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mercredi, 09 mars 2011

L’ONU se pose en faveur de l’agroécologie

Hier mardi, 8 mars, Oliver de Schutter, rapporteur spécial des Nations-Unies pour le droit à l’alimentation, a demandé à la communauté internationale –entendez Etats et investisseurs privés- « une réorientation radicale des investissements dans l’agriculture ».

Changement de cap total : aux produits de synthèse, aux monocultures et aux semences industrielles, Oliver de Schutter rétorque biopesticides et engrais organiques, polyculture et semences traditionnelles. Tournant le dos aux soixante années de pratiques de la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture), il a précisé que les modes de production traditionnels « peuvent être hautement productifs ».

Plus politiquement, le rapporteur a souligné que « la crise que nous affrontons n’est pas seulement une crise de l’offre, c’est aussi une crise de la pauvreté. C’est aussi une crise écologique. »

Un peu tard craignons-le : dans le brouillard nucléaire japonais et dans les rugissements des avions de combat dans le ciel libyen, qui entend encore les cris des émeutes de la faim ? En tout cas, pas les fonds de pension ou d’Etat qui achètent des régions entières d’Afrique pour y pratiquer la monoculture.

 

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