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vendredi, 19 septembre 2014

Un drôle d'été français - La guerre sans nom

Jeudi 9 août 2012

Des dirigeants européens atteints de psychose Gorbatchev

 

         Deux journées de liberté ! Je rejoins ma cousine à Hossegor ! Elle est comme moi en vacances dans la maison familiale mais elle a joué plus finement : elle s’est loué un studio sur la plage pour une semaine, loin des gosses et des parents. Ce qui ne l’empêche pas d’inviter sœurs, cousines, copines, chacune a droit à sa nuit.
            J’arrive en fin de journée pour jouir du couchant sur l’océan. Durant plus de deux heures, nous marchons dans le vent –du boulevard de la Dune à Pinsolle et retour-  à nous raconter nos vies, ce que nous faisons à peu près deux fois par semaine dans l’année.

            Ensuite, dîner sur la place des Landais. C’est pour l’ambiance, pas pour la bouffe, à croire que, pour les gérants de brasseries, le client ne peut pas tout avoir, la vue et la gastronomie. On s’en fiche, on est bien. Cinq jeunes Allemands s’installent à côté, je les aide à décortiquer le menu, avec difficulté. Lomo[1], je crois bien que c’est intraduisible. Nous discutons un peu plus. Ils sont Bavarois, d’un patelin près de Nüremberg, et sont venus pour surfer. Pour danser aussi. Très courtois, ils nous demandent des conseils sur les boîtes. Non, nous n’y allons plus ! A la table à côté, des Français, plus jeunes, je fais l’interprète entre les deux petites tribus. Un soir d’été avec juste ce qu’il faut de rires et de fraîcheur marine.
            Nathalie et moi rentrons. On branche la  télé sur « radio pays » qui diffuse en boucle des reportages sur les fêtes de Bayonne. Nous sommes devenues « les vieilles chouettes qui sont à la fenêtre pour voir si on boit » mais tant pis ! Nathalie s’endort, je sors mon carnet et me souviens.

            C’était il y a trois ans. Les Allemands soumettaient à leur cour constitutionnelle le traité de Lisbonne. Ce traité, qui fut signé le 13 décembre 2007 entre les 27 états membres de l’Union, modifiait profondément l’organisation de l’Union, jusqu’ici régulée par l’ancien traité de Rome signé en 1957 et fondateur de la Communauté européenne puis par le traité de Maastricht, de 1992. Son adoption ne fut pas facile, notamment en France et aux Pays-Bas dont les deux peuples, consultés par référendum, en refusèrent le principe. Bien entendu, ces consultations furent balayées par le vote ultérieur des élus, députés et sénateurs…
            Plus subtils, les  Allemands soumirent le traité de Lisbonne à leurs juges constitutionnels. Leur avis fut implacable : en raison du « déficit démocratique » de ce traité, la loi allemande devait rester supérieure à la loi européenne.
            Trois raisons à cela : « La souveraineté primordiale reste aux mains des peuples » puisqu’il n’existe pas de peuple européen souverain. Le juge constitutionnel allemand peut « faire obstacle à l’application en Allemagne de dispositions européennes incompatibles avec la Constitution ». Enfin, l’Union européenne est une organisation internationale comme une autre : « aucun peuple européen unifié, comme source de légitimité, ne pourra exprimer une volonté majoritaire par des voies politiques effectives, tenant compte de l’égalité dans le contexte de la fondation d’une Etat européen fédéral, les peuples de l’Union, constitués dans les Etats membres demeurent les titulaires exclusifs de l’autorité publique ». C’est donc une position très souverainiste, contraire en tout point à celle du Conseil constitutionnel français. Pour ce dernier en effet, l’ordre juridique communautaire est supérieur à l’ordre juridique interne.[2]

            Le silence qui a entouré la décision de la Cour de Karlsruhe fut et reste assourdissant. Aucune plume ne s’insurgea du droit exceptionnel que s’arrogeaient les Allemands par rapport aux autres peuples européens. Il est vrai que ce droit exceptionnel est issu d’une leçon de démocratie si sévère que les autres pays européens ont préféré l’ignorer.

            Ailleurs dans le monde, d’autres pays en ont tiré, presque immédiatement, les enseignements. Le sommet de Copenhague en fut la triste illustration, nous l’avons vu plus haut.
- De fait, l’Union européenne est incapable d’agir de façon concertée sur le développement durable et sur la responsabilité sociale des entreprises, nous expliquait, en décembre 2011, cet ambassadeur français. Prenez l’exemple des biocarburants : le Brésil est le premier producteur mondial de bioéthanol à base de canne à sucre. Il s’inquiétait des volontés européennes en la matière, visant à donner un cadre juridique contraignant aux biocarburants européens qui aurait pu freiner ses exportations. Les Brésiliens auraient pu s’insurger. Ils ont préféré réunir producteurs et ONG de leur pays qui demandèrent à travailler avec la Commission  européenne, soit disant pour apporter leur expertise. Le Brésil a ainsi signé un accord dit de « partenariat stratégique » avec l’Union. Résultat : un tiers des articles sur le texte réglementant la production des biocarburants en Europe ont été rédigés par les Brésiliens ! Et cela dans un domaine stratégique pour l’Europe puisqu’il s’inscrit dans le cadre de l’indépendance énergétique.
            Cette politique de gribouille, on la retrouve à tous les étages de l’Union.

            Un autre interlocuteur, politique cette fois -il est député-maire et fin connaisseur du fonctionnement de l’Union. Nous nous étions retrouvés en mars 2012. L’Union européenne, cela fait plusieurs années qu’il la critique mais jamais publiquement. D’ailleurs, il vote toujours bien gentiment comme le lui demandent les gouvernements, tous de droite ces dix dernières années.
- Tous les dirigeants de l’Union le savent : elle est foutue. Il faut la reconstruire de bas en haut. Mais aucun ne peut l’avouer. Déjà, en ce moment, elle est attaquée de l’extérieur et on ne se saborde pas en pleine tempête. Et puis, les chefs d’état sont tous tétanisés au souvenir de Gorbatchev[3]. Alors, on fait comme si et on attend qui tirera le premier.
- Pour tirer, il faut viser. Vous voyez un dirigeant européen doté d’une vraie vision sur l’avenir de l’Europe ?
- Vous plaisantez ? Pour l’instant, ils parent au plus pressé.
- J’ai plutôt l’impression que c’est la Banque centrale qui fait le job.
- Normal, il n’y a pas de dirigeants politiques de l’Union. On connaît tous la blague de Kissinger[4] : « l’Europe, quel numéro de téléphone ? » La politique de l’Union, elle est fixée, théoriquement, à la tournante, par le Conseil européen. Ce conseil européen, il est composé des chefs d’Etat membres de l’Union plus du président de la Commission. Ils élisent leur président du Conseil pour deux ans et demi.
- Et ils servent à quoi à part se réunir de temps en temps ?
- Ils donnent les orientations politiques générales de l’Union.
- Ah ! Et c’est quoi aujourd’hui l’orientation politique générale ?
- Pour une fois, je partage votre ironie. En fait, il a désormais deux présidences accolées. Le président du Conseil élu pour deux ans et demi plus un président élu pour six mois.
- Ca ne peut pas marcher !
- Non, tout cela est pour permettre aux chefs des petits états d’apparaître sur la scène internationale. Dans la pratique, la gouvernance de l’Union s’effectue à parité entre l’Allemagne et la France, avec le Royaume-Uni qui joue le rôle d’emm…eur. Et si le couple franco-allemand fonctionne, alors l’Union fonctionne à peu près.
- Je croyais que la Commission était le véritable moteur de l’Union ?
- Oui et non, et c’est bien là le problème. L’Union comme la nature a horreur du vide. Le vide laissé par les dirigeants élus des Etats membres est rempli par la Commission, avec d’autant plus de force que son dirigeant reste longtemps en place : José Manuel Barroso[5] est là depuis près de huit ans.
- On ne l’a pas beaucoup entendu ces dernières semaines.
- C’est vrai, mais vous le savez bien, tant la Commission que le Conseil ont été incapables de trouver des solutions efficaces à la crise de l’euro. C’est la Banque centrale européenne qui a sauvé l’euro en décembre dernier.

            Le rappel, difficile, de cet échange m’a énervée. Je sais déjà qu’il me faudra, plus tard, vérifier les compétences exactes du Conseil, de la Commission... Incapable de dormir, je me lève sans faire de bruit et vais marcher sur la plage. Je ne suis pas seule, des groupes de jeunes fument et boivent dans les creux du sable, des amoureux enlacés s’arrêtent toutes les deux minutes pour s’embrasser. Je ne distingue pas grand-chose, les nuages cachent la lune et le vent rabat mes cheveux sur les yeux. Respirer l’air de la mer, il y a peu qui soit aussi euphorisant. « Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme ». La suite des vers m’échappe, la saveur iodée de la liberté demeure.
            Cette liberté, elle est consubstantielle à l’homme. Et elle dégage un fumet singulier sur le sol européen où, depuis quatre siècles au moins, les penseurs les plus grands n’ont cessé d’élaborer les meilleures conditions de son exercice.

            « Sauver les démocraties en Europe », c’est un essai du président tchèque Vaclav Klaus qui regroupe plusieurs de ses conférences. Totalement inconnu en France, il est pourtant l’un des hommes les plus écoutés dans le monde. Il me plaît parce qu’il est archétype de l’Europe centrale, celle qui s’est levée contre l’hégémonie soviétique, celle des signataires de la Charte 77, des syndicalistes de Solidarnosc ou celle de Jan Patocka. C’est un européaniste convaincu. C’est aussi un critique farouche du « constructivisme européen » et de l’« ingenierie sociale » en vigueur à la Commission qui veut se substituer aux Etats, des « créations spontanées de l’histoire qui ont suffisamment prouvé leur viabilité ». Vaclav Klaus se méfie de la « bonté mythique universelle » en vigueur à Bruxelles qui nie la réalité des peuples.
            Comme les juges allemands de la cour de Karlsruhe, il a considéré que le traité de Lisbonne était une menace pour la démocratie. Le 15 novembre 2008, devant le Tribunal constitutionnel de Brno, il expliquait pourquoi son pays refuserait de voter le traité : « Si ce Traité entre en vigueur, il changera et la position internationale, et les conditions internes de notre pays. (…) Les organes, démocratiquement établis, de notre pays perdront leur droit de décision dans de nombreux domaines de la vie publique et ce droit sera confié à des organes de l'Union, qui ne sont pas soumis à un contrôle démocratique suffisant. Il sera ainsi permis aux organes de l'Union européenne d'appliquer leurs compétences dans des affaires concernant la vie de notre pays et de ses citoyens, et ce de leur plein gré et sans notre accord. (…) La limitation de souveraineté (dans le traité de Lisbonne, ndr) y est intégrée de manière cachée, implicite, elle est chiffrée dans des articles compliqués et des dispositions confuses. Le Traité de Lisbonne, s'il entre en vigueur, donne le droit – sans que l'opinion publique européenne ne s'en rende compte – aux organes de l'Union européenne de pouvoir décider par leurs résolutions de la souveraineté des états membres. Ceci est inacceptable. L'approfondissement de l'intégration européenne ne peut se faire de manière cachée, derrière le dos des citoyens des pays membres et ne peut non plus leur être imposée contre leur propre volonté. (…) Il conviendrait de se demander où est la source du pouvoir législatif et politique dans l'Union européenne. Le peuple en aucun cas, parce que le "peuple européen", le demos, n'existe pas. Le pouvoir dans l'Union européenne découle des institutions créées sur base de contrats et accords intergouvernementaux. »
            C’est en se fondant sur cette analyse que Vaclav Klaus a refusé que son pays entrât dans la zone euro, pour s’en réjouir plus tard[6] : « La forme et la manière de l’intégration européenne constituent le noeud de la crise. (…) Nous-mêmes, nos enfants et nos petits-enfants subirons les conséquences de notre inaptitude à apporter une solution et à réagir à la situation actuelle. (…) Une solution serait de laisser des pays comme la Grèce quitter la zone euro de façon amicale, en coopération avec l’UE ». Pour cette même raison, il aura refusé ensuite de signer le Mécanisme européen de stabilité[7], tout comme le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire (SCG), mieux connu sous le nom de « pacte budgétaire »[8].
            Ce qui est intéressant dans la position de la République tchèque, c’est qu’il ne s’agit pas d’un pays en superbe santé financière qui pourrait se permettre de faire la fine bouche devant les exigences de l’Union. Comme la Hongrie, comme la Grèce, comme l’Islande ou encore l’Irlande, l’Italie, le Portugal ou l’Espagne, la république tchèque de Vaclav Klaus subit la violence de la crise financière de l’Union européenne. Même si elle ne fait pas partie de la zone euro, elle est fragilisée tant par la dépendance de ses exportations à la zone euro que par la structure de l’endettement de ses citoyens : comme les Hongrois, ses ménages ont souscrit des crédits, immobilier ou à la consommation, en francs suisses le plus souvent, presque jamais en florint ou en zlötis. Du coup, pour faire repartir une économie fondée sur l’industrie automobile, le vieil outil de la dévaluation n’était pas opérant. En revanche, la République tchèque n’a, malgré ses difficultés, jamais eu à faire appel à l’aide du FMI ni de l’Union européenne.
            Depuis le déclenchement de la crise, d’abord des subprimes en 2007-2008, puis de la dette souveraine européenne à partir de 2011, six pays européens ont demandé l’aide au FMI et à l’Union : Espagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Portugal, auxquels s’ajoute l’Islande. Cette île du nord du continent ne fait pas partie de l’Union mais de l’espace économique européen. Si l’on observe le sort de ces populations quatre ans après le déclenchement de la demande d’aide, un enseignement en ressort, très net et sans discussion : ceux qui ont accepté l’aide –et ils sont tous dans la zone euro- vont plus mal qu’avant. Les autres –Islande et Hongrie- s’en sont sortis.

            Soulevée en 2008, la question islandaise éclaire autant la nature profondément nocive de l’Union européenne que l’efficacité de l’arme que représente l’exercice démocratique.
            Que s’était-il passé ? Deux grandes banques islandaises, notamment l’Icesave, s’étaient déployées toutes voiles dehors aux Pays-Bas et au Royaume-Uni où elles proposaient des produits d’épargne à taux très attractifs. Dès l’été 2008, elles furent emportées par la crise des « subprimes » qui les contraignit à la cession de leurs activités. Le gouvernement britannique de Gordon Brown voulait, c’est normal, sauver de la banqueroute ses citoyens dont l’argent placé dans la banque islandaise Icesave était gelé.     Sans souci du ridicule, il utilisa la loi anti-terroriste (!) pour geler les actifs des filiales sur son sol. De son côté, le FMI menaça de ne pas verser de prêts pour sauver l’état islandais. Quant à l’Union européenne, elle avertit qu’elle refuserait l’entrée de l’Islande dans l’Union si elle ne remboursait pas les épargnants. Le gouvernement islandais s’inclina. C’était sans compter avec son peuple. Deux fois consulté par référendum, il refusa les accords négociés par ses dirigeants. Finalement, ces dernières trouvèrent la solution : d’abord, ce serait la maison mère d’Icesave et non pas les contribuables qui mettraient la main à la poche. Ensuite, les épargnants seraient remboursés en priorité sur les actionnaires et les créanciers obligataires. Fonds de retraite, assureurs, hedge funds, l’Association européenne de libre-échange, tous bien entendu attaquèrent l’Etat islandais. Sans succès.

             En cette nuit d’août où je marche sur la plage d’Hossegor, je ne le sais pas encore. Mais, dans un mois, la cour suprême islandaise répliquera aux plaignants financiers qui réclamaient leur mise : « Compte tenu du risque pour l'économie, le parlement n'avait pas seulement l'autorisation de le faire, mais était constitutionnellement obligé de protéger l'intérêt général ». Pour une fois, un organe juridique rappelait aux agents économiques la règle fondamentale du capitalisme : être actionnaire ou créancier, c’est prendre des risques et donc, accepter des pertes.

             La question hongroise, elle,  reste purulente en Europe. En 2008, le pays demanda une aide au FMI, à la Banque mondiale et à l’Union européenne. En échange, cette dernière exigea des « réformes structurelles » et la Hongrie s’inclina. Le hic est qu’un nouveau gouvernement fut ensuite élu en 2010 et qu’il n’avait pas la même notion du mot « structurel » : horresco referens, il décida, par exemple, de taxer les entreprises de communication et… les banques puis, pire encore, de réformer la Banque centrale du pays, en la plaçant sous contrôle gouvernemental. Une telle atteinte à la norme européenne ne pouvait qu’être sanctionnée : les représentants du FMI et de la Commission présents à Budapest en décembre 2011, date de la réforme, quittèrent la ville et refusèrent d’octroyer la nouvelle aide demandée par le pays. Croyez-vous que le pays s’effondra ? Que nenni… Certes, la situation économique n’est pas rose bonbon car le pays dépend des exportations vers une zone euro en récession mais elle est meilleure que celle de la France et, surtout, des pays qui ont accepté l’aide européenne.

             Quelles sont alors les conséquences des mesures d’ « aide » octroyées à l’Espagne, à la Grèce, à l’Irlande, à l’Italie ou au Portugal ? Poser la question c’est y répondre : la deuxième bataille qui fut livrée contre la Grèce, essentiellement par l'Allemagne et la France, se conclut par une déroute pour le pays. Idem pour l’Irlande et le Portugal. Quelles seront les prochaines cibles ? Car il y en aura d’autres. Le hic est que cette guerre monétaire est livrée au nom d’une Union morte depuis l’arrêt du 30 juin 2009 de la cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe.

            A ces déchaînements de violences plus ou moins rangées, s’ajoutent les guéguerres entre Etats européens. Nous en avons déjà eu plusieurs ces quatre dernières années mais elles n'étaient pas nommées car non militaires.
             Tandis que la puissance politique et commerciale de l'Europe subit des coups de bélier de la part des pays émergents, ses états se livrent eux-mêmes à une guerre « hors frontières » sans merci. Elle se déroule sous nos yeux mais nous refusons de la voir.

 

 

 



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[2] Article 88.1 de la Constitution, dit amendement Lamassoure : « La République (…) a « consacré l'existence d'un ordre juridique communautaire intégré à l'ordre juridique interne et distinct de l'ordre juridique international ».

[3] Nommé secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique en 1985, il mena son pays sur la voie des réformes et mit fin à la guerre froide avec les Etats-Unis. Insuffisamment maîtrisées, ces deux politiques, appelées perestroïka et glasnot, se traduisirent par l’éclatement de l’Union soviétique (elle perd les ¾ de son territoire) et par un effondrement économique prolongé de la Russie (chute de près de la ½ du PIB sur la dernière décennie du millénaire).

[4] Diplomate américain au tournant des années1960-1970, artisan de la politique de la détente avec l’Union soviétique et du rapprochement avec la Chine.

[5] Président de la Commission européenne, désigné en novembre 2004 par le Conseil et renommé ensuite. Le nom du président de la Commission est soumis au vote des parlementaires européens.

[6] Propos tenus à Londres, le 3 mai 2012, lors du Credit Suisse Salon.

[7] Système d’aide sous forme d’institution financière internationale pouvant lever des capitaux sur les marchés financiers pour aider des Etats ou des banques privées en difficulté. Rappelons que la Banque centrale européenne n’a pas le droit d’apporter des fonds à des Etats.

[8] Ce traité est entré en vigueur le 1er janvier 2013, il suffisait que 12 états de l’Union monétaire le ratifient.

 

08:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

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