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jeudi, 10 mai 2012

La Grèce peut désormais sortir de l'Europe

Les élections de dimanche en Grèce ont révélé la vérité crue : le pays est ingouvernable. L'austérité imposée à ses habitants a enfoncé le pays dans la crise, les dirigeants étant incapables de recouvrir l'impôt, ce qui est le minimum que l'on peut exiger de gouvernants.
Pour la troisième fois en deux ans, après mai 2010 et mars de cette année, la question de la sortie de la Grèce de l'Union monétaire se pose. Jusqu'à présent, il y a été répondu par une restructuration drastique de la dette publique détenue par les créanciers privés et par des injonctions de liquidité dans le système public. L'Union monétaire et le FMI étaient obligés de venir au secours du pays pour limiter la contagion à leurs propres systèmes financiers : banques ayant acheté des emprunts d'état grecs, mais aussi assurances et caisses de retraite. Aujourd'hui, ces derniers ont « nettoyé » leurs bilans, en acceptant une forte réduction de la valeur des titres qu'ils détenaient dans leur bilan. En France, seul le Crédit agricole reste très exposé, du fait de sa filiale Emporiki. Une sortie de l'euro et un retour au drachme se traduirait sans doute par une perte de l'ordre de 7 miliards d'euros (1 milliard de fonds propres pour la filiale + 5,5 milliards de refinancement consentis en décembre dernier).

Les Grecs ne sont certes pas seuls coupables. Nous l'avons écrit ici à plusieurs reprises : la BCE comme la Commission européenne ont fermé les yeux sur la falsification des comptes publics lors de l'entrée de la Grèce dans l'Union monétaire, tant les dirigeants européens étaient obnubilés par la recherche de nouveaux marchés et, aussi, par leur idéologie de puissance.
Cependant, pour que les contribuables des autres pays européens acceptent de payer encore pour la Grèce (70 milliards d'euros déjà versés dans le cadre du PSI, 34 milliards sur un total de 109 milliards pour l'aide directe à l'état grec), il faut que la Grèce se dote d'un gouvernement apte à créer de la croissance, faire rentrer les impôts et à pacifier la société. Hypothèse peu probable.

Bien au contraire, une sortie de la Grèce de l'Union monétaire aurait très probablement un impact positif sur l'Union monétaire dont les membres resserreraient les liens...

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