09081958

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 09 octobre 2009

Quels financements pour la croissance verte ?

Financement de la croissance verte en France : les échanges tenus lors du colloque organisé par Paris-Europlace le 22 septembre dernier sont éclairants sur la disparité entre les volontés affichées et les actions concrètes.

Quelques chiffres ont été ainsi fournis. Ils permettent d’avoir une idée assez claire des enjeux. Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, a ainsi rappelé que l’eau sale tue deux fois plus que les guerres et que « l’inaction, dans le domaine écologique, a un coût. Nicholas Stern, ancien chef économiste de la Banque Mondiale, a estimé que le coût de cette inaction était compris entre 5 et 20 % du PIB mondial ». Selon Chantal Jouanno, « le marché mondial des produits et services liés à l’environnement atteindra 2 700 milliards de dollars par an, ce qui constituerait un doublement par rapport à ce qu’il représente actuellement ». En France, selon Sophie Paturle, associée du fonds d’investissement Demeter parners, le secteur de l’économie verte représente 60 milliards d’euros et 40 000 emplois.

Pour une relance verte, il faut cependant des investissements. Le Grenelle de l’Environnement les a chiffrés à 450 milliards d’ici 2020. Aujourd’hui, 19 milliards d’euros devraient être débloqués pour 2009 et 2010. Qui croira que, chaque prochaine dix années, les lois de finance réussiront à dégager quelques 43 milliards d’euros quand l’Etat est incapable de financer son train de vie sans endettement ?
Et ce ne sont pas les fonds recueillis sur les « Livrets de développement durable » ex-Codevi qui aideront à relever le défi : 5 % de leurs quelques 60 milliards d’euros financent la construction dite écologique. Ainsi que le souligna Arnaud Berger, directeur adjoint du Développement durable à la BPCE (Banques populaires-Caisses d’épargne), « nous aurons de besoin de ressources supplémentaires si nous souhaitons financer l’ensemble des filières « vertes ». L’augmentation des ressources pourra provenir des ressources placées sur des fonds dédiés, notamment des fonds « ISR » (investissement socialement responsable).

Les commentaires sont fermés.