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vendredi, 15 février 2013

La Financière Responsable présente sa stratégie d'investissement

Olivier Johanet et Stéphane Prévost, fondateurs et dirigeants de la société de gestion Financière Responsable, ont expliqué, hier jeudi, la stratégie d'investissement utilisée pour leur fonds action Euro Développement Durable.
L'originalité de leur approche se situe à deux niveaux. D'abord, dans leur processus d'analyse ISR (Investissement social responsable) puis dans leur sélection de valeurs de croissance.
L'approche ISR est couplée à une méthode dite de gestion intégrale ou IVA qui sélectionne les sociétés au positionnement le plus favorable en matière de responsabilité sociétale. Après exclusion (licenciements secs au cours des 3 dernières années, activités en lien avec les mines anti-personnel et les bombes à sous-munitions et infractions aux droits de l'homme), les gérants évaluent sept domaines en particulier, tels le management et son engagement, les pratiques en ressources humaines, l'intégration des parties prenantes (clients, fournisseurs, partenaires...), la gouvernance...
Baptisé « Integral Growth », le process de sélection final privilégie les entreprises ayant accompli ou en cours de révolution stratégique. Pour expliquer leur analyse, Olivier Johanet et Stéphane Prévost utilisent l'image du damier d'échecs sur lequel les entreprises se déplacent, pour se recentrer, pour élargir leur métier ou encore renverser leur métier ou leur vision de ce dernier. Avec Lauriane Faure, directeur du développement, ils ont ainsi présenté deux valeurs à succès de leur fonds, le spécialiste des solutions du vide Pfeiffer Vacuum et le groupe automobile Volkswagen.
Dans le premier cas, la réussite tient à la transformation du métier : en 4 ans, Pfeiffer Vacuum est passé, par acquisitions, de la simple production de pompes à vide à l'offre d'une chaîne complète du vide, dégageant une valeur ajoutée plus élevée.
Dans le second cas, il s'agit d'une modification profonde et à deux niveaux de la chaîne de production. Volkswagen a modifié l'organisation de la fabrication en adoptant une architecture commune à tous les véhicules produits. Quelle que soit leur gamme, ils sont montés à partir de modules standard. Ensuite, pour éviter qu'une erreur dans les modules se répercute sur l'ensemble des produits, le groupe a adopté à partir de 2007 un programme de diffusion de l'information en quatre blocs : le Volkswagen way ou amélioration continue des process, l'Ideen Management ou la remontée des idées des collaborateurs, la centralisation des plaintes des clients et, enfin, le Think Blue qui réunit les parties prenantes pour une mobilité plus durable.

 

mardi, 12 février 2013

Le solaire chinois ou l'arroseur arrosé

En subventionnant massivement les exportations de ses producteurs de panneaux photovoltaïques, la Chine a, ces deux dernières années, provoqué la quasi-disparition de leurs concurrents, européens essentiellement (l'Europe absorbe 80 % des exportations chinoises), les Etats-Unis ayant rapidement riposté par des mesures douanières protectionnistes.
Aujourd'hui, la Chine d'où proviennent les deux tiers des panneaux solaires fabriqués dans le monde, se trouve à son tour dans la tourmente.
Selon le cabinet d'études américain GTM Research, la capacité de production des sociétés chinoises s'élèverait à 50 gigawwats de panneaux par an, soit le double de la demande mondiale... Dans ces conditions, on comprend que les prix aient chuté de 75 % depuis 2008 et que les entreprises chinoises soient à leur tour entrées dans la valse des faillites. En décembre dernier, le gouvernement chinois a décidé d'interdire aux banques locales de prête aux producteurs.
Cette déroute industrielle a aussi des conséquences financières : les banques chinoises auraient prêté pour près de 20 milliards de dollars de prêts préférentiels à l'industrie photovoltaïque nationale, la China Dévelopment Bank en supportant 7 milliards...