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mercredi, 21 mars 2012

Un tournant crucial pour le marché du CO2 en Europe

A partir du lundi 26 mars se tiendront à Bruxelles des réunions cruciales pour l'avenir du marché du CO2 (le gaz carbonique).
Ministres de l'environnement, parlementaires et représentants de la Commission débattront de la directive sur l'efficacité énergétique et, plus précisément, de l'adoption ou non d'une clause de réduction d'offre de CO2. Cette clause, qui vise à soutenir les cours des certificats de CO 2, a été adoptée en février dernier par le comité industrie du Parlement européen. 
Si la Commission européenne et, bien sûr, le Parlement soutiennent la clause, elle ne fait pas l'unanimité parmi les Etats. La Pologne et l'Italie notamment y sont très opposées alors qu'une majorité qualifiée étant nécessaire pour l'adoption de la clause.
Déjà, le marché européen du CO2, seul à fonctionner véritablement dans le monde, est loin d'être efficient. Il a été sali par des affaires de corruption, tandis que la crise financière a affecté ses volumes et ses niveaux. Aujourd'hui, le prix du CO2 évolue autour des 8 euros la tonne. 
Si la clause était adoptée, le retrait du marché de quelques 1,4 milliard de tonnes permettrait un rebond des cours autour de 14 euros la tonne, voire 17 euros. Si aucun consensus ne se dégage parmi les pays  de l'Union, alors le marché européen des certificats de CO2 sera encore plus marginalisé.
Une nouvelle défaite sur le front de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. 

 


 

lundi, 19 mars 2012

Total ouvre son capital aux fonds gouvernementaux chinois

Total pourrait s'associer à un projet de raffinage-pétrochimie dans le gaz de schiste en Chine, avec Sinopec et le koweïtien KPC. Dans un entretien accordé au Wall Street Journal, le président du pétrolier français Christophe de Margerie précise que le projet irait jusqu'à la création d'une co-entreprise de marketing, détenue à 51 % par la chinoise Sinopec et à 49 % par le français et ses associés koweïtiens. 
Il ajoute aussi que le ministère du commerce extérieur chinois, le State Administration of Foreign exchange, est entré dans le capital de Total, à hauteur de 2 %.

 


jeudi, 15 mars 2012

Quel prix pour l'énergie renouvelable en France ?

L'énergie renouvelable -en provenance des éoliennes, du solaire ou de la biomasse- a un coût. 
Henri Proglio, président d'EDF, l'estime à 7 milliards d'euros par an d'ici 2020, si la France réalise ses objectifs de production.
Rappelons que le système des prix de rachat de l'électricité renouvelable est fondé sur la CSPE ou Contribution au service public de l'électricité, payée par les consommateurs. Très politique, le prix de rachat des énergies renouvelables est fixé par le gouvernement. 
Toujours selon Henri Proglio, l'enveloppe annuelle des 7 milliards d'euros se répartit entre 1 milliard pour l'éolien terrestre, 2 pour l'éolien offshore, 2,5 milliards pour le solaire, 1 milliard pour la biomasse et, enfin 450 millions pour la cogénération.
Si le président d'EDF donne ses chiffres, c'est pour une raison bien précise : son groupe est à la fois collecteur de la CSPE et financeur des énergies renouvelables. Or, la CSPE n'a pas augmenté aussi rapidement que la production de ces dernières. Pour EDF, cela entraîne un « déficit de compensation cumulé » de 3,8 milliards d'euros aujourd'hui.
Il plaide donc pour que les producteurs d'énergie fortement émettrice de gaz carbonique tels le gaz ou le pétrole soient, eux aussi, mis à contribution. Total ou GDFSUEZ n'apprécieront pas. Mais la proposition mérite d'être entendue.


mardi, 13 mars 2012

Forte croissance des énergies renouvelables

Malgré les difficultés de l'industrie solaire américaine et européenne, la croissance des énergies renouvelables se poursuit à un rythme élevé : 31 % en 2011 selon la onzième étude réalisée par Clean Edge. Les marchés du solaire, de l'éolien et des biocarburants atteignent désormais 246,1 milliards de dollars.

 

 

jeudi, 02 février 2012

L'économie circulaire ou cradle to cradle : future mode organisationnelle ?

L’économie circulaire consiste à recycler systématiquement les matières premières et l’énergie pour éviter le gaspillage et cela dès la conception d’un produit. La Fondation Ellen MacArthur, créée par la navigatrice du même nom, a commandé au cabinet McKinsey une étude sur ce sujet. 
Les résultats sont sans appel, tant pour les entreprises que pour la société civile. Selon les analystes, ce type de gestion économiserait, à court terme, plus de 380 milliards de dollars de dépenses annuelles aux entreprises européennes. Cette approche où les produits finaux sont conçus dès le départ pour être totalement réemployables dans une nouvelle production serait optimale pour les secteurs de l’automobile, électricité, des équipements industriels, du textile et de l’électronique grand public. Quant à l’environnement naturel, il serait lui aussi gagnant, les économies d’énergie et de matières premières allant jusqu’à 40 %. Pour le minerai de fer par exemple, les besoins seraient réduits de 300 millions de tonne, soit 17 % de la demande mondiale en 2010.
Pas d’optimisme béat : ce modèle d’organisation « circulaire » et non linéaire implique une telle remise à plat qu’il paraît irréaliste. En effet, l’étude ne pointe pas suffisamment les investissements nécessaires à la reconstruction d’un site industriel. Pour l’instant, Renault par exemple estime plus rentable de faire travailler des salariés marocains que de réorganiser ses usines européennes…

Pour les Parisiens qui souhaitent en savoir plus sur les réalisations du « cradle to cradle », rendez-vous le 14 février 19 heures, au Comptoir général quai de Jemmapes à Paris. Altermardis Solutions y organise un débat avec Anne-Christine Ayed, du groupe Tarkett, Christine Guinebretière, directrice d'EPEA Paris et André Maisch, président d'honneur du CREER.

jeudi, 26 janvier 2012

Agrocarburants : vers la fin des subventions ?

 

Aux Etats-Unis, le gouvernement fédéral a tranché : depuis le 1er janiver, les subventions publiques à l'éthanol, carburant fabriqué à partir du maïs, sont supprimées.

Si le crédit d'impôt de 45 cents par gallon -équivalent à 3,8 litres- accordé aux producteurs est supprimé, l'obligation de mélanger l'éthanol à l'essence traditionnelle est maintenue tandis que les droits de douane à l'importation d'éthanol importé sont abolis.
En France, les subventions n'étaient pour l'instant pas remises en cause. Elles le sont aujourd'hui par la Cour des comptes dont le rapport sur la politique d'aide aux agrocarburants de 2005 à 2010 est sans appel. 
Comme aux Etats-Unis, la politique d'aide aux agrocarburants repose sur deux piliers : l'incorporation obligatoire à l'essence ou au diesel tirés du pétrole d'une part, la fiscalité d'autre part.  
Concrètement, une TGAP ou taxe générale pour les activités polluantes a été instituée en 2005 pour sanctionner les distributeurs n'incorporant pas suffisamment d'agrocarburant dans les pompes. Le montant total de la TGAP atteint 100 millions d'euros, qui vont dans les poches de l'Etat mais sont payées intégralement par l'automobiliste, son coût étant répercuté sur le prix de l'essence... En outre, les producteurs d'agrocarburants ont bénéficié sur 5 ans de plus de 2,6 milliards d'euros d'abattement sur la taxe intérieure à la consommation (la TIC, qui a remplacé l'ancienne TIPP).
Le plus comique est à venir : dans son rapport, la Cour des comptes pointe la mauvaise qualité des agrocarburants :  le gazole pour 100 kilomètres parcourus avec du gazole pur, on ne compte que 89 kilomètres avec du « biodiesel » et 69 kilomètres avec l'éthanol incorporé à l'essence... 
Les inspecteurs des finances ont calculé le surcoût d'incorporation : 60 centimes d'euros pour le biodiesel, 2,3 euros pour le bioéthanol... Ce qui donne, sur cinq ans, une dépense supplémentaire de 2,77 milliards d'euros pour les automobilistes, de 0,82 milliards pour les contribuables (ce sont souvent les mêmes) et un gain de 2,65 milliards pour les producteurs...
Parmi ces derniers, les fabricants de bioéthanol ont joué le jeu : 1 milliard d'euros d'investissement dans 5 usines en cinq ans, créant ou maintenant 5 000 emplois agricoles et industriels. En revanche, la filière biodiesel aurait investi moitié moins.
Faut-il en rire ou en pleurer ? Au choix du consommateur qui, à partir de 2012, sera le seul à supporter la politique d'aide aux agrocarburants : soit « 1,1 milliard d'euros sur la période 2011-2012 ». 
Et celà pour une efficacité aléatoire : selon la Cour des comptes, « la réduction de la dépendance énergétique a été limitée et coûteuse » pour une pertinenence environnementale « difficile à mesurer et de plus en plus contestée ».
Coûteuses pour les automobilistes et les contribuables des Etats-Unis ou de la France, ces politiques de gribouille font deux heureux ; outre les producteurs locaux, le Brésil numéro un mondial de l'éthanol qui vient de débloquer 2,2 milliards de dollars pour soutenir son industrie.

 


 

mercredi, 25 janvier 2012

Ténèbres sur Q-Cells

Q-Cells, l'ex-numéro un mondial des cellules photovoltaïquese, ne pourra rembourser la totalité d'un emprunt de 200 millions d'euros arrivant à échéance en février. Une assemblée générale extraordinaire des actionnaires va être convoquée dans les prochains jours pour lancer une augmentation de capital, les capitaux propres étant devenus négatifs. Le président, Nedim Cen, exclut l'éventualité d'une faillite mais celle-ci semble de plus en plus probable.
Outre la chute des subventions publiques aux énergies renouvelables, Q-Cells est confronté à l'arrivée en Europe des concurrents asiatiques tels Suntech, Yingli ou LDK Solar, favorisés par le faible coût du travail dans leurs pays et par la faiblesse du yuan. Ces derniers risquent cependant eux aussi de se trouver en difficulté : après une hausse de 60 % en 2011, les capacités mondiales de production de panneaux solaires seraient en excédent de presque 40 % par rapport à la demande. Du coup, la décision de Q-Cells de diminuer de 50 % la production de cellules dans son siège saxon de Bitterfeld-Wolfen et de renforcer celle de son site malais risque bien de n'avoir aucun effet positif.

mardi, 24 janvier 2012

Troisième baisse des tarifs d'achat d'énergie solaire

Fixés par la Commission de régulation de l'énergie,  les tarifs d'achat photovoltaïque applicables du  1er janvier au 31 mars 2012 sont en baisse de 4,5 % et 9,5 %. Ces replis s'appliquent, respectivement, aux installations solaires intégrées à des habitations principales et aux équipements installés dans tout autre type de bâtiments.
Sur un an, la baisse des tarifs atteint  16 % dans le résidentiel intégré et 26 % pour les autres installations.

 

Le solaire est de moins en moins soutenu par l'Etat.

 

Report de centrale nucléaire aux Pays-Bas

EDF ne construira pas de centrale nucléaire aux Pays-Bas. Son partenaire local, le groupe de services aux collectivités Delta, reporte son projet de construction d'une centrale nucléaire  de 2.500 mégawatts dans le sud-ouest du pays.

En cause, le renchérissement du crédit et les surcapacités de production d'électricité dues à la récession. Le coût global de la construction de la centrale était estimé entre 5 et 7 milliards d'euros.

 

mercredi, 04 janvier 2012

Vents contraires sur Vestas

Vestas, le producteur danois d'éoliennes lance un avertissement sur ses résultats 2011. C'ets le second en moins de 3 mois.
En cause, les reports de livraisons. D'un montant de sur 400 mégawatts, ils affecteront le chiffre d'affaires à la baisse. Les ventes se situeraient autour de 6 milliards d’euros alors que, il y a six mois encore, on en attendait 6,4 milliards pour la fin d'octobre 2011. Si la baisse des subventions aux énergies renouvelables, générale en Europe, explique une partie des difficultés de Vestas, il ne faut pas oublier la concurrence des fabricants asiatiques, portée par des coûts de production plus bas et favorisée par les écarts de change. L'espagnol Gamesa, spécialiste des aérogénérateurs, souffre lui auss.

 

10 à 15 milliards d'euros pour la sécurité des centrales nucléaires d'EDF

Hier, l'Autorité de sûreté nucléaire a rendu hier son rapport sur les tests de résistance post-Fukushima des centrales nucléaires françaises d'EDF
Le verdict est clair : pas de fermeture de centrale mais des travaux de sécurité à réaliser « dans les meilleurs délais ». L'ASN exige que les exploitants nucléaires et les producteurs - soit Areva, le Commissariat à l'énergie atomique et l'institut de recherche Laue-Langevin- lui présentent d'ici le 30 juin  juin « un noyau dur » de nouvelles dispositions pour affronter les crises.
Le montant des travaux ? autour de 15 milliards d'euros selon des sources de l'ASN, de 10 milliards selon EDF. Ce dernier souligne par ailleurs que ces investissements s'inscriront dans l'enveloppe de 40 à 50 milliards d'euros déjà prévue pour l'allongement de 40 à 60 ans de la durée de vie des centrales.
La facture pour les ménages ? « moins de 2% d'augmentation des factures d'électricité » selon le ministre de l'Energie, Eric Besson.

Soulignons qu'en Belgique aussi les mêmes tests de résistance ont été menés. L'Agence fédérale de contrôle nucléaire exclut toute fermeture de centrales mais exige la construction d'une digue autour de la centrale de Tihange, sur la rive de laMeuse. Cela dans un contexte politique qui a programmé, en automne dernier, la fin progressive du nucléaire, de 2015 à 2025.




 

jeudi, 29 décembre 2011

La Chine relève ses objectifs dans le solaire

Le ministère de l'énergie chinois vient encore de relever fortement ses objectifs dans le solaire.
D'ici 2015, les capacités devront atteindre 15 gigawatts. Après l'accident nucléaire de Fukushima en début d'année, les autorités avaient déjà augmnté leur objectif 2015, à 10 GW.
Ces ambitions se comparent à une réalité peu brillante : la production solaire chinoise n'était que de 1 GW à la fin de 2010 mais la Chine doit « prouver » qu'elle lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Elle doit aussi assurer un marché minimal à ses constructeurs photovoltaÏques, leaders mondiaux mais gênés par les reculs des subventions dans les pays développés. D
En revanche, les objectifs d'énergie éolienne n'ont pas été modifiés et resetent à 100 gigawatts, dont 5 % proviendront de fermes offshore. 


mercredi, 28 décembre 2011

Areva pourrait sortir d'Eramet

Areva, le producteur français de nucléaire, pourrait céder sa participation de 26 % dans le groupe minier Eramet. Celle-ci serait reprise par le Fonds stratégique d’investissement. Rappelons que Areva a lancé un plan de redressement dont un des volets consiste en des cessions pour plus de 1,2milliard d’euros d’actifs.

Comme Areva, Eramet, coté en Bourse, constitue un actif stratégique pour l’Etat français du fait de ses positions dans le nickel et le manganèse. 

Areva pourrait sortir d'Eramet

Areva, le producteur français de nucléaire, pourrait céder sa participation de 26 % dans le groupe minier Eramet. Celle-ci serait reprise par le Fonds stratégique d’investissement. Rappelons que Areva a lancé un plan de redressement dont un des volets consiste en des cessions pour plus de 1,2milliard d’euros d’actifs.

Comme Areva, Eramet, coté en Bourse, constitue un actif stratégique pour l’Etat français du fait de ses positions dans le nickel et le manganèse. 

vendredi, 23 décembre 2011

Dépôts de bilan dans le solaire allemand

La concurrence chinoise, notamment celle de Yingli et Trina Solar, tout comme le recul des subventions auront été fatals à Solon et Solar Millenium. Les deux groupes énergétiques solaires allemands déposent leur bilan.

jeudi, 22 décembre 2011

Quotas payant de CO2 pour le transport aérien dès 2012

 

C'est validé ! La Cour de justice de Luxembourg vient de donner son feu vert au projet européen de quotas payants de C02 pour le transport aérien. Dès le 1er janvier, les compagnies desservant l'Europe devront racheter une partie de leurs émissions de gaz à effet de serre. Concrètement, elles compagnies transmettront leurs prévisions d'émissions de CO2 pour l'année et rachèteront au prix du marché l'équivalent de 15 % de ces dernières.

Le projet européen est contesté par les grands opérateurs étrangers, notamment les américains et les chinois qui ont déposé des plaintes en Europe. Ils l'estiment contraire aux règles de l'Organisation de l'Aviation civile internationale (Oaci). Surtout, ils le trouvent très cher. 

Selon les compagnies américaines, le surcoût serait de 3,1 mililards d'euros sur la période 2013-2015. Air France-KLM et Lufthansa le chiffrent à 150 millions chacun.
Pour la Commission européenne, ce surcoût serait de 2 à 14 euros selon les trajets. Elle invite les compagnies européennes à le répercuter sur le prix du billet.

Le bras de fer devrait donc se poursuivre en 2012. Il est probable que l'Union européenne baissera les bras une fois de plus. La reculade est déjà trouvée : il suffit d'exempter les compagnies ressortissantes d'Etats ayant adopté des mesures « équivalentes » de réduction d'émissions de CO2...


 

mardi, 13 décembre 2011

Areva dans la tourmente

La chute de la demande de nucléaire après la catastrophe de Fukushima affecte le groupe français. Areva devrait accuser à la fin de l’année une perte opérationnelle de l’ordre de 1,5 milliard d’euros. 

D’où le gel des embauches en France, une baisse des effectifs en Allemagne et un plan de redressement, pompeusement baptisé « Action 2016 ».

Les actions constitueront essentiellement à diminuer les investissements et à réduire les coûts. Ainsi, l’usine d’enrichissement Eagle Rock qui devait être construite aux Etats-Unis est abandonnée. Par ailleurs, les comptes d’Areva enregistreront une dépréciation de 1,46 milliard d’euros sur le site minier d’UraMin qui s’est révélé un achat décevant

Quant à la diminution du nombre de postes, elle portera sur  6 000 salariés, soit 12.5% des effectifs du groupe, dont 1 200 à 1 500 en Allemagne.

lundi, 12 décembre 2011

COMPRENDRE L’ÉCHEC DE DURBAN

A Durban, en Afrique du Sud, les représentants des 195 états participant à la 17ème Conférence des Nations-Unies sur le changement climatique ne voulaient pas d’un Copenhague bis.
Ils sont donc, in extremis, parvenus à un consensus de façade, en 3 points.
Les deux premiers points portent sur le protocole de Kyoto. Ce cadre multilatéral et juridiquement contraignant de réduction des gaz à effet de serre se termine le 31 décembre 2012.
Il a donc été décidé qu’une deuxième période d’engagement du protocole s’ouvrira le 1er janvier 2013 pour une durée de 5 ans ; par ailleurs, un groupe de travail sera formé pour fixer un nouveau cadre juridique qui sera opérationnel en 2020. 
Le troisième point concerne le lancement d’un fonds vert pour le climat que les pays développés doteront de 100 milliards de dollars à partir de 2020, au profit des pays en développement menacés par le changement climatique.
Ce pseudo- consensus a permis au ministre des affaires étrangères sud-africain, Maite Nkoana-Mashabane, de déclarer « nous avons sauvé la planète Terre pour le futur de nos enfants et de nos petits-enfants ».

En réalité, Durban a été un fiasco total.
1 / Le protocole de Kyoto, auquel les Etats-Unis n’ont jamais adhéré, est en voie d’extinction. Le Canada, le Japon et la Russie, trois états donateurs dans le cadre du protocole, s’en retireront à la fin de l’année prochaine. Le poids de Kyoto sera presqu’entièrement supporté par l’Union européenne, qui ne représente pourtant que 11 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans l’état actuel de ses finances, on la voit mal continuer à payer…
D’autant que Kyoto n’a jamais vraiment fonctionné[1]. Le prix de la tonne de charbon n’a jamais été aussi bas. Les grandes banques d’investissement se sont toutes retirées d’un marché qui ne fonctionne plus qu’en Europe où il est entaché d’irrégularités et de fraudes. 
Pourtant l’Union européenne a décidé de continuer Kyoto, une posture de bravade au moment où elle est considérée comme incapable de mener des actions concertées.
2 / Quant au Fonds vert ou Green Climate Fund, lui non plus ne fonctionnera pas. Qui peut croire aux promesses d’un abondement de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 ? Les donateurs qui seraient les pays qui quittent le protocole de Kyoto ne verseront pas un centime, qu’ils n’ont pas, d’autant que ces fonds sont destinés à aider les Etats les plus engagés dans l’industrie des énergies renouvelables. Autrement dit, la Chine, premier producteur mondial d’équipements solaires. C’est la Chine justement qui a fait le forcing pour la création du Fonds vert, en échange de l’engagement d’adhérer à Kyoto après 2020…
3 / La planète s’engage donc vers des bouleversements climatiques majeurs. La limitation à 1,5°C de la hausse des températures implique une baisse comprise entre 25 % et 40 % des émissions de gaz à effet de serre de la part des pays industrialisés, d’ici 2020. Cet objectif est impossible à atteindre dans le modèle économique actuel.

 



[1] 3 mécanismes de marché avaient été décidés par le protocole. Le système d’échanges de permis de polluer n’a fonctionné qu’en Europe ; le mécanisme de développement propre ou MDP crée des crédits d’émission à partir de projets d’investissement financés par les pays développés dans les pays émergents (la Chine et l’Inde en ont été les premiers bénéficiaires) ; la mise en œuvre conjointe ou MOC finance le stockage de carbone ou la réduction des émissions de CO 2 (la Russie et l’Europe centrale en ont le plus profité).

EDF se retire du Tréport

EDF se retire de l'appel d'offres du champ éolien offshore du Tréport.
Ce site s'inscrivait dans le programme du gouvernement d'un montant de 10 milliards d'euros. GDF-Suez reste le seul en lice pour le champ de Tréport, dont la puissance atteindra 750 mégawatts, pour un investissement de 2 milliards d'euros.
En revanche, EDF mantient sa candidature pour les 4 autres sites offshore.


lundi, 28 novembre 2011

Le changement climatique, une réalité prouvée

 

Le GIEC ou Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (IPCC en anglais) a publié vendredi le résumé d'un rapport sur les évènements extrêmes météorologiques. Ils sont plus nombreux qu'il y a 60 ans et devraient s’accentuer dans les cent prochaines années. 

Les experts mesurent à plus de 66 % la probabilité que l’augmentation des températures extrêmes journalières et les vagues de chaleur observées depuis 1950 soit liée aux gaz à effet de serre « anthropiques », c'est-à-dire provoqués par l'activité humaine. Ils estiment aussi qu'il est « virtuellement certain » que les pics de canicule seront plus nombreux et plus élevés. De même, « la fréquence des précipitations intenses », devrait le plus probablement s'accélérer « dans de nombreuses régions du globe ». Les zones les plus vulnérables sont le pourtour méditerranéen, le centre de l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale, le nord-est du Brésil et l’Afrique australe.