09081958

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 20 janvier 2010

Vers une taxe des profits bancaires en France ?

Après Obama, les dirigeants politiques européens taxeront-ils les banques ? C'est ce que propose le gouvernement suédois et les premières réactions sont positives : Christine Lagarde estime « intéressant le principe consistant à mettre en place un régime d'assurance pour des risques systémiques » tandis que, pour le Ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, il s'agit d'une « proposition importante » qui pourrait être adoptée lors du prochain G20.
Rappelons que la taxe Obama s'appliquera, dès le 30 juin prochain, aux 35 établissements américains et à 15 de leurs filiales étrangères dont le total du bilan excède 50 milliards de dollars. Conçue pour pénaliser les banques à haut effet de levier, elle devrait remporter quelques 90 milliards sur dix ans, couvrant la quasi-totalité du programme TARP d'aide aux banques (117 milliards).En Europe, les banques françaises dont le modèle se fonde sur la co-existence des métiers d'investissement et de réseau ne devraient pas trop souffrir, Dexia exceptée.
Il est très probable que les dirigeants européens dupliquent la taxe Obama. Elle renflouera des Etats très déficitaires, tout en satisfaisant une opinion publique excédée de la rapidité du retour à la rentabilité de banques aidées à la fois par les contribuables et par les banques centrales. Ces dernières pratiquent depuis plus d'un an une politique de taux directeurs très bas grâce auxquels les établissements financiers ont pu reconstituer leurs marges bénéficiaires, alors que ni les particuliers ni les entreprises n'en profitent. Au contraire, le robinet du crédit reste toujours verrouillé.
Dans le même temps, cette taxe sonne comme l'aveu d'impuissance des politiques incapables de mener une véritable stratégie économique et industrielle. En ponctionnant les profits des banques, elle confortera ces dernières dans leur avarice et dans leur refus de pratiquer leur véritable métier, celui du crédit. L'économie des pays « développés » n'est pas près de se redresser durablement...


Les commentaires sont fermés.