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lundi, 30 novembre 2009

10 fois plus de bois dans la construction neuve

Dès 2010, la construction neuve devra comporter 10 fois plus de bois qu'aujourd'hui. C'est du moins ce qu'a décidé le gouvernement par un décret paru le mois dernier. Problème : les constructeurs pourront-ils obtempérer à l'injonction étatique ? Selon le magazine Vivons Bois, 30 % de la construction allemande recourt au bois, 60 % du marché scandinave, 90 % de la construction aux Etats-Unis et au Canada mais, seulement, 6 % en France, et cela malgré une progression de 20 % ces trois dernières années.
Répliquer les process industriels du nord de l'Europe n'est pas si simple. Certes, quelle que soit son origine, le bois est un matériau renouvelable, un piégeur de barbone (un stère stocke en moyenne une tonne de CO2) et une excellent isolant (la consommation moyenne d'une habitation bois est inférieure de 30 % à celle observée dans les habitats classiques à base de métal et béton). Il est donc, a priori, très utile pour répondre aux normes RT 2005 d'amélioration de la performance énergétique dans la construction neuve (baisse de 40 % de la consommation énergégtique d'ici 2040).
Cependant, le bois est aussi, à l'état brut, moins performant contre les variations de température et notamment les grandes chaleurs. L'émiettement de la filière bois en France a handicapé les efforts de R&D et seule la société Gascogne Wood Products a réussi, grâce à un investissement de 2,5 millions d'euros, à provoquer une solution véritablement industrielle : l'offre de façades en bois longues de 13 mètres, appelée « Murs bois de Gascogne.

Un financement de l'Etat sera indispensable pour aider la filière bois à industrialiser ses process et, aussi, à faire la preuve de la qualité de ses matériaux -acoustique, ignifugation, anti-sismique... L'aide publique nécessaire a été estimée, l'été dernier, à 5 millions d'euros par les services du ministère de l'Ecologie. Rien ne dit que cette somme, faible, pourra être débloquée...

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