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lundi, 16 janvier 2012

Les fonds vautours se disputent les os de la dette grecque

Vendredi à Londres, les négociations sur la dette grecque se sont soldées sur un constat de désaccord. Rappelons qu’il s’agit de décider du montant de la décote des emprunts d’états grecs, qui devrait être supérieure à 50 %, voire 60 % pour les créanciers privés.
En d’autres termes, un créancier qui détient 100 euros d’une obligation d’état grecque ne serait remboursé qu’à auteur de 50, voire 40 euros. Selon les accords déjà signés, l’application de cette décote s’effectuerait par une offre d’échange obligataire, entre le 6 et le 10 février prochain.
L’expression « créanciers privés » laisserait entendre qu’il s’agit de porteurs d’obligations comme vous ou moi, c’est-à-dire des personnes physiques. Il n’en est rien : dans ces négociations, les créanciers privés sont représentés par l’IIF ou Institut de la finance internationale, opposé à toute décote supérieure à 50 %.C’est d’ailleurs l’IFF qui, vendredi, a laissé entendre qu’il pourrait revenir sur son engagement à effacer volontairement une partie de sa dette. Derrière ces communiqués, ce qu’il faut comprendre est qu’il existe une lutte féroce aujourd’hui entre créanciers « classiques » (entendez caisses de retraite, banques ou assureurs qui ont acheté des emprunts d’état grec en contrepartie de leurs engagements) et hedge funds (fonds de couverture, à visée spéculative le plus souvent) dont beaucoup ont acquis ces derniers mois des emprunts grecs à courte maturité (dont l’échéance est relativement proche). Ces derniers ont intérêt à faire durer les négociations, justement pour éviter que la décote ne s’applique sur ces emprunts bientôt remboursables.  
De son côté, l’IFF pourrait utiliser l’arme de la clause d’action collective, qui priverait les hedge funds de la possibilité de freiner les négociations. Le Parlement grec serait d’ailleurs prêt à voter cette mesure. Le hic est que la Banque centrale européenne se trouverait alors traitée comme tous les détenteurs de titre, c’est-à-dire qu’elle accuserait dans ses comptes une décote sur les 40 millions d’emprunts grecs en sa possession…

 

 

 



 

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