09081958

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 29 août 2016

Zaman France, c’est terminé

Zaman France, qui connaît ? au moins 5 millions de Français, ceux qui allaient sur le site du magazine destiné au départ aux Turcs, de nationalité ou d’origine vivant en France.
Aujourd’hui, comme tous les abonnés, je reçois la dernière lettre électronique.
Ses premières phrases : « C'est avec regret et tristesse que nous annonçons à nos lecteurs la fin de la parution papier et Internet de Zaman France. La violence du climat politique actuel en Turquie et la tournure inquiétante qu'ont prise les événements ne permettent plus, en effet, à notre rédaction d'accomplir correctement son travail journalistique au vu des risques sécuritaires grandissants qui pèsent actuellement sur nos abonnés et nos lecteurs, ainsi que ceux qui frappent plus spécifiquement les membres de la rédaction de Zaman France. »

Un journal ou site d’information qui disparaît, c’est toujours triste. Lorsque c’est en raison d’un « déferlement actuel de haine et de violence », c’est inquiétant.

jeudi, 08 mai 2014

Derrière l'affaire Alstom, l'entrisme des gouvernements, puis l'affaire des sièges sociaux

Alstom veut donc vendre à General Electric sa division énergie qu'il est incapable de développer seul. Une triste affaire, classique dans le monde de l'entreprise mais, aussi, spécifiquement française. Si le groupe dirigé par Patrick Kron ne peut financer la croissance de sa branche, c'est aussi parce que son actionnaire principal, Bouygues, n'en a pas les ressources du fait de la guerre des prix qui sévit dans le domaine des télécoms. Mais comment Bouygues s'est-il trouvé actionnaire d'un équipementier électrique et ferroviaire ? Du fait d'un jeu de meccano : en 2006, l'Etat lui avait revendu, pour 2 milliards d’euros, sa participation de 21 %. Un choix judicieux pour les finances de l'Etat mais peu opportun d'un point de vue stratégique. Déjà, Bouygues n'avait pas les moyens financiers pour aider Alstom, encore fragile, à développer un métier très gourmand en capitaux.
Aujourd'hui, l'Etat, bien plus faible qu'il y a huit ans, cherche à empêcher un mariage qui, du point de vue industriel, se défend : General Electric, très implanté en France, a souvent répondu à des appels d'offre avec Alstom et ses activités énergétiques sont complémentaires de celles de ce dernier.
Malheureusement embourbé dans des a priori idéologiques, le gouvernement actuel s'oppose à ce rapprochement et pousse à une vente à Siemens. Il oublie dans le même temps qu'une telle « solution » créerait de la casse sociale à court terme et, à moyen terme, serait destructrice de valeur : les groupes français et allemands sont farouchement concurrents et leurs équipes commerciales portent chacune un lourd contentieux.
Arnaud Montebourg plaide que « les centres de décision sont un sujet fondamental ». En effet, en cas de succès de l'offre américaine, les activités seraient consolidées par General Electric aux Etats-Unis, même si les centres opérationnels resteraient en France.
Le ministre de l'économie et du redressement productif découvre par là-même un problème déjà ancien. Si l'on passe en revue les sièges sociaux des groupes du CAC 40, 4 d'entre eux ont déjà quitté la France, 2 s'apprêtent à le faire. Airbus a placé son siège à Amsterdam, ArcelorMittal à Luxembourg, Gemalto à Amsterdam, Solvay, repreneur du chimiste Rhodia, à Bruxelles. L'émigration se poursuivra dans les prochains mois, avec Publicis à Amsterdam, après sa fusion avec Omnicom, et Lafarge en Suisse après son mariage avec Hocim.
Plus discrètement, d'autres entreprises ont laissé leur siège en France mais déplacé leurs dirigeants ailleurs. La direction générale de Schneider se trouve aujourd'hui à Hong-Kong, les services de trésorerie et de communication financière de Total sont partis à Londres.
Le départ des sièges ou directions à l'étranger ne signifie pas seulement perte fiscale. Il y a plus grave : la perte durable de chiffre d'affaires en France pour les PME de services et cabinets d'avocats qui travaillaient pour ces centres de décision.
Les déboires d'Alstom sont révélateurs de la perte d'attractivité de la France. Celle-ci ne tient pas au succès à l'étranger des entreprises françaises mais bien à un manque de vision de la part de ses dirigeants.

si les sièges opérationnels de ces activités "mondiales" seront en France, l'ensemble devrait bien être consolidé aux Etats-Unis, ce qui
En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/alstom-le-match...

 

Arnaud Montebourg, "les centres de décision sont un sujet fondamental
En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/alstom-le-match...
Arnaud Montebourg, "les centres de décision sont un sujet fondamental
En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/alstom-le-match...
Arnaud Montebourg, "les centres de décision sont un sujet fondamental
En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/alstom-le-match...

jeudi, 08 août 2013

Apple encore critiqué pour les conditions sociales de production des iPhone

Une fois de plus, China Labor Watch, accuse l'un des fournisseurs d'Apple de maltraitance sociale à l'égard de ses employés. Dans trois des usines de Pegatron, les enquêteurs de l'ONG chinoise auraient recensé l'emploi de salariés de moins de 18 ans travaillant 10 heures et demi par jour, des procédures illégales de licenciement, du harcèlement social et des suppléments d'heures travaillées non payés.
Ce n'est pas la première fois que Apple est accusé de recourir à des fournisseurs peu scrupuleux. Il y a un an, la firme californienne avait « réagi » par des audits sociaux menés essentiellement chez Foxcom, son plus gros équipementier mais le problème est bien plus profond. Il ne concerne d'ailleurs pas que Apple. Samsung aussi avait été accusé par China Labor Watch, l'an dernier, de recourir aux mêmes pratiques que Apple.

 

vendredi, 26 juillet 2013

Schneider Electric engagé à fond dans la transition énergétique

Chez Schneider Electric, la performance environnementale n'est pas à un objectif annexe à celui, prioritaire pour l'entreprise, d'une croissance bénéficiaire, elle en est le présupposé.
L'un des trois leaders mondiaux de la gestion de l'énergie est parti du constat que 1,3 milliard d'hommes n'ont toujours pas accès à l'électricité. Il a donc appliqué la stratégie de « Bottom of the Pyramid » ou Bas de la pyramide qui constiste à adopter sa gamme de produits à des populations pauvres et à la relever au même rythme que celui du niveau de vie de ces dernières.
Le groupe de Jean-Pascal Tricoire a développé une offre donnant-donnant pour les exclus de l'électricité : d'un côté des solutions d'accès à l'électricité et des formations techniques -plus de 10 000 délivrées à ce jour-, de l'autre des innovations conçues par les bénéficiaires de ces formations et intégrées dans la gamme Schneider Electric.
Ces solutions d'efficacité énergétique sont indispensables à la croissance pérenne du groupe quiestiment que les économies d'électricité proviendront pour 20 à 30 % de l'innovation.
En France même, où 13 % de la population subit une précarité énergétique -elle consacre plus de 10 % de ses revenus aux dépenses énergétiques, Schneider Electric estime que sa contribution à la transition énergétique atteindra 10 % de la facture française.

mardi, 23 juillet 2013

Veolia Environnement ou la réinvention des métiers de l'environnement

Lorsque l'on s'appelle Veolia Environnement et que l'on dessert 100 millions de clients en eau potable et près de 50 millions en services de propreté, le développement durable ne peut se résumer à l'offre de services spécifiques.
Le groupe dirigé par André Frérot a donc installé un SME ou système de management environnemental qui couvrait 86,5 % de son chiffre d'affaires en 2012 et en couvrira 95 % l'an prochain. 140 des sites du groupe disposent d'outils de diagnostic des écosystèmes et de la biodiversité. Par le biais de ses innovations dans le traitement et l'acheminement de l'eau, Veolia sert aujourd'hui une eau optimale partout dans le monde. Certains ricaneraient qu'un distributeur offre une eau de mauvaise qualité mais il a fallu, ces dix dernières années, rénover les vieux réseaux rachetés.
Dans l'activité déchets, Veolia s'est engagé dans une stratégie ambitieuse de valorisation, le taux de 19 % en 2012 devant être porté à 26 % en 2014. La chaleur récupérée de leur combustion participera à la hausse es énergies renouvelables dans la production totale du groupe, notamment par le cptage du méthane.

vendredi, 19 juillet 2013

La France sauveur du monde ? non, seulement Air France

Selon notre confrère Les Echos, la taxe Chirac, qui a coûté 65 millions d'euros à Air France-KLM en 2012 lui en coûtera plus de 70 millions dès 2014.
Le gouvernement actuel a en effet décidé de relever cet impôt, qui date de 2006 et finance
la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans les pays pauvres. Prélevé auprès de toutes les compagnies au départ de France, il s'élève à 1 euro par trajet sur un vol intra-européen en classe économique et jusqu'à 40 euros en classe affaires sur un vol international.
Le hic de cette taxe, dont l'objectif en soi est louable, est qu'elle n'a été adoptée que par l'Etat français. Et si des avions de compagnies étrangères atterrissent et décollent en France, ils sont moins nombreux que ceux de la compagnie nationale. L’an dernier, Air France-KLM a donc supporté le tiers du montant de la taxe Chirac. Si la hausse annoncée par François Hollande, sans doute supérieure à 10 %, est confirmée, il semblerait que Air France-KLM aura versé, en cumulé, un demi-milliard d'euros depuis 2006.
La compagnie est d'autant plus pénalisée que sa stratégie de développement est fondée sur les vols long-courriers, les plus lourdement taxés.
Cette distorsion de concurrence par rapport à British Airways et Lufthansa, dont la contribution serait dix fois moins élevée, est d'autant plus pénalisante que Air France doit présenter un plan social cet automne. Selon le
Commissariat général à la stratégie et à la prospective, « pour afficher un prix net du billet égal à celui de ses deux grands concurrents, Air France-KLM est contraint à un effort annuel supplémentaire de 50 millions d'euros (sur la base des chiffres de 2009), soit le prix catalogue d'un Airbus A318 ».
Et encore les rapporteurs ne s'attardent-ils pas sur les conséquences pour Aéroports de Paris de cette taxe qui incite les compagnies étrangères à choisir d'autres « hubs », tel celui de Francfort ou de Heathrow.
La politique de gribouille, ça revient toujours très cher...

 

jeudi, 18 juillet 2013

Vallourec toujours plus ambitieux dans la performance environnementale

Pour Vallourec, le développement durable, c'est d'abord la réponse à l'exigence de ses clients, industriels de l'énergie et du BTP. Utilisés dans des conditions extrêmes -déserts, calotte artique, mers profondes..., ses tubes doivent garantir une sécurité optimale et une composition peu consommatrice en métaux lourds.
Ce respect de l'environnement ne se limite pas à la gamme de produit mais s'inscrit dans le processus productif. Ces dix dernières années, le leader mondial des tubes à haute précision a réduit de 35 % ses prélèvements en eau, valorisé les 9/10èmes des déchets industriels issus de ses sites, tous certifiés ISO 14001.
En 2020, Vallourec devra avoir diminuer d'1/5ème sa consommation de gaz et d'électricité, par rapport à 2008, par le biais d'investissements spécifiques, notamment dans les brûleurs régénératifs...

vendredi, 05 juillet 2013

Les désordres géopolitiques au Sahara plombent Desertec

 

400 milliards d'euros, c'est ce que la fondation Desertec, voulait investir 400 milliards d'euros dans des centrales solaires et éoliennes au Sahara. Cela fait ving-cinq ans que les promoteurs du projet rêvaient de fournir à l'Europe 15 % de ses besoins en électricité par le biais de ces centrales qui auraient profité d de l'ensoleillement saharien.
La zone est malheureusement devenue incontrôlable, si ce n'est par des séides du crime organisé. La Fondation a donc remercié brutalement le consortium industriel auquel elle s'était associée en 2009. Les vraies raisons de cet abandon ne sont pas explicitées dans son communiqué : « La Fondation a pris cette décision suite aux nombreux différends entre les deux entités ».
De fait, Bosch et Siemens s'étaient déjà retirés du projet l'hiver dernier.
L'échec du projet Desertec ne doit pas masquer les avancées de la fondation dans la réalisation de projets dans des pays mieux « contrôlés » par leur gouvernement, tels le Maroc ou l'Arabie saoudite...

 

mardi, 04 juin 2013

Un plan de management environnemental chez Imerys

Chez Imerys, le management environnemental est au service de la croissance de l'activité. 9 de ses sites sur 10 sont ainsi dotés d'un système de management environnemental ou SME visant à satisfaire les objectifs de son plan 2012-2014 de développement durable. L'avancée de ce dernier est évaluée deux fois par mois par les administrateurs. Le groupe est passé depuis trois ans à une étape supplémentaire, les SME étant soumis à audit. En 2012, 5 % seulement de ses sites étaient été audités, 15 autres devront l'être cette année, sur un total de 250.
Par ailleurs, le groupe s'est fixé une ambition de 10 % d'amélioration de l'efficacité énergétique entre 2009 et 2014

Pour le leader mondial des spécialités minérales, l'objectif est d'intégrer les problématiques environnementales dans son offre de produits : l'an dernier, 19 des 59 nouveaux produits mis sur le marché avaient un impact positif sur l'environnement. Cette production s'insère dans le cadre du plan de développement 2012-2016 qui prévoit 700 millions d’euros de chiffre d’affaires issus de nouveaux produits.


 

mardi, 21 mai 2013

Les centres de données toujours plus énergivores

Facebook, le cloud computing, c'est formidable pour la communication ou la sauvegarde des données des entreprises mais c'est très mauvais en terme d'utilisation d'énergie : les centres de stockage ou traitement des données informatiques dévorent déjà 2 % de l'énergie mondiale. En Europe, la Commission estime que leur consommation doublera entre 2008 et 2020 à 104 milliards de kilowatts.
Dès aujourd'hui, l'enjeu pour ces centres de données est de réduire leur facture énergétique. Les climatiseurs électriques cèdent peu à peu la place au recyclage de l'air ambiant, dit « free cooling », notamment dans les pays du Nord (Facebook a ouvert un centre en Suède par exemple) ou au refroidissement des serveurs par l'eau ou « water cooling ». D'autres voies sont explorées dans l'utilisation de la chaleur dégagée pour le chauffage d'autres immeubles...

mercredi, 01 mai 2013

Le Bengladesh, deuxième fournisseur textile de l'Europe

Ce 1er mai, fête du travail, était jour de deuil à Dacca, capitale du Bengladesh. Les manifestants réclamaient des têtes après la mort de plus de 400 ouvrières dans l'incendie d'une usine textile. La triste occasion de mettre en lumière les pratiques de la grande distribution et des grandes marques de vêtements qui se fournissent dans ce pays d'Asie. Toujours plus à la recherche de bas salaires, elles ont en effet quitté la Chine, naguère grand fournisseur, où le coût de la main d'oeuvre s'est accru. Au Bengladesh, on peut encore trouver de la main d'oeuvre prête à travailler pour 30 euros par mois, avec six jours de travail par semaine et 10 heures par jour passées dans les « sweat factories » (ateliers à sueur).
Ce scandale aura-t-il des effets positifs ? A court terme, certainement, plusieurs enseignes -Primark, Benetton- ayant reconnu se servir chez le fournisseur indélicat et ayant décidé d'aider les familles des décédés. En France, les marques Carrefour et Leclerc, un temps montrées du doigt, ont démenti être clientes de ce fournisseur.
Bien entendu, l'Union européenne a demandé au Bengladesh d'améliorer les conditions de travail et la sécurité dans ses 4 500 entreprises textiles. La morgue de l'Union a suscité un tollé dans le pays : n'est-il ps le deuxième fournisseur textile de l'Europe, derrière la Turquie ? Et l'Union ne devrait-elle pas plutôt mettre en place des droits non de douane mais « sociaux » ?
Pour en savoir plus sur ces pratiques, faites un tour sur le site du collectif Ethique pour l'étiquette ou celui de Peuples solidaires...

mardi, 30 avril 2013

Gecina diminue, chiffres à l'appui, ses consommations de ressources

Première foncière de bureaux en France, Gecina a décidé de valoriser sa démarche responsable, que ce soit par les bénéfices avérés (diminution des charges, des consommations de gaz à effet de serre...), par la réduction des risques futurs liés au prix de l’énergie et de rénovation ultérieure et par la commercialisation des actifs.
En 2016, la foncière portera à 80 %, contre 33 % en 2012, ses surfaces certifiées HQE (haute qualité environnementale) Construction et Exploitation.

 

mardi, 12 février 2013

Le solaire chinois ou l'arroseur arrosé

En subventionnant massivement les exportations de ses producteurs de panneaux photovoltaïques, la Chine a, ces deux dernières années, provoqué la quasi-disparition de leurs concurrents, européens essentiellement (l'Europe absorbe 80 % des exportations chinoises), les Etats-Unis ayant rapidement riposté par des mesures douanières protectionnistes.
Aujourd'hui, la Chine d'où proviennent les deux tiers des panneaux solaires fabriqués dans le monde, se trouve à son tour dans la tourmente.
Selon le cabinet d'études américain GTM Research, la capacité de production des sociétés chinoises s'élèverait à 50 gigawwats de panneaux par an, soit le double de la demande mondiale... Dans ces conditions, on comprend que les prix aient chuté de 75 % depuis 2008 et que les entreprises chinoises soient à leur tour entrées dans la valse des faillites. En décembre dernier, le gouvernement chinois a décidé d'interdire aux banques locales de prête aux producteurs.
Cette déroute industrielle a aussi des conséquences financières : les banques chinoises auraient prêté pour près de 20 milliards de dollars de prêts préférentiels à l'industrie photovoltaïque nationale, la China Dévelopment Bank en supportant 7 milliards...



 

lundi, 17 décembre 2012

Le grand scandale des manipulations des taux interbancaires

Après celui des subprimes qui a provoqué la crise financière mondiale de 2008, voici le scandale des manipulations du Libor. Il est tout aussi dommageable, traîne depuis trois ans mais est bien moins suivi par la presse.
Les médias se réveillent un peu aujourd'hui en raison des amendes imposées à la Banque suisse UBS. Elles pourraient atteindre le milliard de dollar, soit deux fois plus que ce qu'a payé Barclays en juin dernier mais ce montant est en réalité bien faible si on le rapporte aux sommes en jeu.
Le Libor, c'est un taux d'intérêt. Le London Interbank Offered Rate est le taux de référence pour les prêts que s'octroient les banques entre elles. Imaginons que votre fille ou votre soeur soit partie faire des études ou un stage à Singapour ou à Londres. Elle a besoin d'argent, elle demande un découvert. La banque qui le lui octroie
demandera, la plupart du temps, à une autre banque de lui prêter l'argent qu'elle reversera à votre soeur ou file. Le taux d'intérêt que la banque devra payer à sa consoeur sera celui du Libor dit, en français, taux interbancaire.
A ceux qui pensent ne pas être concernés, soulignons les points suivants : le Libor est l'étalon à partir duquel sont calculés les taux des crédits personnels, des cartes de crédits, des prêts immobiliers hypothécaires à taux variables... au total une centaine de taux découlant du Libor s'appliquent aux 350 000 milliards de dollars de produits financiers échangés chaque jour.
Où ce taux est-il fixé ?
A la City de Londres. Et c'est là que le bât blesse. Le centre financier londonien est aussi le temple de l'autorégulation : le principe est que les acteurs économiques sont capables de s'autoréglementer sans intervention d'un régulateur indépendant ni même contrôle véritable.
En l'occurence, les dix banques chargées du bon fonctionnement du Libor abritaient en leur sein des « renards » qui ont manipulé les cours du Libor pour s'enrichir eux-mêmes mais qui ont, aussi servi les intérêts de leurs employeurs. Ces derniers ont fermé les yeux sur les agissements menés de 2005 à 2009.
Ici, Jérôme Kerviel ferait figure de petit bras. L'enquête ouverte en 2008 à partir des Etats-Unis concerne désormais dix états, dont le Japon ou Singapour et, aussi, l'Union monétaire européenne.
Dans cette dernière, le Libor n'est pas utilisé : le taux interbancaire en vigueur est l'Euribor, dont la fixation est un peu plus régulée que celle du Libor. Un peu plus régulée, mais pas suffisamment surveillée : on parle d'une dizaine d'établissements bancaires incriminés dans des fraudes à la fixation de l'Euribor. Idem pour le Tibor japonais et le Sibor singapourien...
Méconnus du grand public, ces agissements frauduleux portent en germe des répercussions aussi dommageables que ceux liés aux subprimes (titrisation de prêts hypothécaires vendus à des ménages impécunieux). Nous ne parlons pas ici des mesures que la City s'apprête à adopter, notamment la création d'un régulateur indépendant en charge du calcul du Libor.
Nous nous référons ici à la chute des octrois de prêts en Europe, Royaume-Uni compris. Justifiée, la défiance générale à l'égard de la finance a déjà entraîné dans l'Union monétaire une raréfaction des conditions de crédit, les autorités exigeant des banques des montants très élevés de fonds propres.
A tel point que la croissance économique est asphyxiée, voire impossible... Seuls les très grands groupes sont capables de lever des prêts privés, c'est-à-dire consentis par des établissements non soumis aux réglementations
bancaires.
La boucle est bouclée : pour remédier à des agissements néfastes mais longtemps tolérés, on réglemente trop et mal, favorisant, du même coup, les acteurs de la finance « grise ».


 


 

 

 

 

mercredi, 13 juin 2012

Emeutes chez Foxconn, le sous-traitant d’Apple

Foxconn, le sous-traitant d’Apple et notamment constructeur des IPad, fait de nouveau la une de l’actualité sur le web. On connaît les terribles conditions de travail au sein de ses « sweat factories » ou usines  à sueur.  Durant les premiers jours de juin, une rixe aurait opposé des centaines de travailleurs des établissements de Chengdu aux gardes de sécurité. Selon le site Molihua, spécialisé dans la défense des droits humains en Chine, des douzaines d’ouvriers auraient été arrêtés.
Ne nous y trompons pas. Foxconn n’est pour rien dans cette affaire. Selon ses dirigeants, la rixe ne concernait pas les gardes de sécurité mais le propriétaire d’un restaurant local ; la société n’est pas concernée par l’état des dortoirs qui sont gérés par une société extérieure ; de même, les gardes appartiennent à une société non liée à Foxconn.
Tout est bien dans l’univers d’Apple.
Au vu de ces déclarations faites à The Reg, nous conseillons, modestement, à Foxconn de postuler aux classements divers de par le monde des entreprises les plus responsables sociétalement.

 

vendredi, 17 février 2012

« Donnez, c’est gagné » chez Auchan

Le distributeur publie son bilan 2011 des opérations de reprise de produits usagés. Un succès. Quelques 82 000 cartables, 73 000 jeans, 33 500 livres, 21 450 appareils électriques, 5 300 valises, 4 100 lunettes… ont ainsi été rapportés dans les 126 hypermarchés de France. Chaque mois, ces derniers organisent un échange entre des objets usagés rapportés par les clients et un bon de réduction pour l'achat d'un produit neuf. Les objets usagés sont ensuite recyclés auprès d'associations, telles Envie, fédération d'entreprises sociales spécialisées dans la réparation et la vente d'appareils électro-ménagers, Le Relais, regroupement d'entreprises dans le giron d'Emmaüs France, ou encore le Medico Lions Club et Bibliothèques sans Frontières.
L’opération sera poursuivie cette année, avec un thème mensuel : aspirateurs, centrales vapeur, bagages, textiles enfant, lunettes…

jeudi, 26 janvier 2012

Air France devant la Commission de développement durable de l'Assemblée

 

Hier, Alexandre de Juniac, président d'Air France-KLM a expliqué la situation financière de sa compagnie d'aviation devant la Commission de développement durable de l'Assemblée nationale.
Elle est mauvaise : pour la quatrième année consécutive, la compagnie a accusé en 2011 une perte opératinnelle, de l'ordre de plusieurs centaines de millions d'euros.  « Nous avons été incapables de financer nos investissements au cours des trois dernières années et nous n'avons pas générer un cash- flow suffisant ». Conséquence : la dette nette du transporteur franco-hollandais culmine à 6,5 milliards d'euros.
Compte tenu de l'impact des grèves - celle de novembre dernier a coûté plus de 20 millions d'euros- on comprend mieux le vote des députés sur la restriction du droit de grève des employés d'Air France... 

 

mercredi, 25 janvier 2012

Ténèbres sur Q-Cells

Q-Cells, l'ex-numéro un mondial des cellules photovoltaïquese, ne pourra rembourser la totalité d'un emprunt de 200 millions d'euros arrivant à échéance en février. Une assemblée générale extraordinaire des actionnaires va être convoquée dans les prochains jours pour lancer une augmentation de capital, les capitaux propres étant devenus négatifs. Le président, Nedim Cen, exclut l'éventualité d'une faillite mais celle-ci semble de plus en plus probable.
Outre la chute des subventions publiques aux énergies renouvelables, Q-Cells est confronté à l'arrivée en Europe des concurrents asiatiques tels Suntech, Yingli ou LDK Solar, favorisés par le faible coût du travail dans leurs pays et par la faiblesse du yuan. Ces derniers risquent cependant eux aussi de se trouver en difficulté : après une hausse de 60 % en 2011, les capacités mondiales de production de panneaux solaires seraient en excédent de presque 40 % par rapport à la demande. Du coup, la décision de Q-Cells de diminuer de 50 % la production de cellules dans son siège saxon de Bitterfeld-Wolfen et de renforcer celle de son site malais risque bien de n'avoir aucun effet positif.

lundi, 09 janvier 2012

Action collective contre Veolia Environnement

 

Une demande d'action collective a été déposée le 27 décembre dernier auprès des tribunaux du Southern District de New York, aux Etats-Unis contre Veolia Environnement.

Le groupe français et numéro un mondial des services aux collectivités -eau, déchets, énergie, transports...-  aurait diffusé une communication financière trompeuse entre 2007 et 2011. En cause, des dépréciations d'actifs tardivement enregistrées et une surestimation des résultats opérationnels de la branche des services marins.

Veolia Environnement dément ces allégations. 
Le groupe dirigé par Antoine Frérot, dont l'action a terminé l'année 2011 sur la plus forte baisse du CAC 40, n'avait pas besoin de ces attaques. Endetté, il doit vendre plusieurs de ses actifs, notamment sa filiale de distribution d'eau au Royaume-Uni, ainsi que les 50 % qu'il détient dans sa filiale de transport Transdev...



 

 

mercredi, 04 janvier 2012

Vents contraires sur Vestas

Vestas, le producteur danois d'éoliennes lance un avertissement sur ses résultats 2011. C'ets le second en moins de 3 mois.
En cause, les reports de livraisons. D'un montant de sur 400 mégawatts, ils affecteront le chiffre d'affaires à la baisse. Les ventes se situeraient autour de 6 milliards d’euros alors que, il y a six mois encore, on en attendait 6,4 milliards pour la fin d'octobre 2011. Si la baisse des subventions aux énergies renouvelables, générale en Europe, explique une partie des difficultés de Vestas, il ne faut pas oublier la concurrence des fabricants asiatiques, portée par des coûts de production plus bas et favorisée par les écarts de change. L'espagnol Gamesa, spécialiste des aérogénérateurs, souffre lui auss.