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lundi, 09 novembre 2009

Le torchage du gaz, un gaspillage honteux

A la veille de Copenhague, le Financial Times a rappelé le gachis lié au torchage sur les champs d'exploitation pétrolière. Ce procédé consiste à brûler les quantités de gaz associées aux gisements de pétrole. Le gaz étant moins facilement transportable que l'huile, son intérêt économique est trop faible pour les compagnies pétrolières qui préfèrent le détruire sur place.

Chaque année, ce sont ainsi 140 milliards de mètres cubes de gaz naturel qui sont torchés ou rejetés, soit 30 % de la consommation annuelle européenne, ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis (chiffres du GGFR, Global Gas Flaring Reduction). Ces rejets représentent quelques 400 tonnes de gaz à effet de serre, soit la totalité des réductions d’émissions réalisées par les Nations Unies dans le cadre du programme de lutte contre ces mêmes gaz.

Depuis 2002, un partenariat public-privé, le GGFR conclu sous l'égide de la Banque mondiale soutient les efforts de réduction des torchages. Ces derniers ont donc quasiment disparu des pays développés mais restent en vigueur ailleurs. Au Nigeria, par exemple, des compagnies pétrolières
occidentales telles que ExxonMobil, Chevron, Eni et Royal Dutch Shell ont réduit le torchage, mais continuent de brûler environ un
quart de la production de gaz du pays, malgré des amendes régulières. Dans le cas de la compagnie Chevron, le gaz brûlé
représente plus de 60% du gaz produit contre environ 35% pour Total, plus de 30% pour Exxon Mobil, 10% pour Shell, et un peu
moins de 30% pour ENI. L'ironie de l'histoire est que ces quatre compagnies sont partenaires du GGFR...
Une autre initiative internationale, le Methane to Markets, avait été lancée en 2004, pour réduire les fuites et les rejets de méthane, et fournir du gaz aux populations locales. Ici aussi, on y trouve les 4 compagnies gaspilleuses au Nigeria.

Pour connaître mieux les belles paroles du GGFR ou du Methane to Markets, n'hésitez pas à cliquer !

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