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mardi, 31 janvier 2012

Quel financement pour les entreprises de taille moyenne ?

Ce matin 31 janvier, la Société française des analystes financiers  et le Club des marchés financiers présentaient les résultats d’une enquête sur les sociétés cotées en Bourse de taille moyenne. Un sujet dans l’air du temps car l’assistance était nombreuse dans l’auditorium de la société d’investissement Oddo & Cie, à Paris.

Un sujet qui tient également à cœur à la SFAF : « pour son cinquantenaire, fêté la semaine dernière, le financement des « valeurs moyennes » a été défini comme l’un des axes stratégiques de la SFAF », a souligné sa présidente Marie-Pierre Peillon.


DES SOCIETES COTEES INSATISFAITES  

259 sociétés cotées à Paris, au chiffre d’affaires compris entre 4 et 1600 millions d’euros, ont été interrogées sur leur accès au financement entre le 2 et le 26 octobre dernier. Le taux de retour, de 15 %, donne un éclairage intéressant.
Si la présence en Bourse est jugée comme bénéfique par 72 % des sondés en terme d’accès au financement, la chute des cours de Bourse depuis 3 ans a des conséquences négatives sur leur capacité de financement : elle ne leur permet pas de lever des capitaux à court terme.

On ne s’étonnera donc pas que les emprunts bancaires soient considérés comme le moyen privilégié de financement de projets pour 30 % des entreprises, devant les augmentations de capital (12 %), les émissions obligataires et l’auo-financement. Il est manifeste, a souligné la présidente du Club des financiers Marie-Agnès Nicolet qu’elles n’ont pas anticipé les resserrements de crédits qui seront créés par Bâle III. Rappelons que l’expression Bâle III, du nom de la ville suisse, recouvre les réglementations imposées aux banques européennes en termes de fonds propres : à partir de juin 2012, elles devront adopter des ratios de fonds propres sur bilans plus stricts et donc plus contraignants en termes d'octroi de crédit. 

Autre sujet de mécontentement pour les sociétés cotées, la cherté de la cotation en Bourse, à l'introduction surtout mais aussi durant la vie boursière. Ainsi, le budget annuel des cotisations obligatoires pour les sociétés cotées (AMF, Euronext…) s'étage entre 4 000 à 200 000 euros tandis que le budget annuel de communication financière se situe entre 15 000 et 500 000 euros. Autre exemple, le maintien en normes IFRS qui nécessite entre 10 000 et 200 000 euros par an.Toutes les entreprises n’ont pas de contrats de liquidité : pour celles qui en ont, 33 % considèrent que cela permet une meilleure stabilité des cours et 26 % qu’il augmente la liquidité du titre.

Plus inquiétante, l'appréciation sur les services apportés par la Place financière de Paris. Nyse-Euronext, chargée de l’organisation de la Bourse française, l’AMF, en charge de sa surveillance, pourraient se remettre en cause : les relations sont jugées distantes (47 %) voire inexistantes (29 %) avec les institutions de Place. 
Les attentes des entreprises sont de 3 ordres : la promotion des sociétés cotées, la visibilité et suivi avec une communication plus soutenue vers les investisseurs et, enfin, un focus sur les petites et moyennes valeurs.
Aussi 16 % des entreprises sondées envisagent-elles de sortir de la Bourse. Une velléité freinée par les difficultés réglementaires et le coût d’un retrait de la cote.

 

PAS DE CREDIT CRUNCH EN FRANCE

Gérard Rameix, médiateur du crédit, est ensuite intervenu pour faire le point sur les besoins de financement des entreprises de taille moyenne ou intermédiaire -PME et ETI. La teneur de son exposé était plutôt rassurante.

1 / Les PME et ETI françaises n’ont pas de manque criant de fonds propres. Il s'agit là d'une idée reçue, issue des années 90. Les fonds propres rapportés au total de bilan sont passés de 30 % fin 90 à 37-38 % aujourd’hui et se sont maintenus durant la crise. 

2 / De 2008 à 2009, le credit crunch a été évité : en valeur absolue, les encours de crédits sont restés stables, contrairement à ce qui s'est passé dans plupart des pays européens. Il n’y avait donc pas frein global du crédit à l’expansion, l'accès au crédit bancaire moins onéreux et plus facile en France qu’en Europe.
Ensuite, à partir de juillet 2011, les attaques en Bourse sur les valeurs bancaires, la crise des dettes souveraines européennes, les obligations Bâle III pour juin 2012 ont restreint l’accès au crédit mais, dans le même temps, la demande a reculé.
3 / « Les interrogations véritables qui assombrissent le tableau de l'accès au financement » sont à chercher ailleurs, a affirmé Gérard Rameix.
Les banques françaises qui n'ont pas de problèmes de fonds propres affrontent aujourd'hui un autre modèle d'activité, qui les amènera à plus de sélectivité dans l'utilisation de ces derniers. 
Globalement, le système financier pêche au niveau de l'amorçage (financement des nouvelles entreprises) et à celui du financement des entreprises « gazelles » (bonnes en innovation mais à développer et mettre vite sur le marché). Cela tient à un manque de puissance de l’alliance capital-risque / financement bancaire / financement long, en actions ou en titres de dette.
Surtout, il faut distinguer le financement des PMI de celui des PME. Depuis 12 ans, ces dernières se sont désendettées de façon spectaculaire, avec ratio d'endettement sur fonds propres ramené à 10 % contre 40-50 %. Loin d'être vertueux, ce recours à l'autonomie financière témoigne de la désindustrialisation du tissu économique français : baisse des effectifs, stagnation ou recul du CA, baisse de l’investissement...
Pour conclure, Gérard Rameix a souligné : « les questions de financement sont secondes par rapport aux questions de compétitivité et de stratégie. Les problèmes réels résident dans l’atrophie et l’atonie des entreprises ».

Les exposés ont été suivis par un débat entre la salle et les intervenants. Le débat a notamment porté sur le recours aux emprunts obligataires, encore trop marginal.

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi, 30 janvier 2012

Un énième Conseil européen… pour rien ?

Un symbole ? pour participer au Conseil européen de ce jour à Bruxelles, les 27 chefs d’Etat européens devront atterrir sur des aérodromes militaires, la Belgique étant paralysée par la première grève générale depuis 20 ans.

Trois enjeux se posent aux dirigeants européens :

1 / Se mettre d’accord sur le « fiscal compact » adopté lors du précédent sommet du 9 décembre : règle budgétaire commune et mécanisme automatique de réaction lorsque un pays ne tient pas ses objectifs de déficit.
Disons le tout net : une signature est peu probable, au mieux elle interviendrait lors du prochain Conseil, le 1er mars prochain. i se tiendra du 9 décembre avait initié une nouvelle direction dans la gestion

2) Mettre en place le mécanisme de stabilité financière (ESM) à partir de juillet 2012, afin de renforcer la capacité d’action de la zone euro. Il s’agit d’un fonds doté en capital –jusqu’à 500 milliards d’euros- qui aurait donc une capacité d’action plus puissante que celle de l’EFSF (Fonds de stabilité financière) qui ne bénéficie que de garanties.

3 / Aménager le plan de financement de la Grèce qui doit ramener son ratio d’endettement à 120% du PIB d’ici 2020... Compte tenu de l’impossibilité actuelle de structurer la dette souveraine grecque, ici aussi, les chances d’une entente sont limitées.

D’autant que les perspectives de croissance sont sombres pour 2012 et que la poursuite des plans d’austérité freine toute velléité de reprise.

Pour donner du baume au cœur des Européens, leurs dirigeants pourraient annoncer de nouvelles mesures : aide à la mobilité des jeunes, soutien au financement des petites entreprises… Mais les peuples n’y croiront pas, échaudés par l’affaissement de l’Union, incapable depuis plus de dix ans de créer de la croissance alors que  presque partout ailleurs dans le monde les taux de croissance dépassent les 5 %.

jeudi, 26 janvier 2012

Air France devant la Commission de développement durable de l'Assemblée

 

Hier, Alexandre de Juniac, président d'Air France-KLM a expliqué la situation financière de sa compagnie d'aviation devant la Commission de développement durable de l'Assemblée nationale.
Elle est mauvaise : pour la quatrième année consécutive, la compagnie a accusé en 2011 une perte opératinnelle, de l'ordre de plusieurs centaines de millions d'euros.  « Nous avons été incapables de financer nos investissements au cours des trois dernières années et nous n'avons pas générer un cash- flow suffisant ». Conséquence : la dette nette du transporteur franco-hollandais culmine à 6,5 milliards d'euros.
Compte tenu de l'impact des grèves - celle de novembre dernier a coûté plus de 20 millions d'euros- on comprend mieux le vote des députés sur la restriction du droit de grève des employés d'Air France... 

 

Agrocarburants : vers la fin des subventions ?

 

Aux Etats-Unis, le gouvernement fédéral a tranché : depuis le 1er janiver, les subventions publiques à l'éthanol, carburant fabriqué à partir du maïs, sont supprimées.

Si le crédit d'impôt de 45 cents par gallon -équivalent à 3,8 litres- accordé aux producteurs est supprimé, l'obligation de mélanger l'éthanol à l'essence traditionnelle est maintenue tandis que les droits de douane à l'importation d'éthanol importé sont abolis.
En France, les subventions n'étaient pour l'instant pas remises en cause. Elles le sont aujourd'hui par la Cour des comptes dont le rapport sur la politique d'aide aux agrocarburants de 2005 à 2010 est sans appel. 
Comme aux Etats-Unis, la politique d'aide aux agrocarburants repose sur deux piliers : l'incorporation obligatoire à l'essence ou au diesel tirés du pétrole d'une part, la fiscalité d'autre part.  
Concrètement, une TGAP ou taxe générale pour les activités polluantes a été instituée en 2005 pour sanctionner les distributeurs n'incorporant pas suffisamment d'agrocarburant dans les pompes. Le montant total de la TGAP atteint 100 millions d'euros, qui vont dans les poches de l'Etat mais sont payées intégralement par l'automobiliste, son coût étant répercuté sur le prix de l'essence... En outre, les producteurs d'agrocarburants ont bénéficié sur 5 ans de plus de 2,6 milliards d'euros d'abattement sur la taxe intérieure à la consommation (la TIC, qui a remplacé l'ancienne TIPP).
Le plus comique est à venir : dans son rapport, la Cour des comptes pointe la mauvaise qualité des agrocarburants :  le gazole pour 100 kilomètres parcourus avec du gazole pur, on ne compte que 89 kilomètres avec du « biodiesel » et 69 kilomètres avec l'éthanol incorporé à l'essence... 
Les inspecteurs des finances ont calculé le surcoût d'incorporation : 60 centimes d'euros pour le biodiesel, 2,3 euros pour le bioéthanol... Ce qui donne, sur cinq ans, une dépense supplémentaire de 2,77 milliards d'euros pour les automobilistes, de 0,82 milliards pour les contribuables (ce sont souvent les mêmes) et un gain de 2,65 milliards pour les producteurs...
Parmi ces derniers, les fabricants de bioéthanol ont joué le jeu : 1 milliard d'euros d'investissement dans 5 usines en cinq ans, créant ou maintenant 5 000 emplois agricoles et industriels. En revanche, la filière biodiesel aurait investi moitié moins.
Faut-il en rire ou en pleurer ? Au choix du consommateur qui, à partir de 2012, sera le seul à supporter la politique d'aide aux agrocarburants : soit « 1,1 milliard d'euros sur la période 2011-2012 ». 
Et celà pour une efficacité aléatoire : selon la Cour des comptes, « la réduction de la dépendance énergétique a été limitée et coûteuse » pour une pertinenence environnementale « difficile à mesurer et de plus en plus contestée ».
Coûteuses pour les automobilistes et les contribuables des Etats-Unis ou de la France, ces politiques de gribouille font deux heureux ; outre les producteurs locaux, le Brésil numéro un mondial de l'éthanol qui vient de débloquer 2,2 milliards de dollars pour soutenir son industrie.

 


 

mercredi, 25 janvier 2012

Ténèbres sur Q-Cells

Q-Cells, l'ex-numéro un mondial des cellules photovoltaïquese, ne pourra rembourser la totalité d'un emprunt de 200 millions d'euros arrivant à échéance en février. Une assemblée générale extraordinaire des actionnaires va être convoquée dans les prochains jours pour lancer une augmentation de capital, les capitaux propres étant devenus négatifs. Le président, Nedim Cen, exclut l'éventualité d'une faillite mais celle-ci semble de plus en plus probable.
Outre la chute des subventions publiques aux énergies renouvelables, Q-Cells est confronté à l'arrivée en Europe des concurrents asiatiques tels Suntech, Yingli ou LDK Solar, favorisés par le faible coût du travail dans leurs pays et par la faiblesse du yuan. Ces derniers risquent cependant eux aussi de se trouver en difficulté : après une hausse de 60 % en 2011, les capacités mondiales de production de panneaux solaires seraient en excédent de presque 40 % par rapport à la demande. Du coup, la décision de Q-Cells de diminuer de 50 % la production de cellules dans son siège saxon de Bitterfeld-Wolfen et de renforcer celle de son site malais risque bien de n'avoir aucun effet positif.

mardi, 24 janvier 2012

Le FMI en panne de moyens

1 000 milliards de dollars  : c'est le montant nécessaire pour assurer les besoins de financement mondial selon le Fonds monétaire international. Le FMI disposant de 500 milliards de dollars, il lui faut trouver prochainement la moitié de cette somme.

D'où viennent ces besoins ? Essentiellement du manque d'infrastructures publiques pour une population mondiale désormais majoritairement citadine : transports, services de voierie, énergie, eau...
Qui pourra les financer ? ni l'Europe ni les Etats-Unis, trop endettés aujourd'hui. Les pays émergents mettront-ils la main au portefeuille ? A condition que les Etats de l'OCDE qui dirigent les institutions mondiales depuis plus de 60 ans acceptent de leur céder le pouvoir.
Nous n'y sommes pas encore. Les pays européens qui pâtissent de l'alliance objective entre les Etats-Unis et la Chine ne sont pas prêts à cette reculade. Le problème est, aussi, qu'ils ne sont pas capables d'agir de façon coordonnée et efficace.
Le directeur général du FMI Christine Lagarde vient d'ailleurs de conseiller les gouvernements européens d'accroître le volume du fonds de soutien.
A court terme, le risque de la zone Euro vient de l'Italie et de l'Espagne, proches de l'insolvabilité. La situation de ce dernier pays est emblématique des errances des politiques publiques. Selon la Banque d'Espagne, le PIB du pays devrait se contracter de 1,5 % cette année tandis que le déficit public sera ramené à 4,4 % au lieu de 8,1 % en 2011. Les mesures de rigueur sont telles qu'elles risquent de provoquer la mort du malade...

 

Les entreprises européennes les plus respectueuses de l’environnement

Chaque année au forum de Davos est publié le palmarès des cent entreprises les plus respectueuses de l’environnement.
Nul ne s’étonnera de la performance des entreprises européennes, au nombre de 9 parmi les dix premières. La seule non européenne est la brésilienne Natura, au second rang.
Dans l’ordre, voici les primées :

Novo Nordisk, danoise, Statoil, norvégienne, Novozymes, danoise, ASML hollandaise, BG Group, anglaise, Vivendi, française, Umicore, belge, Norsk Hydro, norvégienne et, enfin, Atlas Copco, suédoise.

Troisième baisse des tarifs d'achat d'énergie solaire

Fixés par la Commission de régulation de l'énergie,  les tarifs d'achat photovoltaïque applicables du  1er janvier au 31 mars 2012 sont en baisse de 4,5 % et 9,5 %. Ces replis s'appliquent, respectivement, aux installations solaires intégrées à des habitations principales et aux équipements installés dans tout autre type de bâtiments.
Sur un an, la baisse des tarifs atteint  16 % dans le résidentiel intégré et 26 % pour les autres installations.

 

Le solaire est de moins en moins soutenu par l'Etat.

 

Report de centrale nucléaire aux Pays-Bas

EDF ne construira pas de centrale nucléaire aux Pays-Bas. Son partenaire local, le groupe de services aux collectivités Delta, reporte son projet de construction d'une centrale nucléaire  de 2.500 mégawatts dans le sud-ouest du pays.

En cause, le renchérissement du crédit et les surcapacités de production d'électricité dues à la récession. Le coût global de la construction de la centrale était estimé entre 5 et 7 milliards d'euros.

 

Des achats toujours plus responsables

Hier, à l’Ecole militaire à Paris, s’est tenu pour la troisième fois le colloque annuel de l’observatoire des achats responsables.
A partir d’une enquête réalisée auprès de près de 330 responsables achats, il ressort que, en terme de priorités des politiques d’achat, la baisse du coût est le premier élément pour 75% des répondants, devant les achats responsables, à 60 %. Dans le secteur public cependant, l’achat responsable est la priorité pour 77 % des entités interrogées.
Les directeurs d’achat ne sont pas des convertis à l’écologie : c’est le respect des normes et des réglementations qui les poussent à l’achat responsable (61 % des motivations), devant l’image de l’organisation (52 %) et la qualité totale (44 %).

lundi, 23 janvier 2012

La recherche et développement se fait massivement en Asie

 

La crise ? connais pas. Pour la troisième année consécutive, les budgets de recherche et développement croîtront en 2012, de l'ordre de 5,2 %, pour atteindre 1,402 milliards de dollars.

Selon l'enquête menée par l'ONG de partage des connaissances scientifiques Battelle, la hiérarchie des dépenses en R&D suit celle des puissances économiques.
Les Etats-Unis restent numéro un mondial, avec 436 milliards de dollars. Ils sont suivis de la Chine (199 milliards de dollars) puis du Japon (157 milliards). Viennent après l'Allemagne (90 milliards de dollars), la  Corée du Sud (56,4), la France (51,1) et le Royaume-Uni (42,4).

Plus que les chiffres bruts, l'évolution des dépenses est cruciale pour comprendre les enjeux économiques actuels. Ainsi, l'Allemagne consacrera cette année 2,87 % de son PIB à la R&D mais la France seulement 2,24 %. Dans ces deux pays, l'effort public est à peu près équivalent, à environ 1 % du PIB, mais le privé allemand est plus actif dans la R&D, notamment dans les technologies de l'information et les sciences du vivant.
Quant au rythme de progression des dépenses de R&D de la Chine (près de 10 % par an depuis plusieurs années), il lui permettra de dépasser le montant des investissements des Etats-Unis d'ici 2025. Et celà d'autant que les industriels américains prévoient d'implanter leurs sites de R&D en Chine (30 %) plutôt que dans leur pays ou en Inde (24 %) et loin devant l'Europe (16 %)...

 

jeudi, 19 janvier 2012

Enquête européenne sur la distribution de l'eau en France

 

Bruxelles ouvre, à l'égard des groupes français Veolia Environnement, Suez Environnement et la Saur, une enquête « d'entente et d'abus de position dominante » sur le marché de la fourniture d'eau potable et sur celui du traitement des eaux usées. La fédération professionnelle des eaux (FP2E) est également intégrée dans le champ de l'enquête de la Commission de la concurrence.
Rappelons que le marché de la distribution de l'eau se répartit ainsi en France : 26 % aux services publics, 40 % à Veolia, 20 % à Suez environnement et 12 % à la Saur. Le prix moyen de l'eau du robinet est, en France, inférieur de 13 % à la moyenne européenne mais l'ouverture de cette enquête, qui fait suite aux perquisitions menées en avril 2010, est inquiétante pour les distributeurs : les amendes européennes peuvent aller jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires d'une entreprise. 


 

Accor publie son « empreinte environnementale »

90 pays, 4 100 hôtels, près de 500 000 chambres : en décembre dernier, le groupe hôtelier Accor a publié son rapport sur l’« empreinte environnementale » de ses activités, depuis les filières des fournisseurs jusqu’aux déchets. 
Ce rapport servira à la définition des objectifs stratégiques du groupe qui seront définis en avril prochain. Il ne s’agit pas d’une opération de « green washing » mais bien d’optimisation du processus de création de valeur. En effet, après les rémunérations, l’énergie, l’eau et les déchets arrivent en seconde, troisième et quatrième position dans les coûts de production.
L’analyse détaillée de l’empreinte environnementale permet également de mieux gérer les centres de coûts. Ainsi, la direction du groupe a pu mesurer combien l’essentiel de la consommation d’eau se situait en amont des hôtels, chez ses fournisseurs alimentaires (86 %) et non pas dans le fonctionnement de ses sites. Dans le domaine des déchets, l’impact environnemental se concentre dans les périodes de construction-rénovation à 68 %, alors que le fonctionnement intrinsèque n’en génère que 5 %.

mercredi, 18 janvier 2012

Deloitte, Gaiadomo et la protection de la diversité

Le cabinet Deloitte s'allie au bureau d'étude Gaiadomo pour aider les entreprises à la mise en place de plans d'actions et de systèmes de reporting sur « les mesures prises pour préserver ou développer la biodiversité ». Il s'agit là d'une obligation légale, inscrite dans l'article 225 de la loi de Grenelle 2. 



lundi, 16 janvier 2012

Apple s'explique sur ses fournisseurs

 

 

Pour la seconde fois, Apple donne des précisions sur les conditions de travail chez ses sous-traitants, tous en Chine.

Ici-même, nous avions fait part des campagnes menées par des ONG chinoises contre le sort réservé aux salariés des assembleurs des I-Pod et autres I-Phone, notamment sur les sites de Foxconn.
Dans son rapport sur la responsabilité sociale de sa chaîne logistique, le groupe précise avoir mené 229 audits parmi ses fournisseurs, soit 80 % de plus que l'an dernier. 
Les audits concernaient les questions sociales et environnementales. 
Une fois de plus, c'est la société civile plus que les pouvoirs publics qui oblige une entreprise à adopter des comportements plus respectueux des droits humains.  



 

 

 

 

 

Les fonds vautours se disputent les os de la dette grecque

Vendredi à Londres, les négociations sur la dette grecque se sont soldées sur un constat de désaccord. Rappelons qu’il s’agit de décider du montant de la décote des emprunts d’états grecs, qui devrait être supérieure à 50 %, voire 60 % pour les créanciers privés.
En d’autres termes, un créancier qui détient 100 euros d’une obligation d’état grecque ne serait remboursé qu’à auteur de 50, voire 40 euros. Selon les accords déjà signés, l’application de cette décote s’effectuerait par une offre d’échange obligataire, entre le 6 et le 10 février prochain.
L’expression « créanciers privés » laisserait entendre qu’il s’agit de porteurs d’obligations comme vous ou moi, c’est-à-dire des personnes physiques. Il n’en est rien : dans ces négociations, les créanciers privés sont représentés par l’IIF ou Institut de la finance internationale, opposé à toute décote supérieure à 50 %.C’est d’ailleurs l’IFF qui, vendredi, a laissé entendre qu’il pourrait revenir sur son engagement à effacer volontairement une partie de sa dette. Derrière ces communiqués, ce qu’il faut comprendre est qu’il existe une lutte féroce aujourd’hui entre créanciers « classiques » (entendez caisses de retraite, banques ou assureurs qui ont acheté des emprunts d’état grec en contrepartie de leurs engagements) et hedge funds (fonds de couverture, à visée spéculative le plus souvent) dont beaucoup ont acquis ces derniers mois des emprunts grecs à courte maturité (dont l’échéance est relativement proche). Ces derniers ont intérêt à faire durer les négociations, justement pour éviter que la décote ne s’applique sur ces emprunts bientôt remboursables.  
De son côté, l’IFF pourrait utiliser l’arme de la clause d’action collective, qui priverait les hedge funds de la possibilité de freiner les négociations. Le Parlement grec serait d’ailleurs prêt à voter cette mesure. Le hic est que la Banque centrale européenne se trouverait alors traitée comme tous les détenteurs de titre, c’est-à-dire qu’elle accuserait dans ses comptes une décote sur les 40 millions d’emprunts grecs en sa possession…

 

 

 



 

vendredi, 13 janvier 2012

Le grand opéra-comique de Standard & Poor’s, avec, en guest stars, l’Europe, le FESF et les assureurs

Standard & Poor’s, l’agence de notation américaine, dégrade aujourd’hui la note des emprunts émis par 9 états européens : pour l’Autriche, la France, Malte, la Slovénie et la Slovaquie, l’appréciation diminue d’un cran, de AAA à AA. La dette souveraine française vaut AA +, avec perspective négative, c’est-à-dire qu’une autre dégradation est dans les tuyaux. Quatre autres états - Chypre, Espagne, Italie et Portugal- sont sanctionnés plus durement, avec un recul de 2 crans, soit une note revenue à A.

Au-delà des états, la dégradation des dettes souveraines européennes affectera celles du Fonds européen de stabilité financière. Lui aussi devrait perdre son AAA, la France apportant 21,8 % de ses garanties. Déjà à peine suffisants, les moyens d’intervention du seul mécanisme opérationnel que l’Europe ait pu construire se retrouveront-ils encore amoindris ?
Non, parce que ces baisses ne devraient pas affecter le placement des futures obligations souveraines sur les marchés : traditionnellement,  ils réagissent positivement aux mauvaises nouvelles lorsqu’elles sont attendues de longue date.

Ainsi, le Trésor italien a pu placer, dès cette semaine, des emprunts d’une durée de trois ans à un taux moyen comparable à celui de septembre dernier, soit 4,83 % contre 5,62 % en début de mois… Le placement de la dette française lundi prochain fera figure de test mais nous prenons déjà le pari qu’il sera positif.
De fait, l’analyse des conséquences des dégradations pour les banques et les compagnies d’assurances illustre bien le ridicule du psycho drame que les gouvernements européens se sont eux-mêmes infligé.

Si nous prenons ces acteurs financiers c’est parce qu’ils sont grands consommateurs de dette souveraine, naguère le placement le plus sûr des marchés. Les process de dégradation et de rehaussement des notes des crédits obéissent à des méthodologies à la fois détaillées et contradictoires. Dans la réalité économique, une banque ou un assureur contrôlé par l’Etat devrait avoir une note de crédit supérieure à celle de ses concurrents indépendants puisqu’il bénéficie d’un soutien de la puissance publique. Même si les moyens financiers de cette dernière diminuent, ils n’en sont pas moins supérieurs à ceux de tout autre acteur économique, ne serait-ce que parce que l’Etat dispose d’un moyen de coercition unique : la levée d’impôt.
Ainsi, le process de dégradation de Standard & Poor’s entraînera une baisse quasi automatique des notes de la Banque postale et de la Caisse des Dépôts et Consignations en raison de leur statut de « Gouvernment related entity » sans que la condition financière effective de ces deux entités n’ait bougé. Le même traitement sera réservé à l’assureur CNP en raison du contrôle para-public de son capital (CDC-BanquePostale-BPCE) tandis que les dettes dAxa et Groupama (ce dernier pourtant en difficultés financières du fait d’une trop grande exposition à la dette grecque) ne seront même pas examinées.
En ce domaine, les vraies questions restent à poser : pourquoi les Etats ont-ils accepté de placer l’exercice de leur souveraineté financière sous le contrôle des agences de notation ? quels sont les forces en lice derrière l’écran de fumée des dégradations ?

lundi, 09 janvier 2012

Action collective contre Veolia Environnement

 

Une demande d'action collective a été déposée le 27 décembre dernier auprès des tribunaux du Southern District de New York, aux Etats-Unis contre Veolia Environnement.

Le groupe français et numéro un mondial des services aux collectivités -eau, déchets, énergie, transports...-  aurait diffusé une communication financière trompeuse entre 2007 et 2011. En cause, des dépréciations d'actifs tardivement enregistrées et une surestimation des résultats opérationnels de la branche des services marins.

Veolia Environnement dément ces allégations. 
Le groupe dirigé par Antoine Frérot, dont l'action a terminé l'année 2011 sur la plus forte baisse du CAC 40, n'avait pas besoin de ces attaques. Endetté, il doit vendre plusieurs de ses actifs, notamment sa filiale de distribution d'eau au Royaume-Uni, ainsi que les 50 % qu'il détient dans sa filiale de transport Transdev...



 

 

mercredi, 04 janvier 2012

Vents contraires sur Vestas

Vestas, le producteur danois d'éoliennes lance un avertissement sur ses résultats 2011. C'ets le second en moins de 3 mois.
En cause, les reports de livraisons. D'un montant de sur 400 mégawatts, ils affecteront le chiffre d'affaires à la baisse. Les ventes se situeraient autour de 6 milliards d’euros alors que, il y a six mois encore, on en attendait 6,4 milliards pour la fin d'octobre 2011. Si la baisse des subventions aux énergies renouvelables, générale en Europe, explique une partie des difficultés de Vestas, il ne faut pas oublier la concurrence des fabricants asiatiques, portée par des coûts de production plus bas et favorisée par les écarts de change. L'espagnol Gamesa, spécialiste des aérogénérateurs, souffre lui auss.

 

10 à 15 milliards d'euros pour la sécurité des centrales nucléaires d'EDF

Hier, l'Autorité de sûreté nucléaire a rendu hier son rapport sur les tests de résistance post-Fukushima des centrales nucléaires françaises d'EDF
Le verdict est clair : pas de fermeture de centrale mais des travaux de sécurité à réaliser « dans les meilleurs délais ». L'ASN exige que les exploitants nucléaires et les producteurs - soit Areva, le Commissariat à l'énergie atomique et l'institut de recherche Laue-Langevin- lui présentent d'ici le 30 juin  juin « un noyau dur » de nouvelles dispositions pour affronter les crises.
Le montant des travaux ? autour de 15 milliards d'euros selon des sources de l'ASN, de 10 milliards selon EDF. Ce dernier souligne par ailleurs que ces investissements s'inscriront dans l'enveloppe de 40 à 50 milliards d'euros déjà prévue pour l'allongement de 40 à 60 ans de la durée de vie des centrales.
La facture pour les ménages ? « moins de 2% d'augmentation des factures d'électricité » selon le ministre de l'Energie, Eric Besson.

Soulignons qu'en Belgique aussi les mêmes tests de résistance ont été menés. L'Agence fédérale de contrôle nucléaire exclut toute fermeture de centrales mais exige la construction d'une digue autour de la centrale de Tihange, sur la rive de laMeuse. Cela dans un contexte politique qui a programmé, en automne dernier, la fin progressive du nucléaire, de 2015 à 2025.