09081958

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 23 août 2011

Le Fonds européen de stabilité financière déjà caduc

Le diable est dans les détails.
Dans la situation présente, les détails constituent le plan d’aide à la Grèce, d’un montant de 109 milliards d’euros, adopté par les dirigeants de l’Union européenne le 21 juillet dernier. Le diable, c’est l’autorisation qui fut donnée ce même jour à la Finlande de parvenir avec la Grèce à un accord bilatéral pour sécuriser sa participation au Fonds européen de stabilité financière ou EFSF (European Financial Stability Facility).
Mardi 16 août, le ministre grec des finances Evangelos Venizelos signa donc avec son homologue finnois cet accord bilatéral, selon lequel la Grèce déposera 500 millions d’euros, soit 20 % de l’aide au EFSF attendue de la Finlande, sur un compte bancaire spécial.

UN FONDS VIDE DE SA SUBSTANCE

Le problème est que nombre de pays européens sont furieux de cette garantie réservée à la Finlande. L’Autriche, l’Estonie, les Pays-Bas, la Slovaquie et la Slovénie ont été les premiers à la demander pour eux-mêmes. A eux 5, ces pays ne contribuent que 11 % de l’EFSF mais leur opposition publique à la dérogation accordée à la Finlande vide l’accord du 21 juillet de sa substance.
En effet, la Grèce n’ayant plus de cash, les fonds qu’elle donnera en garantie proviendront forcément des prêts venant du EFSF. Un peu comme si le chat se mordait la queue… Et puis, on voit mal certains pays accepter de ne pas avoir de garantie quand d’autres de l’Union sécurisent leurs prêts.

Avant même d’être soumis aux votes des 17 parlements européens, le Fonds de stabilité financière a perdu toute viabilité.

LA CLAIRVOYANCE DES MARCHES FINANCIERS

Il est facile d’accuser les marchés financiers. Leurs acteurs sont cependant peu faciles à « entuber » : le début de la chute des cours coïncide avec la signature de l’accord de « sauvetage » de la Grèce.

Dès la fin juillet, il était acté que l’Union monétaire ne pourrait « sauver » la Grèce.

L’automne qui vient sera celui d’une nouvelle zone euro.

 

 

 

Les commentaires sont fermés.