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jeudi, 05 novembre 2009

Produits durables, la valse des étiquettes

Dexia-AM a analysé l'étiquetage durable dans la distribution alimentaire. Dans son étude, parue ce mois-ci, les analystes de la banque franco-belge tentent de déchiffrer le chemin parmi la multitude d'étiquettes : « commerce équitable », « certifié MSC », « certifié FSC », sans oublier les empruntes carbones et les kilométrages parcourus...
Selon Sustainable Products Corporation, un produit durable est un « produit apportant des bénéfices  environnementaux, sociaux et économiques tout en protégeant la santé  publique, le bien-être  et l’environnement tout au long de son cycle commercial, de l’extraction des matières premières à la vente finale et d’une marque  à une autre ». Si le consensus existe sur la définition du produit durable, rien de plus compliqué que de savoir à quoi on a à faire : les labels étant issus d'initiatives volontaires et disparates, la situation a débouché sur « un manque de cohérence et de comparabilité d’un produit à un autre et d’une marque à une autre ».
Surtout, les consommateurs se méfient. A juste titre : aux Etats-Unis, un quart des labels « durables » se contentaient de promesses vagues. Par ailleurs, les labels ne rendent pas compte de la complexité des interactivités. « Les labels relatifs à l’empreinte carbone, bien qu’ils prennent en
considération l’une des atteintes à l’environnement, font l’impasse sur d’autres problèmes  tels que la consommation d’eau et les implications de la biodiversité », souligne l'étude de Dexia-AM.
Pourtant, la consommation de produits durables est la plus dynamique : « Au Royaume-Uni, les dépenses en biens et services durables ont augmenté de 15 % en 2007-2008, à comparer à un taux de croissance mondial des dépenses des ménages de 3 % ». Le distributeur britannique Sainsbury’s est ainsi devenu numéro 1 du commerce équitable au Royaume-Uni en utilisant les filières spécialisées pour 3 denrées seulement, les bananes, le thé et le café vendus sous sa marque.
Pour bénéficier sur le long terme de la préférence des consommateurs pour la durabilité, il revient aux distributeurs de concilier niveau de prix abordable et clarté des labels.
Les analystes de Dexia-AM concluent : « Les distributeurs,  bien placés pour éduquer et influencer les consommateurs, devraient en retirer des avantages, comme une part de marché accrue des catégories  de produits durables à forte croissance ».

lundi, 26 octobre 2009

Donnez votre avis sur la norme ISO 26000

AFNOR lance une consultation publique sur la norme ISO 26000.
Cette norme qui clarifie le concept de responsabilité sociétale sera applicable par toute institution -entreprises, collectivités territoriales, syndicats ou associations- qui veut à la fois connaître et réduire l'impact de ses activités et process sur l'environnement et en rendre compte publiquement. Jusqu'au 14 décembre, tous peuvent commenter le texte de cette norme sur le site de l'AFNOR. Leurs remarques seront analysées par les experts de l'AFNOR avant d'être soumis à l'ISO, l'organisme international de normalisation.
Sept domaines sont détaillés dans le texte de la future norme : la gouvernance, les conditions et relations de travail, l'engagement sociétal, les relations avec les consommateurs, les bonnes pratiques des affaires, l'environnement et les droits de l'homme.
La sortie de l'ISO 26000 est prévue pour fin 2010.

Pour participer à cette enquête publique : http://www.afnor.fr/accesinterne.asp?ref=ESP_EPIDENT&epid=35591

vendredi, 23 octobre 2009

Le Sénat conforte la responsabilité sociétale des entreprises ou RSE

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement II, les sénateurs ont adopté, en première lecture, l’article 83 qui reprend l’article 116 de la loi NRE (nouvelles régulations économiques) de 2001. Ils ont aussi étendu son champ d’application. Auparavant limité aux sociétés cotées, il comporte aujourd’hui les entreprises de plus de 500 salariés ainsi que les Sicav et les sociétés de gestion. Elles devront désormais rendre des comptes sur les impacts sociaux, environnementaux de leur activité ainsi que sur la qualité de leur gouvernance.
Aux référentiels internationaux que sont les GRI, l’Iso 26000 ou le Global compact, la France préfère donc les critères nationaux. Pourquoi pas si il s’agit d’éviter la mise en place de critères normatifs sans impact sur la stratégie et les process d’activité. Avec deux risques cependant. Le premier est que les réponses des sociétés ne se limitent à un strict reporting sur des points définis par l’autorité publique et non les dirigeants opérationnels. Le second est que les tensions s’accroissent entre les sociétés et l’Etat. Incapable de limiter les délocalisations ou les atteintes à l’environnement, ce dernier semble en effet vouloir reporter sur les entreprises sa responsabilité de construire un développement durable, non dommageable pour les générations futures.
Ainsi, il est regrettable qu’un système de bonus –pourquoi pas fiscal- n’ait pas été conçu pour les sociétés les plus innovantes en RSE.

Un souhait : que les députés amendent le texte sénatorial en donnant un cadre législation aux professions pour qu’elles puissent fixer leurs indicateurs et/ou en fixant des règles strictes pour les marchés publics.

jeudi, 08 octobre 2009

Quelles priorités pour les directeurs du développement durable

Le Collège des directeurs de développement durable a fixé ses priorités pour le développement durable en 2010. Réuni en assemblée générale le 18 septembre dernier, le C3D travaillera sur le développement durable comme facteur de transformation des modèles économiques. Il a aussi défini trois axes de travail : publications de travaux, partenariats et renforcements des échanges dans l'entreprise.
Un Livre blanc sur la fonction développement durable en entreprise sera ainsi édité, suivi de guides sur les modalités d'intégration du bilan carbone dans le management.
Ensuite, les partenariats seront renforcés avec le Centre des jeunes dirigeants, l'ORSE et l'association "Décider ensemble".
Enfin, les échanges seront systématisés à l'intérieur de l'entreprise, notamment avec les ressources humaines et la communication/marketing. A l'extérieur, des liens seront créés avec les directeurs de développement durable des autres pays européens.
Par ailleurs, le C3D renouvellé son conseil d'administration, en l'ouvrant à
Laurent Claquin de PPR, à Jean-Louis Jourdan de la SNCF, à Hélène Babok-Haeussler de Steelcase et à Sabine Desnault, du promoteur immobilier Nexity.
Le président du conseil reste Hélène Valade, de la Lyonnaise des Eaux et les vice-présidents Fabrice Bonnifet de Bouygues et Virginie de Chassey de PSA.

L'article 116 de la loi NRE bientôt étendu

Les exigences du développement durable s'imposent de plus en plus aux entreprises. Le Sénat étudie actuellement l'extension de l'article 116 de la loi NRE aux entreprises de plus de 500 salariés et dont le total de bilan est supérieur à 43 millions d'euros.
Votée en 2002, la loi sur la nouvelle réglementation économique ou NRE comporte un 116ème article qui liste les obligations des entreprises cotées en Bourse en matière de développement durable. Elles doivent publier un rapport spécifique sur la façon dont elles appliquent les principes de responsabilité sociale et environnementale, dits RSE.
Les informations demandées se classent en trois grandes parties. La première porte sur les mandataires sociaux : rémunérations et avantages en nature ainsi que la liste des mandats et fonctions exercés par ailleurs. La seconde partie concerne les conséquences sociales de son activité : effectif total, utilisation de l'itérim, parité, formation et oeuvres sociales. Enfin, les aspects environnementaux englobent l'impact territorial des activités en terme d'emploi et de développement régional, la consommation en eau, matières premières et énergie, les atteintes à l'équilibre biologique, les démarches d'évaluation et de certification environnementales...
Le hic est que 1 entreprise sur 5 satisfont à ces obligations légales, selon le Forum pour l'investissement social responsable.
Malgré ce succès plus que mitigé, les sénateurs veulent donc élargir l'application de l'article 116. Son dispositif serait même imposable aux entreprises non soumises au Code du commerce, mutuelles, coopératives et compagnies financières. Quant aux gérants de Sicav et de FCP, ils seront obligés d'indiquer s'ils prennent en compte la préoccupation de développement durable dans leurs choix d'investissement.

 

lundi, 16 mars 2009

Pourquoi et comment réduire les émissions de CO2

Bref rappel à tous ceux qui ont oublié –s’ils l’ont jamais sue- leur leçon de sciences naturelles. Le CO2 ou dioxyde carbone ou encore gaz carbonique est composé de 3 atomes, 2 de carbone, 1 d’oxygène. Il est produit naturellement par la respiration, animale ou végétale. Il provient aussi des combustions : chauffages, transports, usines d’incinération… Sa durée de vie excède les 1 000 ans.
A titre d’exemple, l’être humain relâche 1 kg de CO2 par jour en respirant. La combustion d’un litre d’essence libère 2,3 kg de CO2 dans l’atmosphère, celle d’un litre de diesel 2,6 kg.
En un siècle et demi,  l’industrialisation a accrût les rejets de CO2 dans l’atmosphère : mesuré en ppm ou parties par million, le taux de CO2 dans l’air est passé de 280 à 383. Sa croissance est rapide : de 1,5 ppm par an entre 1970 et 2000, elle est passée à 2,1 ppm entre 2000 et 2007. Et cela malgré l’engagement des pays signataires du protocole de Kyoto à diminuer les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Si la communauté scientifique et politique s’inquiète de ces rejets, c’est bien parce qu’ils sont directement à l’origine du réchauffement de la planète. Les conséquences sont déjà perceptibles : augmentation des pluies dans les régions près des pôles et diminution dans les zones subtropicales, montée des eaux par fonte des calottes glaciaires et dilatation des océans…
Pour réduire ces émissions, l’espèce humaine dispose de trois grands types de procédés, le quatrième –arrêter de respirer- étant impossible à utiliser.
D’abord, on peut augmenter la part des énergies "propres", peu émettrices de CO2. Il s’agit des énergies dites renouvelables –hydraulique, éolien, biomasse- ou du nucléaire. Les grands pays se sont dotés d’objectifs sur le poids des renouvelables : 20 % du mix énergétique pour l'Union européenne d'ici à 2020, 3 % pour le Japon d'ici à 2010, 15 % pour la Chine d'ici à 2020, 10 % pour les Etats-Unis d'ici à 2012 et 25 % d'ici à 2025, 10 % pour l'Inde d'ici à 2012.
Ensuite, on peut améliorer l'efficacité énergétique des processus industriels dans les centrales. La remontée à 50 % contre 30 % du taux d’efficience d’une centrale au charbon réduit ainsi de 40 % les émissions de CO2 dans l’atmosphère. Son « retrofit » complet (changement de pièces telles les turbines ou les chaudières) induit une baisse de 30 % des émissions. Enfin, on peut capturer et stocker le CO2. Encore balbutiante, cette technologie dite CCS sera commercialisée à partir de 2015 pour un coût estimé entre 30 et 45 € par tonne de CO2.