samedi, 25 février 2012
Sakina M'Sa lauréate de la Fondation PPR pour la dignité et les droits de la femme
Sakina M'Sa, créatrice de mode, a été promue lauréate d’une des Bourses Entrepreneurs Sociaux 2010 de la Fondation PPR pour la Dignité et les Droits des Femmes.
Outre un soutien financier, la créatrice de la maison de couture d'insertion a bénéficié du parrainage de collaborateurs du groupe, spécialisés dans les ressources humaines, le conseil en prototypes....
Elle a ainsi pu présenter sa collection KALEIDOMONDO NOUVO au Laboratoire à Paris mercredi 24 janvier.
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vendredi, 17 février 2012
« Donnez, c’est gagné » chez Auchan
Le distributeur publie son bilan 2011 des opérations de reprise de produits usagés. Un succès. Quelques 82 000 cartables, 73 000 jeans, 33 500 livres, 21 450 appareils électriques, 5 300 valises, 4 100 lunettes… ont ainsi été rapportés dans les 126 hypermarchés de France. Chaque mois, ces derniers organisent un échange entre des objets usagés rapportés par les clients et un bon de réduction pour l'achat d'un produit neuf. Les objets usagés sont ensuite recyclés auprès d'associations, telles Envie, fédération d'entreprises sociales spécialisées dans la réparation et la vente d'appareils électro-ménagers, Le Relais, regroupement d'entreprises dans le giron d'Emmaüs France, ou encore le Medico Lions Club et Bibliothèques sans Frontières.
L’opération sera poursuivie cette année, avec un thème mensuel : aspirateurs, centrales vapeur, bagages, textiles enfant, lunettes…
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vendredi, 10 février 2012
Le Japon et sa dette publique, un cas riche d'enseignement
Mardi 7 février, le Club des Professions Financières recevait Denise Flouzat. Le chercheur et administrateur de la Fondation de la Banque de France s’exprimait sur « La crise de la dette publique au Japon ».
Un sujet qui permet de nourrir la réflexion sur la dette publique en Europe, puisque, dans ce pays, la dette souveraine brute atteint 204 % du PIB…
Jean-Marc Daniel, président du CPF, rappela d’abord que la Guinée équatoriale est le seul pays au monde sans dette publique. Quel avenir est-il alors le plus rieur : celui du Japon ou de la Guinée ? A ceux qui affirment que la dette publique japonaise ne pose pas problème parce qu’elle est détenue par les nationaux, il posa la question suivante : vaut-il mieux ruiner des étrangers ou ses concitoyens ?
Eludant cette dernière question, Denise Flouzat s’en posa une autre à elle-même : Pourquoi choisir le Japon pour sujet d’étude ? « En raison de ses spécificités qui confinent au mystère ».
TROIS PALIERS DE CROISSANCE
Dentelle au bord du continent asiatique, au relief accidenté peu propice au développement, la capacité de rebond du Japon est extraordinaire : la révolution Meiji fut un rebond contre les velléités d’intrusion américaines, à la fois économique et militaire et unique en Asie.
Le pays a connu trois paliers de croissance depuis 1945 : à un taux de 9,4 % jusqu’en 1973, année du choc pétrolier marquée par un taux de 25 % d’inflation et une hausse de 30 % des salaires ; ensuite, durant la période 1974-1990, les réserves de croissance s’amenuisèrent, avec un taux annuel moyen de 4,2 % mais ce fut aussi une période de challenge avec les Etats-Unis grâce à la montée en puissance de l’industrie japonaise dans la chaîne de la valeur ajoutée. Cette belle période se conclut sur une bulle, surtout immobilière, puis en un krach rampant. Depuis 1991 et jusqu’à 2008, la croissance annuelle se situe à 1,2 % en moyenne.
DEUX CATASTROPHES NATURELLES EN VINGT ANS
Ces 20 dernières années, le Japon a subi de graves attaques, naturelles, terroristes et économiques. 1995, annus horribilis, fut ainsi marquée par le tremblement de terre de Kobé (5 000 morts), par l’attentat au gaz sarin dans le métro ainsi que par la hausse du yen ou « endaka » et, enfin, par le début de la crise bancaire.
A partir de 2003, le Japon se reprit, avec une croissance annuelle de 3 % jusqu’à 2008, lorsque la crise financière mondiale toucha le pays par les exportations. Le PIB chuta alors de plus de 5 % en 2009, avant de rebondir en 2010.
2011 commença cependant avec le tsunami qui provoqua la mort de 26 000 personnes. La rapidité de réaction des entreprises permit d’enrayer la cassure de la chaîne logistique mais, durant le quatrième trimestre, les exportations furent pénalisées par la hausse de la valeur du yen, valeur refuge. Aussi les perspectives da croissance de 2012 estimée à 2,2 % par la banque du Japon, furent-elles réduites à 1,7 % par le FMI.
LE KRACH RAMPANT ET SON IMPACT SUR LA POLITIQUE MONÉTAIRE
Dès le début des années 80 déjà, la dette publique représentait 60 % du PIB. La violence du krach des années 90 entraîna le lancement de onze plans de relance, pratiquement un par an, jusqu’en 2002. Cependant ces plans étaient focalisés sur le bâtiment, la construction et les infrastructures routières, activités à une faible valeur ajoutée et peu contributrices de relance.
En revanche, la politique monétaire a été inventive : l’overnight collrate, taux directeur du Japon, a affiché un taux zéro de 1999 à 2006. La banque du Japon a aussi inventé le quantitative easing (rachat de titres publics et privés), pratiqué jusqu’en 2006 puis repris en 2008.
Dans le même temps, la banque centrale a échoué dans son désir de créer un peu d’inflation. Notoire en Bourse et dans l’immobilier, la chute des prix a touché aussi la consommation. Le CPI (indice des prix à la consommation hors produits frais) a reculé de 4 % entre 1998 et 2006. Sur la même période, les prix en Europe montaient de 30 %. Cependant, cette déflation n’empêche pas que les prix restent encore supérieurs de 30 % à ceux observés en Europe.
EVOLUTION DE LA DETTE ET CHARGE DE LA DETTE DE 1990 À 2011
Il y a une gestion particulière ou plutôt une absence de gestion de cette dette : Il est vrai qu’elle est peu chère : 1 % de rendement pour les « japanese government bonds » seulement. Le coût de la dette est donc faible dans le budget.
Or, la dette publique brute atteint, en 2010, 204 % par rapport au PIB (99 % pour les États-Unis, 81 % pour l’Allemagne et 87 % pour la France). En termes nets, la dette publique peut être estimée à environ 130%, compte tenu notamment des flux compensatoires d’endettement de ses importantes réserves de change (1 300 milliards de dollars).
L’indifférence des dirigeants politiques à l’égard de l’ampleur de la dette s’explique aussi par le caractère national de cette dernière. 95 % environ de la dette est détenue par des Japonais (via 45 % par les banques, 20 % par les fonds de pension et 20 % par les assureurs, 10% par la Banque du Japon et 5% par les Japonais directement via la Poste). Aussi les agences de notation ne pèsent-elles pas dans le débat public. Autrefois même, la dette japonaise souveraine a été notée moins bien que le Botswana.
Cependant, les pouvoirs publics ont essayé de réduire la dette par le recours à la taxe sur la valeur ajoutée, inconnue jusqu’en 1989. C’est le 1er avril de cette année-là que fut instaurée la taxe sur les transactions au Japon, à un taux de 3 %.
Une mesure très impopulaire. Lorsque, en 1998, le gouvernement voulut remonter la taxe à 5 %, il a subi une grève de la consommation qui a aggravé la situation.
Après le tsunami de 2011, le premier ministre Satsuki Noda a évoqué l’éventualité d’augmenter cette taxe, à 8 % en 2014 puis entre 8 et 10 % en 2015 (le FMI demande un taux de 15 %). Mais l’hostilité de la population à l’égard d’une telle mesure demeure.
Aussi le coût de 230 milliards d’euros du tsunami, soit 4 % du PIB, à étaler sur une dizaine d’années, sera-t-il essentiellement supporté par les émissions de bons obligataires.
Au coût de la reconstruction s’ajoute celui de l’électricité. Avant, elle provenait à 30 % du nucléaire mais l’accident nucléaire de Fukushima a provoqué la fermeture de nombreuses centrales. Du coup, l’importation d’énergie a entraîné en 2011 le premier déficit commercial depuis 1980.
LES ATOUTS DU JAPON
Le Japon possède des atouts pour résoudre le problème de la dette. Le premier d’entre eux est sa cohésion sociale. Ensuite viennent la qualité de sa recherche (4 % du PIB) et sa base industrielle avancée avec de quasi monopoles mondiaux dans certains secteurs technologiques.
La cohésion sociale entraîne aussi que les salaires constituent un stabilisateur de la conjoncture : dès qu’il y a récession, les bonus sautent et les salaires baissent. Du coup, le chômage est très faible : 4% aujourd’hui.
Enfin, il y a la proximité du Japon avec les pays asiatiques, industriels du monde.
Parmi les faiblesses du Japon, Denise Flouzat a évoqué la démographie, même si les vieux Japonais travaillent plus et sont en meilleure santé que les Européens. Plus inquiétante lui paraît la faiblesse du pouvoir politique et, peut-être, un sentiment de repli sur soi dans la jeunesse.
Mais le Japon est aussi le pays offrant une contradiction essentielle. Pays vieilli par sa démographie, devenu rentier en raison de l’importance de ses placements à l’étranger, il est aussi le seul pays développé grâce à ses efforts dans le domaine de la recherche à conserver une base industrielle avancée pouvant assurer à l’avenir sa capacité de rebond.
13:33 Publié dans Et ailleurs, c'est comment ?, La finance, vous pigez ?, Nos élites, elles font quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 09 février 2012
Micado France : l’imagination au pouvoir pour le financement des entreprises de taille moyenne
Middlenext, association professionnelle française représentative des valeurs moyennes cotées, a créé un outil de financement original pour le financement des sociétés de taille moyenne. En effet, ces dernières ont difficilement accès au marché obligataire en raison des faibles montants qu’elles doivent emprunter individuellement.
Depuis plus de neuf mois, Middlenext s’est donc entourée d’expertises complémentaires pour créer un outil nouveau, le Micado France 2018. Elle a fait appel à une société conseil en structuration -Accola, présidée par Thierry Sebton- et à Investeam, spécialisée dans le développement commercial de sociétés de gestion d’actifs indépendantes, présidée par Philippe Alter.
Elle a également requis les services de deux sociétés d’investissement, la nantaise Portzamparc et la filiale du Crédit Mutuel CM-CIC Securities.
Ces deux dernières ont travaillé avec une vingtaine de sociétés de taille moyenne cotées à la Bourse de Paris pour leur faire émettre, au même moment, des obligations à taux fixe d’une durée de 6 ans.
Ces obligations sont rachetées dans la foulée par un Fonds commun de placement contractuel géré par Portzamparc et souscrit par des investisseurs professionnels. L’objectif est de parvenir à une taille de 300 millions d’euros, chaque entreprise émettant entre 5 et 20 millions d’euros.
Le fonds sera commercialisé par Investeam.
Cette mutualisation des financements par les entreprises de taille moyenne sera probablement suivie d’autres initiatives. Si le financement classique –bancaire mais aussi par appel au marché- est aujourd’hui bloqué, l’argent ne manque pas ni les investisseurs en quête de placements sûrs et rémunérateurs.
19:04 Publié dans La finance, vous pigez ?, Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 02 février 2012
L'économie circulaire ou cradle to cradle : future mode organisationnelle ?
L’économie circulaire consiste à recycler systématiquement les matières premières et l’énergie pour éviter le gaspillage et cela dès la conception d’un produit. La Fondation Ellen MacArthur, créée par la navigatrice du même nom, a commandé au cabinet McKinsey une étude sur ce sujet.
Les résultats sont sans appel, tant pour les entreprises que pour la société civile. Selon les analystes, ce type de gestion économiserait, à court terme, plus de 380 milliards de dollars de dépenses annuelles aux entreprises européennes. Cette approche où les produits finaux sont conçus dès le départ pour être totalement réemployables dans une nouvelle production serait optimale pour les secteurs de l’automobile, électricité, des équipements industriels, du textile et de l’électronique grand public. Quant à l’environnement naturel, il serait lui aussi gagnant, les économies d’énergie et de matières premières allant jusqu’à 40 %. Pour le minerai de fer par exemple, les besoins seraient réduits de 300 millions de tonne, soit 17 % de la demande mondiale en 2010.
Pas d’optimisme béat : ce modèle d’organisation « circulaire » et non linéaire implique une telle remise à plat qu’il paraît irréaliste. En effet, l’étude ne pointe pas suffisamment les investissements nécessaires à la reconstruction d’un site industriel. Pour l’instant, Renault par exemple estime plus rentable de faire travailler des salariés marocains que de réorganiser ses usines européennes…
Pour les Parisiens qui souhaitent en savoir plus sur les réalisations du « cradle to cradle », rendez-vous le 14 février 19 heures, au Comptoir général quai de Jemmapes à Paris. Altermardis Solutions y organise un débat avec Anne-Christine Ayed, du groupe Tarkett, Christine Guinebretière, directrice d'EPEA Paris et André Maisch, président d'honneur du CREER.