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mercredi, 16 novembre 2011

Nucléaire : l'accord des Verts et des socialistes ne règle rien

Dans leurs transactions en vue des élections présidentielles, le Parti socialiste et les Verts nt parvenus à un accord sur le nucléaire en France.

Il porte en 3 points. Les 24 plus vieux réacteurs en fonctionnement en France seront fermés ; la production de Mox (combusible à base de Mélange d'Oxyde : 7 % environ de plutonium, le reste en uranium appauvri) sera stoppée ; les activités de retraitement seront également arrêtées.
Les producteurs d'énergie ont immédiatement réagi. EDF souligne que ces mesures entraîneront la perte de 400 000 emplois, directs et indirects ; Areva estime à 5 000 les emplois en jeu dans son usine de retraitement de La Hague en Normandie et à 1 300 emplois ceux de son usine Melox, dans le Gard. 
Sur le fond, ces trois décisions reviennent à faire descendre à 50 %, contre 70 % aujourd'hui, la part du nucléaire dans la production électrique française. Elles posent également la question de l'avenir des 34 autres réacteurs nucléaires frnaçais. Si on leur applique la même règle de durée de vie (40 ans) que pour les plus anciens, alors la quasi-totalité du parc nucléaire aura disparu en 2035. 

Par ailleurs, la dimension financière est absente de l'accord entre les deux partis. Outre le problème du coût de fermeture des centrales et de reclassement des salariés, celui du prix de l'énergie renouvelable est occulté. Au moins pour les dix prochaines années, il serait bien supérieur à celui du nucléaire. Rappelons que ce dernier est fixé à 36,5 euros le mégawatt heures dans les tarifs réglementés actuels, contre 75 €/MWh pour une centrale à gaz... De même, la problématique de la construction de nouvelles centrales, thermiques, solaires ou autres, n'est pas abordée.


Les enjeux énergétiques sont cruciaux pour créer des base solides à une croissance durable. Il est regrettable qu'ils soient « réglés » dans un cadre de « basse politique ».


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