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mardi, 10 novembre 2009

Deux traités pour Copenhague ?

La Conférence sur le climat de Copenhague part sous de mauvais auspices : ce week-end à Barcelone, les représentants des Etats se sont séparés sans parvenir à trouver un accord sur le type de traité qui devra y être signé. On sait que ces grandes réunions ne font qu'entériner les résultats des négociations entamées bien en amont. Or, les pays développés ont failli quitter la table des discussions tant les oppositions paraissent irréconciliables.
L'alternative pour Copenhague, COP 15 pour les initiés, est simple. Soit reprendre, en l'amendant, le protocole de Kyoto, soit signer un nouveau traité dit LCA -Long-term Cooperative Action.
Le protocole de Kyoto est entré en vigueur en février 2005. Il a été ratifié par 172 pays, les Etats-Unis refusant d'en être signataires. Par ce traité international, les 38 pays les plus riches de la planète se sont engagés à réduire, d'ici 2012, de 5 % leurs émissions de gaz carbone par rapport aux niveaux de 1990. Aucune obligation n'a été imposée aux pays pauvres. C'est pour ce motif que les Etats-Unis ont refusé de ratifier le traité, arguant du fait que la Chine, second émetteur mondial de gaz à effet de serre, n'était pas contrainte à réduire ses émissions.
Ce qui a été prévu lors de la réunion sur le climat à Bali en 2007 est que, après 2012, le protocole de Kyoto pourra rester en vigueur, de nouvelles cibles étant fixées pour les pays riches.
Le LCA, également décidé à Bali, est plus ambitieux : il vise à inclure les Etats-Unis dans le processus, tout en demandant un effort aux pays en développement. C'est là-dessus que les discussions ont achoppé à Barcelone. D'un côté, les Etats-Unis privilégient la mise en place de systèmes légaux nationaux -les «pledge and review »- par lesquels chaque Etat reste libre de fixer ses objectifs tout en acceptant qu'ils soient soumis au contrôle des autes Etats. Les Américains et les autres pays riches veulent aussi que le LCA ne se limite pas aux réductions d'émissions de gaz mais intègre des actions de mise en place d'énergie renouvelable. De l'autre côté, les pays en développement menacent eux aussi de partir si les engagements de réduction d'émissions de carbone ne sont pas inclus dans le LCA.
On comprend donc que le risque d'un échec au terme de la réunion du 7 au 18 décembre prochain ne peut être exclu. Même si un traité a minima est signé, il faudra au minimum deux ans avant que ne soit vraiment mis en place le nouveau pacte.

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