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vendredi, 19 novembre 2010

Réforme de la PAC : un projet environnemental sans contraintes

Que sera la PAC ou Politique agricole commune en 2020 ? Le projet de révision qu'a présenté hier Commission européenne reste très flou, au stade des bonnes intentions : que l'agriculture européenne soit « compétitive du point de vue tant économique qu'environnemental », selon les termes employés par Dacia Ciolos, le Commissaire européen  en charge de l'agriculture et du développement rural.

Selon le projet de la Commission, les deux piliers actuels de la PAC seraient maintenus, soit les aides directes versées par l'Union d'un côté, les mesures pluriannuelles de développement rural orchestré par les Etats de l'autre. Trois aménagements sont alors possibles.
Le premier consiste en une simple amélioration du fonctionnement actuel de la PAC. Il s'agirait de maintenir le premier pilier en « répartissant de manière plus équitable les paiements directs entre Etats membres » et d'augmenter les financements du second pilier « pour relever les défis liés aux changements climatiques, à l'eau, à la biodiversité, aux énergies renouvelables et à l'innovation ».
Dans le deuxième aménagement, les aides directes seraient élargies, avec « un soutien complémentaire obligatoire pour les biens publics environnementaux » et un régime spécial pour les petites exploitations tandis que les aides aux grandes exploitations pourraient être plafonnées. Le soutien au développement rural comporterait « des mesures de soutien axées sur l'environnement, les changements climatiques et/ou la restructuration et l'innovation, et pour renforcer les initiatives régionales/locales ».

Plus qu'un aménagement, la troisième option soulevée par la Commission provoquerait une révolution de la PAC : suppression progressive des aides directes au profit de « paiements plafonnés pour les biens publics environnementaux et par des paiements complémentaires pour les exploitants en zones soumises à des contraintes naturelles spécifiques ». En revanche, les mesures pluriannuelles seraient conservées en l'état mais axées principalement sur les aspects environnementaux et climatiques.

En l'état, ce projet-cadre ne suscite aucune levée de bouclier. Aucun objectif chiffré n'est donné. La bataille viendra plus tard, à la mi-2011 lorsque seront présentés aux acteurs de la filière les premiers textes réglementaires.



lundi, 15 novembre 2010

Le climat se brouille avant Cancun

Après la froidure de Copenhague en 2009, la moiteur de Cancun sera-t-elle plus propice au succès des diplomates en charge de la reconduction du protocole de Kyoto ?
Rappelons que cette Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), limitant les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle globale, arrive à échéance en 2012.

L'an dernier, les signataires de la convention n'avaient pu se mettre d'accord sur un objectif contraignant. Un échec dont le coût en dépenses supplémentaires est chiffré à ... plus de 1 000 milliards de dollars par l'AIE ou Agence internationale de l'énergie. Dans son rapport publié le 9 novembre, l'Agence évalue à 11 600 milliards de dollars la totalité des investissements nécessaires jusqu'en 2030 pour passer d'une économie fondée sur l'énergie fossile à un développement soutenu par les énergies renouvelables. Au total, la limitation du réchauffement climatique à 2° pèsera pour 1,9 % du PIB mondial estimé en 2035. Ces estimations sont données à partir de l'hypothèse d'une hausse de la température terrestre de 3,5 degrés Celsius d'ici 2035 et d'une croissance de 21 % des émissions de CO2.

L'AIE prône donc la fin des subventions à l'utilisation de l'énergie fossile (charbon et pétrole), qui ont quand même représenté quelques 312 milliards de dollars en 2009. En revanche, l'Agence ne se prononce pas sur le financement de la lutte contre le changement climaique.
Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations-Unies, est partisan d'une fourchette de prix comprise entre 20 et 25 dollars la tonne de CO2, ainsi que d'une taxation des voyages aériens. Ses préconisations seront remises prochainement aux chefs des 190 Etats signataires du protocole de Kyoto.

La déconfiture du G 20 à Séoul augure mal cependant du sommet de Cancun qui se tiendra entre le 29 novembre et le 10 décembre. Si les dirigeants se montrent incapables de s'unir pour régler un problème crucial pour la survie de l'humanité, alors on peut penser que la guerre mondiale des monnaies pourra déferler.

 

mardi, 28 septembre 2010

Succès pour les green awards de BFM Radio

Botanic, Bouygues Construction, Casino, Cisco, Greenwall, Phytorestore : ces six entreprises se sont partagé les cinq « green awards » remis pour la première fois, hier lundi à Paris, par Guillaume Dubois, directeur général de BFM Radio. Ils ont récompensé six entreprises chacune lauréate de l'un des prix suivants : le prix de l'évolution stratégique, le prix de la création d'entreprise, le prix de l'innovation technologique, le prix de la bonne pratique et le prix green IT.

Cinquième chaine de jardineries en France, Botanic a gagné le prix de l'évolution stratégique pour les PME : une entreprise qui a su s'adapter pour baisser ses impacts et faire évoluer son business model. Son président a expliqué comment, à partir de 2006, il a modifié ses process : nouvelles relations avec les fournisseurs pour vendre des produits non toxiques, travail avec Phillips pour économiser sur l'éclairage dans les magasins...
Cet award de l'évolution stratégique était partagé avec une grande entreprise, Bouygues Construction dont la démarche « Actitudes » a profondément modifié les process de production.
Le prix de la création de l'entreprise est allé à Greenwall, créée en 2004 et spécialisée dans la pose clés-en-main de murs végétaux. Son directeur général Arne Mehdorn a souligné combien le partenariat avec des établissements de recherche scientifiques a nourri la croissance de Greenwall dont le savoir-faire intéresse déjà l'étranger.

La recherche est aussi à l'origine de la réussite de Phytorestore, prix de l'innovation technologique pour les PME. Sa bioferme de Seine-et-Marne où 104 hectares de déchets organiques sont traités par des végétaux filtrants a été conçue en partenariat avec des scientifiques de haute volée, tandis que 3 post-doctorants ont mis au point les trois grands procédés permettant le traitement des eaux usées. Une expertise protégée par plusieurs dizaines de brevets et déjà vendue à Shangaï et partout dans le monde.

Quant au prix Green IT, il a récompensé Cisco, « une entreprise qui a développé un projet dans le domaine de l'information et des télécoms pour réduire son empreinte environnementale ou proposer une solution permettant de réduire l'empreinte environnementale des particuliers, entreprises et autres organisations ». Venu recevoir son prix avec un bocal de miel cultivé sur les toits de l'entreprise à Issy-les-Moulineaux, son directeur France Laurent Blanchard a souligné les avantages des systèmes de téléconférence de Cisco qui regroupent jusqu'à 48 sites dans le monde. 
Gilbert Delahaye, directeur développement durable de Casino, était venu lui aussi avec son pot de miel pour recevoir son prix de la bonne pratique. Le distributeur, qui a créé son propre indice de mesure carbone en concertation avec l'ADEME, est le premier du secteur a appliquer une étiquette environnementale sur ses produits. 450 produits étaient déjà étiquettés à la fin 2009, toute la gamme le sera en 2015.

 

Le choix des lauréats a été déterminé par un panel d'experts, aidé de l'ADEME, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, et du cabinet d'audit Ernst & Young. Présidé par Francis Mer, ce panel réunissait Corinne Lepage, avocate ancienne ministre de l'environnement, Cécile Colonna d'Istria, commissaire générale du salon Produrable, Arnaud Berger, directeur du développement durable de la banque BPCE, Cédrid Lacaze, gérant à la Financière de Champlain, Sylvie Padilla de l'Ademe, Fabrice Peltier, président de Préférences, Manuel Flam conseiller économique au Commissariat au développement durable, ainsi que les journalistes Nathalie Croizé de BFM Radio et Dominique Pialot de la Tribune.

Pour cette cérémonie réussie, le mot de la fin est allé à Jean-Louis Borloo. Le ministre d'Etat de l'écologie, de l'économie, du développement durable et de la mer a souligné combien la France, pays d'ingénieurs et de techniciens, est en avance en matière de développement durable. Un discours enthousiaste qui tranche avec le misérabilisme ambiant.

 

 

 

mercredi, 22 septembre 2010

Solaire : Enerplan s'insurge de la baisse des aides fiscales

Pour l'Etat français, le solaire c'est trop cher. Les baisses de tarifs de rachat par EDF ont acté ce constat. Aujourd'hui ce serait au tour du crédit d'impôt pour les particuliers à être dans le collimateur.
Selon les Echos, le crédit d'impôt pour installation de panneaux photovoltaïques sur une résidence principale serait ramené à 25 %, contre 50 %, dès cette année. L'annonce serait faite lors du prochain Conseil des ministres, le 29 septembre prochain à l'occasion de la présentation de la Loi de finances..

Pour Enerplan, qui regroupe les professionnels de l'énergie solaire, cette mesure « viendra déstabiliser le secteur photovoltaïque français déjà rudement attaqué au sortir de l'été. Après la baisse des tarifs de 12 %, dévoilée le 12 août pour une application au 1er septembre, les acteurs de la filière devraient maintenant s'adapter en moins de dix jours à une évolution du cadre fiscal normalement prévue pour le 1er janvier 2011 ! (...) Cette annonce offrirait une fin d'année catastrophique pour des entreprises qui ont créé de l'emploi non délocalisable. »
Enerplan appelle donc à une réforme fluide, qui permette à ses adhérents de s'adapter.
 

mardi, 21 septembre 2010

Lancement de la campagne « Des droits pour tous, des règles pour les multinationales »

C’est aujourd’hui le lancement de la Campagne : « Des Droits pour Tous, Des Règles pour les Multinationales ! ». Elle est lancée au niveau européen par la Coalition européenne pour la responsabilité sociale et environnementale des Entreprises ou ECCF et représentée, en France, par l'ONG de juristes Sherpa, en lien avec le Forum pour la RSE (FCRSE) et le Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID).
Son objectif est de favoriser l'émergence d'un cadre juridique européen obligeant les multinationales à  rendre compte des violations des droits sociaux et des dommages environnementaux dont elles sont à l'origine dans les pays en développement ». 

La campagne prend la forme d'une pétition en ligne. Les opérateurs du projet espèrent 100 000 signatures au moins d'ici le 1er mai 2011, date à laquelle la Commission européenne préparera sa nouvelle communication RSE (responsabilité sociale des entreprises) et la révision de la directive transparence.

Les principales demandes portent sur les points suivants :

-  que les multinationales européennes soient tenues légalement responsables de tout préjudice

- qu'elles, ou leurs entreprises affiliées, causent aux personnes et à l'environnement, en Europe comme ailleurs ;

qu’elles rendent publiques les informations concernant les impacts de leurs activités ou de celles de leurs filiales sur les personnes et sur l'environnement ;

-  que soit garanti et facilité l’accès à la justice au sein de l’Union européenne pour toutes les victimes des activités des multinationales européennes.


 

mardi, 11 mai 2010

Les baux verts adoptés dans le Grenelle 2

C'est parti pour les « baux verts » ! Cette annexe environnementale sera obligatoire pour les baux des bureaux et commerces de plus de 2 000 mètres carrés. Les parlementaires n'ont pas précisé, lors du vote de Grenelle 2, le contenu de cette annexe qui sera détaillé dans un décret.
Selon ce nouvel article L. 125-9 du Code de l'environnement « le preneur et le bailleur relèvent chacun les consommations énergétiques réelles en énergie finale qui sont dans leur champ de responsabilités. Si le preneur n'est pas propriétaire des locaux, il fournit chaque année au bailleur les consommations énergétiques relatives à ces locaux. Le preneur et le bailleur se communiquent mutuellement toutes informations utiles relatives aux consommations des locaux loués. Le preneur permet au bailleur l'accès aux locaux loués pour la réalisation de travaux d'amélioration de la performance énergétique ».
Les loueurs pourront imposer à leurs locataires des obligations de limite de la consommation énergétique.
Les baux verts entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2012 pour les baux conclus ou renouvelés à partir de cette date et, pour les autres baux, dans les trois ans après la loi Grenelle 2, soit mai 2013.


vendredi, 23 avril 2010

RT 2012, kesako ?

RT 2012, c'est la réglementation thermique qui devra être appliquée par les immeubles possédés par des institutionnels, bureaux et logement social, dès janvier 2011.
Dans le cadre du Plan Bâtiment Grenelle, en charge de la préparation des textes qui seront votés par le Parlement le mois prochain,
l’architecte Jean-Marie Charpentier et le directeur général de Poste Immo Christian Cléret avaient été chargés par Philippe Pelletier, président du comité stratégie du Plan Bâtiment Grenelle, de suivre les travaux de préparation de la RT 2012.
Ils avaient donc constitué un groupe de travail d'une vingtaine de professionnels qui viennent de rendre leur rapport à Philippe Pelletier. Parmi ses 25 propositions,
citons celles sur lesquelles s'est dessiné un consensus. Il s'agit d'abord du report du délai d'application pour le tertiaire et le logement social. Au lieu de janvier 2011, les professionnels préconisent que le caractère obligatoire n'intervienne pas avant l'automne, afin que les intervenants aient le temps de s'adapter -et de ser former- à la nouvelle réglementation. Dans cet esprit, ils promeuvent le lancement d'un plan national de formation pour les 4 millions de salariés et dirigeants du bâtiment. Ils souhaitent également que les particuliers (60 % de la production de logements en France est constituée de maisons individuelles), les hôpitaux, les établissements scolaires et les écoles disposent de plus de temps encore. 
Autre idée originale, celle de l'engagement de performance en lieu et place des obligations de moyens. Pour les responsables du chantier, la RT 2012 ne doit pas se limiter à l'utilisation de techniques ou systèmes mais permettre l'innovation technologique
.
Plus globalement, leurs préconisations s'inscrivent dans la prise en compte de l'utilisation du bâtiment par ses occupants : d'où les suggestions de baux verts, de chartes de comportement, d'affichage systématique des consommations du bâtiment..
.


jeudi, 22 avril 2010

Un guide des bonnes pratiques en responsabilité sociale

Pour la quatrième année, l'Université britannique de management de Cranfield publie un guide sur l'implantation de la responsabilité sociale des entreprises.

Très pratique et riche en exemples, le guide détaille les meilleures pratiques en la matière sur une quarantaine de pages. Parmi ses recommandations, il souligne l'importance des comités de responsabilité sociale ou « CR » : 8 des 10 entreprises les mieux notées dans le classement RSE du magazine Fortune ont mis en place un CR. Le guide met également en avant le rôle du conseil d'administration en avertissant du danger de la simple application formelle des régulations et promeut plutôt l'adoption de systèmes de reporting efficaces.
La partie consacrée aux barrières à la responsabilité sociale est sans doute la plus originale et la plus intéressante. Parmi ces dernières, il cite la culture d'entreprise, à partir du cas d'Enron, une stratégie inintelligible pour les salariés, le non-recours aux propositions et à l'expertise du «middle-management » et des actionnaires, le recours excessif aux consultants extérieurs à l'entreprise et la mauvaise prise en compte des modèles de gouvernance propres à chaque pays.
Enfin, le guide liste sept points clés à respecter en détaillant pour chacun d'entre eux les moyens d'y parvenir : élever le niveau de connaissance et de responsabilité des administrateurs et des dirigeants ; informer de façon claire et argumentée sur les principes conduisant la marche des affaires ; identifier les problèmes, risques et opportunités liées à la responsabilité sociale ; implanter la responsabilité sociale dans l'ADN de l'organisation ; établir un comité de responsabilité sociale ; introduire le critère de responsabilité sociale dans les processus de choix et d'évaluation des administrateurs ; améliorer de façon continuelle le reporting.


mardi, 20 avril 2010

De Copenhague à Bonn en passant par l'Islande

Copenhague, vous vous souvenez ? Le sommet qui s'était écroulé. Bonn, c'est pareil. Sauf que personne n'a entendu de la réunion de Bonn. Elle s'est tenue il y a dix jours dans l'ancienne capitale de l'Allemagne de l'Ouest et visait à réparer l'échec de Copenhague. Représentant 175 Etats, les diplomates du climat n'avaient qu'un chantier à réaliser, organiser un calendrier de préparation à la rencontre qui se tiendra en décembre à Cancún, au Mexique.
La copie rendue est plutôt nulle : le texte de Bonn ne fait aucune allusion à l'accord de Copenhague. Ce nouveau texte donne pour objectif de limiter la hausse de la température de la planète à deux degrés sans aucune précision sur les moyens d'y parvenir. Normal, puisque aucun scientifique n'est en mesure de donner les parts de responsabilité entre l'activité humaine et l'impact du soleil. Il est bien prévu un financement pour les pays les plus vulnérables, de 30 milliards de dollars entre 2010 et 2012, mais les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Rappelons que les 20 milliars de dollars promis en 2008 pour le milliard de Terriens affamés n'ont pas tous été versés, deux ans après...

En attendant, Eyjafjöll, le volcan islandais, continue d'émettre entre 150 000 et 300 0000 tonnes de carbone chaque jour. Si son éruption se maintenait durant un an, elle rejetterait autant de gaz à effet de serre dans l'atmosphère que l'Autriche. Mais, là, il n' y aucun danger pour la santé humaine...

 

jeudi, 15 avril 2010

Toujours plus d'éoliennes dans le monde

Le marché de l'éolien devrait croître de 160% d'ici cinq ans, selon le Global Wind Energy Council. La capacité passerait de 158,5 gigawatts (GW) l'an dernier à 409 GW en 2014.
Des prévisions qui peuvent paraître optimistes si l'on oublie que, ces dernières années, toutes les estimations ont été dépassées à la hausse. Alors que le projet du Grenelle de l'environnement limitera, de fait, les autorisations de parcs éoliens, la Chine et les Etats-Unis creuseront leur avance. L'empire du Milieu a déjà concentré un tiers des nouvelles capacités éoliennes installées (13,8 GW) en 2009, portant sa production globale à 25,9 GM et dépassant du même coup l'Allemagne, naguère premier marché mondial. Rappelons que le parti communiste chinois veut parvenir à 150 GW de capacité éolienne en 2020.
L'Europe où sont prévus 60 nouveaux GM d'ici 5 ans, portant les capacités totales à 136,5 GW, cessera donc en 2013 d'être le continent possédant la plus grande capacité éolienne mondiale.

Plus de précisions seront fournies par le GWEC le 21 avril prochain à Varsovie, pour la Conférence européenne sur l'énergie éolienne.

 

mercredi, 14 avril 2010

Ouf, l'industrie des biocarburants va mal

En 2009, la production de biocarburants a chuté de moitié aux Etats-Unis. C'est le National Biodiesel Board qui l'affirme.
On sait que le détournement des cultures vivrières est à l'origine pour plus de la moitié de l'explosion du prix des denrées alimentaires, notamment dans les pays pauvres où sont réapparues, à partir de 2007, les émeutes de la faim.

Ainsi, la production américaine de biocarburants a chuté à 350 millions de gallons contre 700 millions en 2008 et, toujour selon le NBB, l'industrie américaine fonctionnerait aujourd'hui à 15 % de sa capacité. La chute des cours du pétrole explique pour une bonne partie le marasme des biocarburants, mais les anticipations sont également mauvaises. Fondé sur un système de crédit d'impôt (1 $ par gallon produit), le soutien du gouvernement fédéral à son industrie des biocarburants s'arrêtera vendredi 15 avril.

 

lundi, 12 avril 2010

Un site pour le reporting de la RSE

Quel reporting pour la RSE ou « responsabilité sociale de l'entreprise »? Un site répond aux questions des entreprises. Pour l'instant, moins de 700 entreprises, soit les sociétés cotées, sont obligées de publier un rapport annuel social et environnemental. L'an prochain, les entreprises de plus de 500 salariés ou de plus de 43 millions d'euros de chiffre d'affaires seront également soumises à cette obligation, prévue dans le projet de loi Grenelle de l'environnement. Au total, plus de 2 500 entreprises seront concernées.
L'Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises a donc lancé le site « reportingrse ». Paradoxalement, ce site qui se veut pédagogique et pratique comporte encore quelques lacunes. Le cadre international de la RSE est bien posé, mais la rubrique « enjeux du reporting » reste encore à fabriquer. En revanche, la thématique du développement durable dans les PME est bien posée alors que ces entreprises ne sont pas tenues par la loi d'avoir un reporting RSE.

L'initiative mérite cependant d'être soulignée.

Reach s'enlise

Reach, le réglement eurpéen de contrôle des risques chimiques, peine à atteindre son but : que les producteurs ou importateurs de substances chimiques fabriquées déposent à l'Echa ou Agence européenne des produits chimiques un dossier présentant les risques liés à l'usage de ces dernières.
L'Echa estime à 9 200 le nombre de substances pour lesquelles un dossier doit être déposé avant le 1er décembre 2010. Pour faciliter le travail des industriels concernés, l'Agence avait mis en place des forums d’échanges d’informations sur les substances, appelés SIEF. A chaque substance une SIEF dans lequel les industriels concernés échangent des informations sur leur dossier. En effet, les données physico-chimiques, toxicologiques et écotoxicologiques sur la substance doivent être communes à tous les déclarants. Or, au 1er avril, seuls 2 428 SIEF étaient véritablement actifs.
L'échéance du 1er décembre 2010 risque fort de ne pas être tenue.
Deux conclusions peuvent déjà être tirées de ce retard : d'une, les industriels chimiques traînent les pieds ; de deux, l'Europe n'a aucune crédibilité.

La ruée vers l'or bleu

Comme les femmes, l'eau a sa journée nationale, le 22 mars. Personne ne le sait et c'est tant mieux car l'eau est comme la femme : sans elle pas de vie.
Comme la femme, l'eau existe en abondance sur la Terre : elle la recouvre aux 4/5èmes. Comme la femme, l'eau de qualité est rare : 0,25 % seulement de l'eau est propre à la consommation humaine. Comme la femme enfin, l'eau s'enfuit lorsqu'elle est mal traitée : le taux de fuite de l'eau dans les conductions hydrauliques atteint 50 % dans le nord de Londres, presqu'autant qu'à Amritsar en Inde (57 %), mais beaucoup moins qu'à Mexico (23 %) ou à Manille aux Philippines (19 %). Les pays sous-développés ne sont pas toujours là où l'on le pense...
D'ici 2025, les pays de l'Union européenne devront investir près de 350 milliards d'euros dans l'installation de nouvelles infrastructures et technologies afin de répondre aux directives de la Commission. Les Etats-Unis ont prévu 900 milliards de dollars d'investissement d'ici 2019 pour mettre à niveau leurs infrastructures hydrauliques, très déficientes.
Comment les puissances publiques, endémiquement endettées, pourront-elles réunir les sommes nécessaires ? en déléguant la gestion d'une partie des tâches à des sociétés privées, du type -en France- Veolia Environnement. Le marché est énorme : son chiffre d'affaires annuel est estimé à quelques 260 milliards de dollars par an.
Quant au prix de l'eau, il ne cessera pas de monter : non seulement la population mondiale s'accroît mais elle apprécie de plus en plus la propreté.
Dans ces conditions, on comprend que le nombre de fonds d'investissement investis sur la thématique de l'eau se soit accrû ces dernières années.

Parmi les plus importants, en termes d'encours, citons : Pictet Water, SAM Sustainable Water, KBC Eco Water, CAAM Funds Aqua Global, Sarasin Sustainable Water, Swisscanto Equity Fund Water Invest, Tareno Waterfund, ces 3 derniers ayant été créés en 2007. Tous ces fonds ont mieux performé que l'indice boursier mondial MSCI World...



 

samedi, 10 avril 2010

Le grenelle II à l'Assemblée le 4 mai

Le Grenelle II de l'environnement ou comment dégoûter le citoyen lambda de tout ce qui se rapproche de la protection de l'environnement : par la complexité des textes et par la mise en place d'un système « un poids deux mesures ».

La complexité : 250 articles seront discutés à partir du 4 mai prochain, durant une semaine, avant vote définitif en juin. Si nul n'est censé ignorer la loi, alors il faut vite s'entraîner à la récitation...

L'inégalité devant les contraintes juridiques, maintenant. Côté carbone, les bilans des émissions de CO2 ne seront pas obligatoires avant deux ans pour les entreprises de plus de 500 salariés. L'affichage du contenu carbone des produits est également reporté, mais d'un an. Côté immobilier, les programmes immobiliers d'habitat neuf devront comporter des garages à vélo (!!!) tandis que les copropriétés de plus de 50 logements devront mener des audits énergétiques. Côté pesticides enfin, les retraits de produits seront soumis à l'examen de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments.

Au total, une politique de gribouille, sans direction claire si ce n'est que les particuliers paieront pour l'environnement : audits énergétiques, remplacement des canalisations en plomb... Les entreprises, industrielles ou agricoles, seront, elles, affranchies des obligations qui se profilaient.


mardi, 19 janvier 2010

Quels frais pour les quotas d'émission de GES

Les montants pour 2009 des frais de tenue de compte des détenteurs de quotas d’émission de gaz à effet de serre ont été publiés au Journal officiel du 31 décembre.

Révisés chaque année, ils présentent une forte hausse en 2009. Si les frais d'ouverture de compte restent inchangés à 500 euros pour les exploitants d'installation détenteurs de compte, ils triplent à 1 500 euros par compte pour les autres détenteurs . Les frais de gestion administrative restent à 300 euros par compte pour les exploitants d'installation détenteurs de comptes mais passent de 1 500 à 2 500 euros pour les autres détenteurs. Heureusement, les frais de gestion annuels sont inchangés à 0,0095 euro par quota  pour les exploitants d'installation (inchangé).

 

vendredi, 08 janvier 2010

Réchauffement ou changement climatique

En ces temps hivernaux, la thèse du réchauffement climatique en Europe continentale fait sourire les esprits forts. Pour notre part, nous ne sommes convaincus ni la réalité du réchauffement ni de l'impact des activités humaines sur ce dernier. Ces hypothèses restent encore à être validées : en matière scientifique, une vérité doit être soumise à critique tant qu'elle n'est pas reconnue par tous comme vraie et utile.
En l'espèce, aucune preuve irréfutable n'a été apportée quant au partage de « responsabilité » entre les activités solaire et humaine ni quant au réchauffement de la Terre, qui doit se mesurer sur une longue échelle.
En revanche, un fait est avéré, celui du bouleversement climatique. Depuis plus de vingt ans, le nombre et l'ampleur des catastrophes naturelles s'accroît inexorablement, la pause observée l'an dernier ne pouvant être extrapolée : on a compté « seulement » 10 000 victimes de catastrophes ntaturelles, contre 75 000 en 2008.
C'est contre ce déréglement climatique et contre les pollutions générées par l'activité humaine, tant à l'égard de la nature que de la santé humaine qu'il faut réagir.

jeudi, 07 janvier 2010

Etats généraux de l'industrie : l'urgence d'une dynamique

Cruel, le rapport d'étape sur les États généraux de l'industrie, lancé le 3 septembre 2009 par Nicolas Sarkozy...
Remis à Christian Estrosi le 5 janvier, « Il confirme le recul de la position de l’industrie française en Europe. La part de la valeur ajoutée industrielle française dans celle de la zone Euro n’a cessé de chuter depuis plus de dix ans pour se situer aujourd’hui autour de 14 %, alors que celle de l’Allemagne est restée stable à plus de 35 % ».
Pas de catastrophisme cependant : « L’industrie peut contribuer à deux niveaux : d’une part en réduisant ses propres émissions, […], d’autre part et surtout en élaborant des nouveaux produits et de nouvelles solutions ».

Les auteurs du rapport pointent l'essor des nouveaux marchés que sont l'éco-conception et l'éco-production et l'arrivée prochaine de nouveaux produits, tels les véhicules décarbonés, les nouveaux modes de propulsion, l’habitat nouvelle génération et les énergies renouvelables.
Pour ne pas rater ce virage industriel, ils soulignent que cette mutation vers une industrie durable nécessiter « une véritable dynamique d'investissement et d'innovation ». Aux intervenants des prochains ateliers de faire des propositions véritablement innovantes.
Rappelons qu'ils se tiendront le 15 janvier, pour l'accès aux financements, le 21 janvier pour l'innovation et l'entrepreunariat, le 22 janvier pour l'industrie de la santé.
De leurs conclusions, attendues pour la mi-février, dépendra la répartition des 17 milliars d'euros consacrés à l'industrie dans le cadre de l'emprunt national.

vendredi, 01 janvier 2010

Bonne année !

Après dix jours de vacances estimées bien méritées, je vous adresse mes meilleurs voeux pour l'année 2010. Qu'elle vous soit douce et heureuse our vous et tous ceux que vous aimez !

Qu'elle voie aussi la dissipation des contresens et préjugés en ce qui concerne le développement durable et la responsabilité sociale. Depuis plusieurs mois, vous trouvez ici un fil d'actualité sur l'investissement social responsable, sur le développement durable et sur le comportement plus ou moins social et responsable des entreprises. Pas de moralisme, seulement des faits qui vous permettent, je l'espère, de vous faire votre propre opinion.

La connaissance est indispensable pour comprendre les enjeux de notre société globale et, aussi, pour ne pas « se faire avoir ». La capilotade de la taxe carbone, taxe pétrolière déguisée, l'échec du sommet de Copenhague, tentative désespérée des ex-pays riches pour maintenir leur pouvoir sur le reste de la planète, le désespoir des salariés de France télécom, résultante d'une gestion désastreuse des relations sociales dans les entreprises, ces évènements sont autant de symptômes de l'incapacité de nos dirigeants à sinon piloter, accompagner la révolution industrielle et sociale en cours.

L'accroissement et le vieillissement de la population, sa concentration dans les villes, la raréfaction des terres arables et la montée en puissance et en nombre des catastrophes naturelles nécessitent une nouvel art de la politique et de l'économie. Pas du moralisme.

vendredi, 25 décembre 2009

Joyeux Noël

Eh oui, le plaisir de se retrouver, de faire la fête, c'est aussi du dur, du durable...