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jeudi, 24 novembre 2011

Réforme de l’UE : et pendant ce temps, le FMI se prépare

Les Grecs ne savent pas s’ils pourront se payer leurs fonctionnaires en décembre, la quasi-totalité des Etats européens ne peuvent plus émettre d’emprunts d’Etat sauf à des coûts écrasants, les plans d’austérité précipitent l’Europe, et le reste du monde –voir la Chine- dans la récession, cela ne paraît pas grave pour nos dirigeants politiques. Ils ont trouvé mieux à faire : réformer les Traités européens…

Certes, l’Union monétaire ne fonctionne plus et une réforme s’impose.

Rappelons les propositions, d’Angela Merkel essentiellement : renforcer la surveillance supranationale du budget des Etats-membres, inclure dans les traités une clause donnant le droit à la sortie de la zone euro, tout en restant dans l’Union européenne.
Deux types de questions se posent alors. Les premières sur le fond : qu’en est-il de la démocratie si le vote des budgets, partout assuré par des élus, est soumis à une censure supra-étatique ? Déjà, on peut assurer que le Bundestag n’adoptera jamais une telle décision, contraire à la constitution allemande. Les seconds types d’enjeux sont sur le timing : une telle réforme, même baptisée « amendement », prendra du temps et nécessitera la consultation de 27 peuples, soit par référendum soit par vote.
Ironie des temps : le Conseil européen se réunira pour débattre de cette  future « union de la stabilité » le 9 décembre prochain, au moment où devra être débloqué l’énième aide à la Grèce…

Réjouissons-nous ! L’Europe n’est pas le Titanic. Tandis que ses capitaines jouent la sérénade aux peuples, le FMI ou Fonds monétaire internationale se prépare à venir à leurs secours. Il vient d’adopter une nouvelle facilité de crédit, dite PPL, d’une durée de deux ans, confectionnée sur mesure pour l’Europe.
L’Europe risque donc d’être sauvée.
Et encore, ce n’est pas certain. Le PLL pourra être utilisé jusqu’à 5 fois le quota de chaque pays dans le FMI. On arrive donc à des sommes comprises entre 10 et 100 milliards d’euros… à comparer aux besoins d’émissions, supérieurs à 200 milliards pour 2012 pour l’Italie ou la France…

Le hic, c’est que le FMI est comme tous les pompiers : quand il éteint le feu, il utilise l’eau et la hache. Demandez aux Argentins ou aux Thaïlandais…

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