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mardi, 20 octobre 2009

La Chine face aux énergies renouvelables

Le changement climatique ? un défi énorme pour la Chine, a rappelé le président Hu Jintao en visite dans la province de Shandong, à l'est du pays. Hier, devant le projet d'une usine éolienne qui produira 95 millions de kw d'électricité, il a rappelé les objectifs du gouvernement : que 15 % de l'électricité provienne d'énergies renouvelabes d'ici 2020. Un objectif tenable puisque le doublement annuel, depuis 5 ans, des capacités de l'énergie éolienne, aura fait du pays le numéro 1 mondial de ce secteur, devant les Etats-Unis. La Chine est aussi le numéro un mondial des chauffe-eau solaires et devrait devenir rapidement le numéro un mondial des cellules solaires photovoltaïques.

Cette longue mais rapide marche vers l'énergie renouvelable est d'autant plus indispensable que le pays dépend encore à 70 % du charbon, un combustible très polluant mais sur lequel repose la croissance économique. Cette dernière poursuivra son rebond en 2009, au rythme de 9 % sans doute pour le troisième trimestre après + 7,9 % au deuxième trimestre.
La troisième puissance économique mondiale (3 280 milliards de dollars de PNB en 2007) est devant un dilemne : elle doit poursuivre sa croissance pour sortir de la pauvreté les deux tiers de sa population, de 1,33 milliard de personnes, qui vivent avec moins de 2 dollars par jour ; dans le même temps, elle doit protéger ses territoires, asséchés et pollués. Depuis 4 ans, l'Etat premier émetteur de gaz à effet de serre de la planète est aussi celui qui  « produit » le plus de déchets industriels et ménagers, soit 300 millions de tonnes par an.
Le gouvernement chinois a fait le choix de la croissance et s'est engagé à un ralentissement de ses émissions de gaz à effet de serre pour ... 2050. En réalité, la majorité des observateurs de la Chine estiment que le basculement interviendra entre 2020 et 2030. Le butoir de l'année 2050 doit se comprendre dans la lutte pour le pouvoir et la richesse à laquelle se livrent l'OCDE et les BRIC -Brésil, Russie, Inde et Chine. Si la Chine est le numéro un mondial des émetteurs de GEZ, ce n'est pas vrai en terme d'émissions de gaz par habitant. Elle a donc beau jeu de critiquer les Etats-Unis, le Japon et l'Europe et de demander à ces derniers qu'ils diminuent de 40 % leurs émissions de GES en 2020.
Le sommet de Copenhague promet d'être une belle foire d'empoigne.

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