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lundi, 18 juillet 2011

Que se passe-t-il en Grèce ?

Jeudi 21 juillet, les dirigeants européens se réuniront pour un énième - ou plutôt sixième en quatre semaines- Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement. Le but : circonvenir les risques provoqués par l'impossibilité probable de la Grèce à rembourser ses dettes souveraines.

Pour mieux comprendre les enjeux, un petit rappel des échecs récents s'impose. Après un premier plan d'aide en 2010, un deuxième s'impose aujourd'hui mais les gouvernements hésitent sur les pistes à suivre. En témoigne le fil des derniers évènements.

Le 14 juin, l'Eurogroupe (ministres des Finances de la zone euro) débat d'une implication des banques ou PSI (private sector involvement) dans le plan d'aide. Aucune décision n'est prise.
Le 20 juin, l'Eurogroupe parvient à un accord a minima : un plan d'assistance sera accordé à la Grèce à condition que ses parlementaires votent un budget d'austérité, un programme de privatisation et des réformes de l'Etat. 

Le 24 juin, le Conseil des chefs  d’État et de gouvernements s’entendent sur l’extension des moyens d’intervention de l’EFSF ou European Financial Stability Facility (créée en 2010 et destinée à émettre jusqu'à 440 milliards d'euros d'obligations pour aider les pays en difficulté dans la zone euro)

et sur la création de l’ESM. L'European Stability System prendra la suite de l'EFSF, au départ prévu pour durer jusqu'à la mi-2013. Sa création est cependant soumise à ratification par l'unanimité des pays membres de la zone euro, d'ici fin 2012.

En revanche, les dirigeants ne parviennent pas à adopter des mesures concrètes pour écarter tout risque de défaut de l'état grec.

Le 2 juillet, l'Eurogroupe accepte qu'une tranche de prêts soit accordée à la Grèce avant le 15 juillet et assouplit les règles de fonctionnement de l'EFSF. Les tensions sont très dures depuis qu'a été rendu public, quelques jours plus tôt, le plan « français » de « rollover » de la dette grecque qui impliquerait un défaut partiel de cette dernière. Le plan français, soutenu par l'Allemagne, a brisé un tabou. La réaction sur les marchés est immédiate : les taux d'intérêt de la dette grecque s'envolent, les emprunts italiens et, dans une moindre mesure, français sont eux aussi attaqués.


Que peut-on attendre alors du Conseil de jeudi ?

Il devra prendre une décision. Les atermoiements ont trop duré : malgré les mesures de rigueur adoptées par l'Italie et l'Espagne depuis plus d'un an, ces deux pays sont attaqués : si les « trop gros pour être sauvés » sautent, c'est toute l'Europe qui entre en récession et se délite.

Le système financier, co-responsable avec les dirigeants grecs de l'ampleur de la dette, devra être mis à contribution. Le risque bancaire apparaît moins grave que celui d'une montée des risques souverains dans la quasi-totalité de la zone euro.

 

Dans tous les cas, l'Europe est amenée à vivre encore longtemps sous la menace. Ainsi, le principe de l’ESM n’est pas encore admis, puisque soumis au vote de tous les Parlements européens.


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