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mercredi, 09 novembre 2011

Vers une taxation du trading à haute fréquence ?

La commission des Finances du Sénat vient de créer une « taxe sur les transactions automatisées » qui serait opératoire à partir du 1er janvier 2012. Cet amendement s’inscrit dans le projet de budget pour 2012. Le but est d’entraver l'essor du « trading haute fréquence ». Pour les sénateurs –et ils ont raison-, le taux d’annulation de ces ordres transmis à des vitesses de nanosecondes dépasse les 95 %, ce qui induit une « liquidité fantôme » et, surtout, « une instabilité permanente du carnet d'ordres », « un effet d'éviction sur les marchés transparents au profit des lieux de négociation opaques (dark pools) » et « de nouvelles facultés d'abus de marché et de manipulation des cours ».

La taxe frapperait les prestataires de services d'investissement dans les cas de « dépassement quotidien d'un taux d'annulation de 50% des ordres d'achat ou de vente d'instruments financiers qu'ils transmettent à des marchés "transparents" ». Voulue par la majorité de gauche au Sénat, cette taxe doit être reprise par l’Assemblée nationale, majoritairement à droite. Compte tenu des désordres provoqués par le « high frequency trading », cette taxe sera probablement reprise par les députés.
Son impact n’en demeurera pas moins limité : l’essentiel des donneurs d’ordres sont domiciliés dans des abris fiscaux et réglementaires.

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