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mercredi, 28 décembre 2011

Toujours plus de rigueur pour l’Europe

 

L'autisme règne en maître chez nos dirigeants. Oubliant que la « crise de la dette souveraine » est une conséquence directe de l’« effondrement des subprimes » de 2008, ils plaident pour toujours plus de rigueur. La bête mourra guérie. Ainsi du luxembourgeois président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker : « s'accorder sur de nouvelles règles ou de nouveaux traités ne suffit pas (…) Rien de cela n'est suffisant pour maîtriser cette crise de la dette. Il faut des plans de consolidation budgétaire très solides. Ceux-ci sont actuellement en train d'être mis en œuvre. Avec retard, je dois l'admettre, mais ce processus est en cours. »

Quant à Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, il plaide lui aussi pour une réduction de la dette des pays de la zone euro.

Le « timing » de ces déclarations n’est pas neutre : elles ont été faites à la veille, c’est-à-dire aujourd’hui, de l’arrivée sur le marché primaire (celui où l’on propose des emprunts) du Trésor italien. Il va adjuger pour 9 milliards d’euros d’obligations d’une durée de 6 mois et 2,5 milliards d’euros d’emprunts à coupon zéro (ne donnant aucun rendement mais une plus-value au moment du remboursement) arrivant à échéance 2013. Demain jeudi, il proposera un programme, le dernier de la zone euro, d’obligations à échéance 2014, 2018, 2021 et 2022.

Le fait que le taux d’intérêt des obligations italiennes à10 ans évolue autour des 7 % malgré la mise en place d’un plan d’une rigueur drastique prouve bien la vatuité des mesures adoptées en Europe.

Si la dette des Etats européens est, nul ne le niera, élevée voire insupportable à terme, seule la croissance et l’efficacité des dépenses publiques permettront de la réduire. Etouffer la croissance et, donc tuer l’activité économique entraîne, on le sait déjà, une hausse du chômage et des dépenses sociales directes et indirectes (versement des allocations, affaiblissement de la santé des humains sans travail…) qui pèseront à leur tour sur la dette souveraine.
Une baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne, une remise à plat des dépenses sociales indues seraient bien plus efficaces pour remettre les pays en ordre de marche.  Cette solution de bon sens va cependant à l’encontre des lunettes idéologiques de nos dirigeants. Pendant ce temps, la lame de fond venue du Pacifique dévaste l’Europe. 

 

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