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lundi, 26 septembre 2011

La zone euro tiendra-t-elle ?

 De la cacophonie des diverses déclarations de ces derniers jours,  trois    certitudes se dégagent : la Grèce ne sera pas sauvée, la récession est quasi certaine et la zone euro risque d’imploser.

Pourquoi la Grèce ne sera-t-elle pas sauvée ? parce qu’elle est incapable de se réformer, que l’Europe n’en a pas les moyens et que, pour la première fois, un membre de la Banque centrale européenne, le néerlandais Klaas Knot a envisagé publiquement la possibilité d’un défaut de la Grèce. C'est donc la fin de la doxa que la Grèce est solvable par le programme d’assistance financière internationale.

Pourquoi la récession est-elle quasi-certaine ? à force de lancer des plans d’austérité plus ou moins sévères, les gouvernements sont en train d’étouffer la croissance économique. Selon les derniers indices préliminaires du PMI (« purchasing managers index », indicateur de l’activité manufacturière) pour septembre, celui-ci est tombé à moins de 50 points, ce qui est un signe annonciateur de récession.
Quant aux
intentions d’achat à 12 mois des ménages, elles sont tombées à peine au-dessus du point bas historique. Et la baisse, attendue pour le 6 octobre, des taux directeurs de la Banque centrale européenne interviendra trop tard.

Enfin, les financements sont devenus de plus en plus difficiles. En témoigne la chute en Bourse du cours d’EADS, le consortium constructeur d’Airbus : il doit construire plus de 27.800 appareils dans le monde sur les vingt prochaines années et il semblerait que les banques françaises et allemandes aient des difficultés à le financer en dollars…

Pourquoi la zone euro risque-t-elle d’imploser ? parce que le deuxième plan de « sauvetage » de la Grèce du 21 juillet ne sera jamais ratifié par tous les Etats européens et que le programme d’achat de titres publics ou SMP arrive à ses limites et ne pourra être rehaussé indéfiniment. Surtout, les dirigeants politiques sont au mieux muets, au pire menteurs.

Dans ce cadre, la proposition brésilienne sur une aide directe à l’Union européenne a sonné comme un camouflet. Qui le relèvera ?

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