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mercredi, 18 mars 2009

La guerre du réchauffement climatique

Pour la Chine, les pays riches doivent payer la pollution provoquée par ses exportations, soit 15 à 25 % de ses émissions de CO2.
Li Gao, directeur du ministère du changement climatique en Chine, a été clair, lundi dernier : le coût de réduction des émissions de CO2 « doit être supporté par les consommateurs, pas par les producteurs. (…) Les Etats-Unis ou le Japon devraient garder à l’esprit leur responsabilité historique » dans le réchauffement climatique.  Un pied de nez fort peu diplomatique à l’encontre du président américain. Barck Obama avait réitéré auparavant son engagement de diminuer de 15 % d’ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis, tout en rappelant que les grandes économies émergentes devaient elles aussi participer aux efforts.
L’avertissement de Li Gao était lancé le jour même où Xie Zhenhua(1), diplomate chinois responsable des négociations sur le climat, rencontrait son homologue américain Todd Stern à Washington, ainsi que des représentants du Japon et de l’Union européenne. Le président Barck Obama avait réitéré auparavant son engagement de diminuer de 15 % d’ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis, tout en rappelant que les grandes économies émergentes devaient elles aussi participer aux efforts.
Il s’agissait de préparer la prochaine conférence de Copenhague. Elle est bien mal partie.
Le représentant de l’Union Artur Runge-Metzger a répliqué à Xie Zhenhua que l’Europe comptait elle aussi beaucoup d’exportateurs ; le négociateur japonais Shinsuke Sugiyama a déploré que les Etats-Unis et la Chine, premiers pollueurs de la planète, n’aient pas adhéré au protocole de Kyoto de 1997. Ajoutant : il faut être « réaliste », il est improbable que « tout soit ficelé » au sommet de Copenhague…

(1) La carrière de Xie Zhenhua a bien rebondi depuis 2005. Le 3 novembre, des explosions en cascade dans l’usine pétrochimique de Jilin, au nord-est de la Chine, entrainaient le déversement d’une centaine de tonnes de benzène et autres polluants sur la rivière Songhua et le fleuve Amour. A l’époque, Xie Zhenhua, plus haut responsable chinois de l'environnement, en tant que directeur de la SEPA (Agence d'État pour la protection de l'environnement), avait démissionné.

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