Selon le site officiel du gouvernement chinois, la Chine s'apprête à éliminer rapidement les usines trop polluantes des secteurs de la distribution d'énergie, du charbon, de l'acier, du fer, du ciment, des métaux non ferreux et du papier. Dans ce pays communiste à forte croissance, le diktat est tombé : d'ici la fin de l'année 2010, plus de 5 gigawatts de petits sites de production d'électricité seront fermés ; dans le même temps, 8 000 petites mines à charbon et toutes les petites usines de transformation de charbon dont la taille des fourneaux est inférieure à 4,3 mètres devront mettre la clé sous la porte ; dans moins de six mois, les usines de production de matériaux ferreux ou à alliage de carbone devront fermer leurs fourneaux d'une capacité inférieure à 6 300 kilovolt ampères.
La circulaire gouvernementale précise aussi les éliminations à venir d'ici 2011 dans les secteurs des métaux non-ferreux et des métaux légers, de l'industrie textile et, d'ici 2012, dans l'industrie des matériaux de constructions.
Mieux vaut ne pas ironiser sur le volontarisme du pays le plus pollueur de la planète. Depuis cinq ans, il progresse à marche forcée sur la route des technologies, renouvelables ou non. Selon le National Science Board , les dépenses en recherche et développement de la Chine ont crû de 20 % par an entre 1997 et 2007. Sur la même décennie, la Corée du Sud, l'Inde et Taïwan ont augmenté leurs dépenses annuelles de R&D entre 9 et 10 %, contre moins de 5 % pour les Etats-Unis, l'Europe et le Japon. Certes, les Etats-Unis conservent leur avance mais celle-ci s'amenuise. Les scientifiques américains publient 760 000 articles chaque année, soit le quart de la production mondiale. Quasi inexistants il y a treize ans, les chercheurs chinois en écrivent désormais 8 %.Surtout, en Chine, la recherche débouche sur des applications concrètes et planifiées. Dernier exemple en date, celui du « Shanghai International Energy Conservation and Environment Park ». Construit sur le site de la Shangai Ferroalloy Plant, ancienne usine de métaux et ex-premier pollueur de la ville, ce quartier accueillera le premier centre de recherche en technologie de réduction des émissions de gaz carbonique où entreprises, institutions et associations travailleront ensemble.
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