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jeudi, 10 mars 2011

Séché environnement surfe sur la réglementation

Joël Séché, dirigeant du groupe de valorisation et traitement des déchets, est serein. Tant la réglementation que la demande sont porteurs pour son groupe. Le renforcement des objectifs 2012-2015 fixés dans le cadre du Grenelle et la modulation de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) initiée en janvier 2010 structurent les perspectives de développement de Séché environnement. Par ailleurs, ses clients potentiels ont accumulé les retards : en France, 50 % des CET ne sont pas encore aux normes ISO 14001 et 30 % d’entre eux ne produisent pas de valorisation énergétique.
Cette demande à venir dans la valorisation énergétique, le groupe l’a préparé avec son site pilote de production de CSR (Combustible de substitution résiduelle).

 

mardi, 08 mars 2011

De nouveaux objectifs pour les réductions des émissions de CO2 en Europe

Aujourd’hui, les commissaires européens au climat et à l’énergie présentent leur « feuille de route pour 2050 ». Elle fixe les objectifs de réduction d’émissions de CO2, qui ne seront atteignables qu’à raison d’une amélioration de l’efficacité énergétique.

Ces objectifs de diminution des émanations de gaz à effet de serre sont calculés par rapport à 1990.
En 2005, les réductions avaient diminué au global de 7 %. Les meilleurs élèves étant l’agriculture et l’industrie (- 20 % chacun) devant le secteur résidentiel et les services (- 12 %) et l’’énergie (- 7 %). Le cancre de service était les transports, dont les émanations de gaz se sont accrues de… 30 %.

Pour 2030, les commissaires européens visent une baisse globale comprise entre 40 et 44 %. Il est attendu du secteur des transports une évolution comprise entre 2
+ 20 % et – 9 % : manifestement, la révolution technologique n’est pas pour demain. L’énergie devra diminuer ses émanations entre 54 % et 68 %, le résidentiel et services entre 37 % et 53 %, l’industrie entre 34 % et 40 % et l’agriculture entre 36 % et 37 %,

En 2050, la baisse globale devra atteindre 79 % à 82 %. La plus forte diminution viendra du secteur énergétique (93 % à 99 %), devant le résidentiel et les services (88 % à 91 %).

Ces ambitions sont déclinées secteurs par secteurs.
Pour l’aéronautique par exemple, l’Union européenne vise une baisse de 50 % de réduction de la consommation de kérosène d’ici à 2020. Elle est possible à condition que les appareils soient plus efficaces (meilleure aérodynamique, utilisation de nouveaux matériaux), que les moteurs sont moins gourmands (déjà Safran et Pratt & Whitney proposent des nouveaux concepts avec le Leap X ou le GTF) et que la gestion du trafic soit améliorée (par le Green taxi…).

Des objectifs ambitieux donc mais qui paraissent irréalistes en l’état des comportements des puissances publiques. On se souvient de l’attitude de l’Italie et des pays de l’Est à l’approche du sommet de Copenhague. Et les agissements des professionnels japonais du nucléaire n’incitent pas à une fermeture rapide des centrales à charbon… 

jeudi, 24 février 2011

Captage du CO 2 : encore un effort messieurs les émetteurs

Dur dur de tenir les objectifs de réduction massive des émissions de gaz carbonique imposés par l'Union européenne pour 2020. On connaît les réticences politiques, notamment de la part des Etats polonais ou italiens. On connaît moins les freins techniques.
En effet, les technologies de captage du CO2 ne sont pas à la hauteur des enjeux. Elles sont le fruit aujourd'hui de la combinaison de techniques existantes plus que de la révolution scientifique, tels le captage en postcombustion aux risques écologiques non minimes. Conséquence : leurs prix sont très élevés et supposent, pour une rentabilité minimale, que la tonne de CO2 s'échange à 50 euros au moins. Soit plus du double du consensus d'un prix de 20 euros la tonne de CO2 pour 2020. Les centrales électriques alimentées au charbon qui, en Europe, émettent 40 % du CO2 sont donc inquiètes. 6 000 milliards de dollars seraient nécessaires, d'ici 2040, pour piéger une dizaine de milliards de tonnes de CO2 chaque année. Qui les financera ? Sachant que ce montant de 6 000 milliards ne permettraient de réduire que de 20 % les émissions mondiales de carbone...


mardi, 22 février 2011

Photovoltaïque en France : les décisions sont prises

Le premier ministre François Fillon vient de donner les orientations gouvernementales sur le soutien public au solaire photovoltaïque. Issues du rapport Charpin-Trink, elles seront applicables à partir du 10 mars prochain.
Les projets bénéficiant d'aides publiques représenteraient  plus de 3.400 mégawatts, soit une cible annuelle de 500 MW selon la programmation pluriannuelle d'investissement, supérieure aux 300 MW demandés par EDF. Ils permettraient de porter le parc photovoltaïque français à 4.000 MW dès la fin de 2012 alors que l'objectif du Grenelle de l'environnement était de 5.400 MW à fin 2020.

Le décret du 10 mars fixera les modalités des appels d'offres, différenciés selon la taille des projets : fermes au sol ou installations de grandes toitures ne seront pas traités de la même façon. Pour les particuliers, le tarif d'achat de leur production sera diminué de 20 % en moyenne par rapport aux niveaux du 1er septembre 2010 et ajusté chaque trimestre.


lundi, 21 février 2011

Electricité : Vers un prix de l'ARENH de 39 euros le mégawatt/heure

Selon Le Journal du Dimanche d'hier, la Commission Champsaur qui doit donner son avis sur le prix de l’ARENH recommanderait un niveau de 39 €/MWh.
Il se situerait ainsi dans le bas de la fourchette des prévisions, entre 38 et 42 €/MWh, le haut de la fourchette étant le tarif demandé par EDF. Ainsi que nous l'expliquions dans notre billet « la politique de Gribouille du nucléaire français » du 3 février dernier, l'ARENH ou Accès régulé à l'électricité nucléaire historique signifie le libre accès pour tous les distributeurs d'électricité à la capacité de production nucléaire d'EDF. 

Toujours selon Le Journal du Dimanche, les particuliers subiraient une hausse des tarifs de l'électricité de 30 % d'ici 2015, ce qui induit un relèvement drastique de l'ARENH d'ici trois ans, entre les 45 et 50 €/MWh.


jeudi, 03 février 2011

La tarification de Gribouille du nucléaire français

La CRE, l'ARENH, la NOME, le TarTam, ça vous dit quelque chose ? De ces acronymes barbares dépendront nos factures d'électricité dans les prochaines années. Et la complexité de la fixation des tarifs d'énergie nucléaire souligne combien les politiques de « dérégulation et de transparence » de l'énergie créent plus d'opacité et de problèmes que naguère.

Avant d'examiner les débats en cours, quelques définitions s'imposent.

Présidée par Philippe de Ladoucette, la CRE ou Commission de régulation de l'énergie a pour mission la surveillance des marchés de l'électricité et du gaz naturel, au bénéfice du consommateur.

La loi NOME ou Nouvelle organisation du marché de l'électricité » a été adoptée le 25 novembre dernier. Symptomatique de l'idéologie ambiante de libre marché abâtardi, elle oblige EDF à vendre au plus un quart de sa production d'électricité nucléaire à ses concurrents, à un prix qui, au départ, sera fixé par le gouvernement, en mars prochain, avant de l'être par la CRE, à partir de 2015.

L'ARENH ou Accès régulé à l'électricité nucléaire historique est une nouvelle notion, introduite par la loi NOME. Il signifie le libre accès à la capacité de production nucléaire d'EDF. L'ARENH a un prix qui sera fixé par le gouvernement d'ici moins de deux mois.

Le Tartam ou tarif réglementé transitoire d'ajustement du marché est le tarif de gros réglementé auquel EDF vend son électricité nucléaire. Il est aujourd'hui de 30,9 euros par mégawattheure, soit 20 % supérieur au coût d'exploitation des centrales par EDF.

Alors, que se passe-t-il ?
Hier mercredi, Philippe de Ladoucette, président de la CRE était auditionné par les élus de l'Assemblée et du Sénat qui devaient décider de sa reconduction, ou non, à la tête de la CRE. L'occasion pour lui de donner des précisions sur les prix anticipés de l'ARENH. Le premier de ces prix sera fixé par le gouvernement, en fonction du tarif actuel du TarTam payé par certains industriels aujourd'hui. Ensuite, le prix dépendra du coût économique du parc nucléaire d'EDF. 
Comment sera calculé ce coût économique de la production d'électricité nucléaire ? En fonction d'une formule encore inconnue, elle aussi fixée par décret le mois prochain, en fonction de la proposition de la Commission Champsaur, attendue pour les prochaines semaines. Présidée par Paul Champsaur, haut fonctionnaire, et composée de plusieurs élus de la Nation, elle a été créée par Jean-Louis Borloo en 2008, sous l'insistance de la Commission européenne qui trouvait que le marché de l'énergie français manquait de concurrence.
La formule du prix de départ de l'ARENH qui sera donc fixé par le ministère d'Eric Besson, aura un impact décisif sur l'évolution future des prix de l'électricité en France. Le critère de la valorisation du parc nucléaire d'EDF est le plus polémique. Le groupe dirigé par Henri Proglio retient une évaluation fixée sur la valeur économique du parc, soit plus de 80 milliards d'euros, alors que ses concurrents retiennent sa valeur d'actif net, soit quelques 15 milliards d'euros.
De ces deux estimations contraires, qui font penser aux comptages des manif, on arriv à un prix de départ de l'ARENH compris entre 46 et 38, voire 35, euros le mégawattheure. Le prix de 35 euros correspondant au tarif bleu des particuliers...

Quelle que soit la décision retenue, une certitude absolue se dégage : les tarifs de l'électricité augmenteront fortement à partir de 2015.
Vive la concurrence à l'européenne ! 

 

mercredi, 17 novembre 2010

L'énergie à la mode européenne : des voeux pieux

« Energy infrastructure priorities for 2020 and beyond » : Günther Oettinger, commissaire européen à l'énergie, a présenté, mercredi, la politique énergétique de l'Union européenne pour 2020. L'objectif ? parvenir aux objectifs du paquet énergie climat, dont le plus connu est la hausse de 20 % (sur les niveaux de 2005) de son efficacité énergétique en 2020. Il s'agit aussi de réaliser d'ici 2015 un marché unifié de l'énergie.
A la lecture, le dossier remis par la Commission sur l'énergie déçoit. Les commissaires plaident pour des investissements majeurs, de l'ordre de 1 000 milliards d'ici 2020 afin de remplacer les capacités obsolètes et de moderniser et adapter les infrastructures de l'énergie et des transports aux énergies renouvelables. 
Dans la pratique, dans une Union européenne en voie d'éclatemetn, on voit mal comment les ministres européens, ne serait-ce que ceux d'Irlande, de Grèce ou du Royaume-Uni, adopteront, lors du Conseil énergie du 4 février 2011, un plan de dépenses publiques aussi élevé.

On peut espérer que les pistes de l'efficacité énergétique seront au moins expérimentées par les pouvoirs publics. Elles permettraient d'économiser jusqu'à 78 milliards d'euros par an. Mais l'espoir ne fait plus vivre aujourd'hui.

lundi, 15 novembre 2010

Le climat se brouille avant Cancun

Après la froidure de Copenhague en 2009, la moiteur de Cancun sera-t-elle plus propice au succès des diplomates en charge de la reconduction du protocole de Kyoto ?
Rappelons que cette Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), limitant les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle globale, arrive à échéance en 2012.

L'an dernier, les signataires de la convention n'avaient pu se mettre d'accord sur un objectif contraignant. Un échec dont le coût en dépenses supplémentaires est chiffré à ... plus de 1 000 milliards de dollars par l'AIE ou Agence internationale de l'énergie. Dans son rapport publié le 9 novembre, l'Agence évalue à 11 600 milliards de dollars la totalité des investissements nécessaires jusqu'en 2030 pour passer d'une économie fondée sur l'énergie fossile à un développement soutenu par les énergies renouvelables. Au total, la limitation du réchauffement climatique à 2° pèsera pour 1,9 % du PIB mondial estimé en 2035. Ces estimations sont données à partir de l'hypothèse d'une hausse de la température terrestre de 3,5 degrés Celsius d'ici 2035 et d'une croissance de 21 % des émissions de CO2.

L'AIE prône donc la fin des subventions à l'utilisation de l'énergie fossile (charbon et pétrole), qui ont quand même représenté quelques 312 milliards de dollars en 2009. En revanche, l'Agence ne se prononce pas sur le financement de la lutte contre le changement climaique.
Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations-Unies, est partisan d'une fourchette de prix comprise entre 20 et 25 dollars la tonne de CO2, ainsi que d'une taxation des voyages aériens. Ses préconisations seront remises prochainement aux chefs des 190 Etats signataires du protocole de Kyoto.

La déconfiture du G 20 à Séoul augure mal cependant du sommet de Cancun qui se tiendra entre le 29 novembre et le 10 décembre. Si les dirigeants se montrent incapables de s'unir pour régler un problème crucial pour la survie de l'humanité, alors on peut penser que la guerre mondiale des monnaies pourra déferler.

 

mercredi, 03 novembre 2010

Vers une expansion des biocarburants ?

 

Selon l'étude « What’s next for alternative energy ? » qu'a publié en début de mois le cabinet Boston Consulting Group, les biocarburants trusteront l'essentiel des énergies renouvelables utilisées dans les transports et l'énergie en 2020.

Leur croissance est tirée par la baisse des coûts. Elle risque cependant d'être limitée par les investissements nécessaires à la conversion des capacités existantes. 
Bénéficiant des retombées de la recherche technologique qui, très prochainement, permettra d'utiliser les stocks pour répondre immédiatement à une demande d'énergie, le secteur du captage et stockage de CO2 devrait accroître également son poids dans l'offre d'énergie : un prix de vente tombé à 10 centimes de dollars lui permettra d'être compétitif rapidement par rapport aux autres offres de génération d'énergie.  

L'énergie photovoltaïque se caractérise elle aussi par la rapidité de la baisse des prix de revient. Cependant, son développement ainsi que celui de l'énergie éolienne sera freiné par l'incapacité de ces techniques, dépendant du soleil et du vent, à offrir une offre régulière. Au total, elles représenteront au maximum 25 % de l'offre de génération.

Enfin, le véhicule électrique ne séduirait que 5% à 10% des acheteurs d’ici à 2020, à moins d'une chute drastique du prix des batteries et d'une envolée concomitante des cours du pétrole.

 

Des perspectives relativement moroses donc si l'on se souvient que l'extension des biocarburants s'effectue au détriment des terres destinées à l'alimentation humaine, déjà grignotées par l'anarchie urbaine.

 


 

jeudi, 23 septembre 2010

Air Liquide prospère en Arabie Saoudite

 

Air Liquide approvisionnera en hydrogène la raffinerie de Yanbu, à l'ouest de  l'Arabie saoudite. Ce contrat de long terme, qui représente le plus lourd investissement jamais effectué par le groupe dirigé par Benoît Potier, s'inscrit dans la volonté de l'Etat arabe d'accroître la valeur ajoutée de ses exportations. Dans le cas présent, Saudi Aramco veut désulfériser ses carburants, soit 400 Kb/j (millie barils par jour).

Concrètement, Air Liquide investira 300 millions d'euros pour construire deux unités de production d'hydrogène qui, à leur démarrage en 2014, disposeront d'une capacité totale de 300 000 m3 par heure. A terme, une troisième usine pourrait être construite dans ce bassin industriel en manque de pipelines d'hydrogène. D'autres projets de raffinerie, tel celui de Al Zour au Koweït pourraient voir le jour.

 

mercredi, 22 septembre 2010

Solaire : Enerplan s'insurge de la baisse des aides fiscales

Pour l'Etat français, le solaire c'est trop cher. Les baisses de tarifs de rachat par EDF ont acté ce constat. Aujourd'hui ce serait au tour du crédit d'impôt pour les particuliers à être dans le collimateur.
Selon les Echos, le crédit d'impôt pour installation de panneaux photovoltaïques sur une résidence principale serait ramené à 25 %, contre 50 %, dès cette année. L'annonce serait faite lors du prochain Conseil des ministres, le 29 septembre prochain à l'occasion de la présentation de la Loi de finances..

Pour Enerplan, qui regroupe les professionnels de l'énergie solaire, cette mesure « viendra déstabiliser le secteur photovoltaïque français déjà rudement attaqué au sortir de l'été. Après la baisse des tarifs de 12 %, dévoilée le 12 août pour une application au 1er septembre, les acteurs de la filière devraient maintenant s'adapter en moins de dix jours à une évolution du cadre fiscal normalement prévue pour le 1er janvier 2011 ! (...) Cette annonce offrirait une fin d'année catastrophique pour des entreprises qui ont créé de l'emploi non délocalisable. »
Enerplan appelle donc à une réforme fluide, qui permette à ses adhérents de s'adapter.
 

lundi, 20 septembre 2010

Emissions de gaz à effet de serre : l'Union européenne mal partie pour 2020

3 X 20 en 2020 : c'est la formule magique de la politique d'efficacité énergétique adoptée par L'Union européenne en décembre 2008. Soit, d'ici dix ans réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre, porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans le total produit et accroître de 20 % les gains d'efficacité énergétique. Le tout pour abaisser à 1 574 Mtep la consommation d'énergie dans l'Union d'ici 2020 et diminuer de 78 milliards d'euros par an la facture énergétique des consommateurs, soit une économie annuelle moyenne de 380 euros par foyer.

Cependant, la magie ne marche pas. Selon une étude menée par les cabinets Ecofys et l'institut Franhofer ISI, cet objectif ne sera pas atteint... sauf si l'UE triple l'impact de son efficacité énergétique.

Selon les calculs des analystes, 70 Mtep (million de tonnes équivalant pétrole) d'énergie ont déjà été économisés sous la contrainte de la crise économique. 115 autres Mtep proviendront des économies d'énergie qui ont été adoptées depuis 2006 par les Etats membres de l'Union, dont 20 d'énergies renouvelables. Il manquera donc 208 Mtep pour revenir au plancher des 1 574 Mtep de consommation.
Comment expliquer le retard pris ? pour des raisons juridiques essentiellement. Seuls les objectifs d'énergies renouvelables et de réduction d'émissions de CO 2 ont fait l'objet de directives, obligatoirement appliquées par les Etats membres. En revanche, l'efficacité énergétique n'a pas été soumise à des objectifs contraignants juridiquement, alors même qu'il s'agit là de la mesure la plus efficace pour diminuer les émissions de GES (gaz à effet de serre) et aussi la plus écologique puisqu'elle ne nécessite pas de construire de nouvelles capacités de production et de logistique. Le seul texte existant est la directive de 2006 sur l'efficacité énergétique dans les utilisations finales et les services énergétiques, un texte trop flou et donc peu efficace.

Un témoignage supplémentaire de l'inefficacité de l'Union européenne qui rabaisse, à défaut de la consommation énergétique, la politique avec un grand « P » au niveau des rodomontades.

mercredi, 15 septembre 2010

EDF Energies nouvelles toujours plus dans le solaire

EDF Energies nouvelles, la filiale d'EDF longtemps concentrée sur les éoliennes, veut accroître sa présence dans le solaire : son objectif ressort à 500 MWc, soit un rythme de 120 MWc d'installation par an, à comparer à sa production totale actuelle de 4200 mégawatts nets.
A la fin du premier semestre, le parc solaire en fonctionnement d'EDF EN avait une capacité de 120 MWc tandis que 138,2 MWc étaient en cours de construction.
Cet axe stratégique pourrait étonner au vu des baisses tarifaires des rachats de solaire par EDF (- 12 % depuis le 1er septembre) mais elle est logique au vu de la chute des coûts d'équipement et des ambitions publiques d'accroître les énergies renouvelables. Pour la France, ces dernières contribueront à 15 % des capacités électriques en 2020 et à plus de 21 % en 2021.
Par ailleurs, le groupe dirigé par Pâris Mouratoglou est bien positionné aux Etats-Unis où a été mise en place une politique fiscale incitative aux énergies renouvelables, notamment solaires. Rappelons que, après la reprise du projet éolien Lakefield, EDF EN vient d'y signer un « Power Purchase Agreement » en Californie pour le projet Pacific Wind 1 et négocie actuellement 4 autres PPA, soit quelques 700 MW d'électricité éoliennes. Avec le Canada, l'Amérique du Nord abrite près de 1 800 MW de production.
A plus long terme, une diversification de taille est attendue dans le biogaz, comme en témoigne l'acquisition, en juin dernier, de l'américain Beacon Landfill Gas, propriétaire de 50 MW de production.

 


 

mardi, 14 septembre 2010

Les électriciens planchent sur les rejets de CO 2

Réunis à Malaga, les grands groupes d'électricité européens tablent sur l'efficacité technologique pour réduire leurs émissions de CO 2 de 20 %, comme les y oblige une directive européenne.
Parmi les pistes les plus prometteuses, citons l'utilisation plus large des réseaux intelligents appelés « Smart Grids », notamment pour augmenter les capacités des énergies renouvelables -éoliennes et solaire. le recours au moteur automobile électrique.
Celui-ci commence à être utilisé en Espagne, où l'on attend 120 000 véhicules équipés d'ici la fin de l'année. Cependant, la généralisation de son usage s'observera probablement dans les transports en commun -bus et cars. Ils sont en effet gérés par des collectivités locales à même d'organiser les réseaux d'alimentation électrique.

 

 

jeudi, 02 septembre 2010

Prix de l'énergie solaire : nouveaux et plus bas

Les tarifs de rachat d'électricité photovoltaïques par EDF sont parus par arrêté le mercredi 1er septembre. 
Comme prévu, ils sont en baisse, de l'ordre de 12 %.

Les voici, en euros par kilowatt heures :

Intégré au bâti résidentiel et inférieur à 3 kw : 58 euros.

Intégré au bâti résidentiel et supérieur à 3 kw : 51 euros?

Enseignement et santé : 51 euros.

Intération simplifiée : 37 euros.

Centrale au sol : Nord de la France : 33,12 euros.

Centrale au sol : Sud de la France : 27,60 euros.

Centrale au sol : DOM : 35,2 euros.

mercredi, 25 août 2010

L'énergie solaire trop chère pour les clients d'EDF

Des panneaux solaires sur votre toit ou l'un de vos terrains ? si vous êtes propriétaire d'une maison ou agriculteur, vous avez sûrement reçu des publicités pour en installer, avec pour argument principal les capacités de revente garanties à EDF. Problème, le cadre fiscal de cette énergie est très fluctuant.
Rappelons les données de la question :

1 / les énergies renouvelables sont soutenues par l'Etat français qui s'est engagé, dans le cadre de l'Union européenne, à ce que 20 % de sa production d'énergie proviennent de sources renouvelables ;

2 / ce soutien passe essentiellement par des crédits d'impôts ;

3 / l'électricité photovoltaïque est la moins rentable des énergies renouvelables : l'investissement par MWH (mégawatt/heure) se monte à 200 euros, contre 60 pour l'hydroélectricité (énergie tirée de l'eau) et 70 euros pour l'éolien terrestre ;

4 / contrairement à l'éolien ou à la biomasse, l'essentiel du financement du solaire n'est pas assuré par l'Etat mais... par les clients d'EDF. 5 % de leur facture par à la Contribution au service public d'électricité qui finance le rachat du photovoltaïque. 

Conclusion : le gouvernement vient de baisser -de 12 %- les rachats de l'énergie solaire et de plafonner la production. 

Compréhensible, face à la montée de la colère des consommateurs d'énergie, en gaz et électricité, dont les factures augmentent plus vite que le pouvoir d'achat. 

 

 

 

lundi, 23 août 2010

Eoliennes en mer ? oui mais pas chez moi

Pour des éoliennes dans les eaux françaises, il faut 15 à 20 milliards d'euros d'investissement. C'est du moins le montant de l'appel d'offres lancé ce mois-ci par le gouvernement français. L'objectif : l'installation de quelques 600 éoliennes d'ici 2015 au large des côtes françaises qui produiraient 3 000 mégawatts d'électricité, soit la production de deux réacteurs nucléaires EPR.

En ce domaine, la France est très en retard sur la Grande-Bretagne ou l'Allemagne puisqu'aucune éolienne marine n'existe encore dans ses mers. Le projet séduit les électriciens -de GDF Suez à Siemens, en passant par General Electric et Alstom- ainsi que les entreprises de génie civil.
En revanche, les riverains et les pêcheurs risquent de se lever vent debout contre un tel projet. 

mardi, 09 mars 2010

Quand EDF veut la peau d'Areva

EDF réfléchirait à une alliance dans le nucléaire civil avec russe Rosatom. Selon Les Echos, Sergueï Kirienko et Henri Proglio auraient planché sur cette hypothèse, à l'occasion de la Conférence sur l'accès au nucléaire civil qui se tient actuellement à Paris. L'accord porterait sur la commercialisation conjointe, à tous les pays autres que la France et la Russie, des réacteurs VVER de Rosatom.
Les deux groupes se connaissent déjà : Rosatam a vendu des combustibles à EDF ainsi que des services d'enrichissement. Autant de capacités dont est capable Areva
, par ailleurs concurrent direct de Rosatom.
On parle ici d'énergie nucléaire, d'indépendance énergétique, de géopolitique. Autant d'enjeux cruciaux pour la France qui ne pèsent pas lourd face à la haine que suscite, tant à l'Elysée que chez EDF, la patronne d'Areva.

lundi, 08 mars 2010

Enel et Endesa : vers une fusion des énergies renouvelables ?

Enel l'italien et Endesa l'espagnole pourraient à fusionner leurs activités d'énergie renouvelable. Endesa a confirmé étudier l'hypothèse, formulée dans la presse italienne, tout en précisant qu'aucune décision n'était encore prise.
Les métiers concernés seraient les opérations espagnoles d'Endesa et la filiale à 100 % Enel Green Power. Enel vendrait une position minoritaire dans Enel Green Power, pouvant aller jusqu'à 49 % du capital, que Endesa paierait en cash et en apport d'actifs. Ensuite, le nouvel ensemble serait introduit en Bourse.
L'opération permettrait à Enel d'alléger son endettement et de céder des activités moins dynamiques que celles d'Endesa.

EDF-EN toujours plus dans le solaire

EDF Energies Nouvelles avait construit son développement sur l'énergie éolienne. Il se diversifie désormais dans le solaire. Normal : les énergies nouvelles sont soutenues par des incitaitons fiscales, par essence modifiables du jour au lendemain. Mieux vaut alors divserfisier ses sources de revenus. La filiale d'EDF a pour objectif d'installer 500 MW solaires d'ici 2012, dans le cadre d'un objectif global de 4200 MW.
La société dirigée par Pâris Mouratoglou s'apprête donc à investir quelques 434 millions d'euros dans un parc de panneaux photovoltaïques de 140 hectares et d’une puissance de 143 MW, sur l’ancienne base aérienne 136 à Toul. Les travaux démarreraient à l’automne 2011 et la mise en service de la première tranche l'année suivante.
Il s'agit là de la première concrétisation d'une stratégie très ambitieuse :
la filiale d'EDF a pour objectif d'installer 500 MW solaires d'ici 2012, dans le cadre d'un objectif global de 4200 MW, à comparer à une capacité nette, installée et en construction, d'un peu plus de 160 MW. Les projets cibles déjà définis représentent 2 600 MW.