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mardi, 17 mars 2009

Quand la dette s’accumule…

Tandis que les Etats ne cessent d’émettre des emprunts en pariant sur les capacités à rembourser des enfants et petits-enfants de leurs citoyens, les entreprises tirent la langue. 125 entreprises dont la qualité de la signature (1) est notée par l’agence Standard & Poor’s n’ont pu honorer leurs échéances en 2008.
En Europe, on en compte 7 : l’islandais Glitnir Bank, le marchand de spiritueux français Belvédère, le transporteur Britannia Bulk, la holding italienne de luxe IT Holding, le porcelainier irlandais Waterford Wedgewood et le chimiste hollandais LyondellBasell. Le nom de la septième entreprise défaillante est tenu secret. Au total, il s’agit de 80 milliards d’euros. Aux Etats-Unis, les sociétés en défaut ont été au nombre de 95, pour 337 milliards de dettes.
Et ce n’est pas fini. Une autre agence de notation, Moody's, s’interroge sur la capacité des entreprises américaines à se refinancer au cours des trois prochaines années. Il ne s’agit pas là d'assureurs ou banquiers mais d'entreprises industrielles ou de services. D’ici 2011, elles devront rembourser 300 milliards de dollars d’obligations (99 milliards cette année, 83 l’an prochain et 117 en 2011).
Selon Moody’s, un tiers de cette somme a été emprunté par des entreprises notées « B », habituellement capables de rembourser mais aujourd’hui très gênées par la fermeture du robinet du crédit : « Le risque qui pèse sur le refinancement de 99 mds USD d'obligations arrivant à maturité en 2009 est particulièrement élevé étant donné les conditions actuelles sur les marchés du crédit », relève l’agence. Elle juge le risque du de dépôts de bilan « relativement élevé, car les marchés du crédit restent étroits sur des segments particuliers, et la mauvaise conjoncture économique persiste ».
En attendant, Steve Rattner, le conseiller de Barack Obama pour l’automobile désespère de sauver GM et Chrysler. Ils ont déjà reçu 17,4 milliards de dollars d’aide de l’état fédéral mais en réclament 22 supplémentaires. Malgré leurs contraintes, les 2 constructeurs automobiles ont la main : le coût de leur mise en faillite serait de 100 millliards de dollars pour GM, 25 milliards pour Chrysler. Soit leurs créanciers convertissent leurs prêts en actions, soit l’état fédéral accorde une rallonge supplémentaire.
Bof ! Il n’en est pas à quelques dizaines de milliards près.

 

(1)  La qualité de la signature représente la capacité de l’emprunteur à rembourser ses dettes. Pour les Etats, la meilleure note atteint souvent AAA (prononcer triple A).

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