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lundi, 29 août 2011

Fraudes sur les droits à polluer tandis que le BASIC prépare Durban

6 personnes seulement devant le tribunal de Francfort mais 160 qui seraient l'objet d'une enquête : le système européen d'échanges de quotas d'émission de gaz carbonique aurait été détourné pour quelques 230 millions d'euros tandis que l'Etat allemand aurait subi un préjudice de 850 millions d’euros.
UN SYSTEME EUROPÉEN PEU PERFORMANT 

Ce procès éclaire cruellement les défauts de gouvernance du marché des droits à polluer, tandis qu'on apprend aujourd'hui la suspension de la Roumani du marché des quotas ainsi que la démission du chef de l'Agence roumaine pour la protection de l'environnement Iosif Nagy.
Rappelons que, selon le protocole de Kyoto, signé par l'Union européenne mais pas par les Etats-Unis ni le Japon ni la Russie,  exige des 38 pays les plus industrialisés de la planète qu'ils réduisent de 5 % leurs émissions de CO2 entre 2008 et 2012, par rapport aux niveaux de 1990.
Dans l'Union, ce système avantage les ex-pays communistes qui ont le droit de vendre leurs quotas d'émissions non utilisés, en raison de l'importance de «stocks » d'industries très polluantes. Ainsi, la Roumanie attendait 1,5 milliard d'euros de la vente de ces certificats. En fraudant sur le montant réel de ses quotas d'émissions, elle s'est exclue elle-même du marché.
Qu'elles viennent de financiers acteurs sur le marché ou d'autorités politiques, ces escroqueries sont d'autant plus dommageables pour l'Union que les pays émergents s'organisent pour « faire payer » les pays riches.

LE BASIC S'ENGAGE POUR DURBAN
Après s'être réuni à Inhotim, dans la province brésilienne Minas Gerais, le « BASIC », groupe formé du Brésil, de l'Afrique du sud, de l'Inde et de la Chine, publie aujourd'hui une déclaration commune offensive à quelques mois de la conférence sur le climat qui se tiendra, du 28 novembre au 9 décembre, à Durban en Afrique du Sud. « Un accord sur la prorogation du protocole qui expire en 2012 sera la priorité numéro un de Durban. (...) Les pays du BASIC ont beaucoup fait pour combattre le changement climatique. Cela nous conduit à exiger des pays industrialisés des objectifs de réduction de CO2 beaucoup plus significatifs que ceux présentés jusqu'ici ».

Comme la RSE (responsabilité sociale des entreprises), le changement climatique est désormais un enjeu et une arme dans la guerre diplomatique que se livrent pays émergents et pays du Nord, angoissés à l'idée de devenir « immergents »...


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