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mardi, 09 septembre 2014

Un drôle d'été français - Une France sous le syndrôme de Stockholm

Mercredi 25 juillet 2012
Le Qatar, les pétro-dollars, la France et Total

 

             Hier je grimpais, ce matin, je descends vers le fond de la vallée. J’y retrouverai mon mari et mon fils à la base de rafting au bord de l’Isère, à Landry. Les muscles souffrent après l’épopée de la veille. A chaque pas, l’articulation de la hanche se rappelle à moi, alors je chante –faux- pour oublier. Le sol est sec, heureusement, et je suis seule, personne pour entendre mes vocalises de casserole. Plutôt que de suivre la route, je m’enfonce dans la vallée de l’Isère. Ici, pas de sentier balisé mais des passages creusés entre les fougères par les animaux. Je m’agenouille au bord du ruisseau et bois dans mes mains croisées. L’eau coule sur mon menton et mon cou, je ris de plaisir. Oh non ! Un bourdonnement contre ma cuisse. Qui est-ce ? Charlotte. Je prends.

 - Allo, Charlotte ?
- Marie, Marie, il est arrivé quelque chose de grave.
- Où es-tu ?

- A Saint-Malo, dans l’escalier, je ne veux pas que Romain entende. La voix est basse, tendue.
- Voilà, Christian a failli mourir.

Mon cœur se glace. Christian, le mari de Charlotte, a été malade il y a quelques années.

 - Je t’écoute, raconte.
- Voilà, Pascal, tu te rappelles, je t’en avais parlé, notre ami jardinier ? Il est fan de voile et il a enfin pu acheter un voilier, en Espagne. Il a demandé à Christian de venir avec lui pour le ramener de Valence à Porquerolles.

 Silence. Charlotte sanglote. Je suis perdue.

- Calme-toi, il est vivant, c’est ça ?
- Oui, oui mais, dans la nuit, il y a trois jours, Pascal dormait, Christian était à la barre, la mer était mauvaise, Christian s’est retourné, il a vu une masse énorme, comme un immeuble de plusieurs étages, qui arrivait sur lui. Il a donné un coup à bâbord, une vague au même moment a poussé le voilier encore plus sur la gauche, le voilier a gîté et le bateau qui arrivait de derrière l’a éperonné, a brisé le mat et la cabine. Marie, si Christian n’avait pas viré, ils coulaient aussi sec.

- Et après ?
- Ils ont lancé des may-day, le navire a poursuivi sa route, il avait les feux éteints. Il ne s’est pas arrêté. Pour papa, (
le père de Charlotte était capitaine dans la marine marchande), le chargé de quart comme l’équipage devaient dormir. C’est les marins sauveteurs de Toulon qui ont reçu les appels.
- Ils ont remorqué le voilier ?
- Non, il était trop endommagé. Ils l’ont laissé couler et ont héliporté les hommes. Christian m’a dit que c’était comme dans un film.
- Ils sont où maintenant ?
- A Toulon. Ils ont passé deux jours chez les gendarmes, à faire leur déposition, séparément. Et les gendarmes ont retracé le navire.
- Déjà ?

- Oui, ils pensent que c’est un chimiquier qatari.
- Un quoi ?

- Un chimiquier, c’est un peu comme un pétrolier. Il va vers la Turquie ou la Syrie mais de toute façon on ne peut pas les interroger tant que il ne s’arrête pas dans un port français.
- Et Christian ? Quand te rejoint-il à Saint-Malo ?
- Dans deux jours.
- Bon, Charlotte, calme-toi, ce qui  compte c’est qu’ils soient tous les deux vivants. Dis-toi que dans deux jours, vous déboucherez le champagne et vous boirez à la vie.
[1]
Nous poursuivons notre échange encore quelques minutes puis nous raccrochons.

Autour de moi, rien n’a changé. Je m’ébroue. La chaleur commence à monter du sol mais je grelotte. Je reprends la descente, indifférente aux papillons et aux libellules.
Ce Qatar quand même ! Il est partout. Un SMS à Christian : « Courage ! Le Qatar a eu le PSG et l’Arc de Triomphe, il n’aura pas Christian ni Pascal ! ».

Les Qataris, ce sont quelques 350 000 citoyens, dirigés par la famille Al Thani, agglutinés avec près d’un million de travailleurs immigrés sur une petite péninsule, à peine plus grande que l’Ile-de-France, au nord-Est de l’Arabie saoudite. Mais le Qatar, c’est surtout le symbole même des nouveaux Etats forts issus de la mondialisation. On le trouve dans les banlieues parisiennes comme sur la place de l’Etoile, au PSG comme aux courses hippiques du début de l’automne à Longchamp.

            Sa force ? Le pétrole et le gaz dont les revenus sont regroupés dans le QIA ou Qatar Investment Authority, un fonds souverain doté de 115 milliards de dollars. Les fonds souverains sont des portefeuilles d’actions ou obligations, un peu comme les SICAV de l’épargnant français moyen, mais contrôlés par un état. En France, le fonds souverain s’appelle le FSI ou Fonds stratégique d’investissement. Créé au plus fort de la crise financière, en novembre 2008 avec une dotation de 20 milliards d’euros, son objectif est contraire de celui de la QIA. L’un vise à protéger les entreprises dites stratégiques pour la France, l’autre à diversifier les richesses du Qatar en investissant aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. D’un côté, une stratégie défensive sans véritables moyens, de l’autre une stratégie offensive.
            Le QIA intervient partout mais il est notable qu’il s’intéresse particulièrement aux entreprises françaises : le groupe militaire Lagardère, le groupe de luxe LVMH ou le pétrolier Total. Pourquoi ? Je sais bien que les grands groupes français se situent plus qu’honorablement dans les classements mondiaux mais la réponse est d’ordre politique plus qu’économique. Et, dans ce pays comme dans tous les autres de la péninsule arabique, politique signifie maintien de l’ordre et népotisme.
            Me revient la discussion menée avec un ancien commissaire de police qui a monté sa propre société de sécurité privée.

- Si tu veux comprendre pourquoi le Qatar est si présent en France, tu dois toujours te rappeler de trois choses. La première, c’est l’appui français au régime, depuis près de vingt ans. La deuxième, c’est que le pays lorgne sur l’Arabie saoudite. La troisième, c’est que le Qatar, comme n’importe quel état, n’obéit qu’à son propre intérêt. »
- Le Qatar est une ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1961, non ? Qu’est-ce que la France va faire là-bas ?
- Justement, comme tous les dirigeants de pays décolonisés, la famille régnante se méfie de son ancienne puissance occupante et essaie de limiter au maximum les relations avec elle. Mais il se trouve que, en 1995, l’émir Khalifa al Thani a été renversé par son fils Hamad. Prince héritier depuis 1977, ce dernier en avait assez d’attendre. Son soulèvement, il l’a mené avec sa garde de bédouins qui étaient conseillés par l’ex-gendarme français le capitaine Barril. Cela crée des liens tu ne crois pas ? D’autant que le père déchu a passé la majeure partie de son exil en France, avant de revenir dans son pays en 2004, une fois réconcilié avec son fils…. Aujourd’hui, l’armée qatari utilise presque exclusivement des équipements
français… Et Total, présent au Qatar depuis 1955[2], a noué des liens très serrés avec le pays.
- Oui, ça je sais. Le président de Total, Christophe de Margerie, est présent aux courses de chevaux de l’Arc de Triomphe sponsorisées par le Qatar. L’année dernière, des supporters du PSG se sont pointés devant la tribune officielle de Longchamp où se trouvaient des membres de la famille régnante, ainsi que le président de Total. Ils criaient : « Nous ne sommes pas des Qataris ! »
- Peut-être, mais ils sont bien contents de rouler avec son pétrole et de se chauffer avec son gaz.
- Le Qatar a beau se targuer de détenir les troisièmes réserves mondiales de gaz naturel, ses exportations de pétrole et de gaz en France ne sont pas énormes comparées à celles qui viennent de la Norvège ou du Nigeria ou des Emirats-Arabes-Unis, non ? (Après cet échange, j’irai sur le site officiel de Total : le pétrole en provenance du Qatar représente 0,36 % de sa production et le gaz naturel 10,1 %). Alors pourquoi ces liens avec le Qatar, qui est d’ailleurs devenu son premier actionnaire privé ?
- C’est là qu’entrent en compte les relations avec l’Arabie saoudite.
- Qu’est-ce que tu racontes avec l’Arabie saoudite ? Tu vois tout au prisme de tes escarmouches dans le golfe persique !

Mon interlocuteur monte des partenariats publics privés pour financer des interventions militaires de sécurisation dans la mer d’Oman et le détroit d’Ormuz. Par ce détroit, qui relie le Koweït, l’Iran et l’Irak au Nord, l’Océan indien au sud, transite le tiers du commerce mondial de pétrole. C’est pour son expertise sur les partenariats publics-privés que j’ai demandé un entretien à l’ancien commissaire. Le ministère de la Défense, comme n’importe quel autre ministère français, n’a plus l’argent, ni les hommes, pour assurer la protection des navires français qui passent par le détroit. Il en confie donc la tâche –comme les compagnies pétrolières- à des sociétés militaires privées, la plupart immatriculées dans un paradis fiscal…

- Ecoute. Le comportement des états, comme celui des entreprises, obéit aux mêmes règles que les humains. Si tu veux bien connaître tes amis, tu dois connaître leur famille.  Si tu veux comprendre les agissements d’un état, du dois savoir son histoire.
- L’histoire, elle est courte pour le Qatar.
- Oui, et elle s’imbrique dans celle de l’Arabie saoudite. Lors de sa conquête de l’Arabie, le roi Ibn Saoud voulait annexer la quasi-totalité de la presqu’île du Qatar. Et ce, jusqu’en 1939. La famille Al Thani ne l’a jamais oublié. D’autant que, en 1992, au poste de frontière de Khafous entre l’Arabie et le Qatar, il y a eu bataille rangée avec plusieurs morts. Aujourd’hui, le Qatar profite de l’affaiblissement de la monarchie saoudienne pour avancer ses pions partout dans le monde musulman. Ce qui est jeu, c’est le contrôle de la Mecque.
- Tu plaisantes ?
- Non. La famille Al Thani est d’origine arabe. Cette tribu qui s’est installée au Qatar à la fin du XVIII° vient du plateau du Nejd.
- Bon. Si tu le dis… Après tout, il a fallu plus de 300 ans aux Capétiens pour que l’étendue du royaume de France excède celle des territoires de leurs vassaux.  Et Total, qu’est-ce qu’il vient faire dans tout ça ?
- Total, tu connais son histoire ?
- Assez bien, oui. Elle a fusionné avec Elf au début des années 1990. A l’époque, j’étais journaliste et j’ai couvert la fusion. C’est la sixième ou cinquième major pétrolière du monde.
- C’est vrai, il y a deux groupes dans Total. D’abord, l’ex-ELF Aquitaine, surtout présent en Afrique pour le pétrole, ensuite, l’ex-Compagnie française des pétroles, créée en 1924 et historiquement présente au Moyen-Orient, surtout pour le gaz, et en Libye. C’est le Total historique qui nous intéresse aujourd’hui. Même si Total est privatisée, sa mission reste celle définie par l’Etat en 1924 : donner à la France son indépendance énergétique.
- On a déjà le nucléaire.
- Oui, mais il ne fait pas rouler les voitures et ne suffit pas à chauffer les maisons. Aujourd’hui, les besoins en gaz naturel augmentent plus vite que ceux en pétrole. Or, où trouve-t-on du gaz ? pour plus de la moitié, en Russie, en Iran et au Qatar.
- Je pige : l’Iran est exclu, la Russie fait peur et de toute façon elle consomme de plus en plus de gaz pour sa propre industrie. Reste le Qatar…
- Exactement. L’Allemagne dépend de la Russie pour son approvisionnement, la France, elle, a besoin du Qatar.
- Je rabâche peut-être, mais comment est-ce qu’on peut entretenir des relations privilégiées avec un état pareil ? On le soupçonne quand même de financer les rébellions « islamistes », surtout en Libye et vers le Sahel.
- Dans la vie des Etats, il faut savoir dîner avec le diable, très chère.
- A condition d’avoir une très longue cuiller.
- C’est toute la question. La cuiller, pour la France, c’est son armée. Le pays est ruiné mais il peut encore faire mal. Quand nous sommes allés en Lybie, pour une raison honorable bien sûr -on fait toujours la guerre pour de bonnes raisons-, nous avons fait d’une pierre six coups.
- Six ?
- Un, on raffermit notre posture d’allié des peuples martyrisés…
- D’autant qu’elle avait été un peu mise à mal par Alliot-Marie qui voulait envoyer des conseillers techniques au gouvernement tunisien de Ben Ali…
- Deux, on envoie un signal aux marchés financiers.
- Comment ça ?
- On est peut-être très endetté mais on a encore suffisamment de cash pour envoyer des troupes au-delà de la Méditerranée. Alors nos créanciers n’ont pas intérêt à nous prendre pour des Grecs ou des Irlandais.

- La politique de la canonnière
[3] à l’envers ?
- Si tu veux. Je continue. Troisième point : on sécurise une partie de notre approvisionnement en pétrole
[4]. Dès septembre 2011, Total était le premier pétrolier à faire repartir sa production libyenne[5]. Quatrième point : on renforce nos liens avec le Qatar.

            Mon interlocuteur se lève et cherche un livre sur ses étagères.

- Tiens, voilà : « Nous respecterons tous les engagements et les contrats signés précédemment, sans nous préoccuper de qui les a signés, a déclaré Ali Tarhouni[6] en mars. Nous nous souviendrons aussi de nos amis qui nous ont soutenus au moment où nous en avions le plus besoin. En premier lieu, ce sont la France et le Qatar. » Tu as compris ?
- Pas vraiment. Le Qatar n’a pas besoin de pétrole.
- Bien sur que si ! La chute de Khadafi a été pour lui l’occasion idéale de prendre le contrôle –partiel encore pour le moment- sur le pétrole libyen. Tiens,
(il se lève et prend un fascicule), tu liras ça mais tu me le rends, hein ! : « The end of Gadaffi », c’est écrit par Abdurrahman Shalgham, l’ambassadeur libyen à l’ONU. Il y décrit comment le Qatar, qui a financé, pour 3 milliards de dollars, et ce avec l’accord de la France et des Etats-Unis, les opposants les plus radicaux à Khadafi, a pris le contrôle à la fois militaire et économique du pays. Après avoir saisi les armes biologiques concoctées par l’ancien régime, il implanté sa propre base militaire dans le sud. Abdurrahman Shalgham rapporte aussi ses échanges avec le dirigeant d’une major pétrolière américaine qui prétend être prêt à investir massivement en Libye mais s’y refuser parce que le Qatar veut obtenir une part trop élevée de la production attendue.
- Un partenariat public-privé un peu trop déséquilibré ?
- Si tu veux mais là, le public n’est pas du pays…
- Là, on en est à quatre points.
- Oui, le cinquième, c’est de rester en Libye. Ca ne sera pas facile.
- Pourquoi est-ce si important ?
- Parce que la Libye contrôle l’accès aux pays du sud, le Mali d’abord, le Niger ensuite. Et qui dit Niger dit uranium. Areva, le groupe nucléaire français, contrôle les mines d’Arlit et s’apprête à y exploiter un site, Imouraren, deuxième mine à ciel ouvert du monde.
- Excuse-moi mais le résultat de la chute de Khadafi, ça me semble plutôt le chaos total, avec des mercenaires maliens, surtout Touareg, qui repartent dans leur pays sans travail mais bourrés d’armes.
- Il faut voir plus loin. C’est certain, le terrorisme au nom de la charia
[7] progresse de l’autre côté de la Méditerranée. Il y est pour longtemps. Alors, il vaut mieux rester là-bas et maintenir les liens avec les dirigeants locaux plutôt qu’être considéré comme un ennemi.
- Tu ne crois pas qu’ils nous considèrent déjà comme leur ennemi ?
- Ce n’est pas une raison pour ne pas parler avec eux.
- Je recompte, euh, il manque ton dernier argument, le sixième élément.
- Oui, en fait il recoupe le troisième point mais là, il ne s’agit pas de pétrole mais de gaz. Et on revient vers la Syrie.
- Je ne te suis plus.
- On a aidé à le Qatar à s’implanter dans le nord de l’Afrique et à « sécuriser » son influence dans les pays au sud du Sahara. Ainsi, il dame le pion à l’Arabie saoudite qui était seule auparavant à financer les centres d’enseignement religieux sunnites. Ce soutien n’a qu’un but : sécuriser notre approvisionnement en gaz. Maintenant, le Qatar veut des débouchés vers le nord. Tu dois savoir que le Qatar a un objectif vieux d’une dizaine d’années : construire un pipeline traversant tout le Proche-Orient jusqu’à la Turquie pour porter le gaz naturel en Europe, ce qui permettrait d’écarter la Russie. Cet objectif a un nom, le projet Nabucco.
- Et ce pipeline passera par où exactement ?
- Il y a deux voies possibles. L’une passe par le Koweït et l’Irak mais elle est peu probable, ces deux pays sont majoritairement chiites. L’autre voie passe par la Jordanie et la Syrie.  Pour convaincre le royaume hachamite, plutôt rétif, le Qatar promet de lui fournir le gaz gratuitement. Je ne sais pas combien de temps le roi Abdullah pourra tenir car les tribus bédouines, son traditionnel soutien, commencent à le lâcher. Quant à la Syrie, tu es au courant de la situation ?
- Oui. Excuse-moi mais le régime de Bachar al-Assad, personne n’en a vraiment envie. Son père avait massacré les citadins de Hama en 1982, lui, il étend le massacre à tout le pays.
- Certes, mais tu vois bien que la soi-disant communauté internationale est bien embêtée. Veux-t-on vraiment un nouveau régime sunnite extrémiste dans la région ?
- D’où les atermoiements des gouvernements français successifs. Si je me rappelle bien, le clan au pouvoir en Syrie est alaouite, une religion soutenue par la France durant son mandat après la première guerre mondiale. Et les alouites sont rattachés aux chiites d’Iran ou d’Irak…
- Oui, et nous sommes partagés : accompagner les résistants à l’oppression du gouvernement syrien, c’est renforcer encore le pouvoir international du Qatar et installer des adeptes de la charia sunnite la plus dure ; ne rien faire, c’est accepter qu’un tyran sanguinaire opprime son peuple et renforcer le ressentiment des musulmans modérés à l’égard de l’Occident. Le hic, c’est que Bachar al-Assad a aidé la France à plusieurs reprises à réfréner les ardeurs terroristes sur notre sol…
- Ah ! Je pensais au contraire que nous nous méfiions de la Syrie en raison de son attitude à l’égard du Liban…
- Les deux ne sont pas incompatibles. De toute façon, compte tenu du soutien sans faille de la Russie à Bachar al-Assad, je te parie un kopeck qu’il restera au pouvoir encore longtemps, même si c’est au prix de la mort d’autres dizaines de milliers de Syriens.

[1] En octobre, le capitaine du chimiquier qui s’arrêtait dans un port normand allait devoir signer une lettre de garantie.

 

[2] Et même depuis 1935, si l’on prend en compte que l’IPC (Iraq Petroleum Company), détenue à hauteur du quart du capital par la Compagnie française des pétroles, ancêtre de Total, est entrée au Qatar à cette époque.

 

[3] La diplomatie de la canonnière était pratiquée par les puissances du XIX° siècle qui envoyaient leurs navires tirer depuis la mer des boulets de canon sur les ports des Etats qui ne payaient pas leurs dettes, tel le Venezuela qui, en 1906, subit un blocus naval de la part de l’Angleterre, de l’Allemagne et de l’Italie.

[4] En 2010, « la Libye couvrait alors 16 % de nos besoins en pétrole », selon le rapport n° 636 du Sénat, déposé le 4 juillet 2012.

[5] Pour la Libye, « le stock d'IDE français en 2009 a été évalué à 1,33 milliard d'euros, dont 1,1 milliard d'euros pour Total », rapport n° 636 du Sénat.

[6] Homme politique libyen, responsable du pétrole et des finances du gouvernement transitoire de la Libye de mars à novembre 2011. Propos cités par Jean-Christophe Notin dans « La vérité sur notre guerre en Libye, éditions Fayard.

[7] Ensemble de normes que doit suivre le musulman pour rester dans la voie de Dieu. Ces normes n’ont jamais été regroupées dans un livre, elles fluctuent au fil du temps et des lieux. Le mot charia viendrait de la racine « ouvrir ».

 

 

08:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

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