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lundi, 15 août 2011

Union européenne : le président de la Banque mondiale sonne l’hallali

« Nous entrons dans une nouvelle zone de danger » : les mots sont clairs, ils sont de Robert Zoellick, président de la Banque mondiale depuis juillet 2007, invité de l’Asia Society dimanche à Sidney, en Australie. « A moins que les premières puissances économiques ne résolvent leurs problèmes dans leurs différentes dimensions, vous verrez la défiance s’étendre à des acteurs qui auraient pu être capables de surmonter la crise ».
L’ancien vice-président de Goldman Sachs a ajouté que le monde évoluait vers un système de réserve de change multiple où le dollar américain resterait la principale monnaie de réserve.

Il est très rare qu’un dirigeant de la Banque mondiale s’exprime si ouvertement. Cela donne l'ampleur du risque de crise économique mondiale majeure.
On regrettera que Robert Zoellick ne fournisse aucune piste de sortie, sauf une incitation voilée à la mise en place de politiques de croissance : « le fait que l’Italie prenne aujourd’hui des mesures de croissance fondamentales est important »…

dimanche, 14 août 2011

La dette de la BCE, une bombe à longue mèche

Entre les mercredi 3 et 10 août, la Banque centrale européenne a racheté le montant record de 22 milliards d’euros d’obligations souveraines de la zone euro.
Le précédent record -16,5 milliards- remonte à mai 2010, lorsque avait été adopté le programme, contraire à la mission de la BCE, de rachats de dette des emprunts d’Etat.
En 15 mois, la banque européenne aura racheté quelques 96 milliards d’euros de dettes souveraines. Combien d’entre elles seront-elles honorées ?

vendredi, 12 août 2011

L’Europe toujours incapable de s’entendre, même sur les ventes à découvert

On sait que les ventes à découvert permettent à des investisseurs sur les marchés financiers de vendre des quantités de titres supérieures à celles qu’ils détiennent en portefeuille. Cette possibilité accroît la volatilité des cours et l’ampleur des baisses.
Du coup, plusieurs autorités de marché en ont limité l’usage. La Consob, autorité boursière italienne, a interdit pour 15 jours son usage pour 29 titres négociés sur la place italienne. En France, l’Autorité des marchés financiers a également interdit les ventes à découvert pour la même durée, sur 11 valeurs financières, tandis que, en Espagne, cette même période était impartie à 16 valeurs financières. En Belgique, les interdictions sont limitées à 4 actions, mais pour une durée illimitée.
Ces réactions s’inscrivent dans les mesures déjà prises, en Allemagne en 2010 et en Grèce, depuis le 9 août.

Aussi l’Esma, Autorité européenne des marchés financiers, souhaitait-elle que soient adoptées des restrictions au système des découverts. Problème : elle ne peut forcer les Etats à la suivre.
L’Union as usual…

D'où viennent les attaques en Bourse contre les banques françaises

Ce jeudi 11 août, BNPParibas, BPCE (Banques Populaires Caisses d’Epargne), Crédit agricole et Société générale poursuivent leur dévissage en Bourse.
Hier, nous indiquions, chiffres à l'appui, que la défiance des investisseurs à l’égard des 4 banques provenaient de leur exposition aux dettes souveraines d’Etats européens eux-mêmes sous le coup de suspicion : Espagne, Grèce, Portugal mais aussi Italie et France.
On sait aujourd’hui que plusieurs banques asiatiques sont à l’origine de ces ventes massives de titres bancaires français, non pas directement mais parce que les investisseurs savent que ces dernières ont coupé leurs lignes de crédit aux institutions françaises.
Selon Dow Jones Newswires, une institution bancaire asiatique, non nommée, aurait ainsi, depuis plusieurs jours, reconsidéré ses lignes de crédit aux banques européennes.  Selon l’AFP, ce serait depuis 2009 que les grandes banques de l’Asie du sud-est ont réduit « jusqu’à l’os » leur exposition aux banques européennes.

Le hic, ce n’est pas la défiance des asiatiques à l’égard des européennes, c’est celui des européennes entre elles : leurs dépôts de facilité auprès de la Banque centrale européenne s’élèvent à 145 milliards d’euros, leur niveau le plus élevé depuis août 2010. 

C’est le signe que la circulation de la monnaie est ralentie en Europe. Les crédits aux entreprises vont encore diminuer et la croissance économique, déjà handicapée par les plans de rigueur, va ralentir un peu plus…

jeudi, 11 août 2011

Après la Grèce, l’Irlande et le Portugal, Chypre devra être aidée par l’Union européenne

Fitch, l’agence de notation financière, vient de dégrader encore son appréciation sur la dette de l’état chypriote. Sa note est tombée à BBB, avec une perspective négative. Cette décision vient après celles de juillet prises par Moody’s (Baa1) et Standard & Poor’s (BBB+).
Certes, la Chypre est un petit pays dont les besoins de financements d’ici la fin de l’année ne s’élèvent qu’à 1,1 milliard d’euros. Mais Fitch prévoit que le pays aura besoin d’un plan de sauvetage de l’Union européenne.
Une éventualité plus probable que la dégradation de la note souveraine de la France, démentie par les 3 agences.
Le simple fait que cette rumeur ait été créditée indique l’irréalité des évènements boursiers actuels. La dette publique de la France, de 1 650 milliards d'euros au 31 mars 2011, doit être ramenée à la richesse de ses habitants : 10 000 milliards d'euros à la fin 2009... 
Plus que la bêtise des investisseurs financiers, il faudrait incriminer la « guerre » que se livrent officieusement les grandes régions mondiales : la Chine, allié par intermittence des Etats-Unis, l’Union européenne, l’Amérique latine, plus en retrait, et le Sud Pacifique…

Derrière la chute de la Société générale, le risque de liquidité bancaire

Le dévissage boursier de la Société générale ne serait dû qu'à une fausse rumeur en provenance de l'Angleterre ?
Répondre positivement serait prématuré. Certes, le risque de faillite de la banque française est risible. En revanche, sur les marchés financiers, on n'attaque que les faibles.
Examinons donc la situation de la Société générale.

A l’issue des stress tests bancaires auxquels l’Autorité bancaire européenne (EBA, European Banking Authority) avait soumis 91 banques européennes pour en fournir les résultats en juillet dernier, la
Société générale avait eu une note médiocre.

DES RESULTATS MEDIOCRES AUX STRESS TESTS DE JUILLET
Rappelons que la méthodologie de l’étude de résistance des banques se fondait sur 2 scénarios, l’un dit de base, relativement favorable (croissance de 1 ,5 % dans la zone euro, chômage au taux de 10,9 %), l’autre dit adverse (baisse de 0,6 % du PIB européen, chômage au taux de 11,5 %).
A ces 2 hypothèses s’ajoutaient des risques de chocs souverains, de repli du marché immobilier, de hausse du coût du refinancement à court terme des banques. Dans tous les cas, les banques devaient attester d'un ratio « Core Tier 1 » de 5 % (ce ratio mesure la résistance des fonds propres des banques).

A priori, les banques françaises, dont la Société générale, s’en sortaient bien avec un ratio moyen de 7,5 % pour le scénario adverse. Sur les 91 établissements européens testés, 8 étaient recalés et 16 se situaient juste au-dessus du ratio minimal, entre 5 et 6 %.
Le satisfecit n’était qu’apparent. D’abord, le résultat de la Société générale -6,6 %, de « Core Tier 1 », était tangent. Ensuite, plus généralement, les hypothèses de travail de l’EBA avaient exclu les risques de défaut de remboursement par un Etat alors que ces derniers sont désormais avérés pour la Grèce.

Enfin, si la défiance s’accroît sur la Société générale, c’est aussi que son passé ne plaide pas en sa faveur. Sans remonter jusqu’aux pertes provoquées par Jérôme Kerviel, rappelons simplement que, il y a un an à peine, la FSA, autorité britannique de contrôle des marchés financiers, infligeait à la banque française 1,9 million d’euros pour des manquements, sur deux ans, dans 80 % de ses reporting sur transactions financières...

LE PIRE EST-IL A VENIR ?
La Société générale, pour l’instant, paraît l’arbre qui cache la forêt. Certes, son exposition aux dettes souveraines des Etats européens les plus fragiles est élevée : 13,5 milliards d’euros d’exposition à la dette espagnole, 6,6 milliards d’euros à la dette grecque, 20,9 milliards à la dette irlandaise, 1,3 milliard à la dette portugaise.
Mais sur les 3 autres banques françaises avec qui la Générale contrôle 80 % du marché français, 2 autres sont aussi très exposées, notamment à l’Italie.
Pour BNPParibas, les montants sont de 34,4 milliards pour la dette espagnole, 8,5 milliards pour la dette grecque, 7,7 milliards pour la dette irlandaise, 139,6 milliards pour la dette italienne et 8,1 milliard pour la dette portugaise.
Au Crédit Agricole, l’exposition à la dette espagnole ressort à 14,9 milliards d’euros, celle à la dette grecque à 27,1 milliards, à la dette irlandaise à 6,8 milliards ; à la dette italienne à 83,5 milliards et, enfin à 3,2 milliards pour la portugaise.
Seule la BPCE (Banques Populaires-Caisses d’Epargne) affiche des expositions moins élevées, de 38,14 milliards d’euros au total, mais son résultat aux stress tests n’a été que de 6,8 %. 

Le risque de liquidité bancaire s’accroît donc en France. La défiance des marchés financiers à l’égard de la Société générale se traduira par une réticence des autres banques à se financer sur le marché
interbancaire où elles s’échangent leurs créances. 
Elles iront donc se financer auprès de la Banque centrale européenne, qui a d'autres chats à fouetter en ce moment, et/ou limiteront leurs prêts à l'économie. 





 





mardi, 09 août 2011

La dette américaine toujours recherchée

Prix record et demande forte : c’est le verdict rendu par le Trésor américain après l'accueil réservé lundi à l'émission de ses premières obligations d'Etat notées AA+, pour un montant de 32 milliards.
La preuve, si elle était nécessaire, qu’un Etat n’est pas un créancier comme les autres et que l’analyse purement économique de sa dette n’a pas grand sens. Ce qui compte, c’est la puissance politique et les Etats-Unis en ont conservé une majeure part.
Quant à la Banque centrale américaine, elle maintiendra son taux d’intérêt directeur entre 0 % et 0,25 % jusqu’à mi-2013 au moins.
Plus encourageant, le comité de la Fed « a discuté de l'ensemble des outils politiques à sa disposition pour promouvoir une reprise économique plus forte dans un contexte de stabilité des prix ». 

Pour une fois qu’une autorité monétaire se soucie de croissance économique, nous ne devrions pas bouder notre plaisir. Il reste cependant teinté d’amertume : c’est aux gouvernements de promouvoir des politiques de croissance économiques, pas aux banques centrales… 
Cette inversion des rôles n’augure pas d’une sortie prochaine de la crise.  

samedi, 06 août 2011

Saignée sociale dans les banques européennes

Les nouvelles régulations Bâle 3 de solvabilité des banques auront un impact social élevé. Les établissements financiers devront réduire leurs coûts de 10 %, soit quelques 30 000 postes dans la seule ville de Londres.
Au Royaume-Uni, HSBC supprimera 30.000 postes d'ici à 2013, soit 10 % de ses effectifs. Lloyds Banking Group allègera de 15 000 salariés ses effectifs d’un montant total de 112 000 aujourd’hui. Barclays et Royal.
En Italie, Intesa supprimera 4 000 postes d’ici 2013 et en réaffectera 5 000 autres vers le commercial. –
En Suisse, Credit Suisse rayera 2 000 postes dans sa banque d'investissement, tandis que UBS en supprimera 5 000 postes, en banque d'investissement et en banque privée. 

mercredi, 03 août 2011

En deux ans, deux fois plus de femmes dans les conseils du CAC 40

Selon Ethics and Boards, le nombre de femmes siégeant aux conseils d'administration des entreprises du CAC 40 a doublé en deux ans.

 

Rappelons que la loi impose pour 2014 un pourcentage de 20% d'administratrices dans les conseils de sociétés cotées, un niveau atteint par la majorité des sociétés du SBF 120.

Beaucoup reste à faire selon les auteurs de l'étude. 7 conseils restent exclusivement masculins, tels ceux de Derichebourg ou Ubisoft. L’Etat actionnaire n’envoie que des hommes dans les conseils où il a des représentants.

En revanche, le volontarisme fonctionne : dans le conseil de Vallourec par exemple, 36 % des administrateurs sont des femmes aujourd’hui alors qu’on n’en comptait pas une en 2010.

Cette féminisation des conseils se traduit aussi par un rajeunissement et par une internationalisation. Les administratrices ont en moyenne 6 ans de moins que les administrateurs ; près de la moitié de celles nommées cette année étaient étrangères ou possédaient la double nationalité. 

mercredi, 20 juillet 2011

7 recommandations de la Fanaf pour la microassurance africaine

 

Avec l’appui financier de la Banque mondiale, la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines ou FANAF vient de publier 7 recommandations pour adapter les réglementations nationales à la microassurance dans la zone de la CIMA (Conférence interafricaine des marchés d’assurances) qui regroupe 14 pays francophones d’Afrique centrale et de l'Ouest).

Ces recommandations sont issues d'une étude commandée à Desjardins Développement International, société canadienne d'appui technique et en investissement dans la finance de proximité pour les pays en développement ou en émergence. Il s'agissait d'analyser l'offre et la demande de produits d'assurance et de microassurance et d'identifier les freins au marché.

De cette étude résultent les 7 recommandations suivantes : 
-  concevoir un produit répondant aux risques réellement encourus par les ménages à faible revenu, 
- aligner le calendrier de paiement des primes sur les rentrées d’argent des assurés,- 
instaurer une couverture facile à comprendre et non trompeuse,
 simplifier la procédure de demande d’indemnisation,
- élever à au moins 60% la proportion des primes utilisée pour verser les indemnités,- maintenir les dépenses à un niveau aussi bas que possible
- limiter le revenu net du micro-assureur à 10% des primes au maximum.

 

 

lundi, 18 juillet 2011

Que se passe-t-il en Grèce ?

Jeudi 21 juillet, les dirigeants européens se réuniront pour un énième - ou plutôt sixième en quatre semaines- Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement. Le but : circonvenir les risques provoqués par l'impossibilité probable de la Grèce à rembourser ses dettes souveraines.

Pour mieux comprendre les enjeux, un petit rappel des échecs récents s'impose. Après un premier plan d'aide en 2010, un deuxième s'impose aujourd'hui mais les gouvernements hésitent sur les pistes à suivre. En témoigne le fil des derniers évènements.

Le 14 juin, l'Eurogroupe (ministres des Finances de la zone euro) débat d'une implication des banques ou PSI (private sector involvement) dans le plan d'aide. Aucune décision n'est prise.
Le 20 juin, l'Eurogroupe parvient à un accord a minima : un plan d'assistance sera accordé à la Grèce à condition que ses parlementaires votent un budget d'austérité, un programme de privatisation et des réformes de l'Etat. 

Le 24 juin, le Conseil des chefs  d’État et de gouvernements s’entendent sur l’extension des moyens d’intervention de l’EFSF ou European Financial Stability Facility (créée en 2010 et destinée à émettre jusqu'à 440 milliards d'euros d'obligations pour aider les pays en difficulté dans la zone euro)

et sur la création de l’ESM. L'European Stability System prendra la suite de l'EFSF, au départ prévu pour durer jusqu'à la mi-2013. Sa création est cependant soumise à ratification par l'unanimité des pays membres de la zone euro, d'ici fin 2012.

En revanche, les dirigeants ne parviennent pas à adopter des mesures concrètes pour écarter tout risque de défaut de l'état grec.

Le 2 juillet, l'Eurogroupe accepte qu'une tranche de prêts soit accordée à la Grèce avant le 15 juillet et assouplit les règles de fonctionnement de l'EFSF. Les tensions sont très dures depuis qu'a été rendu public, quelques jours plus tôt, le plan « français » de « rollover » de la dette grecque qui impliquerait un défaut partiel de cette dernière. Le plan français, soutenu par l'Allemagne, a brisé un tabou. La réaction sur les marchés est immédiate : les taux d'intérêt de la dette grecque s'envolent, les emprunts italiens et, dans une moindre mesure, français sont eux aussi attaqués.


Que peut-on attendre alors du Conseil de jeudi ?

Il devra prendre une décision. Les atermoiements ont trop duré : malgré les mesures de rigueur adoptées par l'Italie et l'Espagne depuis plus d'un an, ces deux pays sont attaqués : si les « trop gros pour être sauvés » sautent, c'est toute l'Europe qui entre en récession et se délite.

Le système financier, co-responsable avec les dirigeants grecs de l'ampleur de la dette, devra être mis à contribution. Le risque bancaire apparaît moins grave que celui d'une montée des risques souverains dans la quasi-totalité de la zone euro.

 

Dans tous les cas, l'Europe est amenée à vivre encore longtemps sous la menace. Ainsi, le principe de l’ESM n’est pas encore admis, puisque soumis au vote de tous les Parlements européens.


Stress bancaires : 9 recalés sur 90, 16 médiocres

Créée en novembre 2010 par le Parlement et le Conseil européens, l'Autorité bancaire européenne ou EBA (European Banking Authority) vient de publier les résultats des « stress bancaires » auxquels elle a soumis les banques européennes. Il s'agissait de vérifier leur solidité face à une crise de crédit exceptionnelle. Les risques pris en compte étaient une baisse du PIB européen, une chute du marché immobilier, une hausse du coût du refinancement à court terme (prix de l'argent prêté par la Banque centrale aux établissements financiers).

Sur les 90 établissements examinés, on ne sera pas surpris de l'échec subi par 2 grecs, l'ATEbanket et l'EFG Eurobank, suivis de l'autrichien Österreichische Volksbank et de 5 espagnols : Banco Pastor, CatalunyaCaixa, CAM, Caja3 et Unnim. Ces 8 banques devront être recapitalisées (recevoir de l'argent pour leurs fonds propres) d'ici la fin de l'année. 
Par ailleurs, 16 banques ont tout juste la moyenne, dont 7 espagnoles. Elles aussi devront prendre des mesures de recapitalisation, qui devront être présentées d'ici octobre.

Quant aux françaises, elles ont résisté mais affichent des notes inférieures à la moyenne.

Les résultats de ces tests sont très inquiétants. D'abord, il ne faut pas oublier que les banques européennes ont déjà reçu, par capitalisation ou par subventions, quelques 236 milliards d'euros entre octobre 2008 et mai 2010.
Surtout, les exercices avaient exclu l'hypothèse d'un défaut de remboursement de ses dettes par un Etat, de plus en plus envisagée, au moins pour la Grèce...

jeudi, 07 juillet 2011

L’analyse financière encore démunie devant les enjeux climatiques, selon l’Ademe et OTC Conseil

« Analyse financière et enjeux climatiques », c’est le titre de l’étude menée par OTC Conseil à la demande de l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). L’enjeu ? évaluer la prise en compte des impacts du changement climatique dans les portefeuilles financiers, ainsi que les méthodes et outils utilisés par les gérants.

Hier mercredi, une synthèse en a été présentée par Franck Jesus, chef du service économie et prospective de l'Ademe, et par Hugues Chenet, responsable du pôle environnement d'OTC Conseil.

Ce dernier a salué la multiplication des travaux, études, recherches et publications sur le sujet mais regretté l’hétérogénéité des couvertures sectorielles et la faible pertinence des analyses risques/opportunités.

Sur ce point précis comme sur l’ensemble de l’analyse extra-financière (prise en compte des aspects environnementaux, sociétaux et de gouvernance de l’activité des entreprises), le même constat s’impose : celui d’un manque de standardisation de l’analyse, lui-même conséquence d’une dispersion des efforts et de l’absence d’indicateurs comparables.

Ainsi, le Carbon disclosure project, initiative mondiale d’homogénéisation de l’analyse des impacts climatiques, est aujourd’hui en panne, les intervenants n’étant pas parvenus à un accord, même partiel, en raison à la fois de la diversité des données fournies et de celle des méthodes d’analyse…

Faut-il alors désespérer ? Non, pour deux raisons.
1 / Dès cette année, les entreprises disposeront, en France, d’un cadre normatif pour leur bilan carbone : celui de l’article 75 de Grenelle 2, dont le décret est attendu pour l’été.

2 / A moyen terme, l’inflation provoquée par la rareté des matières premières, pétrole compris, comme les coûts économiques induits par des catastrophes naturelles symptôme du changement climatique forceront, les analystes, nolens volens, à construire un référentiel commun sur les risques climatiques.

samedi, 02 juillet 2011

Vers une rechute de la récession mondiale ?

Le climat mondial de l’industrie se détériore. Evalué à partir des indices nationaux PMI-manufacturier, il accuse une baisse pour le 4ème mois consécutif, à 52,5 points. Rappelons que un niveau inférieur à 50 points de l'indice des directeurs d'achat (Purchasing Managers Index) marque l’entrée en récession.

Sur 28 pays ayant publié leur indice PMI-manufacturier de juin, 22 annoncent un recul, dont toutes les locomotives mondiales : Chine, Asie hors Chine et Europe. Une exception, les Etats-Unis mais la hausse de 1,8 point de l’indice fait suite à une chute de 6,9 points en mai et n’existe qu’en raison d’une hausse des stocks qui fait craindre le pire pour juillet.

Trois pays sont particulièrement inquiétants : Taïwan, le Brésil et l’Italie.
Le tigre asiatique parce que l’évolution de sa production industrielle, en repli depuis 4 mois, est considérée comme annonciatrice de celle de l’économie asiatique.
Le Brésil parce qu’il est un baromètre du commerce mondial.
L’Italie parce qu’elle a impérativement besoin d’une croissance économique pour assurer le remboursement de sa dette.

mardi, 07 juin 2011

Nef Capital Ethique Management entre au capital de NovaBiom

Nef Capital Éthique Management entre au capital du spécialiste français du miscanthus NovaBiom. Son fonds de capital risque ISR « Sarasin et Nef Synergies (sens)* » apportera 500 000 francs à la société créée par Emmanuel de Maupeou qui veut se développer en Europe. NovaBiom fournit des plants de miscanthus aux agriculteurs (20 millions de rhizomes produits depuis 2006) qui apprécient sa puissance énergétique et protectrice des rives, ainsi que ses multiples usages (litières animales, plasturgie...).

Rappelons que la Financière de Champlain et Ecofi Investissements (groupe Crédit

Coopératif) sont actionnaires de Nef Capital Ethique Management, créée au départ par la Nef

uniquement et que le FCPR  « sens » est géré en partenariat avec la banque suisse Sarasin. 

vendredi, 03 juin 2011

Notation de la dette souveraine : risque aussi sur les Etats-Unis

Tandis que l'Europe peine à circonscrire les risques obligataires portugais et grecs, les Etats-Unis sont eux aussi en crise profonde. Mardi 31 mai, la Chambre des Représentants a rejeté une proposition visant à relever le plafond de la dette fédérale.

Aucun compromis n'a donc été trouvé alors que, en avril dernier, Standard & Poor's a placé sous perspective négative la note AAA des obligations publiques américaines. Quant à l'autre grande agence de notation, Moody’s, elle a annoncé qu'elle la mettrait sous revue (dernière étape avant la dégradation de la note) le 2 août prochain.

Des lendemains qui s'annoncent donc difficile pour le pays, d'autant que, malgré la reprise économique amorcée en juin 2009, l'immobilier des ménages n'a toujours pas résorbé ses excès de dettes et de stocks. Le recul du prix des maisons atteint aujourd'hui 33 % depuis le plus haut de 2006. Lors de la crise de 1929, il était de 26 %, entre 1928 et 1933.

mercredi, 01 juin 2011

La Greenbank britannique sera opérationnelle en avril 2012

La Greenbank britannique, banque publique d'investissement lancée par la coalition au pouvoir effectuera ses premiers investissements en avril 2012. Par cette annonce, le premier ministre Nick Clegg a apporté un démenti formel à tous ceux qui craignaient pour l'avenir de la banque, première institution financière au monde spécialisée dans les prêts au développement de l'économie « verte ».  Les 3 milliards de capital dont elle sera dotée serviront donc à lever suffisamment de capitaux pour investir dans les projets verts.
L'institution, dont l'indépendance devra être garantie par les législateurs, investira dans un premier temps dans l'éolien marin, les déchets et l'efficacité énergétique industrielle.

L'initiative britannique est suivie de près par les investisseurs qui en attendent un rôle moteur, tant pour stimuler le marché des obligations vertes, encore balbutiant, que pour créer de nouveaux produits financiers.

 

 

mardi, 31 mai 2011

Bond de 31 % de la finance solidaire en 2010

Selon Finansol, la collecte de finance solidaire a progressé de 31 % en 2010. 3 milliards d'euros ont ainsi financé des projets à forte utilité sociale et environnementale.
L'encours a atteint à 3,15 milliards d'euros à fin 2010, soit 4 % des investissements financiers en France. Une part marginale donc mais dont la rapidité de la croissance doit à l'obligation légale, depuis le 1er janvier 2010, de proposer aux salariés des fonds solidaires.


Opérateur de référence de l’accès au crédit bancaire par les créateurs d’entreprise demandeurs d’emploi et premier financeur des entreprises solidaires en France, France active est principal destinataire des fonds investis en épargne solidaire. On trouve l'association de 
 de 416 salariés et 1000 bénévoles à l'origine de la création ou la consolidation de près de 30 000 emplois en 2010, soit 10 000 emplois directs créés ou consolidés de plus qu’en 2009 (+ 40 %). France active  a accompagné 6 700 porteurs de projets l’an dernier et mobilisé 182 millions d’euros de concours financiers. 

 

Niveau record de CO2, 2.900 milliards d'euros nécessaires pour l'Europe

30,6 gigatonnes : c'est le montant record des émissions mondiales de gaz carbonique en 2010. A 40 %, ces émissions proviennent des pays de l'OCDE. Pour le Dr Fatih Birol, économiste en chef à l'Agence internationale de l'énergie, il s'git là d' « un grave revers » dans la lutte contre le changement climatique. Rappelons que 32 gigatonnes d'émissions par mois constitue le maximum au-delà duquel la Terre subirait une élévation de sa température supérieure à 2 degrés celsius, un niveau très dommageable au bien-être des populations humaines.
L'Agence de l'énergie n'anticipait pas un tel niveau avant... 2020.

Pour la seule Europe, où « sévit » le printemps le plus chaud, le plus sec et le plus ensoleillé depuis 1900, 2.900 milliards d'euros d'investissements seraient nécessaires pour doter le continent d'infrastructures peu émettrices en C02. Dans cette zone où même les Etats ayant conservé la note AAA pour leur dette souveraine n'ont plus aucune marge de manoeuvre financière, l'innovation financière est aussi indispensable que l'innovation technologique et industrielle.

Force est de reconnaître que les avancées sont rares en ce domaine, si l'on excepte les obligations vertes, encore balbutiantes...


jeudi, 26 mai 2011

L’aide au Portugal du FMI et de l'Union européenne sur une bonne voie

Initié par l’Union européenne et le FMI, le plan d’aide au Portugal d’un montant de 78 milliards d’euros devient chaque jour plus certain. Deux hypothèques viennent en effet d’être levées. D’abord, les élus finlandais ont approuvé hier la participation de l’Etat à ce plan de secours. Ce n’était pas gagné d’avance, dans le seul pays européen où l’aide était soumise à un vote parlementaire. Ensuite, les appels au marché lancés mardi et mercredi par l’Union européenne se sont déroulés très correctement, pour un montant global de 9,5 milliards d’euros. Le Portugal en recevra dès le 1er juin prochain la moitié, soit 4,75 milliards d’euros.
Le bon accueil réservé aux émissions de l’Union conforte les 27 Etats membres de l’Union qui se sont engagés la semaine dernière à émettre15,3 milliers d’euros pour le Portugal et l'Irlande d'ici le 15 juillet.