09081958

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 02 mars 2010

La Terre couverte d'éoliennes ?

Selon le Global Wind Energy Council (GWEC), la production mondiale d'énergie éolienne a progressé de 31 % en 2009. Les 37,5 gigawatts fournis par les nouveaux parcs éoliens ont porté à 157,9 GW la capacité mondiale. Sur les 37,5 nouveaux GW, 14 provenaient d'Asie où la Chine est devenue le premier producteur mondial d'énergie éolienne en doublant sa production à 25,1 GW.


Les Etats-Unis ont installé 9 922 MW l'an dernier, portant à 35 000 MW leur capacité éolienne, essentiellement dans le Texas (9 410 ), l'Iowa (3 670 MW), la Californie (4 794 MW), l'état de Washington (1 980 MW) et le Minnesota 1 809 MW).

L'Europe enfin n'est pas en reste où les installations d'énergie se sont concentrées sur les parcs éoliens : ils ont représenté 39 % des installations en 2009, pour un montant global de 13 milliards d'euros, devant le gaz (26 %) et le solaire (16 %). Les pays les plus dynamiques ont été l'Espagne (+ 24 %, 2 459 mégawatts installés), l'Allemagne (+ 19 % : 1917 MW), l'Italie (+ 11 % : 1114 MW) et la France (+ 11 % : 1077 MW).
Au total, la production éolienne atteint désormais 74,77 GW dans l'Union européenne.

Et la démesure s'annonce en Norvège où Statoil, Lyse, Inocean et Enova se sont regroupées pour construire une éolienne de 10 MW, aux palmes de 145 mètres. Une réponse aux ambitions de l'américain Clipper Windpower qui veut lui aussi ériger une éolienne de même puissance, mais dans l'offshore britannique.

vendredi, 26 février 2010

Le Maghreb mise sur le solaire

L'ensoleillement excessif a longtemps été la plaie du Maghreb. Il pourait devenir son eldorado, à condition d'investir. Ce qui devrait arriver dans les cinq prochaines années. Au Maroc, pour un projet global de 9 milliards de dollars, cinq sites photovoltaïques produiront 2 gigawatts d'électricité d'ici 2020. En Algérie, trois centrales sont en cours de construction, l'une solaire thermique, les deux autres thermosolaires à cycle combiné : elles seront opérationnelles en 2015 et seront suivies d'autres pour que le solaire réponde, en 2020, à 10 % de la demande énergétique du pays. La Tunisie a retenu la voie de « petits » parcs solaires : une quarantaine sont attendus d'ici 2016, financés au trois quarts par le privé.

Plus à l'Est, une centrale solaire à concentration (utilisant la vapeur engendrée par l'énergie solaire) verra le jour en 2013 en Jordanie tandis que l'Arabie saoudite érige la première usine de désalinisation des eaux alimentée en solaire.

mardi, 19 janvier 2010

Canadiens et Luxembourgeois font de l'éolien en France

Boralex s'allie à Cube Infrastructure Fund pour produire deux nouveaux parcs éoliens en France.
Le parc éolien du Plateau de Ronchois (30 mégawatts) et celui du Grand Camp (10 mégawatts), dans la région Centre, porteront à 170 mégawatts la puissance du canadien Boralex dans l'éolien européen.
Cette acquisition porte la puissance de Boralex à 170 mégawatts dans le secteur éolien en Europe, sur un total de 365 mégawatts de puissance installée sur 22 sites.
La société canadienne détient déjà plus d'une douzaine de parcs en France, qu'il a développé essentiellement avec Sofiva, Innovent et VSB Energies Nouvelles. Créé en 2007, CUBE est une SIVAV luxembourgeoise dite infrastructure qui investit dans le transport, l'énergie, les communications et infrastructures et l'environnement, principalement en Europe.

 

 

lundi, 18 janvier 2010

Rumeurs d'offre de GDF Suez sur International Power

GDF Suez lancera-t-il une offre sur le britannique International Power? Tandis que la demande de pétrole reste stable (+ 1,7 % en 2010 selon l'Agence internationale de l'Energie), les rumeurs de fusions ou rachats dans l'énergie nucléaire ou gazière ne cessent de monter.
Coté à Londres, International Power est un générateur issu d’une scission d'avec National Power qui a depuis été racheté depuis par l'allemand RWE. Il présente pour le groupe français l'avantage d'être très diversifié à l'étranger : sa capacité brute, supérieure à 32,3 gi5,7 %gawatt, se décline pour 20% aux Etats-Unis, près de 30 % en Europe (essentiellement le Royaume-Uni), près de 25 % au Moyen Orient, et le reste au Pakistan et en Australie. La complémentarité avec les actifs de GDF Suez est donc optimale pour ce dernier.
Deux obstacles se dressent devant la stratégie de Gérard Mestrallet. Celui-ci excluant toute offre inamicale, il lui faudra obtenir l'accord du conseil d'International Power. Ensuite, il lui faudra trouver les financements. L'Etat français détenant 35,7 % du capital (plus les 1,7 % détenus par la Caisse des Dépôts, et le groupe Bruxelles Lambert 5,3 %), il ne voudra pas diluer sa participation. GDF Suez devra donc payer son offre en actions, utilisant ses 45 millions de titres en auto-contrôle. Par ailleurs, il dispose d'actifs d'autant -38 % Fluxys et 24 % dans Elia- plus aisément cessibles que la Commission européenne les voit d'un mal oeil, en raison de sa préférence pour l'autonomie totale des réseaux de distribution d'énergie.
A la Banque Rothschild de faire passer le schéma, autant auprès des conseils d'IPR que de l'Etat français, avant les marchés financiers.

jeudi, 14 janvier 2010

Areva va réviser son offre EPR

Après une année difficile, Areva tente de rebondir. Le constructeur de réacteurs nucléaires français a subi, tout au long de 2009, une série d'échecs : retards et mise en cause judiciaire dans l'affaire de la construction de l'EPR finlandais, perte du contrat record, de l'ordre de 20 milliards de dollars, des Emirats arabes unis qui lui ont préféré le consortium coréen, sans oublier les attaques ad nominem menées par le gouvernement contre sa présidente Anne Lauvergeon...

2010 heureusement commence mieux. D'abord, la société a signé avec FNEG (Fresno Nuclear Energy Group), une lettre d'intention actant leur coopération dans le développement du projet de un ou deux EPR près de Fresno, en Californie. L'année en cours sera consacrée à l'étude d'implantation de l'EPR, d'une puissance supérieure à 1 600 mégawatts.
Ensuite, Areva va renforcer ses fonds propres et sa trésorerie. Une première augmentation de capital, entre 2,5 et 3 milliards d'euros, pourrait intervenir dès cette année et lui permettre, du même coup de racheter à Siemens ses 34 % dans Areva NP. D'ici 2012, la société contrôlée à 90 % par l'Etat français aura levé 9 milliards. Les capacités d'autofinancement seront également renforcées par les prochaines cessions de ses positions dans Eramet et STMicroelectronics.
Ensuite, la direction commence à réfléchir à son offre de réacteurs nucléaires. Son objectif de 60 réacteurs vendus d'ici 2020, dont 45 EPR, est plus que compromis. A ce jour, 4 EPR seulement ont été commandés : 1 en France, 1 en Finlande et 2 en Chine. Aussi la direction devrait-elle le réviser et l'adapter à la demande mondiale, plus chercheuse de réacteurs « simples », type CPR.

 

 

jeudi, 07 janvier 2010

STM va dans le photovoltaïque

Quoi de commun entre STMicro et le solaire ? pas grand chose si ce n'est la certitude chez les dirigeants du numéro 5 mondial des semi-conducteurs qu'il s'agit là d'un marché porteur.
STMicro s'est donc immiscé dans le partenariat conclu entre l'italien Enel Green Power et le japonais Sharp pour créer la société commune Numonyx. Concrètement, cette joint venture regroupe les trois industriels à égalité (33,33 % chacun). La participation de STM s'effectuera sous forme d'un apport en nature, celui de son usine de Catane en Italie, tandis que les deux autres partenaires injecteront chacun 70 millions d'euros. Associé à quelques 110 millions d'euros de subventions italiennes, cette injection de capitaux permettra de construire une usine d'une capacité de 160 mégawatts au départ, puis 480 MW à terme.

mardi, 15 décembre 2009

Toujours la politique de gribouille dans le nucléaire français

EDF a demandé à E.ON de participer à son futur réacteur nucléaire EPR français. Selon des sources de la presse économique d'outre-Rhin, l'allemand a répondu à EDF qu'il était prêt à entrer dans le capital de l'EPR de Penly en Seine-Maritime. Pour l'instant, les positions se répartissent entre EDF (plus de 50 %), GDF Suez (25 %), Total (8,3 %) et Enel pour le reste.
Cependant, E.ON refuse de détenir une part inférieure à celle de l'italien. Actionnaire historique de l'EPR de Flamanville, à hauteur de 12, 5 %, ENEL devait entrer au même niveau dans celui de Penly, selon le contrat signé avec EDF en 2007. E.ON met donc ses conditions et refuse de se voir octroyer une part du capital inférieure à celle de l'italien.
Ces négociations, si l'on ose utiliser le terme, s'inscrivent dans la nouvelle « stratégie » énergétique du gouvernement français : un virage vers l'est, l'Allemagne. Au prix, s'il le faut, des années de partenariat industriel avec les Italiens.

samedi, 12 décembre 2009

Les ambitions éoliennes de Siemens passent par la Chine

Siemens a « l'intention de dépasser largement la croissance du marché de l'éolien pour devenir l'un des trois premiers producteurs d'ici 2012 », a déclaré Andreas Nauen, chef de la division d'énergie éolienne de Siemens lors d'une conférence à Munich.

La motivation est simple : le marché mondial de l'éolien, qui croît de 12% par an atteindrait près de 310 milliards de dollars d'ici 2030, selon les estimations du groupe allemand, entré sur ce marché en 2004 avec l'acquisition du danois Bonus Energy. Depuis, il a pu décupler son chiffre d'affaires dans la construction de turbines éoliennes, pour une multiplication par 7 de ses effectifs.
Pour parvenir à son objectif, Siemens a déjà ciblé les marchés au fort potentiel, au premier rang desquels la zone Asie-Pacifique.

Cependant, la concurrence est vive : outre le danois Vestas, leader mondial, Siemens s'affronte à l'américain General Electric, à l'espagnol Gamesa à l'indien Suzlon et à son compatriote Enercon.

Aussi le groupe allemand a-t-il signé cette semaine un accord avec les autorités chinoises de Tianjin. Il y investira massivement dans des usines de fabrication de turbines et autres composants d'éoliennes à destination des parcs nationaux.

 

mercredi, 09 décembre 2009

EDF vient au secours d'Areva à Abu Dhabi

EDF au secours d'Areva dans le projet nucléaire d'Abu Dhabi, c'est la fable des frères ennemis. On se rappelle que le producteur de nucléaire s'était allié à GDF-Suez et Total pour répondre à l'appel d'offre de l'émirat sur la fourniture de services de production et distribution d'électricité à base d'uranium (voir notre note du 6 octobre dernier).
Confrontés à des difficultés de compréhension de la part des autorités locales, le consortium français a donc demandé à EDF d'entrer dans leur équipe. Mardi 8 décembre, les administrateurs d'EDF ont accepté, aux conditions suivantes : EDF et GDF-Suez seraient en charge de la maîtrise d'ouvrage des réacteurs, au sein d'un consortium à 3 : 45 % pour chacun d'entre eux et 10 % pour Total. Areva conserverait son rôle de mise en place et de pilotage de l'ilôt nucléaire, tandis que Alstom fournirait l'ilôt conventionnel. Le français Vinci prendrait la place de l'américain Bechtel dans le génie civil.
La nouvelle équipe devra déposer ses offres avant la fin du mois.

lundi, 16 novembre 2009

EDF : Feu vert de l'Europe pour la Belgique

EDF pourra racheter SPE. C'est ce qu'a décidé la Commission européenne. C'est en mai dernier que EDF avait décidé d'acquérir, auprès du britannique Centrica, le deuxième producteur d'électricité de Belgique. L'opération sera effective à la fin du mois.
Comme GDF Suez, par le biais de sa filiale à 100 % Electrabel, les groupes français de l'énergie sont très présents dans le royaume. EDF y développe actuellement deux centrales électriques qui alimenteront 10% de la capacité belge. Une partie de leurs actifs sera cédée pour ne pas porter atteinte à la concurrence, après le rachat de SPE.

 

vendredi, 13 novembre 2009

Après le Canada, Alstom captera le CO2 en Chine

Après le Canada, Alstom veut capter et stocker le gaz carbonique en Chine. Sa filiale Alstom Power y cherche activement des partenaires prêts à développer avec elle ses applications CSC (captation et stockage de carbone). Son patron Philippe Joubert y a déjà implanté une petite usine de production de chaudières, à Wuhan. Pour un investissement de 90 millions d'euros, cette installation permettrait d'économiser 6.000 tonnes de CO2 par an. Ses chaudières utilisent en effet la technologie « supercritique » et « ultra-supercritique » qui accroît de presque 50% l'efficacité des centrales à charbon conventionnelles. Il faudra attendre 2015 pour que les technologies CSC d'Alstom Power soient pleinement commercialisables.
Comme l'Amérique du nord, la Chine, qui dépend à 70 % de l'énergie à base de charbon, représente un marché crucial pour le groupe. Le pays est engagé en effet dans un programme d'acquisition et de lancement de technologies de réduction d'émission de gaz à effet de serre.

lundi, 09 novembre 2009

Le Royaume-Uni se met au nucléaire

Le Royaume-Uni parie sur le nucléaire, essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique selon Ed Miliband, ministre du changement climatique. Le pays s'est engagé à réduire de 80 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. La part du nucléaire dans l'électricité britannique passera ainsi de 15 % aujourd'hui à 25 % en 2025. Onze nouveaux sites seront construits, la plupart près des installatiosn déjà existantes, à Hinkley Point, Sellafield ou Sizewell...

Le torchage du gaz, un gaspillage honteux

A la veille de Copenhague, le Financial Times a rappelé le gachis lié au torchage sur les champs d'exploitation pétrolière. Ce procédé consiste à brûler les quantités de gaz associées aux gisements de pétrole. Le gaz étant moins facilement transportable que l'huile, son intérêt économique est trop faible pour les compagnies pétrolières qui préfèrent le détruire sur place.

Chaque année, ce sont ainsi 140 milliards de mètres cubes de gaz naturel qui sont torchés ou rejetés, soit 30 % de la consommation annuelle européenne, ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis (chiffres du GGFR, Global Gas Flaring Reduction). Ces rejets représentent quelques 400 tonnes de gaz à effet de serre, soit la totalité des réductions d’émissions réalisées par les Nations Unies dans le cadre du programme de lutte contre ces mêmes gaz.

Depuis 2002, un partenariat public-privé, le GGFR conclu sous l'égide de la Banque mondiale soutient les efforts de réduction des torchages. Ces derniers ont donc quasiment disparu des pays développés mais restent en vigueur ailleurs. Au Nigeria, par exemple, des compagnies pétrolières
occidentales telles que ExxonMobil, Chevron, Eni et Royal Dutch Shell ont réduit le torchage, mais continuent de brûler environ un
quart de la production de gaz du pays, malgré des amendes régulières. Dans le cas de la compagnie Chevron, le gaz brûlé
représente plus de 60% du gaz produit contre environ 35% pour Total, plus de 30% pour Exxon Mobil, 10% pour Shell, et un peu
moins de 30% pour ENI. L'ironie de l'histoire est que ces quatre compagnies sont partenaires du GGFR...
Une autre initiative internationale, le Methane to Markets, avait été lancée en 2004, pour réduire les fuites et les rejets de méthane, et fournir du gaz aux populations locales. Ici aussi, on y trouve les 4 compagnies gaspilleuses au Nigeria.

Pour connaître mieux les belles paroles du GGFR ou du Methane to Markets, n'hésitez pas à cliquer !

jeudi, 05 novembre 2009

EDF accepté par le Maryland, au dam de Proglio

Le Maryland accepte que EDF achète 49,99 % des actifs nucléaires de Constellation Energy.
La Commission de Services Publics de l'Etat américain a donc validé l’opération, en l'assortant de deux conditions majeures. D'abord, les consommateurs résidentielx de la filiale régulée de Constellation, BGE (Baltimore Gas and Electricity) recevront un crédit de 100 dollars, soit un coût total de 110,5 millions de dollars pour Constellagion. Ensuite, EDF et Constellation Energy devront injecter du capital dans BGE et limiter les ponctions en dividendes sur cette dernière.
Le renforcement des fonds propres de CEG était déjà prévu par EDF. Déposée en décembre dernier, son offre de 4,5 milliards de dollars pour les actifs nucléaires de Constellation étaient assortie d'une injonction de liquidité d'1 milliard de dollars. EDF connaît bien Constellation, avec qui il a créé une filiale commune, Unistar, pour construire de nouvelles centrales nucléaires.
Reste désormais à faire approuver les nouvelles conditions par les administrateurs d’EDF et de Constellation, dans un délai qui devrait être limité à une quinzaine de jours. Mais le conseil d'EDF validera-t-il l'opération ? Henri Proglio, ancien dirigeant de Veolia Environnement et désormais président de EDF, se serait abstenu lors du vote sur l'acquisition partielle de Constellation...

mardi, 03 novembre 2009

Cellules solaires : des rendements encore décevants

8 à 20 %, c'est le rendement -faible- d'une cellule solaire vendue dans le grand public. Du coup, laboratoires publics et privés se livrent à une concurence féroce pour accroître ce rendement. Le brevet du vainqueur lui assurera une belle rente.
Rappelons que les cellules solaires sont des composants électroniques, constitués le plus souvent de semi-conducteurs à base de silicium, dont l'exposition à la lumière crée de l’électricité en courant continu. Ce courant sera d'autant plus puissant que la luminosité est forte. Le hic dans le système est la déperdition d'énergie.
La semaine dernière, le japonais Sharp a cependant annoncé qu'il avait obtenu un rendement de conversion de 35,8 %. C'est moins que l'Université de Delaware : elle avait obtenu 42,8 % en 2007, moins encore que l'Institut allemand Fraunhofer de mécanique des matériaux(41,1 % en 2008) ou l'américain National Renewable Energy Laboratory (40,8% en 2008).
Cependant, ces hausses de rendement restent confinées aux laboratoires, le passage à l'industrialisation soulevant trop de difficultés. Si la concentration du rayonnement solaire sur la cellule photo-voltaïque fonctionne efficacement sur les satellites évoluant dans l'espace, elle est très difficile à obtenir dans l'atmosphère terrestre. En France, la recherche du CEA-Liten semble se focaliser sur deux pistes : d'une part, l'allliance de siliciums amorphe et cristallin au sein de la même cellule, solution qui offrirait un rendement supérieur à 20 % ; d'autre part, le recours à d'autres semi-conducteurs (cuivre, indium et sélénium associés ou CIS), étudié par l'Institut de recherche et développement sur l'énergie photovoltaïque. Cette dernière combinaison offre un rendement de 12 %, dans la moyenne actuelle, mais à moindre coût de fabrication. Un avantage en ces temps de pénurie de silicium.

vendredi, 23 octobre 2009

Areva et sa danseuse finlandaise

EPR, le réacteur nucléaire de troisième génération que construisent Areva et Siemens en Finlance, coûte toujours plus cher. TVO, le producteur national d'électricité qui leur avait commandé l'EPR, leur réclame 1,4 milliard d'euros de compensations pour les retards qui s'accumulent. Une réaction à la procédure lancée il y a un an par Areva et Siemens devant la Chambre internationale d'arbitrage. Ils prétendent en effet que c'est le Finlandais qui a provoqué le retards, en mettant 11 mois au lieu des 2 prévus à valider les documents exigés par l'Autorité de sûreté nucléaire finlandaise.
Au-delà de ces péripéties juridiques, le réacteur EPR plombe les comptes d'Areva : au total, les sept provisions enregistrées dans les comptes d'Areva depuis quatre ans ont porté à 2,3 milliards d'euros les pertes à terminaison du chantier de l'EPR finlandais atteignent, dont 550 millions au titre du premier semestre 2009. Les travaux devant encore durer trois ans au moins, on n'ose chiffrer le coût final des retards.

Une mauvaise nouvelle donc pour le groupe nucléaire français dont le chiffre d'affaires des neuf premiers mois de l'année a progressé hier soir après clôture de 6,7 % à 3,16 milliards d'euros, alors même que le gouvernement réfléchit à sa privatisation partielle. 15 % du capital seraient concernés, auxquels le japonais Mitsubishi Heavy s'intéresse fortement.

 

GDF-Suez nucléarise la Belgique, éclaire les Emirats arabes unis

GDF-Suez et la Belgique ont signé l'accord de prolongation des 3 centrales nucléaires du pays. Doel I, Doel  II et Tihange auraient dû fermer en 2015, elles vivront 10 ans de plus. Après bien des remorontades, GDF-Suez dont la filiale Electrabel possède 73 % de la capacité de ces trois centrales, a accepté de payer une contribution. Le montant total pour les opérateurs serait compris entre 215 et 250 millions d'euros par an, de 2010 à 2010. Par ailleurs, le groupe franco-belge investira 500 millions d'euros dans les énergies nouvelles et dans les réductions de la consommation d'énergie.
Reste à régler la question de la taxe de 500 millions d'euros pour 2009.

Tout en électrisant la Belgique, GDF-Suez avance ses pions dans le Golfe persique. Economiquement, son projet Shuweihat S2 sera détenu à 20 %, aux côtés du japonais Marubeni (20 %) et de l'Abu Dhabi Water and Electricity Authority ou ADWEA, pour 60 %. La production d'eau et d'électricité est prévendue pour 25 ans à ce dernier. L'investissement total représente 2,7 milliards de dollars, financé à hauteur de 78 % par dette, sur une durée égale à celle de la prévente à ADWEA.


mardi, 20 octobre 2009

Le MEF évite la rupture sur le climat

Le MEF ou Major economies Forum a réussi à sauver les meubles sur les questions climatiques. Tenu ces deux jours derniers à Londres, il réunissait les 17 pays produisant les huit-dixièmes des émissions de gaz à effet de serre -essentiellement du carbone. A ces 17 pays s'ajoutaient 6 autres en développement, notamment les Maldives et l'Ethiopie, parmi les plus susceptibles d'être pénalisés par le réchauffement de la Terre.
Le MEF a été créé pour parvenir à un accord global avant le sommet de Copenhague de décembre, où 190 nations discuteront de l'après-protocole de Tokyo. Normalement, la préparation de Copenhague est du ressort des Nations-Unies, plus précisément de l'UNFCCC (UN Framework Convention on Climate Change). Cependant, il est plus facile d'arriver à un accord à 17 qu'à 190...
De fait, la conférence de Copenhague s'annonçait sous de mauvais auspices et il n'est toujours pas encore certain que Barak Obama, dirigeant d'un pays non-signataire du protocole de Tokyo, y assiste. La volonté de diminuer de 10 % d'ici 202 les émissions de gaz à effet de serre est en effet très critiquée, hors d'Europe. La Chine, l'Inde ou le Brésil ont beau jeu d'expliquer qu'ils doivent sortir leur population de la pauvreté. Les Etats-Unis refusent traditionnellement à se lier les mains par des accords internationaux.
Lundi soir, le MEF est donc parvenu à un accord a minima. Premier point, les pays les plus riches s'engagent à assister les pays en développement dans leur adaptation aux changements climatiques et à protéger les forêts. Sur le montant des fonds publics, rien de définitif. Les discussions se poursuivront, notamment sur la levée, la gouvernance et la distribution des capitaux disponibles. Second point, les ministres du G0 qui se réuniront à Saint-Andrews en Ecosse en novembre prochain devront parvenir à un accord sur leur engagement financier envers les Etats les plus pauvres.

Il n'en reste pas moins que le succès du sommet de Copenhague est loin d'être acquis. La volonté de diminuer de 10 % d'ici 202 les émissions de gaz à effet de serre n'est pas partagée par tous, hors d'Europe. La Chine, l'Inde ou le Brésil ont beau jeu d'expliquer qu'ils doivent sortir leur population de la pauvreté. Quant aux Etats-Unis, ils refusent traditionnellement de se lier les mains par des accords internationaux.

 

 

lundi, 19 octobre 2009

Siemens se renforce dans le solaire

Siemens achète SOLEL Solar Systems, pour 284 millions d'euros, auprès de Ecofin.  Ce numéro deux mondial des équipementiers en receveurs solaires a développé également une activité d'implantation d'usines solaires.
Déjà numéro 2 mondial des éoliennes installées et numéro 1 des éoliennes offshore, le groupe allemand renforce ainsi son positionnement dans les énergies renouvelables. Il fait aussi la nique à Areva et Alstom qui étaient eux aussi sur les rangs pour l'acqusitions de SOLEL.

 

Tension nucléaire entre GDF-Suez et le gouvernement belge

GDF-Suez attaque frontalement le gouvernement belge. Après avoir payé en 2008 une contribution de 250 millions d'euros au titre de l'exploitation de ses réacteurs nucléaires en Belgique, le groupe a annoncé qu'il se refusait à payer les 500 millions demandés par l'Etat pour 2009. La position de Gérard Mestrallet s'explique juridiquement : il a contesté la taxe payée en 2008 et porté l'affaire devant la Cour constitutionnelle. Elle n'en a pas moins suscité un scandale dans l'opinion publique. Le gouvernement belge qui, jusqu'ici, semblait avoir accepté l'idée de devoir rembourser la taxe de 250 millions d'euros, a donc dû promettre hier dimanche de se montrer extrêmement ferme. Il a posé un ultimatum au groupe qui devra, d'ici jeudi, signer un accord sur la contribution de 500 millions d'euros pour 2009.
L'arrogance de GDF-Suez intervient d'autant moins à propos que, la semaine dernière, il a signé avec le gouvernement belge un accord très faorable pour lui sur le report de dix ans de la fermeture de ses trois réacteurs nucléaires, en échange d'une nouvelle contribution comprise entre 215 et 245 millions d'euros par an de 2010 à 2014.