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lundi, 24 octobre 2011

Grèce, Union Européenne et FMI : le grand mensonge

C’est enfin acté : le Fonds Européen de Stabilité financière ne sera pas une banque. C’est ce que voulait la France et, avec elle, la plupart des pays de la zone euro. 
Faut-il dire alors que l’Allemagne a gagné ? oui, ou plutôt la démocratie a gagné.
Si Angela Markel s’est opposée au FESF, c’est parce que les députés allemands ont un droit de regard total sur les décisions européennes en raison de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe. Ce dernier stipule que les députés peuvent s’opposer à toute directive ou décision de l’Union européenne qui porterait à l’exercice démocratique allemand. 
Et, de fait, le FESF n’était rien d’autre qu’une gigantesque structure de « defeasance » de toutes les obligations d’Etat mal notées.  En d’autres termes des patates chaudes refilées aux économies les plus dynamiques de l’euro sans aucun contrôle des Parlements.
Alors, bien sûr, le sommet de mercredi débouchera sur quelques « solutions ». Probablement un FESF transformé en mécanisme d'assurance pour les émissions d’emprunts d’Etat, une démultiplication des rachats de dettes du FESF sur le marché secondaire et une injonction aux banques de porter à 9 % leur ratio Cooke. Selon l’Autorité bancaire européenne, cette obligation venant après une décote sur les emprunts grecs en portefeuille entraînera des recapitalisations pour un montant total de 108 milliards d’euros.
Ces effets d’annonce ne masquent plus la réalité de la crise. Cette dernière a trois visages.
Le premier est celui de la mauvaise qualité des actifs des banques. Leur recapitalisation des banques n’est pas le vrai problème. Le problème c’est la liquidité entre banques. Rappelons-le, Dexia qui vient d’être démantelée, avait un ratio Cooke suffisant mais plus aucune de ses homologues ne voulait lui prêter de l’argent. Les banques ne se font plus confiance, ne se prêtent plus d’argent entre elles car elles savent que chacune d’entre elles conserve encore en portefeuille des titres plus pourris encore que les obligations grecques, des titres achetés avant 2008.
Le deuxième problème est celui de la désunion européenne. Pas celle du « couple » franco-allemand qui continue à se parler malgré les désaccords. La désunion est plus profonde : chaque Etat essaie de se tirer d’affaire seul, en s’alliant avec les pays émergents (voir notre billet sur le Danemark). 
Enfin, le troisième et dernier problème est celui de la récession, désormais quasi-certaine pour la zone euro. Et, avec elle, sa cohorte de pauvreté et de crise sociale...

Commentaires

La plupart des gens ne comprennent pas comment il a été possible de laisser une situation pourrir à ce point. C'est juste l'assurance qu'on se fout de notre opinion.

Écrit par : comparateur assurance | lundi, 28 novembre 2011

Si encore vous aviez raison ! Mais non, les politiques au pouvoir ont peur de notre opinion et de nos votes. Le véritable problème est que les solutions adoptées ne sont pas les bonnes et que nos dirigeants dressent des lignes Maginot au lieu d'adopter des ripostes plus ciblées et mieux combinées...

Écrit par : Marie Lafourcade | lundi, 28 novembre 2011

Les commentaires sont fermés.