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mercredi, 30 septembre 2009

L'Allemagne après les élections

Après la victoire de la CDU, parti de la chancelière allemande Angela Merkel, les sociaux démocrates devront sortir de la coalition qui, jusqu'ici, dirigeait l'Allemagne. Le SPD (parti socialiste) n'a recueilli que 23,1 % des voix, moins du double que la gauche radicale, dite « Die Linke ». La CDU en a gagné 33,8 % et les libéraux de la CSU 14,6 %.

Quelles conséquences pour la conduite économique du pays ?

Dans l'énergie, on le sait (voir notre note du lundi 28 septembre), l'arrêt du fonctionnement des centrales nucléaires, prévu pour 2021 dans un moratoire, sera reporté. Quant aux énergies renouvelables, leur part -20 % du total de l'énergie consommée- ne sera pas remise en cause.
Sur le marché du travail, la politique de compression des salaires et de baisse des cotisations sociales sera maintenue. Ce dumping social au sein de l'Europe a favorisé les ventes du premier exportateur mondial, d'autant que les programmes d'infrastructures engagés avec le soutien de la Banque mondiale ouvrent aux biens d'équipements allemands une clientèle solvable et nombreuse.
Sur la question fiscale, les impôts des particuliers devraient cependant diminuer et être simplifiés. Les tranches d'imposition seraient ramenées au nombre de 3 : 10 %, 25 % et 35 %. Rappelons qu'il est pratiquement impossible pour le contribuable allemand lambda de remplir sa déclaration sans l'aide d'un fiscaliste.

En d'autres termes, le gouvernement d'Angela Merkel poursuivra sa politique de gains de compétitivité. Le petit coup de pouce fiscal ne devrait pas avoir d'impact à long terme sur la consommation. Le Bundesrat (Chambre haute, constitué d'élus des Länder) et le Bundestag (Chambre basse, constitué de députés) ont adopté un amendement à la Constitution : le déficit structurel, estimé à 2 % pour 2009, ne devra jamais excéder 0,35 % du PIB à partir de 2016. Le retour des hausses d'impôt ne devrait donc pas tarder.

Derrière cette rigueur se cache un des grands défis de l'Europe d'ici trois ans : les autres Etats de l'Union européenne n'ont d'autres choix que s'aligner sur la conduite allemande. Sinon, les investisseurs se porteront encore plus massivement qu'ils ne le font aujourd'hui sur les emprunts de l'Etat allemand, au risque de provoquer une crise peut-être létale sur l'euro.

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