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mardi, 21 mai 2013

Les centres de données toujours plus énergivores

Facebook, le cloud computing, c'est formidable pour la communication ou la sauvegarde des données des entreprises mais c'est très mauvais en terme d'utilisation d'énergie : les centres de stockage ou traitement des données informatiques dévorent déjà 2 % de l'énergie mondiale. En Europe, la Commission estime que leur consommation doublera entre 2008 et 2020 à 104 milliards de kilowatts.
Dès aujourd'hui, l'enjeu pour ces centres de données est de réduire leur facture énergétique. Les climatiseurs électriques cèdent peu à peu la place au recyclage de l'air ambiant, dit « free cooling », notamment dans les pays du Nord (Facebook a ouvert un centre en Suède par exemple) ou au refroidissement des serveurs par l'eau ou « water cooling ». D'autres voies sont explorées dans l'utilisation de la chaleur dégagée pour le chauffage d'autres immeubles...

lundi, 13 mai 2013

Du solaire aux télécoms, la guerre commerciale sino-européenne

Enfin ! Près de deux ans après les Etats-Unis, l'Europe va se protéger des importations des panneaux solaires chinois.
A partir du 6 juin prochain, elles seront taxées à hauteur de 47 % en moyenne, avec une amplitude allant de 37 à 68 %.
Il s'agit là d'une bataille commerciale de taille, les importations chinoises étant évaluées à 21 milliards d’euros.
L'Union a-t-elle des chances de la gagner ?
Malheureusement, je ne le pense pas.
D'abord, il est trop tard : la Chine a déjà presque réduit à néant les capacités productives en Europe où elle exporte 80 % de ses productions. Ensuite, le passé nous a appris la faiblesse de l'Europe. Souvenez-vous de la taxe carbone aérienne sur les vols intercontinentaux. La Chine ayant menacé de geler ses commandes d'Airbus, la Commission a fait marche arrière en repoussant l'éventualité de la taxe à l'automne 2013... La Commission ayant besoin de l'aval des 27 membres de l'Union, il y a au moins 1 chance sur 27 que les taxes solaires ne passent pas.
Par ailleurs, comme nous l'expliquions le 12 février dernier, la Chine elle-même souffre de surproduction. La clientèle européenne est indispensable à la survie de ses propres entreprises et l'on peut être certain de sa riposte.

Celle-ci a déà commencé. Au moment où l'Union informait de sa volonté de taxer le solaire chinois, la Chine informait de son côté qu'elle allait lancer une procédure anti-dumping contre les fabricants européens de tubes sans soudure, dont le numéro un mondial est le français Vallourec. Cela peut faire sourire mais la Chine est le troisième consommateur mondial de ces tubes, indispensables au transport du gaz et autres liquides...
Enfin, derrière les industries renouvelables ou d'équipements, se profile un dernier dossier, bien plus sensible, celui des équipementiers télécoms. Huawei et ZTE sont dans le collimateur de la Commission qui les soupçonne de pratiques anti-concurrentielles. Celà, c'est la version officielle. Officieusement, ces deux groupes serviraient à l'espionnage industriel et politique chinois. C'est pour cette raison que ZTE par exemple est interdit sur le territoire des Etats-Unis.
Ici aussi, il est peu probable que l'Europe soit capable d'agir. Ne serait-ce que parce que les éuipementiers européens, Alcatel ou Nokia, refusent de collaborer avec elle de peur de rétorsions...

 

 

 

mardi, 07 mai 2013

Abengoa, des compteurs électriques au solaire

 

Pour la sévillane Abengoa, les incertitudes sur la transition énergétique n'existent pas : le groupe d'ingénierie et de construction d’infrastructures dans l’eau et l’énergie consacrera, d'ici 2015, 45 % de ses investissements en recherche et développement à l'énergie solaire.
Dans le sillage de Dupont-Danisco et de Novozymes, la société va également se développer dans les biocarburants de seconde génération, avec l'ouverture de ses premières usines au Brésil et aux Etats-Unis.

 

vendredi, 03 mai 2013

M&A, due diligence and ESG criterias

Vous me pardonnerez l'emploi du globish ? C'est que l'étude dont je vais vous parler vient du cabinet d'audit Pwc qui s'est penché sur la prise en compte des critères ESG -sociaux, environnementaux et de gouvernance- lors de l'évaluation des entreprises dans le cadre d'une fusion-acquisition.
Les investisseurs ayant horreur du risque, ils se préoccupent de plus en plus de ces critères, environnementaux notamment. Le cabinet a interrogé 16 grandes entreprises européennes et 63 % d'entre elles analysent systématiquement la trace environnementale des sociétés qu'elles pourraient acquérir. L'influence sur l'environnement est mieux mesurable et suscite plus de risque majeur que les critères sociaux (44 %) ou de gouvernance (38 %), elle est donc plus facilement évaluée.
Cependant, les critères sociaux reprennent de la force lorsque la fusion-acquisition concerne une entreprise située dans les pays émergents, tout comme les questions de gouvernance, en raison de l'ampleur de la corruption et de la fraude.
Les critères ESG ont un impact certain sur les transactions. Insuffisants ou mauvais (contamination des sols, relations sociales houleuses...), ils ont provoqué, pour 1 entreprise sur 5, l'arrêt de la négociation soit l'obtention d'un prix diminué. En revanche, de bons critères ne suffisent pas à relever le prix. La faute sans doute au vendeur...
Les industries alimentaire et manufacturière sont le plus en pointe dans l'utilisation des critères ESG, loin devant la pharmacie, les médias et la construction.

mercredi, 01 mai 2013

Le Bengladesh, deuxième fournisseur textile de l'Europe

Ce 1er mai, fête du travail, était jour de deuil à Dacca, capitale du Bengladesh. Les manifestants réclamaient des têtes après la mort de plus de 400 ouvrières dans l'incendie d'une usine textile. La triste occasion de mettre en lumière les pratiques de la grande distribution et des grandes marques de vêtements qui se fournissent dans ce pays d'Asie. Toujours plus à la recherche de bas salaires, elles ont en effet quitté la Chine, naguère grand fournisseur, où le coût de la main d'oeuvre s'est accru. Au Bengladesh, on peut encore trouver de la main d'oeuvre prête à travailler pour 30 euros par mois, avec six jours de travail par semaine et 10 heures par jour passées dans les « sweat factories » (ateliers à sueur).
Ce scandale aura-t-il des effets positifs ? A court terme, certainement, plusieurs enseignes -Primark, Benetton- ayant reconnu se servir chez le fournisseur indélicat et ayant décidé d'aider les familles des décédés. En France, les marques Carrefour et Leclerc, un temps montrées du doigt, ont démenti être clientes de ce fournisseur.
Bien entendu, l'Union européenne a demandé au Bengladesh d'améliorer les conditions de travail et la sécurité dans ses 4 500 entreprises textiles. La morgue de l'Union a suscité un tollé dans le pays : n'est-il ps le deuxième fournisseur textile de l'Europe, derrière la Turquie ? Et l'Union ne devrait-elle pas plutôt mettre en place des droits non de douane mais « sociaux » ?
Pour en savoir plus sur ces pratiques, faites un tour sur le site du collectif Ethique pour l'étiquette ou celui de Peuples solidaires...