lundi, 30 janvier 2012
Un énième Conseil européen… pour rien ?
Un symbole ? pour participer au Conseil européen de ce jour à Bruxelles, les 27 chefs d’Etat européens devront atterrir sur des aérodromes militaires, la Belgique étant paralysée par la première grève générale depuis 20 ans.
Trois enjeux se posent aux dirigeants européens :
1 / Se mettre d’accord sur le « fiscal compact » adopté lors du précédent sommet du 9 décembre : règle budgétaire commune et mécanisme automatique de réaction lorsque un pays ne tient pas ses objectifs de déficit.
Disons le tout net : une signature est peu probable, au mieux elle interviendrait lors du prochain Conseil, le 1er mars prochain. i se tiendra du 9 décembre avait initié une nouvelle direction dans la gestion
2) Mettre en place le mécanisme de stabilité financière (ESM) à partir de juillet 2012, afin de renforcer la capacité d’action de la zone euro. Il s’agit d’un fonds doté en capital –jusqu’à 500 milliards d’euros- qui aurait donc une capacité d’action plus puissante que celle de l’EFSF (Fonds de stabilité financière) qui ne bénéficie que de garanties.
3 / Aménager le plan de financement de la Grèce qui doit ramener son ratio d’endettement à 120% du PIB d’ici 2020... Compte tenu de l’impossibilité actuelle de structurer la dette souveraine grecque, ici aussi, les chances d’une entente sont limitées.
D’autant que les perspectives de croissance sont sombres pour 2012 et que la poursuite des plans d’austérité freine toute velléité de reprise.
Pour donner du baume au cœur des Européens, leurs dirigeants pourraient annoncer de nouvelles mesures : aide à la mobilité des jeunes, soutien au financement des petites entreprises… Mais les peuples n’y croiront pas, échaudés par l’affaissement de l’Union, incapable depuis plus de dix ans de créer de la croissance alors que presque partout ailleurs dans le monde les taux de croissance dépassent les 5 %.
08:47 Publié dans La finance, vous pigez ? | Lien permanent | Commentaires (0)
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