'Europe de la banque américaine Merrill Lynch... Et, dans le même temps, le directeur de l'Agence pour les participations de l'Etat, David Azema, négocie son départ pour cette même Merrill Lynch. Son expérience récente y sera appréciée : n'a-t-il pas la haute main sur EDF, GDF-Suez, Peugeot, Radio France et autres Airbus ? 
Que nos dirigeants soient incapables de s'apercevoir des erreurs, ou plutôt des crimes, qu'ils commettent à l'égard de leurs électeurs, que les hauts fonctionnaires soient aussi méprisants à l'égard du bien commun est terrifiant. Terrifiant de bêtise. Terrifiant par ce qu'ils génèrent de désordres et de conflits futurs.
Ils auraient tort de se gêner : la Coalitionplus ne passe-t-elle pas par le Parlement européen pour faire passer ses idées alors que cette instance n'a aucun pouvoir et que la Commission est un pantin aux mains de l'Allemagne ?
S'il vaut mieux rire qu'en pleurer, alors je vais reprendre la lecture des mémoires de Churchill, un verre de rosé à portée de main. Lire ses moqueries sur les couardises et les bêtises des politiques européens dans les années 30, rien de tel pour retrouver le moral !




 

vendredi, 30 mai 2014

Quand les financiers s'inquiètent de l'état de la planète

Comment faire pour que l'économie cesse de « puiser dans le capital naturel de la planète au lieu devivre des intérêts qu'elle procure » ? Réunis au sein de l'Investment Leaders Group, une petite douzaine d'investisseurs financiers ont tenté de répondre à la question dans un rapport, le « Value of Responsible Investment ». 
Ils ne font pas de morale, loin de là. Il s'agit d'argent, « dans un monde qui néglige l'intégration des coûts sociaux et environnementaux aux bilans, coûts dont on sait qu'ils peuvent à terme affecter la valeur de l'entreprise ».
Elaboré au sein de l'université de Cambrigde, le rapport a identifié plusieurs pistes d'investissement à l'effet positif dans les domaines environnementaux et sociaux. Il s'agit d'identifier « les risques suscités par les mégatendances environnementales qui pèsent sur les performances économiques et limitent les rendements futurs ». Les rédacteurs conseillent également de soutenir l'investissement responsable en exigeant des entreprises qu'elles publient des reportings harmonisés sur les impacts de leurs activités. Surtout, ils plaident pour un accroissement des « investissements affectés aux technologies, infrastructures et aux entreprises au business model peu émetteur de CO2.

 

 

 

 

 

lundi, 26 mai 2014

Aviva investit dans l'économie sociale et solidaire avec le Comptoir de l'innovation

L'assureur Aviva s'associe au Comptoir de l'Innovation, filiale du groupe SOS, dans la création d'un fonds, Aviva Impact Investing France. Doté de 10 millions d'euros au départ, le fonds investira dans la santé, le médico-social, l'insertion par l'activité économique, l'éducation et l'hébergement social.
Seront privilégiées les entreprises sociales dont la recherche de profit n'est pas l'objectif principal et dont les statuts prennent en compte des considération sociales et sociétales.

Aviva France, assureur vie, épargne, retraite, santé, dommages et prévoyance, et le Comptoir de l’Innovation, annoncent le lancement d’Aviva Impact Investing France. Ce nouveau fonds entièrement financé par Aviva France à hauteur de 10 millions d’euros est destiné à contribuer au financement de l’Economie Sociale et Solidaire. 

 

Nicolas Schimel, Directeur Général d’Aviva France
« C’est pour moi une grande satisfaction d’annoncer la création d’Aviva Impact Investing France qui apporte une solution concrète à notre volonté stratégique de financement de l’Economie Sociale et Solidaire comme annoncé le 4 décembre dernier. Ce fonds de 10 millions d’euros est entièrement financé par Aviva France. Par cette initiative pionnière, nous souhaitons participer au développement de l’entrepreneuriat social, secteur particulièrement innovant qui crée des solutions économique viables pour répondre aux grandes problématiques sociales que nous traversons. Nous souhaitons aussi démontrer que les acteurs de l’économie sociale et solidaire peuvent répondre à des exigences raisonnables de rentabilité financière et ainsi attirer d’autres acteurs du monde financier vers ce secteur. »

Nicolas Hazard, Président du Comptoir de l’Innovation « Le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire est en pleine croissance mais peine à trouver les financements nécessaires pour soutenir son développement. C’est pourquoi le Comptoir de l’Innovation, SAS agréée "entreprise solidaire", finance, accompagne et promeut le développement des entreprises sociales dans le monde. A ce titre nous nous réjouissons de l’engagement d’Aviva France à nos côtés au travers du fonds Aviva Impact Investing France. »
- See more at: http://presse.aviva.fr/communique/5897/Aviva-France-investit-10-millions-d-euros-dans-l-Economie-Sociale-Solidaire-en-partenariat-avec-Comptoir-de-l-Innovation#sthash.0mmQXATs.dpuf

Aviva France, assureur vie, épargne, retraite, santé, dommages et prévoyance, et le Comptoir de l’Innovation, annoncent le lancement d’Aviva Impact Investing France. Ce nouveau fonds entièrement financé par Aviva France à hauteur de 10 millions d’euros est destiné à contribuer au financement de l’Economie Sociale et Solidaire. 

 

Nicolas Schimel, Directeur Général d’Aviva France
« C’est pour moi une grande satisfaction d’annoncer la création d’Aviva Impact Investing France qui apporte une solution concrète à notre volonté stratégique de financement de l’Economie Sociale et Solidaire comme annoncé le 4 décembre dernier. Ce fonds de 10 millions d’euros est entièrement financé par Aviva France. Par cette initiative pionnière, nous souhaitons participer au développement de l’entrepreneuriat social, secteur particulièrement innovant qui crée des solutions économique viables pour répondre aux grandes problématiques sociales que nous traversons. Nous souhaitons aussi démontrer que les acteurs de l’économie sociale et solidaire peuvent répondre à des exigences raisonnables de rentabilité financière et ainsi attirer d’autres acteurs du monde financier vers ce secteur. »

Nicolas Hazard, Président du Comptoir de l’Innovation « Le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire est en pleine croissance mais peine à trouver les financements nécessaires pour soutenir son développement. C’est pourquoi le Comptoir de l’Innovation, SAS agréée "entreprise solidaire", finance, accompagne et promeut le développement des entreprises sociales dans le monde. A ce titre nous nous réjouissons de l’engagement d’Aviva France à nos côtés au travers du fonds Aviva Impact Investing France. »
- See more at: http://presse.aviva.fr/communique/5897/Aviva-France-investit-10-millions-d-euros-dans-l-Economie-Sociale-Solidaire-en-partenariat-avec-Comptoir-de-l-Innovation#sthash.0mmQXATs.dpuf

mardi, 20 mai 2014

Après Air liquide ou Unibail, des obligations vertes chez GDF Suez

Les 20 milliards de dollars de lancements d'obligations vertes anticipé par l’agence de notation Standard & Poor’s pour 2014 seront-ils dépassés ? On peut l'anticiper au vu du succès du « green bond » de GDF Suez confirme cette tendance. Sa demande de prêt de 2,5 milliards d'euros a été souscrite sans problème hier. C'est le premier green bond du groupe d'énergie qui servira à financer des projets d'énergie renouvelbles, éolien au Brésil et au Canada notamment.
Par « green bonds », il faut comprendre des emprunts destinés à financer des investissements à bénéfice environnemental ou réduisant la vulnérabilité des populations et de la nature aux changements environnementaux. L'utilisation des fonds est généralement soumise à un contrôle de leur utilisation. Ils sont souscrits essentiellement par les institutionnels spécialisés dans l'ISR (investissement social responsable) mais séduisent aussi les investisseurs classiques, grâce à un rendement plus élevé que les obligations d'état.
Avec ce lancement, nous en sommes déjà à 14 milliards de dollars de « green bonds » dans le monde, soit plus que pour l'année 2013 entière, un montant marginal face aux obligations classiques mais qui progresse très rapidement. Au départ en effet lancé exclusivement par la Banque mondiale, ces emprunts sont entrés désormais dans la panoplie des entreprises classiques. Avant GDF, il y eut en France Air Liquide, EDF, Unibail...

 

 

 

mardi, 25 février 2014

La finance ou l'imagination au pouvoir

Décidément, la finance n'en finira pas de nous éblouir par son inventivité.
On sait que la Commission de Bruxelles a décidé d'encadrer, par une directive, les bonus des employés de banques afin de limiter leurs prises de risques. Le texte interdit aux banques que leurs rémunérations variables soient supérieures à leurs salaires fixes. Stuart Gulliver, directeur général de la banque sino-écossaise HSBC demandera donc à ses actionnaires de l'aider à contourner la directive.
Pour celà, ses cadres les plus « méritants » recevront un complément de rémunération, en actions ou en cash, versé par trimestre.

 

mercredi, 15 janvier 2014

François Hollande et le mal français

Un déficit public supérieur à 4 % en 2013, à ramener impérativement (c'est l'ordre de la Commission européenne) à 3 % l'an prochain, des dépenses publiques à 57 % du PIB contre 45 % en Allemagne, pour un service rendu peu efficace, notamment en terme d'éducation, une génération sacrifiée par un chômage de 25,6 % « pour » les jeunes : la France ne peut continuer en l'état. D'où le pseudo-virage libéral affiché hier par le président français. Il en réjouirait certains, en attristerait d'autres. Malheureusement, la question ne se résume pas à des postures, elle se pose en actes. Sur le passé des deux dernières années, le constat est un échec indéniable.
Les mesures annoncées hier sont-elles adéquates ? Elles vont dans le bon sens,
notamment l'allègement des charges sur les salaires, mais nous ne le pensons pas.
Pour trois raisons.
D'abord, le diable se tapit à la fois dans l'application et dans les détails. La première dépendra de multiples comités Théodule où seront logés les amis et/ou futurs alliés, type comité consultatif d'éthique, conseils stratégique de la dépense publique ou conférence sociale... Quant aux détails, il s'agit des rapports de force entre syndicats patronaux et salariaux qui impacteront forcément les mesures concrètes. On se rappelle que le CICE ou Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi
a été si compliqué que ses effets ont été nuls pour l'instant. Le gouvernement sera-t-il capable d'imposer 25 milliards de baisse des dépenses publiques ?
Ensuite, le total des efforts attendus des mesures annoncées n'est pas de 30 milliards d'euros comme affirmé mais d'une dizaine, en raison de l'abandon du CICE.
Enfin et surtout, le président est resté très flou sur la transition énergétique et la fiscalité. Proposer une entreprise franco-allemande sur ce sujet, c'est ouvrir des négociations en se positionnant dès le départ comme demandeur et non égal. La réponse est pour l'instant attentiste. On en saura plus le 19 février prochain, lors de la prochaine réunion franco-allemande...

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jeudi, 25 avril 2013

Clients des banques, gare à vos dépôts supérieurs à 100 000 euros

Après le scandale chypriote, les députés européens sont parvenus à un compromis sur le cadre de résolution bancaire. Rappelons qu'il avait été proposé en juin 2012 par la Commission bancaire pour limiter les conséquences des faillites des banques sur l'économie.
Les députés ont donc adopté ce cadre avec deux points majeurs :
1 / Déposants : Protection absolue des dépôts de moins de 100.000 euros, avec recours éventuel aux fonds nationaux de garantie de dépôts ;
2 / Bail-in : les créances sur les banques seront soit diminuées soit converties en actions de ces dernières. Les déposants seront les derniers touchés par un bail-in et les premiers remboursés lors du retour à meilleure fortune tandis que les
contrats dérivés, qui jouissent d'une compensation centralisée, auront un «traitement préférentiel».
Le texte de résolution bancaire sera voté en commission des affaires économiques et monétaires en mai prochain.
L'objectif de ce cadre est de diminuer les interventions de l'ESM. C'est louable en soi mais il faut noter qu'il fragilisera un peu plus l'économie « réelle ». En effet, si les particuliers sont rares à disposer de 100 000 euros de liquidités sur leurs comptes, les entreprises, elles, détiennent souvent des réserves supérieures à ce montant. Avec la résolution bancaire, elles se verront dépouiller de leurs avoirs et être traitées comme des créanciers alors qu'elles sont clientes...

 

jeudi, 18 avril 2013

Vers une envolée du PIB américain d'ici trois mois

Non, non, je ne parle pas ici d'un retour à la croissance forte mais d'un changement d'outil de mesure.
La croissance se mesure par l'évolution du PIB ou produit intérieur brut, richesse créée au niveau d'une nation en un an. En juillet, les Etats-Unis modifieront le calcul de leur PIB en s'appuyant sur les standards internationaux de comptabilité nationale conseillés par l'ONU.
Désormais, les richesses non matérielles, comme par exemple la recherche & développement ou les royalties tirées d'un jeu vidéo ou d'un film seront considérées comme des créations de richesse. Du coup, le PIB devrait croître de 3 %. Outre qu'elle permettra au pays de faire bonne figure, cette mesure -artificielle comme toutes les mesures- aura une autre conséquence, positive : réduire le rapport dette sur PIB, actuellement autour de 100 %.
Autre impact positif, pour les comptes des entreprises : la recherche & développeemnt ne sera plus considérée comme une charge mais comme un investissement, amortissable sur plusieurs années. Du coup, les bénéfices seront tirés vers le haut.
Certains pourront se gausser d'un tel ravalement. Pas la plupart des femmes qui savent combien le maquillage peut doper le moral...

 

mercredi, 16 janvier 2013

Actionnaires de sociétés cotées : non aux indemnités de départ abusives

Proxinvest, agence de conseil en droits de vote aux assemblées générales, « a décidé, à partir de 2013, de limiter dans sa politique de vote toute indemnité de départ » pour les dirigeants qui serait supérieure à une année de rémunération.
Cette attitude se justifie sur les pratiques des actionnaires.
Selon son 14ème rapport sur la rémunération des dirigeants du SBF 120, sur la seule saison 2012, « le taux d’opposition des actionnaires a augmenté d’un tiers ». Ceux de Safran, d'Air France-KLM ou de Foncière Paris France ont même rejetté des résolutions sur ce sujet.
« Il est important pour l’image de bonne gouvernance de la place de Paris que les sociétés contrôlées évitent aussi ces indemnités de départ, précise Proxinvest. Ainsi lors de la dernière assemblée générale de Crédit Agricole SA, une résolution proposant une indemnité de deux années de rémunération en cas de rupture du contrat de travail de Jean-Yves Hocher obtenait 84% d’approbation.
Si ce score peut paraître élevé au premier abord pour une indemnité de départ, c’est en fait 80% des voix des actionnaires minoritaires qui s’y sont opposées si on exclut les voix de l’actionnaire de contrôle (les caisses régionales). »

lundi, 17 décembre 2012

Le grand scandale des manipulations des taux interbancaires

Après celui des subprimes qui a provoqué la crise financière mondiale de 2008, voici le scandale des manipulations du Libor. Il est tout aussi dommageable, traîne depuis trois ans mais est bien moins suivi par la presse.
Les médias se réveillent un peu aujourd'hui en raison des amendes imposées à la Banque suisse UBS. Elles pourraient atteindre le milliard de dollar, soit deux fois plus que ce qu'a payé Barclays en juin dernier mais ce montant est en réalité bien faible si on le rapporte aux sommes en jeu.
Le Libor, c'est un taux d'intérêt. Le London Interbank Offered Rate est le taux de référence pour les prêts que s'octroient les banques entre elles. Imaginons que votre fille ou votre soeur soit partie faire des études ou un stage à Singapour ou à Londres. Elle a besoin d'argent, elle demande un découvert. La banque qui le lui octroie
demandera, la plupart du temps, à une autre banque de lui prêter l'argent qu'elle reversera à votre soeur ou file. Le taux d'intérêt que la banque devra payer à sa consoeur sera celui du Libor dit, en français, taux interbancaire.
A ceux qui pensent ne pas être concernés, soulignons les points suivants : le Libor est l'étalon à partir duquel sont calculés les taux des crédits personnels, des cartes de crédits, des prêts immobiliers hypothécaires à taux variables... au total une centaine de taux découlant du Libor s'appliquent aux 350 000 milliards de dollars de produits financiers échangés chaque jour.
Où ce taux est-il fixé ?
A la City de Londres. Et c'est là que le bât blesse. Le centre financier londonien est aussi le temple de l'autorégulation : le principe est que les acteurs économiques sont capables de s'autoréglementer sans intervention d'un régulateur indépendant ni même contrôle véritable.
En l'occurence, les dix banques chargées du bon fonctionnement du Libor abritaient en leur sein des « renards » qui ont manipulé les cours du Libor pour s'enrichir eux-mêmes mais qui ont, aussi servi les intérêts de leurs employeurs. Ces derniers ont fermé les yeux sur les agissements menés de 2005 à 2009.
Ici, Jérôme Kerviel ferait figure de petit bras. L'enquête ouverte en 2008 à partir des Etats-Unis concerne désormais dix états, dont le Japon ou Singapour et, aussi, l'Union monétaire européenne.
Dans cette dernière, le Libor n'est pas utilisé : le taux interbancaire en vigueur est l'Euribor, dont la fixation est un peu plus régulée que celle du Libor. Un peu plus régulée, mais pas suffisamment surveillée : on parle d'une dizaine d'établissements bancaires incriminés dans des fraudes à la fixation de l'Euribor. Idem pour le Tibor japonais et le Sibor singapourien...
Méconnus du grand public, ces agissements frauduleux portent en germe des répercussions aussi dommageables que ceux liés aux subprimes (titrisation de prêts hypothécaires vendus à des ménages impécunieux). Nous ne parlons pas ici des mesures que la City s'apprête à adopter, notamment la création d'un régulateur indépendant en charge du calcul du Libor.
Nous nous référons ici à la chute des octrois de prêts en Europe, Royaume-Uni compris. Justifiée, la défiance générale à l'égard de la finance a déjà entraîné dans l'Union monétaire une raréfaction des conditions de crédit, les autorités exigeant des banques des montants très élevés de fonds propres.
A tel point que la croissance économique est asphyxiée, voire impossible... Seuls les très grands groupes sont capables de lever des prêts privés, c'est-à-dire consentis par des établissements non soumis aux réglementations
bancaires.
La boucle est bouclée : pour remédier à des agissements néfastes mais longtemps tolérés, on réglemente trop et mal, favorisant, du même coup, les acteurs de la finance « grise ».


 


 

 

 

 

jeudi, 23 août 2012

Pour la Grèce, rien à attendre avant septembre

Demain vendredi, le premier ministre grec, Antonis Samaras rendra visite à la chancelière allemande Angela Merkel. Le but est d'obtenir un délai de deux ans sur le retour à l'équilibre des comptes publics de la Grèce, prévu théoriquement pour 2014.
Cette visite se conclura très probablement par une fin de non-recevoir. Les Grecs doivent d'abord trouver un accord parlementaire sur un plan de nouvelles économies, d'un montant de 11,5 milliards d'euros.
Compte tenu des reculs de PIB du pays depuis cinq ans, on voit mal comment les élus grecs, déjà confrontés à la colère de leurs concitoyens et à la déliquescence de la vie sociale, marquée par une forte progression du racisme, pourront voter pour un tel texte.
Dans ce contexte, la future tranche d'aide, de 31,5 milliards d'euros, qu'a promise l'Eurogroupe ne sera elle aussi probablement pas accordée.
D'ici là, les dirigeants européens amuseront la galerie en faisant état de leurs petites divergences -une Allemagne plus ferme, une France plus compréhensive- mais qui les croit encore ?

 

vendredi, 13 juillet 2012

L'Italie dégradée par Moody's, l'Espagne enfoncée dans les difficultés

 

L'Eurogroupe se réunira vendredi 20 juillet pour officialiser le plan d'aide à l'Espagne.
Il serait étalé en quatre versements débloqués par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) : 30 milliards d'euros d'ici la fin du mois, 45 milliards à la mi-novembre,
15 milliards fin décembre 2012 et 15 autres fin juin 2013.
En d'autres termes, l'Espagne continuera à ramer durant 18 mois encore. Une telle durée sera-t-elle supportable par un pays dont la moitié des jeunes sont au chômage ? Et les autres pays européens abonderont-ils vraiment le FESF alors qu'ils sont pour beaucoup en difficulté et que la note des emprunts d'état italiens vient d'être dégradée à « Baa2/perspective négative » ?

 

lundi, 18 juin 2012

Les élections grecques rassurent… ce matin

 

A l’issue des élections législatives grecques organisées hier dimanche, Nouvelle Démocratie, le parti conservateur dirigé par Antonis Samaras, a obtenu la majorité relative au Parlement avec 129 sièges sur 300. Il pourra donc diriger le pays en formant un gouvernement de coalition avec le parti socialiste Pasok, qui a obtenu 33 mandats.
Ces deux forces politiques sont favorables au maintien de leur pays dans la zone euro.
Du coup, ce matin, les taux d’emprunt d’Etat espagnol et italien se sont détendus ce matin, tout en restant à des niveaux élevés, supérieurs à 6,7 % pour le taux à dix ans de l’Espagne et à 5,8 % pour l’Italie.

 

Il n’empêche, la récession s’installe en Europe. L’indice du climat d’affaires IFO vient de reculer fortement, de 3 points.

 

lundi, 11 juin 2012

La Banque Postale prêtera aux collectivités locales


Bonne nouvelle pour les collectivités locales, la Banque Postale a obtenu de la Banque centrale un agrément pour leur prêter. A leurs problèmes d’endettement s’ajoute celui de l’accès au crédit. Depuis le démantèlement de Dexia, spécialisée dans le crédit aux collectivités publiques, elles n’avaient plus que difficilement accès au crédit, les banques traditionnelles ayant déjà du mal à satisfaire à leur demande traditionnelle, entreprises et particuliers.

Il était prévu que la Caisse des Dépôts crée une filiale ad hoc pour les collectivités locales mais cette solution est soumise aux services de la concurrence de la Commission européenne, dont l’avis ne sera pas donné avant septembre prochain.
Profitant de l’urgence de la situation, la Banque Postale s’est donc positionnée pour se mettre sur un marché plutôt profitable. Techniquement, il lui faudra cependant créer une filiale de refinancement. C’est probablement dans ce cadre que s’inscrit la reprise du Crédit immobilier de France...

lundi, 04 juin 2012

L'investissement public français en berne

 

L'Etat, ce ne sont pas seulement les grandes administrations. Ce sont aussi les collectivités locales. Et elles vont mal.
Nous avons souvent parlé ici des « prêts toxiques » distribués par Dexia, banque aujourd'hui en quasi-faillite, qui ontplombé nombre de budgets locaux. Les banques classiques ne peuvent de leur côté prendre le relais, tant en raison de leurs difficultés propres que des nouvelle règles prudentielles de Bâle III.
Du coup, les dépenses publiques asssurées par les collectivités locales, soit 71 % du total de la commande publique française, devraient fortement diminuer cette annéee. Le manque de liquidités nécessaires à l'investissement est estimé entre 4 et 7 milliards d'euros pour 2012, sur un total de ... 17 milliards. Et l'année prochaine s'annonce encore plus difficile...
Il est urgent de libérer les banques du carcan réglementaire de Bâle.


 

mardi, 29 mai 2012

Plus de 70 milliards à trouver pour les banques espagnoles

CatalunyaCaixa, Novagalicia, Banco de Valencia et Bankia : à eux quatre, ces établissements mobiliseraient la totalité des 70 milliards d'euros nécessaires au système bancaire espagnol. Les trois premiers auraient besoin de 10 miliards pour assainir leurs bilans des prêts toxiques, essentiellement immobiliers, et de 20 millirds pour être recapitalisés.
Quant à Bankia, nationalisé le 9 mai dernier avec déjà un apport de 4,5 milliards d'euros de prêts publics, il recevra une injection de 9 milliards en juillet prochain qui serviront de garantie à l'augmentation de capital prévue pour l'automne.
Problème, le Fonds d'aide espagnol n'a plus que 4 à 5 milliards d'euros de disponibilité. Il peut, bien sûr, faire appel au marché mais il est douteux que les investisseurs acceptent de lui prêter de l'argent, si ce n'est à des taux très élevés...
Pour l'instant, le ministre espagnol de l'économie écarte un recours au Mécanisme européen de stabilité qui entrera en vigueur le 1er juillet mais il sera sans doute obligé d'y recourir.
A ceux qui s'étonnent de cette volonté absolue de sauver les banques, rappelons qu'une économie est comme un corps humain : sans argent, elle ne peut fonctionner, comme le corps a besoin d'être irrigué de sang ; le sang apporte des nutriments aux organes, la banque apporte salaires, pensions, prêts aux entreprises...

Le problème de l'Espagne s'apparente à une leucémie que les médecins soigneraient par des saignées. Elle a impérativement besoin d'argent frais. Plus tard, il faudra cependant faire le point sur les responsabilités des dirigeants des banques. Poru Bankia par exemple, son management a martelé que la banque était bénéficiaire, jusqu'à à avouer, vendredi, une perte supérieure à 2 milliards...