dimanche, 06 novembre 2011
B20 et L20 main dans la main au G20 à Cannes
B20, L20 vous connaissez ? autant que le G20 ? Bon, quelques définitions s’imposent.
Le G 20, c’est le groupe des 20 premières puissances économiques mondiales. Il est né en novembre 2008, après que la naissance de la crise financière aux Etats-Unis ait légitimé le partage de la direction du monde avec les nations « émergentes », Afrique du Sud, Arabie saoudite, Chine, Corée, Mexique…
Le B20, c’est le Business 20. Il rassemble les 20 organisations patronales des pays du G 20 plus 120 dirigeants d’entreprises internationales. Dirigé par Laurence Parisot, elle-même patronne du Medef français, il a été créé officiellement à Séoul.
Enfin, le L20, c’est le Labour 20 qui rassemble les organisations syndicales des pays du G 20. Il est piloté par la CSI ou Confédération syndicale internationale qui compte quelques 300 adhérents. Sharon Burrow, secrétaire générale de la CSI, est, aussi, la représentante du L20.
Deux précisions sur le L20. Il devrait s’appeler L19 parce qu’il ne comporte pas de représentants d’Arabie saoudite où les syndicats sont interdits. En revanche, les syndicats chinois en font partie, bien que non membres de la CSI…
C’était donc la première fois que le L20 et le B20 étaient invités à un sommet du G 20. Et c’est aussi la première fois qu’ils se sont exprimés d’une seule voix sur les droits des travailleurs, sur l’emploi, sur un socle minimal de protection sociale et sur la « cohérence multilatérale ».
Elaborée durant un an sous la double direction de Sharon Burrow et de Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurance, une première déclaration commune a été publiée à la fin du G 20.
En voici les premières lignes :
« Le B20 (organisations patronales des pays membres du G20) et le L20 (syndicats des pays membres du G20) expriment leur profonde inquiétude quant à la situation économique mondiale. Les travailleurs et les entreprises sont confrontés, à l’échelle globale, à l’instabilité des marchés, qui se traduit notamment par un accroissement du chômage, de fortes incertitudes existant sur le marché du travail et des perspectives économiques qui demeurent sombres. En conséquence, nous souhaitons saisir l’opportunité que des problématiques d’ordre social soient mises sur l’agenda du G20, pour attirer l’attention des gouvernements sur quelques enjeux majeurs par rapport auxquels ils ont développé une vision commune. »
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