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jeudi, 19 mars 2009

Shell lâche les énergies renouvelables pour les agro-carburants

Le pétrolier avait largement communiqué ces dernières années sur ses efforts dans l’éolien ou le solaire. Mardi, lors de la présentation de ses chiffres 2008, il a craché le morceau : sur les cinq dernières années, Shell n’a consacré que 1,7 milliard de dollars aux technologies alternatives, sur un budget d’investissement total de 150 milliards. Quant au projet de ferme éolienne marine de London Array, d’une capacité de 1 000 mégawatts, il s’en retire.
Linda Cook, directeur opérationnel pour le gaz et l’énergie, s’est montrée franche : « Nous sommes des hommes et des femmes d’affaires. Si il existe des énergies renouvelables rentables, nous mettrons de l’argent dedans ». L’énergie éolienne, le solaire et l’hydro-électrique ne gagnent pas assez d’argent. Donc, le salut de Shell réside dans les agro-carburants. Peu lui chaut la condamnation des agro-carbs par le FMI qui les rend à 70 % de la hausse des prix 2007 du maïs. Peu importent l’avertissement de la communauté scientifique, unanime : les agro-carbs rejettent plus d’émissions à effet de serre que le pétrole ou le diesel. De toute façon, Shell est déjà le premier acheteur mondial de carburants à base de maïs. Son objectif désormais est de développer de nouvelles générations d’agro-carbs et de renforcer sa technologie CCS (carbon capture and sequestration ou technologies de capture et de stockage du CO2). Soulignons à ce propos que les technologies CCS sont encore à un stade pilote –voir notre note du 17 mars sur Alstom- et que Shell les destine surtout à ces projets d’exploitation de sables bitumeux dans le nord canadien, de toutes les façons très dommageables à un environnement fragile.

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