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jeudi, 25 juin 2015

Investir dans l'emploi en France

De l'approche solidarité à l'approche économique. Les Caisses d'épargne avaient créé, en 1994, un fonds d'investissement « Insertion Emploi Dynamique ». Ce fonds investissait à hauteur de 5 à 10 % de son actif dans des entreprises ou structures d'utilité sociale, sélectionnées avec l'aide de l'association France Active.
Cette expertise est désormais déployée au sin du fonds Ecureuil Bénéfices Emploi mais sur une échelle plus vaste.
Ecureuil Bénéfices Emploi investit jusqu'à 90 à 95 % de ses capitaux dans des entreprises classiques, françaises ou internationales, cotées en Bourse et qui favorisent la création d'emplois en nombre. Le fonds est diffusé dans les gammes grand public du réseau. Il ne s'agit plus ici de solidarité au sens strict mais de politique d'investissement à partir d'une analyse macro-économique. Riche d'une main-d'oeuvre qualifiée et productive, forte de pôles de recherche et développement dynamique et d'infrastructures, la France capte 16 % des investissements étrangers créateurs d'emploi en Europe.
Quant à l'analyse financière stricto sensu, apportée ici par Mirova, spécialiste de la gestion en investissement responsable et par Natixis Asset Management, elle démontre que la création nette d'emploi est un indicateur de performance boursière des entreprises.

L'actionnariat salarié contre les OPA hostiles

Et si le refus de Bouygues à l'offre de Numéricable-SFR sur sa filiale de téléphonie s'expliquait par la forte présence des salariés dans le capital de l'entreprise ?
Au départ familial puisque fondé par Francis Bouygues, le conglomérat du BTP et de téléphonie mobile a peu à peu ouvert son capital après son entrée en Bourse. La famille fondatrice détient aujourd'hui 20,9 % des actions, réunies au sein d'une holding, la SCDM. Elle n'est pas le «premier actionnaire » puisque les salariés, par le biais d'offres d'actions à prix préférentiel, ont vu leur part monter jusqu'à 23,31 % et, même, si l'on compte les droits de vote, à 30,55 %.
Près de la moitié des effectifs mondiaux de Bouygues sont actionnaires de leur société. Et ce sont eux, ou plutôt leurs représentants au conseils d'administration -4 sur 17- qui se sont montrés les plus virulents contre l'offre de Numéricable-SFR. Pour le syndicaliste Azzam Ahdab, le projet était « économiquement très dangereux » parce que son initiatieur Patrick Drahi « n'est pas endetté, il est surendetté ».
Ce n'est pas la première fois que les salariés de Bouygues se battent pour leur indépendance : en 1998 déjà, ils avaient repoussé l'offensive de Vincent Bolloré alors qu'ils ne détenaient que 6,5 % du capital à l'époque.
De telles attitudes se retrouvent dans d'autres sociétés, telle la Société générale qui, elle aussi, avait fait capoter l'offre de BNP-Paribas.