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Vers une taxe des profits bancaires en France ?

Après Obama, les dirigeants politiques européens taxeront-ils les banques ? C'est ce que propose le gouvernement suédois et les premières réactions sont positives : Christine Lagarde estime « intéressant le principe consistant à mettre en place un régime d'assurance pour des risques systémiques » tandis que, pour le Ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, il s'agit d'une « proposition importante » qui pourrait être adoptée lors du prochain G20.
Rappelons que la taxe Obama s'appliquera, dès le 30 juin prochain, aux 35 établissements américains et à 15 de leurs filiales étrangères dont le total du bilan excède 50 milliards de dollars. Conçue pour pénaliser les banques à haut effet de levier, elle devrait remporter quelques 90 milliards sur dix ans, couvrant la quasi-totalité du programme TARP d'aide aux banques (117 milliards).En Europe, les banques françaises dont le modèle se fonde sur la co-existence des métiers d'investissement et de réseau ne devraient pas trop souffrir, Dexia exceptée.
Il est très probable que les dirigeants européens dupliquent la taxe Obama. Elle renflouera des Etats très déficitaires, tout en satisfaisant une opinion publique excédée de la rapidité du retour à la rentabilité de banques aidées à la fois par les contribuables et par les banques centrales. Ces dernières pratiquent depuis plus d'un an une politique de taux directeurs très bas grâce auxquels les établissements financiers ont pu reconstituer leurs marges bénéficiaires, alors que ni les particuliers ni les entreprises n'en profitent. Au contraire, le robinet du crédit reste toujours verrouillé.
Dans le même temps, cette taxe sonne comme l'aveu d'impuissance des politiques incapables de mener une véritable stratégie économique et industrielle. En ponctionnant les profits des banques, elle confortera ces dernières dans leur avarice et dans leur refus de pratiquer leur véritable métier, celui du crédit. L'économie des pays « développés » n'est pas près de se redresser durablement...


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mercredi, 20 janvier 2010 | Lien permanent

Les banques américaines toujours en manque d'argent

Bank of America, Wells Fargo, GMAC la filiale de General Motors, Citigroup, Regiosn Financial, SunTrust, Morgan Stanley, Keycorp, Fifth Third ou PNB... 10 grandes banques américaines manquent encore de fonds propres, selon les autorités nationales qui les ont soumises à des « stress tests », mesurant leur résistance à la poursuite de la récession. Rappelons que la «GD » ou « Grande dépression » dure depuis plus d'un an aux Etats-Unis : sur les 15 derniers mois, la production industrielle y a reculé 14 fois.
Au total, les moyens supplémentaires à accorder aux banques atteignent 75 milliards de dollars, dont 33,9 pour la seule Bank of America. Wells Fargo aurait besoin de 13,7 milliards, GMAC de 11,5, Citigroup de 5,5 et Regions Financial de 2,5 milliards de dollars.
Concrètement, Bank of America et Citigroup vont lancer prochainement des augmentations de capital. Les dix banques ont jusqu'au 8 juin pour présenter leur plan de refinancement et jusqu'au 9 novembre pour l'appliquer.

En revanche, American Express, en tête de liste des banques suffisamment capitalisées (BB&T, Bank of New York Mellon, CapitalOne, Goldman Sachs, JP Morgan, MetLife, State Street et USBancorp), va rembourser 3,4 milliards de dollars d'aides fédérales accordées dans le cadre du programme Tarp.

 

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lundi, 11 mai 2009 | Lien permanent

Vers une transformation du FESF en banque prêteuse ?

Le FESF ou Fonds européen de stabilité financière (European Financial Stability Facility) verra-t-il ses pouvoirs d'action renforcés ?
C'est ce que laissent entendre ce matin plusieurs responsables européens. 
Rappelons que le FESF est, techniquement parlant, un fonds commun de créances qui aide à préserver la stabilité financière en Europe. Il est né le 9 mai 2010, avec l'approbation des 27 états de l'Union. A l'époque, il s'agissait de donner un petit coup de pouce à la Grèce -2 % du PIB- européen. Un an plus tard, les difficultés de l'Etat hellénique se propagent à la zone euro et menacent son existence. 
Bien que rien ne soit encore décidé, il semblerait que les Etats s'apprêtent à démultiplier par huit les capacités du FESF. Pour celà, ce dernier et les Etats européens apporteraient des capitaux à un deuxième Fonds commun de créances, à la fois émetteur d'obligations et acheteur d'obligations d'Etats européens. Ce FCC serait porté par la Banque européenne d'investissement (qui gère déjà, administrativement et techniquement, le FESF) et servirait partiellement à la recapitalisation des banques européennes.
Inspirée du programme TARP adopté aux Etats-Unis en 2008, cette solution présente plusieurs avantages :
- l'effet de levier ainsi obtenu facilite et crédibilise la lutte contre la spéculation sur les dettes souveraines et autour des banques européennes,
- il renforce la crédibilité des politiques européens, qui semblaient absents ces derniers jours,
- il constitue une solution de remplacement crédible à celle du lancement des euro-bonds, inimaginables en l'état actuel de l'Union. Soulignons à ce propos que l'institut d'études économiques Rexecode, partisan d'« eurobunds », estime à près de 5 000 milliards d'euros le marché des dettes de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Finlande, de la France, du Luxembourge et des Pays-Bas, toutes notées « triple A ».


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mardi, 27 septembre 2011 | Lien permanent

Les banques pas sorties d'affaires

Malgré la santé insolente de BNPParibas ou de quelques banques espagnoles, les banques ne sont pas tirées d'affaires. Selon la dernière étude de Moody’s sur la finance mondiale, elles devront refinancer 7000 milliards de dollars de dettes court terme avant 2012 et 3000 autres milliards de dette à plus long terme, entre 2012 et 2015.
Les établissements britanniques et américains sont les plus concernés avec 2000 milliards de dollars de dettes arrivant à échéance avant 2012. 
Selon Moody’s, le refinancement d’une obligation court terme garantie par l’Etat en une obligation à 10 ans renchérirait le coût de refinancement de 7 points de base. L’agence souligne aussi que la maturité moyenne des nouvelles émissions bancaires est revenue, en cinq ans, à 4,2 ans contre 7,2 %, soit la maturité moyenne la plus rapprochée depuis 30 ans, ce qui est un signe clair de fragilité des bilans bancaires.
Du coup, les banques européennes essaient de convaincre leurs autorités politiques nationales de repousser l'adoption des nouvelles règles sur les niveaux de fonds propres, menaçant de limiter un octroi de crédit déjà bien parcimonieux. Cette réglementation entraînerait quelques 200 milliards d'euros d'émissions en un an.

De leur côté, les banques américaines dont les dix établissements les plus importants ont levé quelques 77 milliards de dollars pour renforcer leurs fonds propres viennent de réussir presque toutes les «stress tests» imposés par la Réserve fédérale. Seul GMAC, filiale de financement de General Motors, a échoué à son test de résistance. Elle bénéficiera du Programme de financement de l'industrie automobile mis en place dans le cadre du Tarp (programme fédéral de lutte contre la récession, mis en place à l'automne dernier).

De cette valse de milliards, une certitude : les banques en bonne santé bénéficient, comme les plus atteintes, des soutiens de l'Etat. Elles sortiront plus riches de la crise, ce qui leur permettra de racheter leurs concurrents en convalescence. Il se crée aujourd'hui des mastodontes financiers incontrôlables.

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mardi, 10 novembre 2009 | Lien permanent

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