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jeudi, 25 novembre 2010

Pierre & Vacances crée son Village nature avec Euro Disney

 

Village Nature, c'est lancé. Après plusieurs années de réflexion, Pierre & Vacances a annoncé la création, avec Euro Disney du premier village sans empreinte carbonique et à énergie positive.

En Seine-et-Marne, à moins de dix kilomètres du parc de loisirs, le Village sera construit selon la méthodologie One planet living, élaborée par Bio Regional et WWF International. Le chantier qui débutera en 2013 sera fondé sur le recours à la géothermie tirée d'une source naturelle d'eau chaude. La source devrait couvrir 85 % des besoins, l'autonomie totale étant apportée par le solaire et l'éolien. En outre, à partir de 2015, 30 % des besoins en chaleur des parcs EuroDisney et du Disneyland Hotel seront alimentés par la géothermie tirée de la source.

Le projet est ambitieux. Il s'étendra sur plus de 500 hectares qui accueilleront quelques 5 000 habitations d'ici 20 ans, sur 10 % des sols qui seront reboisés. 

 

mardi, 23 novembre 2010

Ouvriers chinois de Foxconn : 30 % de hausse des salaires

Foxconn, le sous-traitant taïwanais pour Apple, Dell ou Hewlett-Packard vient d'accorder une hausse de 30 % de leurs salaires à ses quelques 800 000 salariés chinois. Sur un an, le salaire moyen des employés de Focxconn a augmenté de 70 %. Le premier fabricant mondial de de composants pour ordinateurs avait été mis en cause par de nombreux médias pour la vague de suicides observée dans ses sites industriels, notamment celui de Guanian à Shenzhen.

C'est une bonne nouvelle pour ces ouvriers dont la majorité dorment dans des dortoirs installés dans les usines et travaillent souvent plus du double de la limite légale de 36 heures par semaine. 

Pour le modèle économique chinois, il s'agit aussi d'une inflexion majeure. Jusqu'ici, le but des autorités politiques, confontrées à l'émigration massive des paysans vers les villes des côtes, était de maintenir des salaires suffisamment bas pour rester compétitif dans le commerce mondial. Désormais, il leur faut pactiser avec une population de plus en plus organisée à qui ne suffit plus la hausse annuelle moyenne de près de 13 % des salaires durant ces dix dernières années. Déjà la province de Quangdong s'apprête à adopter une législation autorisant les syndicats libres.

Certes, le fossé entre les rémunérations chinoises et américaines ne se comblera pas en un jour : la paie d'un ouvrier chinois est égale à 11 % de celle d'un Américain. Mais, d'ici là, des délocalisations s'observent déjà en Chine : les usines textiles ou de chaussures partent vers l'intérieur des terres, d'autres sont délocalisées au Bengladesh même si le salaire minimum des ouvriers textiles y a été doublé en juillet dernier.

Au total, la hausse générale des prix de production asiatiques aura un impact positif pour le pouvoir d'achat des populations locales. Elle marquera aussi la fin d'un modèle économique global où la baisse des pouvoirs d'achat dans l'OCDE était compensée par le recours à la dette.

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vendredi, 19 novembre 2010

Réforme de la PAC : un projet environnemental sans contraintes

Que sera la PAC ou Politique agricole commune en 2020 ? Le projet de révision qu'a présenté hier Commission européenne reste très flou, au stade des bonnes intentions : que l'agriculture européenne soit « compétitive du point de vue tant économique qu'environnemental », selon les termes employés par Dacia Ciolos, le Commissaire européen  en charge de l'agriculture et du développement rural.

Selon le projet de la Commission, les deux piliers actuels de la PAC seraient maintenus, soit les aides directes versées par l'Union d'un côté, les mesures pluriannuelles de développement rural orchestré par les Etats de l'autre. Trois aménagements sont alors possibles.
Le premier consiste en une simple amélioration du fonctionnement actuel de la PAC. Il s'agirait de maintenir le premier pilier en « répartissant de manière plus équitable les paiements directs entre Etats membres » et d'augmenter les financements du second pilier « pour relever les défis liés aux changements climatiques, à l'eau, à la biodiversité, aux énergies renouvelables et à l'innovation ».
Dans le deuxième aménagement, les aides directes seraient élargies, avec « un soutien complémentaire obligatoire pour les biens publics environnementaux » et un régime spécial pour les petites exploitations tandis que les aides aux grandes exploitations pourraient être plafonnées. Le soutien au développement rural comporterait « des mesures de soutien axées sur l'environnement, les changements climatiques et/ou la restructuration et l'innovation, et pour renforcer les initiatives régionales/locales ».

Plus qu'un aménagement, la troisième option soulevée par la Commission provoquerait une révolution de la PAC : suppression progressive des aides directes au profit de « paiements plafonnés pour les biens publics environnementaux et par des paiements complémentaires pour les exploitants en zones soumises à des contraintes naturelles spécifiques ». En revanche, les mesures pluriannuelles seraient conservées en l'état mais axées principalement sur les aspects environnementaux et climatiques.

En l'état, ce projet-cadre ne suscite aucune levée de bouclier. Aucun objectif chiffré n'est donné. La bataille viendra plus tard, à la mi-2011 lorsque seront présentés aux acteurs de la filière les premiers textes réglementaires.



mercredi, 17 novembre 2010

L'énergie à la mode européenne : des voeux pieux

« Energy infrastructure priorities for 2020 and beyond » : Günther Oettinger, commissaire européen à l'énergie, a présenté, mercredi, la politique énergétique de l'Union européenne pour 2020. L'objectif ? parvenir aux objectifs du paquet énergie climat, dont le plus connu est la hausse de 20 % (sur les niveaux de 2005) de son efficacité énergétique en 2020. Il s'agit aussi de réaliser d'ici 2015 un marché unifié de l'énergie.
A la lecture, le dossier remis par la Commission sur l'énergie déçoit. Les commissaires plaident pour des investissements majeurs, de l'ordre de 1 000 milliards d'ici 2020 afin de remplacer les capacités obsolètes et de moderniser et adapter les infrastructures de l'énergie et des transports aux énergies renouvelables. 
Dans la pratique, dans une Union européenne en voie d'éclatemetn, on voit mal comment les ministres européens, ne serait-ce que ceux d'Irlande, de Grèce ou du Royaume-Uni, adopteront, lors du Conseil énergie du 4 février 2011, un plan de dépenses publiques aussi élevé.

On peut espérer que les pistes de l'efficacité énergétique seront au moins expérimentées par les pouvoirs publics. Elles permettraient d'économiser jusqu'à 78 milliards d'euros par an. Mais l'espoir ne fait plus vivre aujourd'hui.

lundi, 15 novembre 2010

Le climat se brouille avant Cancun

Après la froidure de Copenhague en 2009, la moiteur de Cancun sera-t-elle plus propice au succès des diplomates en charge de la reconduction du protocole de Kyoto ?
Rappelons que cette Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), limitant les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle globale, arrive à échéance en 2012.

L'an dernier, les signataires de la convention n'avaient pu se mettre d'accord sur un objectif contraignant. Un échec dont le coût en dépenses supplémentaires est chiffré à ... plus de 1 000 milliards de dollars par l'AIE ou Agence internationale de l'énergie. Dans son rapport publié le 9 novembre, l'Agence évalue à 11 600 milliards de dollars la totalité des investissements nécessaires jusqu'en 2030 pour passer d'une économie fondée sur l'énergie fossile à un développement soutenu par les énergies renouvelables. Au total, la limitation du réchauffement climatique à 2° pèsera pour 1,9 % du PIB mondial estimé en 2035. Ces estimations sont données à partir de l'hypothèse d'une hausse de la température terrestre de 3,5 degrés Celsius d'ici 2035 et d'une croissance de 21 % des émissions de CO2.

L'AIE prône donc la fin des subventions à l'utilisation de l'énergie fossile (charbon et pétrole), qui ont quand même représenté quelques 312 milliards de dollars en 2009. En revanche, l'Agence ne se prononce pas sur le financement de la lutte contre le changement climaique.
Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations-Unies, est partisan d'une fourchette de prix comprise entre 20 et 25 dollars la tonne de CO2, ainsi que d'une taxation des voyages aériens. Ses préconisations seront remises prochainement aux chefs des 190 Etats signataires du protocole de Kyoto.

La déconfiture du G 20 à Séoul augure mal cependant du sommet de Cancun qui se tiendra entre le 29 novembre et le 10 décembre. Si les dirigeants se montrent incapables de s'unir pour régler un problème crucial pour la survie de l'humanité, alors on peut penser que la guerre mondiale des monnaies pourra déferler.

 

vendredi, 12 novembre 2010

Le frêt aérien condamné à 800 millions d'euros

799,5  C799,5 millions d'euros : c'est le montant total des amendes infligées par la Commission Européenne à 14 opérateurs aériens condamnés pour pratiques anticoncurrentielles dans le fret, entree mai 2004 et février 2006.

Air France-KLM est le plus lourdement sanctionné : pour le groupe franco-néerlandais, la note globale s'élève à 339,6 millions d'euros, soit 182,9 millions pour Air France, 127,2 pour KLM et 29,5 pour Martinair. Aussi Air France-KLM, qui devrait verser 43 % de la totalité des amendes, soit 26 jours de trésorerie, a-t-il communiqué sur le dépôt d'un recours auprès du tribunal européen. 

Egalement condamnés : British Airways, pour 104 millions d'euros d'amende, et SAS pour 70,2 M€. Lufthansa qui avait averti les autorités européennes de ces ententes échappe aux sanctions pécuniaires.

Air France-KLM est coutumier de ces distorsions de concurrence qui, dénoncées, l'avaient conduit à payer des amendes pénales ou transactionnelles de plus de 300 millions d'euros ces cinq dernières années. Le crime paie-t-il vraiment ?

Le bonus GPL, emblématique de la politique environnementale du gouvernement

Réunis au sein du Comité Français du Butane et du Propane, les distributeurs de GPL ou gaz de pétrole liquéfié se sont inquiétés de la suppression du bonus écologique de 2 000 euros accolé aux véhicules GPL. Annoncée le 9 novembre par le ministre du Budget François Baroin, cette mesure revient sur l'engagement pris il y a trois ans dans le cadre du Grenelle de l'environnement. La durée du bonus écologique GPL avait alors été fixée à cinq ans, jusqu'au 31 décembre 2012.

Quelques 60 000 automobiles à moteur GPL auraient été vendues grâce au bonus. La suppression brutale de ce dernier n'est pas seulement fatale au chiffre d'affaires des distributeurs de GPL mais aussi aux « centaines de PME et artisans impliqués en amont et en aval du secteur ».

La décision du gouvernement ressemble à celle prise pour les rachats d'énergie photovoltaïque dont les tarifs ont été modifiés en septembre dernier sans concertation avec les professionnels. La politique de l'environnement s'apparente à celle de Gribouille, avec des stops and go qui déstabilisent les acteurs de la filière.

La fin du ministère d'Etat de l'écologie en est le dernier, et le plus grave, avatar. L'ex-ministère de l'Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat » est devenu un simple ministère de « l'Ecologie, du développement durable, des transports et du logement ». 


Les problématiques énergétiques et maritimes, les technologies vertes et les négociations sur le climat sont désormais dispatchées entre les bastions de Bercy, du quai d'Orsay et de la rue de Varenne, dirigés par des personnalités hostiles au développement durable, notamment Christine Lagarde et Olivier Le Maire, dont on se souvient de l'opposition à Borloo en janvier 2010 sur la question du thon rouge en Méditerranée. Au quatrième rang du gouvernement, contre le deuxième pour son prédécesseur, Nathalie Kosciusko-Morizet part avec de lourds boulets aux pieds. 

Plus fondamentalement, le développement durable n'est plus central dans la stratégie du pouvoir. Il est ramené à un rôle de ramasse-électeurs. 

mardi, 09 novembre 2010

Au Sénégal, premier déblocage du Fonds pour l'environnement mondial

Le Fonds mondial pour l'environnement mondial financera un projet sénégalien de protection du littoral côtier des villes de Rufisque, Saly et Joal. Les sommes nécessaires, de 8,6 millions de dollars, serviront à arrêter le recul de la côte. D'un à quatre mètres par an pour chacun des trois sites, il menace les quartiers bas des trois villes et salinise les terres agricoles.

C'est la première fois que le FEM utilise ses ressources. D'un montant total de 150 millions de dollars, elles sont alimentées par la taxe de 2 % prélevée sur les ventes de certifications de réduction des émissions de CO2. 
Concrètement, le mécanisme du FEM, dit Mécanisme de développement propre, a été mis au point dans le cadre du protocole de Kyoto. Les pays industrialisés financent des projets de réduction de CO2 ou GES (gaz carbonique ou gaz à effet de serre) dans les pays en développement et déduisent le montant de cette aide de leurs propres émissions de CO2 ou GES. 

Le système est intelligent mais, on le voit, très peu utilisé et pour des montants ridicules face à l'ampleur des investissements nécessaires...

mercredi, 03 novembre 2010

Vers une expansion des biocarburants ?

 

Selon l'étude « What’s next for alternative energy ? » qu'a publié en début de mois le cabinet Boston Consulting Group, les biocarburants trusteront l'essentiel des énergies renouvelables utilisées dans les transports et l'énergie en 2020.

Leur croissance est tirée par la baisse des coûts. Elle risque cependant d'être limitée par les investissements nécessaires à la conversion des capacités existantes. 
Bénéficiant des retombées de la recherche technologique qui, très prochainement, permettra d'utiliser les stocks pour répondre immédiatement à une demande d'énergie, le secteur du captage et stockage de CO2 devrait accroître également son poids dans l'offre d'énergie : un prix de vente tombé à 10 centimes de dollars lui permettra d'être compétitif rapidement par rapport aux autres offres de génération d'énergie.  

L'énergie photovoltaïque se caractérise elle aussi par la rapidité de la baisse des prix de revient. Cependant, son développement ainsi que celui de l'énergie éolienne sera freiné par l'incapacité de ces techniques, dépendant du soleil et du vent, à offrir une offre régulière. Au total, elles représenteront au maximum 25 % de l'offre de génération.

Enfin, le véhicule électrique ne séduirait que 5% à 10% des acheteurs d’ici à 2020, à moins d'une chute drastique du prix des batteries et d'une envolée concomitante des cours du pétrole.

 

Des perspectives relativement moroses donc si l'on se souvient que l'extension des biocarburants s'effectue au détriment des terres destinées à l'alimentation humaine, déjà grignotées par l'anarchie urbaine.